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Page 14 - 15, Maple Leaf, 24 March 2004, Vol. 7 No. 11

page 14 - 15, La feuille d'érable, Le 24 mars 2004, Vol. 7 No. 11

Fourth Dimension

By Charmion Chaplin-Thomis

March 30, 1951

In “MiG Alley” along the Yalu River in Korea, where the air is thick with patrolling Soviet fighter jets flown by Russian, Chinese and North Korean pilots, a “finger four” of F-86A Sabre jet fighters from the 334th Squadron, 4th Fighter Group, USAF is escorting a squadron of B-29 Super Fortress bombers on a mission to destroy some bridges near Sinuiju. Red Flight is led by Major Ed Fletcher of the USAF. His wingman (Red Two) is Flight Lieutenant Omer Levesque, an RCAF exchange officer who has been with the squadron for 10 months.

As the attack formation approaches the river, flights of MiGs rise from Communist airfields on the opposite bank. When Maj Fletcher calls out, “Bandits coming in from the right!”, the pilots of Red Flight drop their tip tanks and brace for action. Maj Fletcher immediately spots two more MiGs at nine o’clock and slightly high, but they turn away as Red Flight turns to engage them.

F/L Levesque finds himself right behind a MiG that is pulling up into the sun to lose his pursuer in the glare—an old trick familiar to F/L Levesque from his days flying Spitfires against the Luftwaffe. Comfortable in his USAF-issue Ray-Ban sunglasses, F/L Levesque has no trouble following the MiG, and the pilot soon levels off, apparently unaware that the Canadian is still firmly stuck to his tail. F/L Levesque adjusts his gunsight for a deflection shot, banks steeply to get inside the MiG’s turning circle, and fires all six of his .50-calibre machine-guns into the enemy fighter from a range of about 500 metres. The MiG snaps over into a violent roll to the right, and F/L Levesque fires again, raking the other jet from nose to tail. With the flap of its left wing down, indicating loss of hydraulic function, the MiG tumbles end-over-end into the hills below, where it explodes on impact.

As F/L Levesque pulls up—the corkscrewing manoeuvre of the dogfight had brought him down to about 5 000 metres—he sees another MiG diving at him. With the throttle wide open, he climbs into the sun and starts doing barrel rolls. The second MiG vanishes. At this point, F/L Levesque’s Sabre has only enough fuel to return to their base at Suwon, so he starts climbing to 12 000 metres, where the fighter’s fuel economy is at its best. To get there, he has to pass the B-29s, which bristle with weapons manned by understandably nervous gunners. (It doesn’t help that, even in its distinctive black-striped paint job, the Sabre looks a lot like a MiG.) Sure enough, as the Sabre approaches the bombers, the gunners open fire. F/L Levesque waggles his wings energetically to look as friendly as possible and they finally stop, but not without frightening him thoroughly.

F/L Levesque’s victory over the MiG, the first such achievement by a Canadian in Korea, earns him a distinction he has been striving for since 1941, when he earned his wings—that of “fighter ace”. His first victory came in November 1941, over a Focke-Wulfe 190, and he shot down three more Luftwaffe fighters by February 1942, when he was forced to ditch his Spitfire at sea. Picked up by a German ship, he spent the rest of the war in Stalag Luft III, where he helped dig the tunnels for the Great Escape—but, fortunately if frustratingly, was not selected to make the break.

F/L Levesque stayed in the RCAF after the war, and was serving with 410 Squadron when it converted to the De Havilland Vampire, the RCAF’s first jet fighter. He showed such talent for jet tactics that he was selected for the USAF exchange posting, with one of the first units to fly the Sabre.

F/L Levesque receives the United States Distinguished Flying Cross for this mission. By June 1951 when he returns to Canada, he completes a total of 71 combat sorties with his USAF squadron.

Quatrième dimension

par Charmion Chaplin-Thomas

Le 30 mars 1951

Dans le « couloir des MiG », le long du fleuve Yalu, en Corée, le ciel grouille de chasseurs de patrouille soviétiques pilotés par des Russes, des Chinois et des Nord-Coréens. Une formation de quatre avions de chasse Sabre F-86A du 334e Escadron, 4e Groupe de chasseurs de l’USAF, escorte un escadron de bombardiers Super Fortress B-29, qui a comme mission de détruire des ponts près de Sinuiju. La mission Red Flight est dirigée par le Major Ed Fletcher de l’USAF. Son ailier (Red Two) est le Capitaine d’aviation Omer Levesque, un officier prêté par l’ARC, qui fait partie de l’escadron depuis dix mois. Lorsque la formation approche du fleuve, une escadrille de MiG émerge du terrain d’aviation communiste sur l’autre rive.

Lorsque le Maj Fletcher annonce « Bandits à droite! », les pilotes de la mission Red Flight larguent leur réservoir de bout d’aile et préparent leur prochaine manœuvre. Le Maj Fletcher aperçoit immédiatement deux autres MiG à neuf heures plus haut, mais ils obliquent dès que la formation Red Flight amorce un virage pour les affronter.

Le Capt avn Levesque suit de près un MiG qui grimpe en direction du soleil, tentant de semer son adversaire par l’éblouissement, un vieux truc bien connu du Capt avn Levesque, qui a pourchassé les avions de la Luftwaffe à bord des Spitfires. Grâce aux verres fumés Ray-Ban fournis par l’USAF, le Capt avn Levesque n’a aucun mal à suivre le MiG, qui a tôt fait de se mettre en palier, sans se douter que le Canadien le talonne toujours. Le Capt avn Levesque ajuste son viseur canon pour préparer un tir dévié, il plonge abruptement pour entrer dans le rayon de virage du MiG, et, arrivé à une distance d’environ 500 mètres, il tire à l’aide de ses six canons de calibre .50. Le MiG fait un virage raide vers la droite et le Capt avn Levesque tire de nouveau, criblant l’aéronef ennemi de balles du nez à la queue. Le volet hypersustentateur gauche du MiG s’abaisse, signalant une perte des fonctions hydrauliques, et l’appareil culbute dans les airs et pique dans les collines, où il explose dès l’impact.

Le Capt avn Levesque reprend de l’altitude – le combat en descente l’a porté à environ 5 000 mètres – et aperçoit un autre MiG qui fonce sur lui. Les gaz ouverts au maximum, il fonce vers le soleil en traçant des barriques. Le deuxième MiG disparaît. À ce moment, le Capt avn a seulement assez de carburant pour retourner à la base de Suwon. Il essaie d’atteindre 12 000 mètres, où l’appareil dépense le moins de carburant possible. Pour ce faire, il doit dépasser les B-29, hérissés d’armes et pilotés par des tireurs évidemment nerveux. (Le fait que le Sabre, malgré sa bande noire, ressemble beaucoup à un MiG, empire la situation.) Effectivement, dès que le Sabre s’approche des bombardiers, les canonniers ouvrent le feu. Le Capt avn Levesque fait osciller les ailes de l’appareil pour essayer de signaler qu’il est un avion ami. Les canonniers finissent par cesser de tirer, non sans avoir donné des sueurs froides au Capt avn Levesque.

La victoire du Capt avn Levesque sur le MiG, première en son genre accomplie par un Canadien en Corée, lui vaut la distinction qu’il convoite depuis l’obtention de son brevet de pilote en 1941 : le titre d’as de l’aviation de combat. Le Capt avn Levesque a remporté sa première victoire en novembre 1941 contre un Focke-Wulfe 190. Il avait déjà abattu trois autres chasseurs de la Luftwaffe, en février 1942, lorsqu’il a dû effectuer un amerrissage d’urgence avec son Spitfire. Capturé par un bateau allemand, il passe le reste de la guerre dans le camp de prisonniers Stalag Luft III, où il aide à creuser le tunnel destiné à la « Grande Évasion » – il a la chance, malgré les apparences, de ne pas avoir été choisi pour la tentative d’évasion.

Après la guerre, le Capt avn Levesque continue de servir dans l’ARC. Il fait partie du 410e Escadron lorsque ce dernier s’équipe des De Havilland Vampire, les premiers chasseurs de l’ARC. Le Capt avn Levesque fait preuve d’un talent inouï pour le pilotage tactique des chasseurs – à tel point qu’il est choisi pour l’échange avec l’USAF, où il fait partie de l’une des premières unités à piloter le Sabre.

Le Capt avn Levesque a reçu la Croix du service distingué dans l’aviation des États-Unis pour le combat contre les MiG en 1951. À son retour au Canada en juin 1951, il avait effectué 71 sorties de combat au sein de son escadron de l’USAF.

Junior Canadian Rangers: Youth from two cultures meet

By Isabelle Croteau

A group of Junior Canadian Rangers (JCR) comprising Inuit from Kuujjuaq and Naskapis of the Naskapi Nation of Kawawachikamach, participated February 29-March 8, in a 250 km snowmobile expedition that brought them together at a point north-west of Lake Romanet, halfway between the two communities.

Sharing of knowledge

The purpose of the expedition was to expose the JCR to a snowmobile expedition outside of their respective communities. “Finding themselves in a remote location enabled the participants to go back to basics by practising traditional activities and teaching their own techniques to the other group,” said Major Claude Archambault, commander of 2 Canadian Rangers Patrol Group (2 CRPG). They had the opportunity to discover another culture, learn survival, fishing and trapping techniques different from what they already know in their communities, and to make good use of these cultural differences.

“What I liked most was porcupine trapping. We caught about 20 of them during our time there and we used the time to introduce the Inuit to porcupine meat. At the same time, they showed us how to make bannock bread their way, which ends up making a much more compact bread than ours,” said Louise Shecanapish, a JCR from Kawawachikamach.

A long journey

It took the two patrols three and a half days to get to the meeting point, and only 18 hours to return by the same trails.

The northern cold brought its share of difficulties, with temperatures averaging –30°C. On one particularly cold morning, the members of the expedition had to boil water to warm up their engines.

A link between communities

It was the parents committees of the Kuujjuaq and Kawawachikamach JCR who took the initiative to organize a snowmobile expedition in Quebec’s far north. Jimmy James Einish, vice president of the Kawawachikamach Junior Canadian Rangers parents committee, co-ordinated the expedition with the help of Craig Lingard, president of the Kuujjuaq Junior Canadian Rangers parents committee. This was the first time Mr. Einish organized a project of this size: “I am very satisfied with how the expedition unfolded. It even surpassed my expectations,” he said. Each group was made up of eight JCR, four Canadian Rangers and one instructor from 2 CRPG.

Of course, everything was done to ensure the participants’ safety. A helicopter was available for emergencies at all times and two satellite telephones were in operation to maintain a communication link with rescuers and headquarters located at the Saint-Jean garrison.

Ms. Croteau is a writer for Servir.

Expédition des Rangers juniors canadiens :des jeunes de deux cultures se rencontrent

par Isabelle Croteau

Du 29 février au 8 mars dernier, des Rangers juniors canadiens (RJC), des Inuits de Kuujjuaq et des Naskapis de la Nation Naskapi de Kawawachikamach, ont participé à une expédition de 250 km en motoneige qui les a réunis au nord-ouest du lac Romanet, à mi-chemin entre les deux communautés.

Un partage de connaissances

Le but de l’expédition était d’exposer les RJC à une expédition en motoneige en dehors de leurs communautés respectives. « Se retrouver dans un endroit éloigné a permis aux participants de faire un retour aux sources en pratiquant des activités traditionnelles et en enseignant leurs propres techniques à l’autre groupe », a précisé le Major Claude Archambault, commandant du 2e Groupe de patrouilles des Rangers canadiens (2 GPRC). En effet, ils ont eu la chance de découvrir une autre culture, d’apprendre des techniques de survie, de pêche et de trappage qui diffèrent de ce qu’ils connaissent dans leurs communautés et de mettre à profit ces différences culturelles.

« Ce que j’ai aimé le plus c’est le trappage du porc-épic. Nous en avons attrapé environ une vingtaine durant notre séjour et nous en avons profité pour faire découvrir la viande de porc-épic aux Inuits. De leur côté, ils nous ont montré à faire du pain bannock à leur manière, ce qui donne finalement un pain beaucoup plus compact que le nôtre », a raconté Louise Shecanapish, une Ranger junior de Kawawachikamach.

Une longue expédition

Il a fallu trois jours et demi aux deux patrouilles pour se rendre au point de rencontre et seulement 18 heures pour faire le chemin du retour sur les pistes déjà tracées.

Le froid du Nord a également apporté son lot de désagréments avec des températures moyennes de –30 ºC. Lors d’un matin particulièrement froid, les membres de l’expédition ont dû faire bouillir de l’eau pour réchauffer les moteurs.

Lien entre les communautés

Ce sont les comités de parents des RJC de Kuujjuaq et de Kawawachikamach qui ont pris l’initiative de mettre sur pied une expédition en motoneige dans le Grand Nord québécois. C’est M. Jimmy James Einish, le vice-président du comité de parents des Rangers juniors canadiens de Kawawachikamach, qui a coordonné l’expédition avec l’aide de M. Craig Lingard, président du comité de parents des Rangers juniors canadiens de Kuujjuaq. C’est la première fois que M. Einish organise un projet d’une telle envergure : « Je suis très satisfait du déroulement de l’expédition. Cela va même au-delà de mes attentes », a-t-il indiqué. Chaque groupe était formé de huit Rangers juniors canadiens, de quatre Rangers canadiens et d’un instructeur du 2 GPRC.

Enfin, tout a été prévu pour assurer la sécurité des participants. Un hélicoptère était disponible en tout temps pour les urgences et deux téléphones satellites étaient en opération afin de pouvoir garder un lien de communication avec les secours et le Quartier général situé à la garnison Saint-Jean.

Mme Croteau est rédactrice au journal Servir.

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