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Page 4 - 5, Maple Leaf, 02 June 2004, Vol. 7 No. 20

page 4 - 5, La feuille d'érable, Le 02 juin 2004, Vol. 7 No. 20

60th Anniversary of D-Day and the Battle of Normandy

The allied landings on June 6, 1944 in Normandy, France, changed the course of the Second World War in Europe. On this day, British, American and Canadian Forces landed on the beaches of the Normandy coastline and began their fight to liberate France and the rest of mainland Europe. The beach where Canadian troops landed was code named Juno. Some 15 000 soldiers were involved in the actual landing, with a further 10 000 Canadians assisting in the disembarkation of 155 000 allied troops that day. Canadian Forces were able to penetrate nine kilometres inland from their beach landings.

By the end of that day, now known as D-Day, 402 Canadians had given their lives, 722 wounded and approximately 50 had been taken prisoner. More than 90 000 Canadians served in the Normandy campaign, which lasted from June 6 to August 24, and saw Canadian casualties mount to 19 000. Despite the heavy losses, the allies had set the stage for the successful, though protracted, fight across France and Europe that would lead to the liberation of France and the end of the Second World War.

As an expression of Canada’s gratitude, the Government of Canada has committed to preserving and passing on the contributions and achievements of veterans to future generations. This year, CF Day falls on June 6, the same day as the anniversary of D-Day. This anniversary would not be complete without also thanking our current serving members and their families for their tremendous contributions and sacrifices to building a better world both at home and abroad.

60e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie

Le débarquement des Alliés le 6 juin 1944 en Normandie (France) a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Ce jour-là, des troupes britanniques, américaines et canadiennes ont débarqué sur les plages du littoral normand et ont entamé une bataille pour libérer la France et le reste du continent européen. Juno était le nom de code de la plage du débarquement canadien. Quelque 15 000 soldats ont participé au débarquement en tant que tel, alors que 10 000 autres Canadiens ont facilité le débarquement de 155 000 troupes alliées le même jour. Les Forces canadiennes ont été en mesure de pénétrer jusqu’à 9 km au delà de leurs lieux de débarquement.

À la fin de la journée, qu’on désigne aujourd’hui comme le jour J, 402 Canadiens avaient donné leur vie, 722 avaient été blessés et une cinquantaine d’autres avaient été faits prisonniers. Plus de 90 000 Canadiens ont servi dans la campagne de Normandie, qui a duré du 6 juin au 24 août et qui a vu le nombre de victimes canadiennes atteindre 19 000. Malgré les lourdes pertes, les Alliés venaient de préparer la voie à la campagne réussie, quoique prolongée, menée à travers la France et l’Europe, une campagne qui a mené à la libération de la France et à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pour exprimer la gratitude du Canada, le gouvernement canadien s’est engagé à conserver le souvenir des contributions et des exploits des anciens combattants canadiens et à le transmettre aux générations futures. Cette année, la Journée des FC tombe le 6 juin, le même jour que l’anniversaire du jour J. Cet anniversaire ne saurait être complet si nous ne remercions pas nos militaires actifs et leurs familles pour les sacrifices énormes qu’ils consentent pour bâtir un monde meilleur, aussi bien au Canada qu’à l’étranger.

Remembering those who fought and died

By Cheryl deLaplante

The sacrifices and contributions of Canadians on D-Day and in the Battle of Normandy will be on the minds of Canadians this week, with widespread media coverage of international and local events commemorating Canada’s involvement in this historic military campaign.

Minister of Veterans Affairs John McCallum is leading the official Canadian delegation to France, which includes 60 veterans of the Normandy campaign nominated by regimental units and services that participated in the Second World War. The Canadian contingent also includes approximately 150 CF members from across Canada and Europe representing all branches of the CF—the Army, Navy and Air Force. It consists of a vigil party, guard of honour, flag party and band, as well as support staff.

To ensure that the messages of remembrance are passed on to youth, students and cadets from across Canada will be part of the delegation. Opportunities to hear firsthand accounts of D-Day will abound, with organizers estimating that hundreds of Canadian veterans will be in Europe this week to attend ceremonies.

Governor General Adrienne Clarkson will attend with her Majesty Queen Elizabeth II, and Prime Minister Paul Martin will represent the Government of Canada. Chief of the Defence Staff General Ray Henault, CF Chief Warrant Officer Chief Petty Officer, 1st Class Richard Lupien, and Major-General Jan Arp will also be present.

On June 5, a Franco-Canadian ceremony is taking place at the Canadian War Cemetery at Bény-sur-Mer. On June 6, the official Canadian delegation will attend a Canadian Government ceremony at the Juno Beach Centre and the international ceremony at Arromanches. Another highlight is a spectacular Channel crossing of Canada’s HMCS CHARLOTTETOWN, Great Britain’s HMS GLOUCESTER and RFA WAVE NIGHT, the USS BULKELEY, and France’s FS CASSARD. The vessels will accompany a special ferry of veterans.

In addition to these events, numerous ceremonies and battlefield tours have been planned by units who participated in the Battle of Normandy.

At home

To ensure that all CF members and D-Day and Normandy veterans have the opportunity to participate in this important anniversary, ceremonies and activities are also taking place in communities across Canada this week and throughout 2004. You can find out more about events in your local area by calling 1-800-443-0394 or visiting www.vac-acc.gc.ca.

En souvenir de ceux qui ont combattu et qui ont donné leur vie

par Cheryl deLaplante

Les Canadiens penseront beaucoup cette semaine aux sacrifices consentis et aux contributions apportées par les Canadiens le jour J et lors de la bataille de Normandie, étant donné la large couverture médiatique des activités internationales et locales commémorant la participation canadienne à cette importante campagne militaire.

Le ministre des Anciens Combattants John McCallum sera à la tête de la délégation officielle canadienne en France, qui compte 60 anciens combattants de la Campagne de la Normandie désignés par les unités et les services régimentaires ayant participé à la Seconde Guerre mondiale. Le contingent canadien comprend également quelque 150 membres des FC venant de partout au Canada et en Europe et représentant tous les commandements des FC – l’Armée de terre, la Marine et la Force aérienne. Le contingent des FC comprend un détachement de veille, une garde d’honneur, des porte-drapeaux et une fanfare, de même que du personnel de soutien.

Pour faire en sorte que le souvenir soit transmis à la jeunesse, des élèves et des Cadets de toutes les régions du Canada feront partie de la délégation. Les jeunes auront de nombreuses occasions pour entendre des témoignages sur le jour J, car les organisateurs prévoient que des centaines d’anciens combattants canadiens seront en Europe durant la semaine pour assister aux cérémonies.

La gouverneure générale Adrienne Clarkson y sera présente, de même que Sa Majesté la reine Elizabeth II, alors que le premier ministre Paul Martin représentera le gouvernement du Canada. Le chef d’état-major de la Défense, le Général Ray Henault, l’Adjudant-chef des FC, le Premier maître de 1re classe Richard Lupien, et le Major-général Jan Arp seront également présents.

Le 5 juin, une cérémonie franco- canadienne aura lieu au Cimetière militaire canadien à Bény-sur-Mer. Le 6 juin, la délégation officielle du Canada assistera à une cérémonie organisée par le gouvernement du Canada au Centre Juno Beach ainsi qu’à la cérémonie internationale prévue à Arromanches. Un autre moment fort des cérémonies sera la spectaculaire traversée de la Manche du NCSM CHARLOTTETOWN, du HMS GLOUCESTER et du RFA WAVE NIGHT du Royaume-Uni, du USS BULKELEY et du navire français FS CASSARD. Les navires accompagneront un traversier spécial transportant des anciens combattants.

Outre ces événements, de nombreuses cérémonies et visites de champs de bataille ont été prévues par les unités ayant participé à la bataille de Normandie.

Au pays

Pour faire en sorte que tous les membres des FC et les anciens combattants ayant participé au jour J et à la bataille de Normandie aient l’occasion de participer à cet important anniversaire, des cérémonies et des activités sont également prévues dans des collectivités partout au Canada cette semaine et tout au long de l’année 2004. Pour vous renseigner sur les activités organisées dans votre région, vous pouvez composer le 1 800 443-0394 ou consulter le site www.vac-acc.gc.ca.

Over the top in Normandy

By LS Fabrice Mosseray

It is dawn on the sixth day of June 1944, and the men of the 3rd Canadian Division, some 4 600-strong, are not in a laughing mood. They are aboard some 30 ships, including HMCS PRINCE HENRI and PRINCE DAVID, madly rolling in the heavy seas of the English Channel and are terribly seasick. A few miles off the French coast, the troops transfer to the landing crafts, which carry up to 30 men each.

Aboard the transport ships, sailors watch as the landing craft leave for shore. Their hearts are heavy, because this part of the French coast holds dire memories for the Allies. First came the evacuation of the British Expeditionary Force from Dunkirk in May 1940; then, on August 19, 1942, the raid on Dieppe where the 2nd Canadian Division were hacked to pieces.

A Second Front

A gigantic military operation—the most formidable of all time—is launched from England. Christened “Overlord”, its aim is to land in Normandy, from where the Allies will undertake the liberation of Europe. With the Soviets as their other jaw, the plan is to trap the Third Reich troops in a vice. From the Canadian perspective, the time has come to settle the score and avenge the Dieppe affront.

The Allied forces have really pulled out all the stops: an armada of over 5 300 ships of all registered nationalities is tasked to spread 150 000 men and 20 000 vehicles and tanks over some 50 miles of Norman shoreline. Eleven thousand planes ensure air supremacy.

One of the five landing beaches, designated “Juno Beach”, is the operational objective of the 3rd Canadian Division. The Division is ferried and escorted by our Navy and protected by fighter and bomber squadrons whose flight crews include many Canadians. For the first time since the invasion of Sicily in 1943, all three of our forces—sea, land and air—are fighting the same battle. Our Navy has committed 10 000 men on 107 ships. The landing is a golden opportunity to show off its expertise in minesweeping and bombardment.

During the night leading up to the landing on June 6, the sweeping for mines off Juno Beach is done for the most part by the 31st Canadian Minesweeping Flotilla. As the sweepers do their thing, nine destroyers and eleven frigates escort the convoy. The German naval forces are not a factor.

“Remember Dieppe!”

Throughout D-Day, the destroyers prove as useful as they are effective. HMCS SIOUX and ALGONQUIN distinguish themselves through their guns in support of both the landing craft and the troops themselves as they make their way to the beach and inland. No fewer than 19 corvettes and 16 torpedo patrol boats also back up the landing craft. No ship is sunk, or even hit. However, the landing craft sustain great losses: 90 of 305 are lost, even though the sailors are doing the best they can to avoid mined obstacles and enemy shells.

On the beach, the shock is brief, but violent. Having landed at 8:30 a.m. with cries of “Remember Dieppe,” the Canadians establish a sturdy bridgehead in the afternoon. Indeed, of all the Allied units, the Canadians are alone in meeting all the objectives assigned to them for the day. Our ships tirelessly shuttle between England and Juno Beach bringing over reinforcements and equipment, and evacuating the wounded (574 on this day alone). At the end of the day, some 14 000 Canadian troops are on French soil. Operation OVERLORD is a success and a turning point in the war.

Dieppe is avenged. The Third Reich will be history in a year’s time!

LS Mosseray is a Reservist posted to HMCS CARLETON.

What does the D in D-Day stand for?

DND’s Chief Historian answers:

Some people have said “Deliverance Day”. Some have said “Debarkation Day”. Some have said, believe it or not, dawn of liberation day. The answer: nothing, really. It is like H-Hour—a reference point that sets an event but gives no specific information in and of itself. There were other “D-Days”, just as there were many, many H-Hours. But because of the significance of June 6, 1944, that D-Day has become THE D-Day. But it has no meaning. Never did.

— Dr. Steve Harris, Chief Historian Directorate of History and Heritage

À l’assaut de la Normandie

par le Mat 1 Fabrice Mosseray

En cette aube de ce sixième jour de juin 1944, désigné « jour J », les quelque 4 600 hommes de la 3e Division canadienne n’ont pas le cœur à rire. À bord de la trentaine de navires, dont les transports NCSM PRINCE HENRI et PRINCE DAVID, qui roulent sur les flots démontés de la Manche, les soldats souffrent terriblement du mal de mer. À quelques kilomètres des côtes françaises, ils sont transbordés à bord des péniches de débarquement, lesquelles peuvent transporter jusqu’à 30 soldats.

Sur les navires de transport, plus d’un marin a le cœur serré en voyant les péniches prendre la direction du rivage car cette région côtière de la France rappelle de bien mauvais souvenirs aux Alliés. D’abord, l’évacuation du Corps expéditionnaire britannique en mai 1940 à partir du port de Dunkerque puis le raid de Dieppe (19 août 1942) où la 2e Division canadienne a été taillée en pièces.

Un second front

Baptisée « Overlord », cette gigantesque opération militaire – la plus formidable de tous les temps – est lancée depuis l’Angleterre et vise l’invasion de la Normandie d’où les Alliés entreprendront la libération de l’Europe et prendront le IIIe Reich en étau avec les Soviétiques. Pour les Canadiens, le temps est venu de régler les comptes et de laver l’affront de Dieppe.

Les forces alliées ont pris les grands moyens : une armada de plus de 5 300 navires de toutes nationalités chargée d’acheminer 150 000 hommes et 20 000 véhicules et chars d’assaut sur une cinquantaine de milles de littoral normand. La suprématie aérienne est assurée par 11 000 appareils.

L’une des cinq plages de débarquement, désignée « plage Juno », constitue l’objectif de la 3e Division canadienne. Celle-ci est convoyée et escortée par notre Marine et protégée par des escadrilles de chasseurs et de bombardiers comptant nombre de Canadiens dans leurs rangs. Pour la première fois depuis l’invasion de la Sicile en 1943, le Canada voit ses trois armes réunies dans une même bataille. Notre Marine aligne 10 000 hommes répartis sur 107 navires. Le débarquement lui donne l’occasion de démontrer son savoir-faire en matière de déminage et de bombardement.

Ainsi, dans la nuit du 5 au 6 juin, le dragage des mines protégeant la plage Juno a été en grande partie effectué par la 31st Canadian Minesweeping Flotilla. Alors que les dragueurs s’acquittent de leur tâche, neufs destroyers et onze frégates escortent le convoi qui n’est nullement ennuyé par les forces navales allemandes.

« Remember Dieppe! »

Tout le long du jour J, les destroyers se révèlent aussi utiles qu’efficaces. Les NCSM SIOUX et ALGONQUIN se distinguent en appuyant, à coups de canons, les péniches de débarquement ainsi que les troupes au cours de leur progression sur la plage et à l’intérieur des terres. Pas moins de 19 corvettes et 16 vedettes lance- torpilles épaulent également les péniches. Si aucun navire n’est touché ou coulé, les péniches subissent des pertes importantes : 90 sur 305 sont perdues. Les marins manœuvrent pourtant du mieux qu’ils le peuvent pour éviter obstacles minés et obus ennemis.

Sur la plage, le choc est bref mais violent. Débarqués à 8 h 30 en hurlant « Remember Dieppe », les Canadiens établissent une solide tête de pont dans l’après-midi. En fait, de toutes les unités alliées, ils sont les seuls à avoir conquis tous les objectifs qui leur avaient été attribués pour cette journée du 6 juin. Nos navires ne cessent de faire la navette entre l’Angleterre et la plage Juno afin d’amener renforts et matériel de même que d’évacuer les blessés. Ils en ramènent ainsi 574 en cette seule journée. Si la 3e Division perd 340 hommes, notre Marine ne déplore qu’un tué et une dizaine de blessés. À la fin de la journée, près de 14 000 soldats canadiens foulent le sol français. L’Op OVERLORD est un succès et marque un tournant dans la guerre.

Dieppe est vengée. Le IIIe Reich n’a plus qu’un an à vivre!

Le Mat 1 Mosseray est réserviste et est affecté au NCSM CARLETON.

Que signifie le D dans l’expression anglaise « D-Day »?

Réponse de l’historien en chef du MDN :

Certaines personnes prétendent que ça signifie « Deliverance Day » (jour de la délivrance). D’autres ont dit « Debarkation Day » (jour du débarquement). D’autres encore, croyez-le ou non, affirment que ça signifie jour de l’aube de la libération. La réponse officielle : en fait, ça ne veut rien dire. C’est un peu comme l’heure H – un point de référence qui fixe un événement mais qui ne donne pas de renseignements précis. Il y a eu d’autres jours J, tout comme il y a eu de nombreuses heures H. Mais compte tenu de l’importance du 6 juin 1944, ce jour J est devenu LE jour J. Mais l’expression n’a pas de signification particulière. Elle n’en a jamais eue d’ailleurs.

— M. Steve Harris, Ph.D., historien en chef, Direction – Histoire et patrimoine

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