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Page 14 - 15, Maple Leaf, 03 December 2003, Vol. 6 No. 45

page 14 - 15, La feuille d'érable, Le 03 decembre 2003, Vol. 6 No. 45

Fourth Dimension

By Charmion Chaplin-Thomas

December 8, 1915

In London, England, the popular magazine Punch, or The London Charivari publishes an anonymous 15-line poem entitled “In Flanders Fields”. It is in the bottom right-hand corner of the left-hand page, surrounded by heavily comic articles about Christmas shopping, small children and Scots—topics Punch readers always laugh at—and a beautifully drawn but highly insulting cartoon by G.L. Stampa, in which a working-class mother walking home from market threatens her dawdling child with the Army recruiting authorities: “Come along, slacker, or I’ll put Lord Derby on to you!” You know she is poor and vulgar because she is fat, unfashionably dressed and loaded down with groceries.

The unnamed author of “In Flanders Fields” is medical officer Lieutenant-Colonel John McCrae of No 3 Canadian General Hospital (McGill). On May 3, when he wrote it, he was serving with the 1st Brigade, Canadian Field Artillery, commanded by Brigadier E.W.B. “Dinky” Morrison, DSO. The day before was just another terrible day for everyone else in the Ypres salient, but not for LCol McCrae; that morning, Lieutenant Alexis Helmer of 2 Battery was blown to bits by a shell that dropped right in front of him on the gun line. The popular young officer was a friend from before the war, when both men belonged to the same Montréal artillery regiment. During a lull in the shooting, two gunners dug a grave for Lt Helmer while others collected the scattered remains, which they wrapped in an Army blanket secured with safety pins. When the time came to bury him, the chaplains were at work with an infantry burial party, so LCol McCrae performed the simple funeral himself. At the end of the day, LCol McCrae wrote in his diary: “Heavy gunfire again this morning. Lieut. Helmer was killed… at the guns. He was our Mess Secy. and a very nice boy—graduate of RMC and McGill. …I said the Committal service over him, as well as I could from memory.”

LCol McCrae is an old soldier himself, a veteran of South Africa and known to lend a hand at the guns when the men are particularly hard-pressed. South Africa was no preparation for Ypres, though, where his world consisted of a muddy canal bank accommodating a warren of dug-outs and the stunted remains of trees, and the stifled cries of the wounded brought to the tented field hospital. It was nearly suicide to try to drive or walk on the frequently shelled road, and the only places to go for a break from surgery was the vehicle park or the ever-expanding cemetery. The cemetery was full of wild flowers, especially the poppies that grew more lushly that spring than at any time in living memory.

Sergeant Major Cyril Allinson was distributing the mail when he saw LCol McCrae sitting on the step of an ambulance, writing on a pad of paper; he approached and waited for his superior to look up and, when he handed over some letters, LCol McCrae gave him the pad. SM Allinson liked the poem so much he memorized it, and gave the page to Brig. Morrison, a well-known journalist and author in private life before the war. Brig. Morrison not only recognized the high literary quality of the poem, but also its potential value as a inspirational piece, for recruiting is slowing down and new troops are badly needed. With LCol McCrae’s permission, he submitted it to several London papers and magazines. The Spectator rejected it, but Punch accepted.

As for LCol McCrae, he serves out the rest of the war at Boulogne with No. 3 Canadian General Hospital, soon becoming its commanding officer. He is so affected by the terrible conditions soldiers endure in the trenches that he lives much of the time in a small tent, refusing to move into a hut with a stove. His health breaks down badly in 1917, with prolonged bouts of bronchitis complicated by asthma, and eventually deteriorates into the pneumonia that kills him in January 1918.

Quatrième dimension

par Charmion Chaplin-Thomas

Le 8 décembre 1915

Londres, Angleterre : le magazine populaire Punch, ou The London Charivari publie un poème anonyme de 15 lignes intitulé « In Flanders Fields ». Il apparaît en bas à droite, dans une page de gauche, entouré d’articles pleins d’humour sur les achats de Noël, les jeunes enfants et les Écossais – trois sujets que les lecteurs du Punch trouvent invariablement divertissants – et d’une bande dessinée de G.L. Stampa magnifiquement dessinée mais extrêmement offensante, dans laquelle une mère de la classe ouvrière rentre chez elle après le marché en menaçant son enfant qui s’attarde de le signaler aux recruteurs de l’Armée : « Allez viens, paresseux, sinon je t’envoie à Lord Derby! ». On devine qu’elle est pauvre et ordinaire à son embonpoint, sa tenue démodée et ses bras lourdement chargés d’articles d’épicerie.

L’auteur anonyme de « In Flanders Fields » est en fait le Lieutenant-colonel John McCrae, médecin militaire du 3e Hôpital général canadien (McGill). Le 3 mai, en composant ce poème, il faisait partie de la 1re Brigade de l’artillerie canadienne de campagne, et était sous les ordres du Brigadier E.W.B. Morrison, alias « Dinky », DSO. Le jour précédent n’avait été qu’un jour terrible parmi tant d’autres pour tout le monde dans le saillant d’Ypres mais aussi pour le Lcol McCrae : ce matin-là, le Lieutenant Alexis Helmer de la 2e Batterie se faisait déchiqueter par un obus qui avait touché le secteur des pièces juste devant lui. Ce jeune officier, apprécié de tous, était un ami du Lcol McCrae avant la guerre, alors que les deux hommes faisaient partie du même régiment d’artillerie de Montréal. Pendant une accalmie, deux artilleurs ont creusé une tombe pour le Lt Helmer tandis que les autres ramassaient ses restes éparpillés, les enveloppant d’une couverture qu’ils ont attachée à l’aide d’épingles de sûreté. Quand est venu le moment de l’enterrer, les aumôniers étaient occupés avec un groupe d’inhumation de l’infanterie; le Lcol McCrae fit donc lui-même des funérailles toutes simples. Ce soir-là, le Lcol McCrae écrivit dans son journal : « Tir d’artillerie massif ce matin encore. Le Lt Helmer a été tué… dans la position de pièces. C’était le secrétaire de notre mess… et un très gentil garçon – diplômé du CMR et de McGill… J’ai dirigé la cérémonie de dispersion des cendres du mieux que j’ai pu, de mémoire. »

Le Lcol McCrae avait lui-même été soldat auparavant, ancien combattant de la Guerre des Boërs; son empressement à donner un coup de main dans la position de pièces dans les situations difficiles était bien connu. Mais rien en Afrique du Sud ne l’avait préparé à Ypres, où son monde se résumait à une berge de canal boueuse abritant un labyrinthe de tranchées et des restes d’arbres mutilés, où résonnaient les cris étouffés des blessés qu’on amenait à la tente de l’hôpital de campagne. C’était presque suicidaire que d’essayer de conduire ou de marcher sur la route, qui était régulièrement parsemée d’obus, et les seuls endroits où l’on pouvait se reposer entre deux chirurgies étaient le stationnement des véhicules et le cimetière qui s’élargissait sans cesse. Ce cimetière était rempli de fleurs sauvages, de coquelicots surtout, qui poussaient plus nombreux cette année que jamais auparavant.

Le Sergent-major Cyril Allinson était en train de distribuer le courrier lorsqu’il a aperçu le Lcol McCrae assis sur les marches d’une ambulance, griffonnant sur un bloc-notes. Il s’est approché de lui et en attendant que son supérieur lève les yeux. Quand il lui donna un paquet de lettres, le Lcol McCrae lui tendit le bloc-notes. Le Sgt-maj Allinson aima tant le poème qu’il l’apprit par cœur et le donna au Brigadier Morrison, qui avait été un journaliste et écrivain renommé avant la guerre. Le Brigadier Morrison reconnut non seulement que le poème avait une grande valeur littéraire, mais aussi qu’il pourrait servir d’outil de recrutement, car la relève commençait à faire défaut et le besoin de renforts se faisait pressant. Avec la permission du Lcol McCrae, il a envoyé le poème à plusieurs journaux et magazines londoniens. Le Spectator le rejeta, mais le Punch l’accepta.

Quant au Lcol McCrae, il demeura pour le restant de la guerre à Boulogne dans les rangs du 3e Hôpital général canadien, dont il devint bientôt le commandant. Les conditions atroces des soldats dans les tranchées l’affectaient tant qu’il vécut en grande partie dans une petite tente, refusant de s’installer dans une hutte munie d’un poêle. Sa santé se détériora à partir de 1917, avec des accès prolongés de bronchite compliquée d’asthme, qui finirent par se transformer en une pneumonie qui l’emporta en janvier 1918.

An artists’ interpretation

By Gloria Kelly

Canadian military history is again being officially recorded on canvas as artists taking part in the CF Artists Program complete their initial works. They depict CF members from the Army, Navy and Air Force deployed in various aspects of Operation APOLLO.

The production of Canadian war art has a long and storied history, officially beginning in 1916 with the creation of the Canadian War Memorials Fund. It was followed in 1942 by the Canadian War Records Program, and the Civilian Artists Program that ran from 1968 until 1995.

Cancellation of the program did not diminish the need for Canada to record the actions of its military and in June 2001 the creation of the current CF Artists Program was announced.

In unveiling the new works by artists Allan MacKay (Army), John Horton (Navy) and Ardell Bourgeois (Air Force), General Ray Henault, Chief of the Defence Staff said it is wonderful to see this project revived and to see the works that have been created.

“It is important that we keep a visual record of the work done by our members and this project provides another opportunity for the Canadian public to put a different face on what CF members are called upon to do,” said Gen Henault. “These works usher in a new era in Canadian military art.”

Some of these works will become part of the DND/CF permanent collection, adding to the visual record of CF operations from around the world that have accumulated over the years. Each of the new works is very distinctive and features a specific element.

Mr. Horton, who served in the Navy on both HMC ships ALGONQUIN and OTTAWA, said he welcomed the opportunity to spend time with the ships’ crews, and to gain an appreciation of the work they do on a modern warship. His works range from a depiction of the operations room during action stations, to a helicopter coming in to land on the deck and to a homecoming with cheering and waving children.

“This project is important in that it keeps alive the tradition of recording wars and conflicts in art,” said Mr. Horton. “In years to come these works will provide a record that one might not have been able to achieve with a photograph. These works are the artists’ interpretation of what they saw and felt as they travelled with the troops.”

Mr. MacKay, who travelled to Afghanistan, was in Somalia with Canadian troops so he had a good idea of the climate and conditions he and the Canadian troops would encounter and have to endure throughout their deployment. His works depict the starkness of the country and the determination of troops to do their job under trying conditions. “Our work as artists gets done after a great deal of reflection about what we have seen and experienced,” he said. “They are images that might otherwise be missed by journalists covering a conflict.”

For Mr. Bourgeois, an avid painter of anything to do with aviation, the opportunity to visit the Air Force contingent was one not to be missed. “It is hard for those who have not experienced the conditions these men and women worked under to imagine how dedicated they are to getting the job done and keeping those planes in the air to meet commitments.” His works are dominated by the aircraft, but are so detailed the people depicted actually draw the eye.

The CF Artists Program has reviewed applications from a number of artists wishing to take part in the program. To date, 21 artists have been accepted and the process of identifying assignments and locations to accommodate as many of them as possible over the next two years is underway. The program is being managed and administered by the Directorate of History and Heritage.

Le monde militaire vu par des artistes

par Gloria Kelly

L’histoire militaire canadienne est à nouveau représentée sur toile par des artistes qui participent au Programme d’aide des FC aux artistes. Ces derniers terminent maintenant leur travail initial. Les tableaux représentent des soldats de l’Armée, de la Marine et de la Force aérienne déployés dans le cadre de l’opération APOLLO.

La production d’art militaire a une histoire très imagée qui remonte à bien loin. Elle a commencé officiellement en 1916 avec la création du Canadian War Memorials Fund. Elle a été suivie, en 1942, par la collection d’œuvres canadiennes commémoratives de guerre. Plus de 20 ans plus tard, soit en 1968, le Programme d’aide des Forces canadiennes aux artistes civils a été créé. Il a cessé d’exister en 1995.

L’élimination de ce programme n’a pourtant réduit en rien le besoin de conserver une collection d’œuvres témoignant des actions militaires, et c’est en juin 2001 qu’on a annoncé la création du Programme d’aide des FC aux artistes.

Lors du dévoilement des nouvelles toiles des artistes Allan MacKay (Armée), John Horton (Marine) et Ardell Bourgeois (Force aérienne), le Général Ray Henault, chef d’état-major de la Défense, a dit à quel point il était merveilleux de voir le programme revivre et de pouvoir admirer les œuvres qu’il a permis de créer.

« Il est important de conserver des dossiers visuels du travail accompli par nos membres. Ce projet offre l’occasion au grand public de voir sous un nouvel angle le travail accompli par les militaires des FC », a affirmé le Gén Henault. « Ces œuvres marquent le début d’une ère nouvelle dans l’art militaire canadien. »

Certaines de ces toiles feront partie de la collection permanente du MDN et des FC. Elles augmenteront l’apport visuel composé d’œuvres représentant les opérations des FC partout dans le monde qui se sont accumulées au fil des ans. Toutes ces toiles sont différentes et illustrent un élément précis des FC.

M. Horton, qui a servi dans la marine à bord des NCSM ALGONQUIN et OTTAWA a avoué qu’il a beaucoup apprécié passer du temps avec l’équipage des navires, afin de mieux saisir le travail effectué sur un navire de guerre moderne. Ses toiles ont pour sujet la salle d’opérations durant un branle-bas de combat, un hélicoptère qui atterrit sur le pont du navire et des enfants débordant de joie qui saluent les soldats qui rentrent au bercail.

« Le programme est important puisqu’il permet de poursuivre la tradition d’utiliser les arts pour représenter les guerres et les conflits », a ajouté M. Horton. « Dans les années à venir, ces œuvres offriront un coup d’œil sur ces moments qu’il aurait été impossible de saisir en photo. Ces œuvres représentent l’interprétation de ce que les artistes ont vu et ressenti aux côtés des troupes. »

M. MacKay, qui s’est rendu en Afghanistan, était allé en Somalie avec les soldats canadiens. Il avait donc une certaine idée du climat et des conditions qui les attendaient, lui et les troupes, et de ce qu’ils devraient endurer lors de leur déploiement. Ses œuvres laissent transparaître le côté dénudé du pays et la détermination des troupes à accomplir leur tâche malgré les conditions difficiles. « Notre travail d’artiste prend forme après mûre réflexion sur ce que nous avons vu et sur ce que nous avons vécu », a-t-il dit. « Ces images n’auraient pu être captées par des journalistes qui préparent un reportage sur un conflit. »

M. Bourgeois, grand amateur de tout ce qui touche l’aviation, n’aurait pour rien au monde raté l’occasion de se joindre au contingent de la Force aérienne. « Pour les personnes qui n’ont pas vécu dans les mêmes conditions que ces hommes et ces femmes, il est impossible d’imaginer l’ampleur du dévouement dont ils doivent faire preuve pour accomplir leur travail et pour continuer à piloter leurs aéronefs afin de remplir les engagements. » Ses œuvres représentent en grande partie les appareils, mais elles sont si détaillées que les personnes qui y figurent attirent aussi l’attention.

Plusieurs demandes soumises par des artistes qui souhaitaient participer au Programme d’aide des FC aux artistes ont été étudiées. Jusqu’à maintenant, les candidatures de 21 artistes ont été retenues et les responsables du Programme tentent présentement de déterminer quelles seraient les missions et les endroits les plus appropriés pour recevoir le plus grand nombre possible de ces artistes au cours des deux prochaines années. Le programme est administré par la Direction – Histoire et patrimoine.

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