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Page 16, Maple Leaf, 01 December 2004, Vol. 7 No. 40

page 16, La feuille d'érable, Le 1re décembre 2004, Vol. 7 No. 40

The Medak Pocket: “Secret” no more

By Kristina Davis

It is shelved in the military history section of the bookstore, beside titles that scream “Iraq” or “Bush” and, nearly always, “terror”. These are the titles that define our time.

The book, The Ghosts of Medak Pocket: The Story of Canada’s Secret War, also chronicles a defining moment, but in Canadian military history. Not since the Korean War have CF members seen such intense combat, yet the little-known operation in September 1993 went virtually unnoticed.

CBC reporter and author Carol Off, who has reported on many international conflicts from the fall of the former Yugoslavia to the campaign against terrorism, says while the operation may have taken place 11 years ago, it is still relevant to Canadians and deserves to be a household name.

Ms. Off, who also wrote The Lion, the Fox and the Eagle, which portrays peacekeeping missions in Rwanda and Bosnia, is passionate and fiery. She pulls no punches, and perhaps unexpectedly, uses the word “heroism” in the first five minutes of the interview. She admits it is not a term she uses casually or often. In this case, though, she says it fits.

“I think this is clearly one of the most remarkable stories of recent times,” she says. “And it’s unknown to Canadians.”

Over more than two and a half years, Ms. Off researched the story after hearing about the Medak Pocket, sometimes second or third hand, while covering other stories in the Balkans. She admits it was an almost unbelievable tale, one she initially doubted could have happened, because, as she puts it, “surely we would have heard about it or someone would have written a book about it.”

After doing two documentaries on the operation for the CBC, she decided to turn the story into a book—one she hopes will serve to educate and explain to Canadians what the CF did in the region. “I think there is a huge appetite for stories of Canadian heroism,” she says.

The Medak Pocket Operation itself was complicated and one night in mid-September even more so. That night the soldiers of the 2nd Battalion, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry Battle Group (2 PPCLI BG), were ordered to create a buffer zone between the Serbs and the Croatians. Moving between the two sides, they came under intense fire from cannons, heavy machine guns and rocket propelled grenades.

To understand the history of the region requires readers to travel back in time, literally. Ms. Off herself quotes Winston Churchill as saying, even then, that, “the Balkans …produced more history than it could consume.” It was in that environment, complex and teaming with history, that CF members found themselves.

The 2 PPCLI fought into the night, held their ground and ultimately drove back the Croatian forces. No Patricia’s were killed or seriously wounded, but 27 Croatians were reported killed. In the days following, they discovered what no one had anticipated—burned out houses and the remains of ethnic cleansing.

When 2 PPCLI returned home it was at the height of the Somalia Inquiry. Ms. Off admits that once journalists began looking for “scandals”, in the early 1990s, it was like they could not stop and Somalia only whetted their appetite.

Bolstered by many Reservists from across the country, the Patricias returned home, while Regular Force members re-integrated into their units. Each group wrestled with what they had seen.

Yet, little by little news of the Medak Pocket trickled out and in December 2002, they received the Commander-in-chief’s Unit Commendation from Governor General Adrienne Clarkson.

Ms. Off does not soften the images described by CF members, many of whom were interviewed for this book. She says without their first-hand accounts, the book would not have been written. Sometimes, she adds, once interviewees started to describe their experience, they often could not stop. One session, she says, went on for nearly 24 hours. “There was not one session,” she explains, “that did not end in tears.”

She hopes that CF members realize that they do have stories that are remarkable and important. Left untold, she says, we have failed them.

L’enclave de Medak : un « secret » révélé

par Kristina Davis

Le livre The Ghosts of Medak Pocket: The Story of Canada’s Secret War se trouve dans la section consacrée à l’histoire militaire dans les librairies, à côté de titres qui affichent « Iraq » ou « Bush » et presque toujours « terrorisme ». Ce sont les titres qui définissent notre époque.

Ce livre décrit également un moment déterminant, mais celui-ci concerne l’histoire militaire canadienne. Depuis la guerre de Corée, les membres des FC n’avaient pas connu de combats aussi intenses, et malgré tout, l’opération peu connue de septembre 1993 est presque passée inaperçue.

La journaliste à la chaîne anglaise de Radio-Canada et auteure Carol Off, qui a fait des reportages sur de nombreux conflits internationaux comme la chute de l’ex-Yougoslavie et la campagne contre le terrorisme, déclare que même si l’opération a eu lieu il y a 11 ans, elle est toujours aussi pertinente pour les Canadiens et mérite d’être mieux connue.

Mme Off, qui a aussi écrit The Lion, the Fox and the Eagle, livre qui décrit les missions de maintien de la paix au Rwanda et en Bosnie, est une personne passionnée et fougueuse. Elle ne ménage pas son adversaire et, peut-être contre toute attente, mentionne le mot « héroïsme » dès les premières cinq minutes de l’entrevue. Elle avoue qu’elle n’utilise pas le mot à la légère ou même souvent. Toutefois, dans cette situation, elle affirme qu’il est approprié.

« Je pense qu’il s’agit clairement de l’une des histoires les plus remarquables de notre époque », affirme-t-elle. « En plus, les Canadiens ne la connaissent même pas. »

Pendant plus de deux ans et demi, Mme Off a mené des recherches historiques après avoir entendu parler de l’enclave de Medak par ouï-dire, parfois de deuxième ou de troisième main, alors qu’elle couvrait d’autres histoires dans la région des Balkans. Elle admet que c’est une histoire presque incroyable et qu’au départ, elle ne l’a pas crue, car, comme elle le dit si bien, « nous en aurions sûrement entendu parler, ou quelqu’un aurait écrit un livre sur le sujet ».

Après avoir fait deux documentaires sur l’opération pour la chaîne anglaise de Radio-Canada, elle a décidé d’écrire un livre qui, elle l’espère, permettra de faire connaître et d’expliquer aux Canadiens ce que les FC ont accompli dans cette région. « Je pense que les histoires sur l’héroïsme canadien sont très en demande », indique-t-elle.

L’opération de l’enclave de Medak était compliquée en soi et surtout une certaine nuit à la mi-septembre. Cette nuit-là, les soldats du groupement tactique du 2e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (GT 2 PPCLI), ont reçu l’ordre de créer une zone tampon entre les Serbes et les Croates. En se déplaçant entre les deux groupes adverses, ils ont été bombardés par les tirs nourris de canons, de mitrailleuses lourdes et de grenades propulsées par fusée.

Pour mieux comprendre l’histoire de la région, les lecteurs doivent remonter dans le temps, littéralement. Mme Off cite Winston Churchill qui disait, même à cette époque, que « les Balkans… ont produit plus d’histoire qu’ils ne peuvent en absorber ». C’est donc dans cet environnement, complexe et intimement lié à l’histoire, que se sont retrouvés les membres des FC.

Le 2 PPCLI a combattu tard dans la nuit, tenant sa position et réussissant enfin à faire reculer les forces croates. Aucun militaire du 2 PPCLI n’a été tué ou blessé sérieusement, mais on a signalé la mort de 27 Croates. Pendant les jours suivants, ils ont fait une découverte que personne n’avait prévue, soit des maisons brûlées et les restes d’un nettoyage ethnique.

Quand le 2 PPCLI est revenu au pays, c’était au plus fort de l’enquête sur la Somalie. Mme Off signale qu’une fois que les journalistes ont commencé à chercher des « scandales » au début des années 1990, ils ne pouvaient plus s’arrêter, et la Somalie a seulement aiguisé leur appétit.

Renforcé par de nombreux réservistes de partout au pays, le PPCLI est rentré au pays, et les membres de la Force régulière ont réintégré leurs unités. Chacun devait composer avec ce qu’il avait vu.

Toutefois, les nouvelles entourant l’enclave de Medak se sont propagées petit à petit et, en décembre 2002, le PPCLI a reçu, des mains de la gouverneure générale Adrienne Clarkson, la Mention élogieuse du commandant en chef à l’intention des unités.

Mme Off n’atténue en rien les images décrites par les membres des FC, dont bon nombre ont été interviewés pour ce livre. Elle dit que sans les témoignages de première main, le livre n’aurait pas vu le jour. Elle ajoute que, parfois, quand les militaires interviewés commençaient à décrire leur expérience, ils ne pouvaient plus s’arrêter. Une de ces séances a duré près de 24 heures. « Il n’y a pas une seule séance qui ne se soit pas terminée par des larmes », explique-t-elle.

Elle espère que les membres des FC se rendent compte qu’ils ont des histoires remarquables et importantes à raconter. Selon elle, si nous ne les racontons pas, nous les laissons tomber.

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