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Page 14 - 15, Maple Leaf, 10 December 2003, Vol. 6 No. 46

page 14 - 15, La feuille d'érable, Le 10 decembre 2003, Vol. 6 No. 46

Fourth Dimension

By Charmion Chaplin-Thomas

December 14, 1992

On the airfield at Baledogle, Somalia, a CC-130 Hercules tactical transport rolls to a stop and lowers its ramp, and Canadian Airborne Regiment paratroopers charge out and take defensive positions around the aircraft. American soldiers and Air Force personnel sunbathing in lawn chairs beside the runway clap and cheer, and the CBC journalist covering the arrival asks the soldiers to repeat the manoeuvre so her camera crew can get better visuals for the folks back home. As the hot, exhausted soldiers go through their drills again, regimental quartermaster Captain John Powell decides the surreal episode is straight out of the movie “Catch-22”. Sergeant Scotty Collins of Service Commando says, “I hope we don’t have to do things twice the whole time we’re here.”

Capt Powell and Sgt Collins are with the first chalk of the Canadian Airborne Regiment Battle Group to arrive on Operation DELIVERANCE, Canada’s contribution to the US-led Unified Task Force (UNITAF). Authorized on December 3 by UN Security Council Resolution 794 under Chapter VII of the UN Charter, UNITAF is not in Somalia on a peacekeeping mission, but to impose order in this country of no government and warring clan militias armed with “technicals”—truck-mounted anti-aircraft guns. Unfortunately for the paratroopers, the Canadian participation was reconceived and re-planned several times during their pre-deployment training, and the soldiers learned they were coming to Baledogle only a few hours ago, during a stop-over in Djibouti. They didn’t even know whether to expect a fire-fight until they actually ran down the ramp.

The temperature was -15°C yesterday on the parade square at CFB Trenton; today in Baledogle, it is well over 40°C, and the soldiers are wearing combat clothing suitable for December in Ontario. The trip took 32 hours, crammed into a roaring, vibrating Herc with the lead element of the battle group’s advance party—the regimental headquarters personnel and two rifle sections from 2 Commando—plus weapons, ammunition, supplies and a very large forklift.

Baledogle is a huge airfield northwest of Mogadishu, and the home-away-from-home of the US Army’s 10th Mountain Division, which has taken over all the buildings. The Canadians have a taxiway to accommodate the Hercs that haul in the battle group’s supplies and personnel, but the troops have only hoochies to live in—shallow holes in the red clay soil, covered with ponchos and groundsheets. The heat is brutal, and Baledogle is close enough to the Indian Ocean to be staggeringly humid as well, so every drop of water is needed for drinking. Everyone is filthy all the time. If the climate is hostile, the local vegetation and wildlife are worse. Snakes, scorpions, spiders—all poisonous, and ever-present. No grass or shade trees, but thorn bushes like barbed wire, and the odour of rot and excrement to remind the Canadians that the windblown dust that coats them is loaded with nasty diseases.

The daily Herc flights bring in rations, water and scarce comforts—at Christmas, even a little tree that the soldiers decorate with glow-sticks. At New Year, the battle group starts moving up-country to Belet Huen, where there is a gravel airstrip, an abandoned village, thousands of starving people, and clan militias who rob the aid agencies’ truck convoys carrying humanitarian relief supplies. Again, the Canadians build their camp from scratch, living in hoochies until tentage arrives, and constructing elaborate defences of earth and barbed wire.

1 Commando and 3 Commando patrol the countryside, while 2 Commando is responsible for the town, which is quickly re-occupied as the region calms down under Canadian control. The battle group’s reconnaissance unit, A Squadron, The Royal Canadian Dragoons, under Major Mike Kampmann, establishes a satellite base 80 km up the road. The soldiers keep the militias down by patrolling, escorting convoys and collecting weapons. They build roads, bridges and schools, and even recruit teachers. They develop respectful relationships with clan elders and village officials. But throughout its mission in Somalia, the Canadian Airborne Regiment Battle Group struggles for the most basic elements of military life, from food, water and living accommodation to discipline and achievable objectives.

Quatrième dimension

par Charmion Chaplin-Thomas

Le 14 décembre 1992

Sur le terrain d’aviation de Baledogle, en Somalie, un appareil de transport tactique CC-130 Hercules s’immobilise lentement et abaisse sa passerelle; les parachutistes du Régiment aéroporté du Canada se précipitent à l’extérieur et se placent en position défensive tout autour de l’appareil. Des soldats américains et du personnel de la Force aérienne prenant un bain de soleil, allongés sur des chaises de jardin tout à côté de la piste, les applaudissent joyeusement et la journaliste de la CBC qui couvre leur arrivée demande aux soldats de répéter la manœuvre de sorte que son équipe puisse rapporter de meilleures images au pays. Alors que les soldats accablés par la chaleur et épuisés reprennent l’exercice, le quartier-maître régimentaire, le Capitaine John Powell, conclut que cet épisode surréel semble tout droit sorti du film « Catch-22 ». Le Sergent Scotty Collins du commando des services aéroportés explique : « J’espère que nous n’aurons pas à tout reprendre deux fois tout le temps que nous allons passer ici ».

Le Capt Powell et le Sgt Collins font partie du premier groupement tactique du Régiment aéroporté du Canada à arriver sur place dans le cadre de l’opération DELIVERANCE, la contribution du Canada à l’opération des Nations Unies en Somalie, sous commandement américain (ONUSOM). Autorisée le 3 décembre par la résolution 794 du Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément au chapitre VII de la Charte des Nations Unies, l’ONUSOM n’est pas en Somalie pour accomplir une mission de maintien de la paix, mais pour imposer l’ordre par la force dans ce pays sans gouvernement où des milices de factions rivales sont armées de « véhicules porteurs d’armes » – des canons antiaériens montés sur camion. Malheureusement pour les parachutistes, la participation canadienne a été remaniée et replanifiée plusieurs fois au cours de leur entraînement préalable au déploiement, et les soldats n’ont appris qu’ils se dirigeaient vers Baledogle que quelques heures auparavant, au moment d’une escale à Djibouti. Ils ne savaient même pas s’ils devaient s’attendre à un échange de coups de feu avant d’avoir effectivement descendu la passerelle.

La température était de -15 °C hier sur le terrain de rassemblement de la BFC Trenton; aujourd’hui, à Baledogle, elle dépasse les 40 °C et les soldats portent une tenue de combat adaptée à un mois de décembre en Ontario. Le trajet dure 32 heures; les soldats sont entassés dans un Hercules qui fait un bruit d’enfer et qui vibre, avec l’élément principal du détachement précurseur du groupe tactique – le personnel du poste de commandement régimentaire et deux sections de carabiniers du 2e Commando – avec des armes, des munitions, des vivres et un énorme chariot élévateur à fourche. Baledogle est un immense terrain d’aviation situé au nord-ouest de Mogadiscio, et le « lieu de résidence loin du pays » de la 10th Mountain Division de l’Armée américaine qui a pris le contrôle de tous les bâtiments. Les Canadiens disposent d’une voie de circulation capable d’accueillir les Hercules qui transportent le ravitaillement et le personnel du groupement tactique, mais les troupes doivent s’installer dans des houchies – des cavités peu profondes creusées dans le sol d’argile rouge et couvertes de ponchos et de tapis de sol. La chaleur est accablante et

Baledogle est suffisamment proche de l’océan Indien pour être également très humide, de sorte qu’on a besoin de chaque goutte d’eau pour la consommation. Les soldats sont toujours très sales. Si le climat est hostile, la végétation locale et la faune le sont encore plus. Il y a des serpents, des scorpions, des araignées – et ils sont tous venimeux et omniprésents. Ni herbe ni arbres d’ombrage, seulement des épinaies ressemblant à du barbelé et l’odeur de pourriture et d’excréments rappelant aux Canadiens que la poussière déplacée par le vent, dont ils sont couverts, est chargée de vilaines maladies.

Les vols quotidiens de Hercules amènent des rations, de l’eau et de rares gâteries à Noël, dont un petit arbre que les soldats décorent avec des bâtonnets fluorescents. Au jour de l’An, le groupement tactique entreprend de se déplacer vers le nord, en direction de Belet Uen où se trouve une piste d’atterrissage en gravier, un village abandonné, des milliers de personnes affamées et des milices de factions rivales qui volent les convois des organismes humanitaires chargés d’approvisionnements de secours. Encore une fois, les Canadiens construisent leur camp à partir de rien; ils vivent dans des hoochies jusqu’à ce que les tentes arrivent et construisent des défenses soigneusement élaborées avec de la terre et des barbelés.

Le 1er Commando et le 3e Commando patrouillent les environs, tandis que le 2e Commando prend la responsabilité de la ville qui retrouve rapidement ses habitants alors que le calme s’installe dans la région contrôlée par les Canadiens. L’unité de reconnaissance du groupement tactique, l’Escadron A, The Royal Canadian Dragoons, commandée par le Major Mike Kampmann, établit une base satellite 80 km en amont de la route. Les soldats maîtrisent les milices en faisant des patrouilles, en escortant les convois et en recueillant des armes. Ils construisent des routes, des ponts et des écoles et recrutent même des professeurs. Ils établissent des relations de respect avec les aînés des clans et les chefs de village. Mais tout au long de sa mission en Somalie, le groupement tactique du Régiment aéroporté canadien doit se battre pour obtenir les éléments les plus fondamentaux de la vie militaire, depuis la nourriture, l’eau, le logement jusqu’à la discipline et des objectifs accessibles.

Pharmacy officers help prepare the troops for Kabul

By Najwa Asmar

For several days in early October, CFB Valcartier saw a fine example of collaboration between medical and pharmacy officers, as they prepared the troops for their upcoming departure for Kabul, Afghanistan, as part of Operation ATHENA.

Ten pharmacists with the Canadian Forces Health Services (CFHS) provided general information sessions on malaria prophylaxis for the 1 800 members who will soon be leaving for Kabul. Following these sessions, the pharmacists prescribed mefloquine to the majority of members, having answered their questions and addressed their fears, and refuted some of the commonly-held notions about malaria.

“On the authority of the base senior medical officer, the pharmacists prescribed this preventive drug on a collective prescription,” said Lieutenant-Colonel Régis Vaillancourt, pharmacy branch advisor, CFHS, Directorate of Medical Policy, Pharmacy Policy and Standards. “This reflects the existing close collaboration between medical and pharmacy officers and promotes the role of pharmacists as drug experts,” he said.

This is the first time legislation—which came into force in Quebec in January 2003 authorizes pharmacists to prescribe certain treatments on a collective prescription—has been applied on such a large scale in the province. It was an initiative of pharmacy officers.

Marathon days

Similar sessions were held at CFB Petawawa in August for 1 700 Op ATHENA soldiers. A collaboration agreement between medical officers and pharmacists allowed CF pharmacists to prescribe mefloquine to members without a medical visit. The pharmacists played an “energetic, proactive role” which LCol Vaillancourt is proud of.

As in Petawawa, the sessions were held over a total of eight days, with the participation of pharmacy officers from Valcartier and Ottawa.

The individual consultation sessions followed two general information sessions on vaccination and malaria prophylaxis. During the individual consultations, “the pharmacy officers answered members’ questions, especially about the use of mefloquine, the preventive treatment for malaria recommended by the Deputy Chief of Staff, Force Health Protection, in accordance with the recommendations of Health Canada and the World Health Organization,” said LCol Vaillancourt. “However, members were also given the choice of two other similar treatments (malarone or doxycycline).”

Pharmacists and members also reviewed medical questionnaires for malaria prophylaxis. If this showed that a member had a physical or mental condition for which mefloquine was contra-indicated (such as high blood pressure), the member was referred to a medical officer and prescribed a different treatment. Members who opted for one of the two other treatments offered were also referred to a medical officer for a different prescription.

“We explained to members that they were being offered the best possible protection and that obviously it was associated with certain side effects and dangerous interactions (with alcohol, some natural products, deep-sea diving, etc.). Some members were also reassured to know that they could change treatments under medical supervision once they were in Kabul if they found that the mefloquine was causing them too many problems,” said LCol Vaillancourt.

Malaria is an infectious disease caused by a parasite and transmitted by the bite of a specific mosquito known as anopheles. Mefloquine administration must be started as a preventive measure against mosquito bites three weeks before the mosquito season begins in Afghanistan (between May and November), and then continue until four weeks after members return to Canada.

“Our role in explaining and prescribing malaria treatment is our direct contribution as professionals to preparing troops for their mission in Kabul,” said LCol Vaillancourt.

Ms. Asmar is with PA, at CFMG.

Les pharmaciens militaires participent à la préparationdes troupes pour leur mission à Kaboul

par Najwa Asmar

Durant plusieurs jours au début octobre, la BFC Valcartier a été le témoin d’un bel exemple de collaboration entre médecins et pharmaciens militaires, lors des préparatifs des troupes pour leur prochain départ à Kaboul, en Afghanistan, dans le cadre de l’opération ATHENA.

Dix pharmaciens des Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) ont tenu des séances d’information générale et de consultation individuelle sur la prophylaxie antipaludéenne, à l’intention des 1 800 militaires qui partiront bientôt pour Kaboul. À la suite de ces séances, les pharmaciens ont prescrit la méfloquine à la majorité des membres, après avoir répondu à leurs questions et craintes, et dissipé certaines idées reçues à ce sujet.

« Sous l’autorité du médecin-chef de la base, les pharmaciens ont pu prescrire ce médicament préventif, à partir d’une ordonnance collective », a expliqué le Lieutenant-colonel Régis Vaillancourt, conseiller en Pharmacie du SSFC – Directorat des politiques médicales, Politiques et normes en pharmacie. « Cela reflète l’étroite collaboration qui existe déjà entre les médecins et les pharmaciens militaires et valorise le rôle du pharmacien en tant que spécialiste des médicaments », a-t-il ajouté.

Selon le Lcol Vaillancourt, « depuis l’entrée en vigueur au Québec, en janvier 2003, de la loi autorisant les pharmaciens à prescrire certains traitements à partir d’une ordonnance collective, c’est bien la première fois qu’elle est mise en application à si grande échelle » dans cette province, et cela grâce à l’initiative des pharmaciens militaires.

Journées marathon

Des séances pareilles avaient déjà eu lieu à la BFC Petawawa en août dernier et ont inclus 1 700 soldats de l’Op ATHENA, à la faveur d’un protocole de collaboration entre médecins et pharmaciens. Ce protocole a permis aux pharmaciens des FC de prescrire la méfloquine aux militaires, sans que ceux-ci aient besoin de rencontrer un médecin, un « rôle proactif et énergique », dont se félicite le Lcol Vaillancourt.

Comme à Petawawa, les séances à la BFC Valcartier ont eu lieu sous forme de journées marathon (huit au total) avec la participation de pharmaciens militaires de Valcartier et d’Ottawa.

Les séances de consultation individuelle se sont déroulées après deux séances d’information générale sur la vaccination et la prophylaxie antipaludéenne. Durant ce tête-à-tête, « le pharmacien militaire répondait aux questions du militaire, notamment en ce qui concerne l’usage de la méfloquine, le traitement préventif de premier choix contre la malaria, conseillé par le sous-chef d’état-major, Protection de la santé des Forces, conformément aux recommandations de Santé Canada et l’Organisation mondiale de la santé », a expliqué le Lcol Vaillancourt. « Cependant, les militaires avaient également la possibilité de choisir entre deux autres traitements du même genre (la malarone ou la doxycycline) », a-t-il précisé.

Le pharmacien et le militaire passaient également en revue un questionnaire médical pour la prophylaxie antimalarique. Si au cours de cet examen, il apparaissait que le militaire présentait une condition physique ou mentale pour laquelle la méfloquine est contre-indiquée (telle que l’hypertension artérielle), on le référait à un médecin pour lui prescrire un traitement différent. Les militaires, qui optaient pour l’un des deux autres traitements proposés, étaient également référés au médecin pour une nouvelle prescription.

« Nous avons expliqué aux militaires qu’on leur offrait la meilleure prévention possible et qu’elle était évidemment associée à certains effets secondaires et interactions dangereuses (notamment avec l’alcool, certains produits naturels, la plongée sous-marine, etc.). Certains ont été également rassurés de savoir qu’ils pouvaient, sous supervision médicale, changer le traitement sur place, à Kaboul, s’il apparaît que la méfloquine est en train de leur causer trop de problèmes », a affirmé le Lcol Vaillancourt.

La malaria (ou paludisme) est une maladie infectieuse causée par un parasite et transmise par la piqûre d’un moustique bien spécifique (anophèle). La méfloquine doit être administrée trois semaines avant le début de la saison des moustiques en Afghanistan (entre mai et novembre) et jusqu’à quatre semaines après leur retour au Canada, dans le cadre de mesures préventives contre les attaques de moustiques.

« Notre rôle dans l’explication et la prescription des traitements contre la malaria constituent notre contribution directe en tant que professionnels à la préparation des troupes pour leur mission à Kaboul », a conclu le Lcol Vaillancourt.

Mme Asmar travaille au Bureau des affaires publiques du GMFC.

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