Skip first menu (access key: 1) Skip all menus (access key: 2) Go directly to top navigation bar (access key: M)
National Defence / Défense Nationale



Quick Search

Maple Leaf


HTML Version of Maple Leaf

This page contains both English and French articles.

If you require PDF versions of specific articles, please send your request to hamilton.ac@forces.gc.ca.

Volume 1 - Volume 2 - Volume 3 - Volume 4 - Volume 5 - Volume 6 - Volume 7 - Volume 8 - Volume 9


Page 6 - 7, Maple Leaf, 08 December 2004, Vol. 7 No. 41

page 6 - 7, La feuille d'érable, Le 08 décembre 2004, Vol. 7 No. 41

Thirteen years later Bosnia operations wind down

By Kristina Davis

Halfway around the world in a country rebuilding, but still reeling from war, pieces of Canada linger in the heart of Bosnia-Herzegovina. And as the Operation PALLADIUM Mission Closeout Team (MCT) concludes operations, many hope its spirit will remain.

For more than 13 years CF members served in Bosnia. In all, 40 000 CF personnel rotated through the war torn region, 25 of whom sadly lost their lives.

The closeout operation itself involves the collection, cleaning and return of equipment, as well as the formal closure of Canadian camps in Zgon and Velika Kladusa. With about 287 members, the MCT comprises CF personnel from the Joint Support Group at CFB Kingston. According to Lieutenant-Colonel Richard Préfontaine, commanding officer of the MCT and Op PALLADIUM ROTO 15, it is much like closing a small Canadian village. Yet, he is confident of the CF’s lasting impact.

“It’s more stable for the population,” he explains. Plus, he adds, the people have more knowledge of Canada, including the professionalism of its military and its notions of justice, all of which will remain long after the last troops have gone.

MCT 2 IC Lieutenant Eric Quirion, on his second Bosnian tour, says there is a noticeable difference in the country. “You can see big differences with the reconstruction of towns and houses,” he says. “However, there’s still a lot of work to be done in terms of manufacturing, that sort of thing …but it’s coming along.”

Part of a specialist engineering team, Lt Quirion says they plan and project manage all infrastructure engineering and environmental projects. Environmental concerns in particular are paramount. In fact, the team adheres to strict standards to ensure that sites are returned to the local community in compliance with Canadian environmental regulations.

As for Sergeant Michael Dinesen, of the Military Police 19 Wing Comox, he says serving in Bosnia is much like work at home, with an important twist. While they liaise with the Bosnian and Croatian police forces and have established solid working relationships, the language barrier can still be a challenge. However, he says many locals are happy to see CF members and will likely be sad to see them leave. “They are quite used to seeing us in the towns,” he says.

The veteran of the group, Master Corporal Michel Gadbois from CFB Valcartier, is winding up his third Bosnian tour. When he compares his three tours, he cannot help but point out the vast improvements in infrastructure and the economy.

But even with the stability and the improvements, the threat of landmines continues to loom. According to Lt Quirion, there are simply not enough people to clear the mines and at its current rate, it could take more than 100 years for the country to be landmine free. “The threat is still there,” he says.

Treize ans d’opérations en Bosnie

par Kristina Davis

À l’autre bout du monde, dans un pays en reconstruction, mais encore durement touché par la guerre, le passage des Canadiens subsiste au cœur de la Bosnie-Herzégovine. Alors que l’équipe de clôture de mission (ECM) de l’opération PALLADIUM met fin à ses activités, ils sont nombreux à espérer que cet esprit d’entraide demeure.

Pendant plus de 13 ans, les membres des FC ont servi en Bosnie. En tout, 40 000 membres des FC ont effectué des rotations dans cette région ravagée par la guerre, dont 25 ont malheureusement perdu la vie.

L’opération de clôture comprend le rassemblement, le nettoyage et l’envoi de l’équipement ainsi que la fermeture officielle des camps canadiens à Zgon et à Velika Kladusa. Composée d’environ 287 militaires, l’ECM compte du personnel des FC appartenant au Groupe des opérations interarmées de la BFC Kingston.

Selon le Lieutenant-colonel Richard Préfontaine, commandant de l’ECM et de la rotation 15 de l’Op PALLADIUM, c’est un peu comme fermer un petit village canadien. Toutefois, il est convaincu que la marque des FC sera durable.

« La situation est plus stable pour la population », explique-t-il. Il ajoute que les gens connaissent mieux le Canada, y compris le professionnalisme de ses militaires et ses notions de justice, qui demeureront longtemps après le départ des troupes.

Responsable adjoint de l’ECM et participant à sa deuxième mission en Bosnie, le Lieutenant Eric Quirion constate des différences manifestes dans ce pays. « Vous pouvez voir des différences importantes au niveau de la reconstruction des villages et des maisons », affirme-t-il. « Néanmoins, il y a encore beaucoup de travail à accomplir sur le plan de la production industrielle, etc., mais la situation s’améliore. »

Membre d’une équipe spécialisée du génie, le Lt Quirion indique que l’équipe planifie et gère tous les projets touchant à l’infrastructure et à l’environnement. Les préoccupations environnementales sont primordiales. En fait, l’équipe se conforme à des normes strictes pour veiller à ce que les emplacements soient rendus à la collectivité dans un état conforme à la réglementation environnementale canadienne.

Selon le Sergent Michael Dinesen, police militaire de la 19e Escadre Comox, servir en Bosnie, c’est comme travailler au pays, mais avec une particularité fondamentale. Même s’ils assurent la liaison avec les forces policières bosniaques et croates et ont établi de solides relations de travail, l’obstacle linguistique pose toujours un défi. Néanmoins, il affirme que de nombreux citoyens sont contents de côtoyer des membres des FC et seront probablement attristés par leur départ. « Ils sont habitués de nous voir dans les villages », explique-t-il.

Le vétéran du groupe, le Caporal-chef Michel Gadbois de la BFC Valcartier, termine sa troisième mission en Bosnie. Quand il compare ses trois affectations, il ne peut s’empêcher de souligner les nettes améliorations survenues sur le plan des infrastructures et de l’économie. Toutefois, malgré la stabilité et les améliorations, la menace des mines terrestres persiste. Selon le Lt Quirion, il n’y a tout simplement pas assez de personnes pour faire le déminage, et au rythme actuel, il faudra plus de 100 ans pour débarrasser le pays de toutes ces mines.

« La menace subsiste encore et toujours », précise-t-il.

Op PALLADIUM MCT helps deminers

By Lt Eric Quirion

While landmines remain a reality in Bosnia-Herzegovina, the Mission Closeout Team (MCT) recently provided some extra ammunition for their eradication, donating office units, furniture and sea containers to the Canadian International Demining Corps (CIDC).

Formed in 1996, the CIDC provides humanitarian mine-action services in areas suffering the aftermath of war on four different continents. Their effort in Bosnia is called the Bosnia Mine Detection Dog Program.

The CIDC’s training facility, located in Trebinje near the picturesque city of Dubrovnik, was previously equipped with only a container unit and an open field for training.

The CIDC not only trains their own crew and German Shepherd dogs but, from time to time, also train other non-governmental organizations and military forces such as the Bosnian Entity Army Force.

When asked if there is an element of fear, the onsite representative for CIDC, Zarko Budincic, said there is always some fear associated with this work.

The three-year veteran says, “It keeps you focused on the job at hand.” The program has been a success so far and boasts a no casualty record since its inception.

Lt Quirion is with the 2 Specialist Engineering Team and 2 IC of the MCT.

L’ECM de l’Op PALLADIUM aide les démineurs

par le Lt Eric Quirion

Les mines terrestres demeurent une réalité en Bosnie-Herzégovine. C’est pourquoi l’Équipe de clôture de mission (ECM) a récemment fourni des munitions supplémentaires pour les éliminer. L’ECM a aussi donné au Canadian International Demining Corps (CIDC) des bureaux, des meubles et des conteneurs maritimes.

Créé en 1996, le CIDC offre des services humanitaires de déminage dans des régions aux prises avec les répercussions de la guerre, et ce, sur quatre continents. L’initiative en Bosnie est connue sous le nom de Programme de chiens détecteurs de mines.

Le centre de formation du CIDC, situé à Trebinje, près de la ville pittoresque de Dubrovnik, ne possédait auparavant qu’un conteneur et un champ pour l’entraînement.

Le CIDC entraîne non seulement sa propre équipe et ses bergers allemands, mais parfois aussi d’autres organisations non gouvernementales et des forces militaires telles que les Forces armées de l’entité en Bosnie.

Lorsqu’on lui a demandé si un tel travail comportait un élément de peur, le représentant sur place du CIDC, Zarko Budincic, a affirmé qu’il éprouvait toujours une certaine crainte associée à ce genre de travail.

« C’est cette appréhension qui nous force à nous concentrer sur la tâche à accomplir », a ajouté M. Budincic, qui exécute ce travail depuis trois ans. Le programme a connu un vif succès jusqu’à présent et, depuis sa création, personne n’a été blessé.

Le Lt Quirion fait partie de la 2e Équipe spécialisée du génie et est cmdtA de l’ECM.

Op BRONZE: Continuing Canada’s work in Bosnia

By Kristina Davis

As major operations in Bosnia-Herzegovina wind down, 83 Canadians remain in the region to continue the work of the nearly 40 000 who have gone before.

Dubbed Operation BRONZE, Task Force Banja Luka, the most recent CF contingent to serve with the NATO Stabilization Force (SFOR), was declared operationally ready in October. And while the contingent is relatively small, it is tasked with maintaining support to SFOR while the mission is transferred from NATO to the European Union, expected to be complete by the end of 2004.

Op BRONZE includes a Liaison and Observation Team and various positions at the Multi-National Task Force North-West Headquarters in Banja Luka and SFOR HQ in Sarajevo.

Task Force Banja Luka Commander Lieutenant-Colonel David Laderoute, a Reservist from Thunder Bay, Ont., says Op BRONZE is continuing the Canadian mission in the area, providing a variety of contribution capabilities.

He points specifically to members of the Liaison and Observation team who live in the local community of Bihac. Working with local government officials, police, military and security services, they strive for continued stability. “They are the friendly face of SFOR,” he says. “The people who do it love it.”

LCol Laderoute, who also wears a “second hat” as the Chief of Staff, Multi-National Task Force North-West, compares them to the old-style beat cops. “They know when things have changed [in the community],” he explains. “And they know when there’s someone new.” That sort of information becomes critical for monitoring and maintaining stability.

In addition, other CF members are working at SFOR, while still others are gathering information in the field to provide commanders with “situational awareness”.

As for specific challenges, he says while other world events have over-shadowed Bosnia, it is as important today as it was 13 years ago. “Bosnia is an example of a successful mission,” he says. “But we want to continue to rebuild civil society so that it becomes a working country.”

In fact, he says many Bosnians feel that if the international community completely pulls out, there could be violence again.

Like many others who have served in the region, the conversation almost inevitably turns to the issue of landmines. LCol Laderoute says Bosnia is a “deceptively dangerous” theatre of operations. “Step off the road,” he cautions, “and you’ll likely end up dead.”

For that reason and others, he does not want Bosnia to be forgotten. “A lot of Canadians invested a lot of time,” says LCol Laderoute. “It’s an investment of time, energy and even lives.”

Captain Walter Martin, who like most deployed on Op BRONZE is a Reservist, hails from 734 Communication Squadron, Regina, Sask. He describes his role as like that of a duty or desk officer for the entire operation. While this is his first Bosnian tour, he says many homes are being rebuilt in the country, a sure indication that the economy is improving.

Off the base, he describes the people as friendly, often with a quick smile in the local markets.

Master Corporal Chris Kingston, from CFB Edmonton, is a traffic technician who has served on many overseas missions. He often makes frequent trips to the airport, bringing other members that important slice of home—mail. As with other deployments, mail is both an important and essential means of communication.

And with the holiday season fast-approaching, MCpl Kingston says, “It’s a much busier time because there’s just that much more.” As for holiday plans of his own, MCpl Kingston says he is heading home, with the knowledge that there will be snow on the ground back in Edmonton.

Ultimately, LCol Laderoute wants Canadians to know that while the mission may be smaller, its importance is not diminished. “In fact, I would say that the very fact we are able to draw down our forces in Bosnia, highlights the fact that this has been a very successful mission …and it continues. Bosnia remains a dangerous place and Canadians will be remaining here for some time yet.”

Op BRONZE : le travail du Canadaen Bosnie se poursuit

par Kristina Davis

Alors que les grandes opérations en Bosnie-Herzégovine tirent à leur fin, 83 Canadiens restent dans la région pour continuer le travail entrepris par les quelque 40 000 militaires qui les ont précédés.

Appelée opération BRONZE, la Force opérationnelle Banja Luka, le plus récent contingent des FC à servir au sein de la Force de stabilisation de l’OTAN (SFOR), a été déclarée opérationnelle en octobre. Même si le contingent est relativement petit, il a la tâche de maintenir le soutien fourni à la SFOR pendant le transfert de la mission de l’OTAN à l’Union européenne, qui devrait être achevé d’ici la fin de 2004.

L’Op BRONZE comprend une équipe de liaison et d’observation ainsi que divers postes au quartier général de la Force multinationale (Nord-Ouest) à Banja Luka et au QG de la SFOR à Sarajevo.

Le commandant de la Force opérationnelle Banja Luka, le Lieutenant-colonel David Laderoute, un réserviste de Thunder Bay (Ont.), indique que l’Op BRONZE poursuit la mission canadienne dans la région, offrant diverses capacités et contributions.

Il parle tout particulièrement des membres de l’équipe de liaison et d’observation qui vivent dans la localité de Bihac. Travaillant avec les représentants de l’administration locale, la police, les militaires et les services de sécurité, ils s’efforcent de maintenir la stabilité. « C’est le côté agréable de la SFOR. Ceux qui font ce travail adorent ça. »

Le Lcol Laderoute, qui cumule aussi la fonction de chef d’état-major de la Force multinationale (Nord-Ouest), les compare aux anciens policiers affectés aux rondes. « Ils savent quand les choses changent [dans la communauté] », explique-t-il. « Ils savent quand il y a quelqu’un de nouveau. » Ce genre d’information devient crucial pour surveiller et maintenir la stabilité.

De plus, d’autres membres des FC travaillent à la SFOR, tandis que d’autres sont en train de recueillir des renseignements sur le terrain afin d’offrir aux commandants une bonne « connaissance de la situation ».

Pour ce qui est des enjeux particuliers, il ajoute que bien que d’autres événements dans le monde aient relégué la Bosnie au second plan, cette mission est aussi importante aujourd’hui qu’il y a 13 ans. « La Bosnie est un exemple de mission réussie », ajoute-t-il. « Nous voulons continuer de rebâtir la société civile pour qu’elle devienne une nation où il fait bon vivre. »

En fait, il précise que de nombreux Bosniaques estiment que si la communauté internationale se retire complètement, la violence pourrait reprendre.

Comme cela arrive à bien d’autres qui ont servi dans la région, la conversation passe presque inévitablement à la question des mines terrestres. Le Lcol Laderoute affirme que la Bosnie est un théâtre d’opérations « étonnamment dangereux ». « Si vous quittez la route, vous risquez de vous retrouver mort. »

Pour cette raison, entre autres, il ne veut pas que l’on relègue la Bosnie aux oubliettes. « Beaucoup de Canadiens y ont investi beaucoup de temps », mentionne le Lcol Laderoute. « C’est un investissement en termes de temps, d’énergie et de vies. »

Le Capitaine Walter Martin, à l’instar de la plupart de ceux qui sont déployés dans le cadre de l’Op BRONZE, est un réserviste qui fait partie du 734e Escadron des communications, Regina (Sask.). Il décrit son rôle comme celui d’un officier de service ou officier responsable de l’ensemble de l’opération. Il s’agit de sa première affectation en Bosnie et il remarque qu’un grand nombre de maisons sont en train d’être reconstruites dans le pays, preuve que l’économie s’améliore.

À l’extérieur de la base, il dit que les gens sont gentils et souvent souriants dans les marchés locaux.

Le Caporal-chef Chris Kingston, de la BFC Edmonton, est un technicien des mouvements qui a participé à de nombreuses missions outre-mer. Il se rend fréquemment à l’aéroport pour apporter aux autres militaires cet important lien avec leur pays, le courrier.

Comme pour les autres déploiements, le courrier est un moyen de communication précieux et essentiel. Comme la saison des Fêtes approche à grands pas, le Cplc Kingston ajoute : « C’est une période beaucoup plus occupée, car il y beaucoup plus de courrier ». Pour ce qui est de ses projets personnels pour les Fêtes, le Cplc Kingston dit qu’il retournera chez lui, où le sol sera couvert de neige à Edmonton.

En fin de compte, le Lcol Laderoute veut que les Canadiens sachent que même si la mission est réduite, son importance, elle, ne l’est pas. « Effectivement, je dirais que le fait même que nous puissions diminuer nos effectifs en Bosnie prouve que la mission a connu un grand succès… et que ça continue. Certes, la Bosnie demeure un endroit dangereux, et les Canadiens y resteront quelque temps encore. »

 

This website is maintained by
Assistant Deputy Minister (Public Affairs) / ADM (PA)