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Maple Leaf


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Page 14 - 15, Maple Leaf, 08 December 2004, Vol. 7 No. 41

page 14 - 15, La feuille d'érable, Le 08 décembre 2004, Vol. 7 No. 41

Fourth Dimension

By Charmion Chaplin-Thomas

December 12, 1942

It is Saturday night in Newfoundland, and the weekly broadcast of “Uncle Tim’s Barn Dance” is going out to the world on radio station VOCM from the Knights of Columbus Leave Centre on Harvey Road in St. John’s. The town is dark, not only battened down against the winter chill, but also blacked out with curtains and plywood to prevent a skyline glow that would silhouette ships at sea and make them targets for passing U-boats. The temperature is well below freezing and the conditions damp and foggy, with pavements slippery with frost. The streets are nearly empty, but the Knights of Columbus Leave Centre is hopping. Canadian and American soldiers, sailors and airmen are packed in to enjoy an evening of music and feminine company—this is one of the few places in Newfoundland where a serviceman might have a chance to meet a nice girl.

As well as “Uncle Tim’s” studio audience of 400 in the auditorium, there are about 100 dancers jitterbugging to the jukebox in the canteen, and the recreation room is full of ping-pong players. Despite the racket of the good time being had by all on the ground floor, yet more men are asleep in dormitories upstairs.

At about 10:30 p.m., a match is set to a pile of toilet paper in an upstairs storage cupboard in the loft over the auditorium, next to a dormitory. The toilet paper forms a sort of torch that burns through the cupboard contents—cardboard cartons of toilet paper and paper towels—and ignites the wallboard ceiling. For half an hour, the flames creep through the vast lofts of the L-shaped building, feeding on the resinous rafter timbers and tarred-felt roof trusses, consuming all the oxygen, and producing a huge quantity of lethal carbon monoxide. At 11:10 p.m., when a soldier named Eddy Adams is half-way through a cowboy song called “The Moonlight Trail”, the radio audience hears him cut off by a woman’s voice shrieking, “Fire! Fire!”

The host and master of ceremonies, broadcaster Joe Murphy, seizes the microphone and yells, “Please, folks, no panic!” Then he turns to the band and hollers, “For God’s sake, boys, keep playing!” Next, the transfixed listeners hear a series of muffled explosions, and then the radio transmission stops. At that moment, all the lights in the Knights of Columbus building blink out, and the fire begins to break through the ceiling and walls of the ground-floor spaces. Terrified by the burning Christmas streamers and bunting falling among them, the nearly 600 people inside the building run to the windows and doors, trampling each other in desperation. In compliance with the blackout regulations, the windows are blocked with plywood and the doors—which open inward—locked and chained. The St. John’s Central Fire Station is only 200 yards away, and the first pumper is on the scene in less than five minutes, but by that time everyone still in the building is dead, and the entire structure is burning. The final casualty count is 91 dead and 109 severely injured.

St. John’s is a wooden city that has burned repeatedly over its four centuries of existence, but the fearful, suspicious atmosphere of wartime makes it easy for people to believe that this fire is more than an accident: it is enemy action. This conviction solidifies when the official inquiry convened by Sir Brian Dunfield of the Newfoundland Supreme Court determines that the fire was deliberately set.

In later years, historians establish that there were no German spies in St. John’s with orders to organize a mass murder of soldiers, sailors and airmen at the Knights of Columbus Leave Centre. The worst structural fire in Canadian history, this disaster remains an unsolved case of criminal arson.

Quatrième dimension

par Charmion Chaplin-Thomas

Le 12 décembre 1942

C’est samedi soir, à Terre-Neuve, et la station de radio VOCM diffuse l’émission hebdomadaire « Uncle Tim’s Barn Dance » à partir du centre des Chevaliers de Colomb, sur la rue Harvey, à St. John’s. La ville est dans les ténèbres, non seulement parce qu’elle est calfeutrée en prévision du froid hivernal, mais aussi parce qu’elle est assombrie par les rideaux et le contre-plaqué qui empêchent les rayons lumineux d’éclairer l’horizon, ce qui ferait ressortir la silhouette des navires en mer et en ferait des cibles pour les U-boots qui passent. La température est bien en deçà du point de congélation, l’air est humide et brumeux, et le givre rend les trottoirs glissants. Les rues sont pratiquement désertes, mais le centre des Chevaliers de Colomb grouille d’activité. Des soldats, des marins et des aviateurs du Canada et des États-Unis s’entassent dans le but de profiter d’une soirée de musique en compagnie de femmes – c’est l’un des rares endroits à Terre-Neuve où un militaire peut avoir la chance de rencontrer une jolie fille.

En plus de l’auditoire de l’oncle Tim de 400 membres présents à l’auditorium, on compte quelque 100 danseurs de jitterbug au son du juke-box de la cantine et la salle des loisirs est pleine de joueurs de ping-pong. Malgré le tapage des réjouissances qui ont lieu au rez-de-chaussée, un nombre encore plus grand de militaires sommeillent dans les dortoirs à l’étage.

Vers 22 h 30, quelqu’un se sert d’une allumette pour mettre le feu à une pile de papier hygiénique dans une armoire qui se trouve dans les combles à l’étage, au-dessus de l’auditorium et à côté d’un dortoir. Le papier hygiénique forme une sorte de torche qui brûle le contenu de l’armoire – des cartons de papier hygiénique et de serviettes en papier –, et qui enflamme le plafond en panneaux de revêtement. Pendant une demi-heure, les flammes s’infiltrent dans les vastes combles du bâtiment en forme de L, dévorant les poutres résineuses et les fermes de toit goudronnées, consommant tout l’oxygène et produisant une grande quantité de monoxyde de carbone mortel. À 23 h 10, au moment où le Soldat Eddy Adams est au beau milieu d’une chanson western intitulée « The Moonlight Trail », l’auditoire entend une femme l’interrompre en hurlant « Au feu! Au feu! ».

L’animateur radio et maître de cérémonie, Joe Murphy, saisit le micro et crie « s’il-vous-plaît, tout le monde, pas de panique! », après quoi il se tourne vers les musiciens et leur hurle « pour l’amour de Dieu les gars, continuez à jouer! ». Ensuite, les auditeurs médusés entendent une série d’explosions assourdies, puis la transmission radio est interrompue. À ce moment, toutes les lumières de l’immeuble des Chevaliers de Colomb s’éteignent dans un clignotement, et le feu commence à traverser le plafond et les murs des pièces du rez-de-chaussée. Terrifiées par les banderoles de Noël enflammées et les décorations qui leur tombent dessus, les quelque 600 personnes qui se trouvent à l’intérieur de l’édifice courent vers les fenêtres et les portes, s’écrasant mutuellement dans leur désespoir. Conformément au règlement sur l’extinction des feux, les fenêtres sont bloquées par du contre-plaqué et les portes – qui s’ouvrent vers l’intérieur – sont verrouillées et munies de chaînes. La caserne centrale des pompiers de St. John’s n’est qu’à 200 mètres, et le premier camion met moins de cinq minutes à arriver sur les lieux. Mais à ce moment, tous ceux qui sont encore à l’intérieur sont morts, et la structure entière brûle. Le compte final des victimes s’élève à 91 morts et 109 blessés graves.

St. John’s est une ville en bois qui a brûlé à plusieurs reprises au cours de ses quatre siècles d’histoire. Mais l’atmosphère de crainte et de suspicion qui règne pendant la guerre fait en sorte que les gens n’ont pas de mal à croire que cet incendie est autre chose qu’un accident : c’est l’œuvre de l’ennemi. Cette conviction se renforce lorsque l’enquête officielle, commandée par Sir Brian Dunfield de la Cour suprême de Terre-Neuve, permet de déterminer que l’incendie a été déclenché délibérément.

Des années plus tard, des historiens ont établi qu’il n’y avait aucun espion allemand à St. John’s ayant l’ordre d’organiser l’assassinat collectif de soldats, de marins et d’aviateurs au centre des Chevaliers de Colomb. Ce désastre, qui constitue le pire incendie structurel de l’histoire du Canada, demeure une affaire non résolue d’incendie criminel.

Reconnaissance tour halfway over

By Capt Michael Mallette

With December upon us, the Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians) RECCE Squadron’s deployment on Operation ATHENA ROTO 2, is already half over, although it seems like we only just arrived. The operational tempo the squadron maintains supporting the Kabul Multinational Brigade, ensures there is little time spent idle at Camp Julien.

Major Derek Macaulay, officer commanding RECCE Squadron, took over August 10 and moved out August 11. The gunners and surveillance operators of 1 Troop had not arrived; nonetheless, 1 Troop sent out one patrol, with the junior crew commanders in the gunner’s seats. Since then, it seems as if the wheels on the Coyotes have only stopped long enough for the drivers to change a flat.

RECCE Squadron has conducted four major operations. The first was conducted in the mountainous area southeast of Kabul. That operation involved mounted patrols and observation posts placed to disrupt Al-Qaeda and Taliban smuggling activities. Despite the rugged terrain and narrow passes RECCE Squadron, with support from the 3rd Battalion, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (3 PPCLI) light RECCE platoon, completed the mission without incident.

The next major operation happened on the anniversary of the death of the Afghan national hero, Ahmed Shah Massoud. The squadron deployed with their Coyotes into observation posts in and around downtown Kabul, while the 3 PPCLI and the Slovenian Light Reconnaissance Team conducted mounted patrols. Under the watchful eyes of the squadron, the celebrations passed peacefully.

Next, we deployed to the Surobi region, approximately three hours east of Kabul. 2 Troop remained in Kabul to continue normal patrolling and provide escorts to Surobi if required. Working out of Fort Steele, a former US camp, we conducted the first purely RECCE operation of the tour. During the five-day deployment, the squadron conducted route reconnaissance, opened new patrol routes and established the ISAF presence in the area, preparing the way for future operations by a joint German-Italian force. With work completed and handed over to the German commander, the squadron returned to Camp Julien for a well-earned day off.

Downtime in-theatre is always hard to come by and RECCE Squadron’s was cut short by the opportunity for joint operations with other members of ISAF. Sergeant Doug Johns and the rest of his patrol travelled back to Jalalabad with the German battalion. Meanwhile, back in Kabul, patrols from 1 and 3 Troops were sent on a joint operation with British forces. That operation called for us to establish surveillance of known terrorist compounds and a possible ambush site. Once we had positive identification of the target areas, our troops were able to direct British commandos onto the compounds. Sgt Ernie Romanuik and Charlie patrol from 3 Troop provided surveillance overwatch for US Special Forces searching for terrorist explosives.

The results of RECCE Squadron’s joint operations were worth the lost day off and the extra work needed to plan and execute the missions. In total, 25 people were detained, three known terrorists were brought into custody, three Pakistan nationals were deported back to Pakistan, and a large amount of cash and forged identifications were seized.

After returning from these tasks, the soldiers of RECCE Squadron were back out in observation posts and conducting mounted and dismounted patrols. For the Afghan election, the squadron provided observation on the polling stations and counting houses, and increased patrols to enhance local security. With the help of other members of ISAF and our Afghan security partners, the presidential election was a success. This was the longest sustained deployment for the squadron to date, with the Coyote troops and soldiers from Light RECCE Platoon deployed for up to 10 days without returning to camp.

We are looking ahead to the next challenge, as we continue our operations in Kabul making it more difficult for terrorists to conduct attacks. Here is hoping the second half of the tour flies by as quickly as the first!

Déjà à mi-chemin de la mission

par le Capt Michael Mallette

Décembre étant à nos portes, le déploiement de l’Escadron de reconnaissance du Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians) dans le cadre de la rotation 2 de l’opération ATHENA est déjà à moitié terminé, bien qu’il semble que nous venons tout juste d’arriver. La cadence opérationnelle de l’escadron en soutien de la Brigade multinationale de Kaboul fait en sorte qu’il y a peu de temps pour l’oisiveté au Camp Julien.

Le Major Derek Macaulay, commandant de l’Escadron de reconnaissance, a pris la relève le 10 août et nous nous sommes mis en marche le jour suivant. Les artilleurs et les opérateurs – surveillance de la 1re Troupe n’étaient pas encore arrivés; quoi qu’il en soit, la 1re Troupe a dépêché une patrouille, les commandants d’équipage subalternes occupant les sièges des artilleurs. Depuis cette date, il semble bien que les roues des Coyote ne se soient arrêtées que pour laisser aux conducteurs l’occasion de réparer les crevaisons.

L’Escadron de reconnaissance a mené quatre opérations majeures. La première s’est déroulée dans les montagnes au sud-est de Kaboul. Cette opération comprenait des patrouilles montées à bord de véhicules et des postes d’observation positionnés de façon à déranger les activités de contrebande d’al-Qaïda et des talibans. Malgré le terrain accidenté et les passages étroits, l’Escadron de reconnaissance a pu terminer la mission sans incident, grâce au soutien du peloton de reconnaissance du 3e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (3 PPCLI).

La deuxième opération d’importance est survenue le jour de l’anniversaire du décès du héros national afghan Ahmed Shah Massoud. L’escadron s’est déployé à bord de Coyote dans des postes d’observation dans le centre-ville de Kaboul et ses alentours, tandis que le 3 PPCLI et l’Équipe de reconnaissance slovène effectuaient des patrouilles à bord de véhicules légers. Les célébrations ont eu lieu en toute quiétude sous les yeux vigilants de l’escadron.

Prochaine étape : la région de Surobi, à environ trois heures de route à l’est de Kaboul. La 2e Troupe est restée à Kaboul pour y faire des patrouilles ordinaires et faire fonction d’escorte jusqu’à Surobi, au besoin. Ayant pour base Fort Steele, un ancien camp américain, nous avons effectué la première opération de reconnaissance proprement dite de la période de service. Le déploiement a duré cinq jours pendant lesquels l’escadron a fait des reconnaissances d’itinéraires, ouvert de nouvelles routes de patrouille et mis en place la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dans le secteur, ouvrant la voie à de futures opérations d’une force interarmées composée de militaires allemands et italiens. Les travaux terminés et l’autorité remise au commandant allemand, l’escadron a pris la route du Camp Julien pour un jour de repos bien mérité.

Le temps de repos sur un théâtre d’opérations est durement acquis et celui de l’Escadron de reconnaissance a été écourté par l’occasion de participer à des opérations interarmées avec d’autres membres de la FIAS. Le Sergent Doug Johns et le reste de sa patrouille ont donc rejoint le bataillon allemand à Jalalabad. Entre-temps, à Kaboul, des patrouilles des 1re et 3e Troupes ont pris part à une opération interarmées avec les forces britanniques. Cette opération consistait à surveiller les camps de terroristes connus et un secteur d’embuscades possible. Les secteurs-cibles ayant été bien identifiés, nos troupes ont été en mesure de guider les commandos britanniques dans ces camps de terroristes. Le Sgt Ernie Romanuik et la patrouille Charlie de la 3e Troupe ont effectué une surveillance active pour le compte des US Special Forces en quête d’explosifs cachés par les terroristes.

Les résultats des opérations interarmées de l’Escadron de reconnaissance ont bien valu un jour de repos perdu et le travail supplémentaire qu’il a fallu pour planifier et exécuter les missions. En tout, vingt-cinq personnes ont été détenues, trois terroristes connus ont été mis en garde à vue, trois ressortissants pakistanais ont été renvoyés dans leur pays et une importante quantité d’argent et de faux papiers d’identité ont été saisis.

Au retour de cette mission, les soldats de l’Escadron de reconnaissance étaient à nouveau dans des postes d’observation et faisaient partie de patrouilles à bord de véhicules et à pied. Les membres de l’escadron ont fait fonction d’observateurs de l’élection afghane en surveillant les bureaux de scrutin et le dépouillement du vote et ont multiplié les patrouilles pour assurer la sécurité de la population locale. L’élection présidentielle a été un succès grâce à l’aide des autres membres de la FIAS et de nos partenaires afghans dans le domaine de la sécurité. Il s’agissait du déploiement soutenu le plus long jusqu’à présent, les troupes et soldats des Coyote au sein du Peloton de reconnaissance ayant été déployés pendant dix jours avant de revenir au camp.

Nous sommes impatients de relever notre prochain défi tout en continuant nos opérations à Kaboul et en contrant les attaques des terroristes. Espérons que la deuxième moitié de notre période de service se passera aussi vite que la première!

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