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Pages 1-6, Maple Leaf, 16 March 2005, Vol. 8, No. 11
Pages 1-6, la Feuille d'érable, le 16 mars 2005, vol. 8 no 11

Responding to family violence…

By Gloria Kelly

The term family violence can mean different things to different people. What is clear is that in any form, or by any description, family violence is not acceptable in today’s society.

“The Canadian Forces takes the issue of family violence very seriously,” says Lieutenant-Colonel Henry Matheson, Social Work Policy and Standards. “We continue to work towards making sure there is a meaningful and consistent response system in place across the country for members of the military family who are the victims of any form of family violence.”

On March 22, first line responders in cases of family violence will be in Ottawa for a two-day workshop, designed to make sure the first line response provided to victims of family violence is the same across the country. First line responders can be military police, chaplains, members of the medical community, social workers, and Military Family Resource Centre staff.

This year’s workshop will deal with best practices and will also feature a presentation by Dr. Randall Kropp, a clinical psychologist whose expertise is in the area of spousal assault risk analysis.

LCol Matheson readily admits that across Canadian society there remains a cloak of silence in many families where abuse takes place. This silence happens for reasons ranging from fear to economics.

“While we do not have hard and fast numbers in terms of how widespread the problem is within the CF community,we do have a responsibility to ensure that a response system is in place to provide assistance to our families, when they require it,” said LCol Matheson. “The approach that we have adopted is one of collaboration among a number of different resources on our bases and wings.This also involves working closely with the local community resources to provide the most comprehensive response possible.”

Under orders from the Chief of the Defence Staff, commanders at all wings and bases are mandated to have in place a family crisis team. Part of the support system to those teams is annual ongoing training so they are better able to help and support those who come to them for assistance.

“Within the CF community we certainly have moved forward in addressing this issue,” said LCol Matheson. “And a key component has been the implementation of the family crisis teams,” he said.

“Dealing with family violence is a community problem, not an individual problem.The military community recognizes this important factor and is working as a community to have in place the response and support systems necessary to provide families in crisis with the support they need.”

Facts

What is family violence?

Family violence is a term that includes the many different forms of abuse, mistreatment or neglect that adults or children may experience in their intimate, kinship or dependent relationships. As our understanding of the nature and extent of violence within intimate relationships and families improves, and our insight deepens, the definition of family violence continues to evolve.

How widespread?

It is very difficult to ascertain the full extent of family violence in Canada because, in many cases, the violence remains hidden. A person who is being abused may endure the violence or abuse for a long time before seeking support. Often, individuals who are abused—or others who either witness or suspect abuse—do not tell anyone about the abuse. Individuals may be reluctant—or unable—to talk about or report abuse for many different reasons.

What are the consequences?

Family violence has devastating consequences for victims. For individuals who experience—or are exposed to—family violence, the violence can have psychological, physical, behavioural, academic, sexual, interpersonal, self- perceptual or spiritual consequences. Depending on the nature, extent and duration of the abuse, the effects may appear immediately, or they may emerge over time. Often, the effects of family violence are not recognized or understood by others, adding to the isolation.

Source: Department of Justice Canada Web site at http://canada. justice.gc.ca/en/ps/fm/familyvfs.html.

Interventions dans les situations de violence familiale

par Gloria Kelly

Le terme « violence familiale » peut être interprété de diverses façons par différentes personnes. Une chose est certaine, cette violence, peu importe sa forme ou sa description, est intolérable dans la société d’aujourd’hui.

« Les Forces canadiennes prennent très au sérieux le problème de la violence familiale », a expliqué le Lieutenant-colonel Henry Matheson, de la section Politiques et normes en travail social. « Nous continuons de faire des progrès pour nous assurer qu’un système de réponse efficace et conséquent est en place dans tout le pays pour les membres des familles militaires qui sont victimes de violence familiale. »

Les 22 et 23 mars, à Ottawa, de nombreux intervenants de première ligne dans les dossiers de violence familiale participeront à un atelier de deux jours conçu pour s’assurer qu’il y a une norme nationale à l’égard des intervenants de première ligne en cas de violence familiale. Ces intervenants peuvent être des policiers militaires, des aumôniers, des membres du monde médical, des travailleurs sociaux et du personnel du Centre de ressources pour les familles des militaires.

Cette année, l’atelier portera sur les pratiques exemplaires, et il y aura une présentation de M. Randall Kropp, Ph.D., un psychologue clinicien qui se spécialise en évaluation du risque de violence conjugale.

Le Lcol Matheson admet que, dans la société canadienne, la loi du silence règne encore dans de nombreuses familles où il y a violence. Ce silence est attribuable à de nombreux facteurs pouvant aller de la peur aux raisons financières.

« Bien que nous ne reconnaissons pas avec précision l’étendue de ce problème dans les FC, il nous incombe de mettre en place un système d’intervention pour venir en aide à nos familles lorsqu’elles en ont besoin », a poursuivi le Lcol Matheson. « Notre approche se base sur la collaboration entre différentes ressources situées dans nos bases et nos escadres. Nous collaborons donc aussi étroitement avec les ressources du milieu afin d’offrir la meilleure réponse possible. »

Conformément aux directives du chef d’état-major de la Défense, chaque commandant de base et d’escadre doit avoir une équipe d’intervention en cas de crise familiale. Une partie du système de soutien de ces équipes consiste en une formation annuelle continue qui les outille pour être plus aptes à aider et à appuyer les personnes qui demandent leur aide.

« Il ne fait aucun doute que les FC ont travaillé à la résolution de ce problème », a souligné le Lcol Matheson. « Un des éléments clés a été la création des équipes d’intervention en cas de crise familiale. »

« La violence familiale est un problème collectif et non individuel. Le monde militaire en est conscient et on travaille collectivement à implanter les systèmes d’intervention et de soutien nécessaires afin que les familles en situation de crise reçoivent le soutien dont elles ont besoin. »

Faits

Qu’est-ce que la violence familiale?

La violence familiale est une expression qui couvre les nombreuses formes diversifiées de violence, mauvais traitements ou négligence que des adultes ou des enfants peuvent vivre dans leurs relations intimes, parentales ou en tant que personnes à charge. À mesure que s’accroît notre compréhension de la nature et de l’étendue de la violence dans les relations intimes et dans les familles, et que notre connaissance s’approfondit, la définition de la violence familiale continue à évoluer.

Quelle en est l’étendue?

Il est très difficile d’évaluer l’étendue globale de la violence familiale au Canada, car elle reste cachée dans de nombreux cas. Une personne victime de violence ou d’abus peut supporter cet état de fait pendant longtemps avant de solliciter de l’aide. Souvent, les personnes victimes de violence – ou les autres personnes qui en sont témoins ou qui soupçonnent une forme de violence – restent muets. Les individus peuvent se montrer réticents – voire incapables – d’en parler ou de signaler la violence pour de nombreuses raisons qui peuvent varier.

Quelles sont les conséquences?

Pour les victimes, la violence familiale a des effets dévastateurs. Pour les individus qui vivent la violence familiale – ou qui y sont exposés –, celle-ci peut entraîner des séquelles d’ordre psychologique, physique, comportemental, scolaire, sexuel, interpersonnel, de perception de soi ou spirituel. Selon la nature de l’agression, son étendue et sa durée, les effets peuvent se manifester immédiatement, ou ils peuvent surgir au fil du temps. Souvent, les effets de la violence familiale ne sont pas identifiés ou compris par les autres, sans parler de l’isolement vécu par les personnes qui en sont victimes.

Source : Site Web du ministère de la Justice Canada (http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/familyvfs.html).

Combat soldiers impressed with Rangers skills

By Sgt Peter Moon

The outdoor skills of 10 Canadian Rangers from remote First Nations in Ontario’s Far North won the respect of 1 600 soldiers from 2 Canadian Mechanized Brigade Group (2 CMBG), Petawawa, during a winter warfare exercise.

The Rangers, all with backgrounds in hunting and trapping, taught a variety of winter survival skills to the soldiers, such as lighting fires, cooking wild game, building improvised shelters, ice fishing and setting snares.

“The way the Rangers use the environment to help build things like shelters and fires and get food is awesome,” said Corporal Glen Meade, 2 Combat Engineer Regiment. “They are completely at home in the wilderness. This is the most enjoyable thing I’ve done in my five years in the Army.”

The exercise took place at Ramore, a former CF radar site, about 724 km north of North Bay. Troops spent on an average of five to six days in the field over a four-week period. Training included night parachute jumps, live firing and demolitions.

“Going to Ramore allowed for an interesting and exciting exercise, while keeping within the bounds of fiscal responsibility,” said Major Geoff Parker, operations officer, 2 CMBG.

“All of the units have said this was one of the best winter exercises they have ever done,” said Maj Parker. “We do our standard winter warfare skills over and over again. But integrating and doing things with the Rangers made it more interesting.”

Working with Rangers accounted for almost half the field training. “What our Rangers have given the Army here is the low-level skills required for a soldier if all his systems fail and he finds himself in the wilderness,” said Captain Guy Ingram, operations officer, 3rd Canadian Ranger Patrol Group. “Only half the people here know how to start a fire or cook in the bush. So they’re learning how to fish without a fishing pole, how to catch a rabbit, how to prepare it for eating when you don’t have a pot or a pan, and things like that.”

The Rangers were impressed by the willingness of the soldiers to learn. “This is only a small part of what I do all year, hunting, fishing and trapping. I show them basic things and they really want to know how to do those things, said Sergeant Harry Wabasse from Webequie, an Oji-Cree community with a population of 500.

Sgt Moon is the PA Ranger for 3 CRPG at CFB Borden.

Des fantassins impressionnés par les connaissances des Rangers

par le Sgt Peter Moon

Les aptitudes liées au plein air de 10 Rangers canadiens issus de Premières nations de l’extrême nord de l’Ontario se sont attiré le respect de 1 600 soldats du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada (2 GBMC), de Petawawa, lors d’un exercice de guerre hivernale.

Les Rangers, qui avaient tous de l’expérience de la chasse et du piégeage, ont enseigné diverses techniques de survie en hiver aux soldats, telles que l’allumage d’un feu, la préparation du gibier, la construction d’abris de fortune, la pêche blanche et la pose de pièges.

« Il est impressionnant de voir comment les Rangers se servent de leur environnement pour construire des abris, faire des feux et s’alimenter », a indiqué le Caporal Glen Meade, du 2e Régiment du génie de combat. « Ils sont tout à fait à l’aise dans la nature. Cette activité a été l’expérience la plus agréable que j’ai vécue durant mes cinq années dans l’Armée. »

L’exercice s’est déroulé à Ramore, une ancienne station radar des FC située à environ 724 km au nord de North Bay. Les militaires ont passé en moyenne de cinq à six jours dans le champ sur une période de quatre semaines. Les activités d’entraînement comprenaient des sauts en parachute la nuit, des exercices de tir réel et de destruction.

« En se servant du site de Ramore, il a été possible d’organiser un exercice intéressant et stimulant, tout en respectant nos objectifs financiers », a confié le Major Geoff Parker, officier des opérations au 2 GBMC.

« Toutes les unités ont affirmé que ce fut l’un des meilleurs exercices d’hiver auxquels elles avaient participé », a précisé le Maj Parker. « Nous pratiquons continuellement nos techniques de guerre hivernale standards. Cependant, l’intégration d’activités avec les Rangers a rendu l’exercice encore plus intéressant. »

Les activités avec les Rangers ont constitué la moitié de l’entraînement en campagne. « Ce que les Rangers ont transmis aux membres de l’Armée ici, ce sont les compétences de base que doit posséder un soldat si tout son équipement fait défaut et qu’il se retrouve en milieu sauvage », a indiqué le Capitaine Guy Ingram, officier des opérations du 3e Groupe de patrouilles des Rangers canadiens.

« Seulement la moitié des militaires participant à l’exercice savent comment allumer un feu ou cuisiner en pleine forêt. Ils apprennent entre autres comment pêcher sans canne, comment attraper un lapin et l’apprêter lorsque vous ne disposez ni d’une casserole, ni d’une poêle. »

Les Rangers ont été impressionnés par la volonté d’apprendre des soldats. « Cela ne constitue qu’une petite partie des activités que je fais durant toute l’année, à savoir la chasse, la pêche et le trappage. Je leur montre les techniques de base, et ils ont vraiment envie de les apprendre », a confié le Sergent Harry Wabasse, de Webequie, une communauté oji-crie d’environ 500 habitants.

Le Sgt Moon est le Ranger responsable des AP pour le 3 GPRC, à la BFC Borden.

Love in my sock

By Kristina Davis

More than once, she slipped a piece of paper with her name and address into socks destined for soldiers and sailors overseas during the Second World War, hoping for a writing pal.

After nearly 58 years of marriage, Laurine King found much more. Mrs. King was from Hamilton, Ont., and at the age of 16 was working at Mercury Mills, a textile manufacturing company. There, she and some of her girlfriends, unbeknownst to the boss, began tucking these slips of paper into some of the socks.

While she did get some letters, she only got one from Tom King, coincidently a Hamilton boy. He readily admits he was not much of a letter writer so only one letter was exchanged.

Mr. King joined the Navy—he had once been a Sea Cadet—as a torpedo man on board HMCS BRANDON. While the BRANDON is said to have carried 79 crew and six officers, he says she actually carried far more. “It was quite cramped,” he says.

He remembers receiving the pair of socks and the slip of paper. That the girl was also from Hamilton was just the beginning of many twists of fate. Once home, much to Mrs. King’s surprise, he called her and a date was made. Mrs. King says she had actually given up on him given the lack of letters.

But Mr. King had a problem. He had not yet bought a new suit—at the time the Navy issued sailors money to purchase new clothes once they were out—so he wore his brother’s instead.

“She must have thought ‘Who is this guy?’” he says with a laugh. His brother was much taller and the suit was ill-fitting, to say the least. “I rolled up the cuffs,” he says. “I looked pretty sharp.” Mrs. King’s aunt, though, did not think so. She remembers her aunt whispering, “Would you look at the pants on him,” as he walked up the steps to the house.

To make matters worse, he picked her up in his mother’s car. Like a gentleman, he let her in first and then slid into the driver’s seat. By then, though, she was sitting on the other side of the car, pressed up against the door. “It was as if she was about to jump out,” he says.

Unbeknownst to Mr. King, Mrs. King had not ridden in many cars. In fact, she says, boys never picked up their dates in cars and she was scared to death.

Two days later another date followed. And on Valentine’s Day—at a show—he proposed. She does not remember what movie they were watching. She was too busy trying to see the diamond in the dark. They were married on November 16 and will celebrate their 58th wedding anniversary this year.

But their story does not end there. While Mr. King got the girl, he also got another chance to board the BRANDON, right in his own front yard. In the mid-1940s, Mr. King’s mother bought a house on the Hamilton waterfront. One day Mr. King came home from work and out the front window was his ship, the BRANDON, ready to be scrapped.

According to Mr. King, it was the first ship Dofasco purchased for scrap. Ultimately, he was invited to tour Dofasco executives around the ship and even appeared on local radio and in the Hamilton Spectator talking about her.

While the BRANDON had been virtually stripped, they offered Mr. King anything he wanted from her—except the steering wheel. His mother later suggested he should have taken the mast.

Ultimately, he didn’t know what to take. But one day, as he tells it, some “fellas” showed up at the door with the ship’s plaque. Brass and heavy—it weighs about 38 kg—the plaque once hung on the bow of the ship near the bridge. Mr. King still has it.

HMCS BRANDON

  • Ship Type: Corvette
  • Class: Flower Class 1939-1940
  • Displacement: 950 Tonnes
  • Length: 205.1 Feet
  • Top Speed: 16 Knots
  • Pendant Number: K-149
  • Officers: 6
  • Crew: 79
  • Armament: 1-4” Gun, 1-2 Pounder 2-20 mm, Hedgehog
  • Builder: Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd., Lauzon, Que.
  • Laid Down: 10-Oct-40
  • Launched: 29-Apr-41
  • Commissioned: 22-Jul-41
  • Paid Off: 22-Jun-45

The previous HMCS BRANDON (K-149) a Flower Class corvette was commissioned in Québec City on July 22, 1941 and arrived in Halifax August 1. She joined the Newfoundland Command in September and left St. John’s September 26 for her first convoy, SC 46. She served as an ocean escort to and from Iceland until December, when she arrived in the UK for three months of repairs. From mid-March, 1942, after three weeks of work-ups at Tobermory; she served on the “Newfie-Derry” run almost continuously until September 1944.

From December 1942, onward, she served with Escort Group C4, helping defend the hard-pressed convoy HX.224 in February 1943, and in the following month escorting convoys to and from Gibraltar. In August 1943, she had a three-month refit at Grimsby, England. On February 5, 1945 she arrived in St. John’s to join the Western Escort Force, in which she served until the end of the war. Paid off at Sorel on June 22, 1945, she was broken up in Hamilton, Ont., in 1945.

— From the Navy Web site

Mais qu’y a-t-il donc dans ma chaussette?

par Kristina Davis

Il lui est arrivé plus d’une fois, au cours de la Seconde Guerre mondiale, de glisser son nom et son adresse sur un bout de papier à l’intérieur de chaussettes destinées aux soldats et aux marins à l’étranger, dans l’espoir de se dénicher un correspondant.

Après environ 58 ans de mariage, force est de constater que Laurine King a découvert beaucoup plus qu’un simple correspondant. Originaire de Hamilton (Ont.), elle travaillait, à 16 ans, dans une entreprise de textile, la Mercury Mills. C’est là, avec quelques-unes de ses amies et à l’insu du patron, qu’elle a commencé à glisser des bouts de papier à l’intérieur de certaines chaussettes.

Elle a reçu, bien entendu, quelques lettres, mais seulement une de Tom King qui, drôle de coïncidence, était originaire, lui aussi, de Hamilton. Celui-ci reconnaît d’ailleurs volontiers ne pas être féru d’écriture.

M. King s’enrôle dans la Marine – il avait déjà été cadet de la marine – à titre de torpilleur à bord du NCSM BRANDON. Bien que ce navire avait à son bord 79 membres d’équipage et 6 officiers, ils étaient beaucoup plus nombreux que cela selon lui. « Nous étions plutôt à l’étroit », affirme-t-il.

Il se souvient d’avoir reçu la paire de chaussettes qui contenait un bout de papier. Le fait que la demoiselle était, comme lui, originaire de Hamilton, ne constituait que le début de toute une série de hasards. De retour au pays, il appelle Mme King, toute surprise, et prend rendez-vous avec elle. En fait, elle affirme qu’elle avait rayé M. King de sa liste parce qu’il ne lui écrivait tout simplement pas.

Mais M. King avait un problème. Ne s’étant pas encore acheté un habit neuf, – à cette époque, la Marine donnait de l’argent aux marins pour qu’ils s’achètent des vêtements neufs à la fin de leur service – il emprunta celui de son frère.

« Elle devait se demander : mais qui est donc ce type? », dit-il en riant. Son frère était beaucoup plus grand que lui. Inutile de préciser que l’habit ne lui allait pas du tout. « Après avoir roulé mes bas de pantalons, je me trouvais assez bien », affirme-t-il. La tante de Mme King n’était cependant pas de cet avis. Elle se souvient avoir murmuré : « Mais regardez-moi donc les pantalons qu’il porte », pendant qu’elle le regardait monter les marches de la maison.

Pour aggraver les choses, il va chercher Mme King avec la voiture de sa mère. Agissant comme un gentilhomme, il l’a fait d’abord monter à bord de la voiture. Dès qu’il s’installe sur le siège du conducteur, il constate qu’elle est assise de l’autre côté de l’auto, lourdement appuyée contre la porte. « Je pensais qu’elle allait sauter de la voiture », dit-il.

Il ignorait que Mme King avait fait peu de ballades en auto. En fait, confie-t-elle, les garçons n’allaient jamais chercher les filles en voiture; elle était morte de peur.

Un autre rendez-vous eut lieu deux jours plus tard et à la Saint-Valentin – au cinéma – il la demanda en mariage. Elle ne se souvient pas du film, trop occupée qu’elle était à essayer de regarder le diamant dans la pénombre. Ils se sont mariés le 16 novembre et célébreront leur 58e anniversaire de mariage cette année.

L’histoire ne s’arrête pas là. Tout en ayant la chance de marier la jeune fille, M. King eut également le bonheur de remonter à bord du NCSM BRANDON, tout juste devant chez lui. Au milieu des années 1940, la mère de M. King avait en effet acheté une maison dans le secteur riverain de Hamilton. Un jour qu’il rentrait chez lui après son travail, M. King aperçut par la fenêtre son navire, le NCSM BRANDON, que l’on s’apprêtait à envoyer à la ferraille.

Selon M. King, c’est le premier navire que Dofasco a acheté pour la ferraille. La haute direction de l’entreprise lui a ensuite demandé de lui faire visiter le navire. La radio locale et le journal Hamilton Spectator l’ont même interviewé à propos du navire.

Pendant que l’on taillait littéralement le BRANDON en pièces, on offrit à M. King de choisir tout ce qu’il voulait à bord du navire, à l’exception de la roue de gouvernail. Sa mère lui dit plus tard qu’il aurait dû prendre le mât. Mais un jour, comme il le raconte, des « amis » se sont présentés chez lui avec la plaque du navire. Faite de cuivre et d’un poids respectable – elle pèse environ 38 kg – la plaque était autrefois suspendue à la proue du navire, près du pont. M. King l’a encore en sa possession.

NCSM BRANDON

  • Type de navire : corvette
  • Classe : Flower 1939-1940
  • Déplacement : 950 tonnes
  • Longueur : 205,1 pi
  • Vitesse maximale : 16 nœuds
  • Numéro de bâtiment : K-149
  • Officiers : 6
  • Membres d’équipage : 79
  • Armement : un canon de 4 po, une pièce de 2 lb, deux canons de 20 mm Hedgehog
  • Constructeur : Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd., Lauzon (Qc)
  • Mise en chantier : 10 octobre 1940
  • Mise à l’eau : 29 avril 1941
  • Mise en service : 22 juillet 1941
  • Désarmement : 22 juin 1945

Mis en service à Québec le 22 juillet 1941, le NCSM BRANDON (K-149), une corvette de classe Flower, arrive à Halifax le 1er août. Il est placé sous les ordres du Commandement de Terre-Neuve en septembre et quitte St. John’s le 26 du même mois pour escorter son premier convoi, le SC46. La corvette fait la navette entre la côte est et l’Islande à plusieurs reprises puis, décembre venu, passe trois mois de radoub au Royaume-Uni. Après une croisière d’endurance de trois semaines à Tobermory, le BRANDON effectue la navette entre Terre-Neuve et Londonderry de façon presque continue, de la mi-mars 1942 à septembre 1944.

À partir de décembre 1942, il est affecté au groupe d’escorte EG C-4. En février 1943, le bâtiment aide à défendre un convoi cerné, le HX.224, et, le mois suivant, il escorte des convois à destination et en provenance de Gibraltar. En août 1943, le NCSM BRANDON subit à Grimsby, en Angleterre, des travaux de carénage d’une durée de trois mois. Le 5 février 1945, le navire arrive à St. John’s où l’attend la Force d’escorte de l’Ouest, dont il fera partie jusqu’à la fin de la guerre. Désarmé à Sorel le 22 juin 1945, le Brandon est vendu à un ferrailleur de Hamilton (Ont.) en 1945.

— Tiré du site Web de la Marine

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