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National Defence / Défense Nationale



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Maple Leaf


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This page contains both English and French articles.

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Image: THE HON. ART EGGLETON, MINISTER OF NATIONAL DEFENCEL'HONORABLE ART EGGLETON, MINISTRE DE LA DÉFENSE; NATIONALE

Photo: Fred Chartrand CP/PC

Le présent; numéro; de

La Feuille d'érable; renferme

d'importants renseignements sur

l'épineuse; question d'agressions et

de harcèlement; sexuels au sein du

ministère; de la Défense; nationale

et des Forces canadiennes. Je

vous encourage à lire ce dossier

spécial; avec beaucoup d'attention.

Il fait part des ordres, engagements

et ressources mis en place par le

ministère; et les FC dans un effort

considérable; en vue d'inculquer et

d'appliquer le respect mutuel et

une conduite honorable.

MINISTER'S MESSAGE


As Minister of National Defence, it is my responsibility to ensure that we carry out our responsibilities with dignity and merit. I am accountable to Parliament and Canadians for the conduct of CF members and the consequences of any mis- conduct. I have told the House of Commons, the news media and all Canadians, and now I am telling you, that National Defence and the Canadian Forces must be a safe place and disciplined environment that nurtures the personal and professional growth of all its members, women as well as men.

It is essential that criminal actions within our ranks do not go unreported or unpunished, that men and women who work side by side be treated as equals, and that together we regain the confidence of Canadians in their military.

This is my commitment to you.

This edition of The Maple Leaf

contains important information

on the sensitive issue of sexual

harassment and sexual assault

in the Department of National

Defence and the Canadian

Forces. I encourage you to

read this special section with

great attention. It spells out

the Department's and the

CF's orders, commitments

and resources that are all part

of a vast effort to instill and

enforce mutual respect and

honourable conduct.

MESSAGE DU MINISTRE


À titre de ministre de la Défense; nationale, il m'incombe de faire en sorte que nous nous acquittions de notre mission avec dignité et mérite.; Je suis responsable devant le Parlement et la population canadienne de la conduite des membres des FC et des conséquences; de toute inconduite. J'ai déclar;é à la Chambre des communes, aux médias;, à tous les Canadiens et à toutes les Canadiennes - et je vous en fais maintenant part - que la Défense; nationale et les Forces canadiennes doivent constituer des milieux sûrs; et disciplinés; qui favorisent la croissance personnelle et professionnelle de tous ses membres.

Il importe que les gestes criminels dans nos rangs soient rapportés; ou punis, que les hommes et les femmes qui travaillent ensemble soient traités; sur un même; pied et que nous contribuions à rétablir; la confiance des Canadiens et des Canadiennes envers leurs militaires.

C'est l'engagement que je prends envers vous.

Special Report



The Maple Leaf / La Feuille d'érable;



THE ARMY RESISTED


gender integration

L'ARMÉE; RÉSISTE; À

l'intégration; des genres


par Paul Mooney

La domination masculine dans la culture des armes de combat a « donné lieu à un milieu hostile ou, à tout le moins, indésirable; pour les femmes », rév;èle; un aperçu; de trois études; sur l'intégration; des genres dans les unités; canadiennes de combat.

Menées; par le lcdr Karen Davis, les études; montrent que des expériences; de discrimination, de harcèlement; et d'agressions, ainsi que des incidents plus subtils et moins directement menaçants;, se produisent dans le milieu des armes de combat.

Les rapports, rendus publics lors d'une conférence; de presse le 17 juin, renferment plusieurs exemples : au cours de tâches; exécut;ées; en groupe, comme le nettoyage des armes, des hommes affirment que le fait de voir des femmes dans le groupe leur donne l'envie d'avoir des relations sexuelles; des instructeurs clament devant des candidates que les femmes n'ont pas leur place dans les armes de combat; et les femmes sont intentionnellement associées; aux hommes les plus costauds lors de séances; d'entraînement; de combat corps à corps. Les études; ont ét;é basées; sur des entrevues menées; auprès; de femmes qui ont quitté les unités; de combat, de même; qu'auprès; de groupes de discussion formés; d'hommes et de femmes.

Le lcdr Davis a souligné l'importance de la sélection; et de la formation afin que les dirigeants maintiennent un milieu favorable à toutes les recrues. Le besoin d'une surveillance continue du milieu des armes de combat et la nécessit;é d'examiner l'intégration; des genres dans les unités; de combat de la première; Réserve;, où les problèmes; sont moins nombreux, sont aussi à considérer.;

Selon elle, l'armée; a fait des « progrès; significatifs » dans l'intégration; des femmes dans les rôles; d'appui au combat et de soutien au combat. « Les hommes et les femmes au niveau supérieur; des sous-officiers démontrent;, en particulier, une attitude de sens commun pour faire en sorte que tous soient traités; avec justice et employés; au meilleur avantage de l'unité », indique-t-elle.

Le lcol Dan MacLean, commandant du Centre d'instruction du Secteur de l'Ouest à Wainright (Alb.), souligne que les recrues proviennent de la sociét;é canadienne et qu'il appartient aux FC de leur inculquer les valeurs militaires. « C'est une question de leadership et de formation, que nous comprenons de mieux en mieux, explique-t-il. Peu importe que vous soyez un homme ou une femme, si vous êtes; victime d'agression, même; verbale, c'est répr;éhensible.; »

Le col Dave Read, directeur du personnel de la Force terrestre, affirme que la récente; campagne en vue de recruter des femmes dans les armes de combat a ét;é un succès; : 304 ont posé leur candidature pour commencer leur formation cet ét;é.; Outre ses initiatives en matière; de harcèlement;, de discrimination, d'instruction, de normes de condition physique et d'améliorations; de l'équipement;, l'armée; a établi; des protocoles en vue de surveiller ses progrès; vers l'intégration; des genres, a-t-il confié aux journalistes.

Le lgén; Bill Leach, chef d'état-major; de l'Armée; de terre, a ajouté que l'armée; ne sera satisfaite que lorsqu'il n'y aura plus aucun incident en matière; de harcèlement; sexuel et fera un suivi sév;ère.;

Il estime toutefois que la grande majorité du personnel de l'armée; « possède; les valeurs et les attitudes voulues et se

conduit de façon; tout à fait responsable et professionnelle ».; Il croit que cette majorité est souvent oubliée; et que l'attention se porte plutôt; vers les exceptions qui ne respectent pas les règles.;

« Aux représentants; de cette majorité et à leurs familles, j'offre mes remerciements pour un travail de haute qualité, et je les encourage à nous aider à régler; le problème; pour le bien de l'institution. »

By Paul Mooney

Male-dominated combat arms culture "has provided an unwelcome and overall, non-supportive environment for women," concludes an overview of three studies in gender integration in Canadian combat units.

Conducted by Lieutenant-Commander Karen Davis, the studies found that the combat arms environment "includes experiences of discrimination, harassment and assault, but also involves more subtle and less directly threatening incidents."

The reports, released at a news conference June 17, contained several examples of such experiences: during group tasks, such as cleaning weapons, men commented that they'll need sex sooner or later while eyeing women in the group; instructors discussed their belief that women don't belong in combat arms in the presence of female trainees; and women were intentionally partnered with the largest man in the group for hand-to-hand combat training. The studies were based on interviews with women who left combat units as well as with focus groups of both men and women in the army.

LCdr Davis stressed the importance of selection and training to ensure that leaders maintain an environment supportive of all recruits; the need for continuous monitoring of the combat arms environment and the need to study gender integration in Primary Reserve combat units where there have been fewer problems.

She also stressed that the army has made "significant progress" in the integration of women into the combat support and combat service support roles. "Men and women at the senior non-commissioned level, in particular, demonstrated a common-sense attitude toward ensuring that all of their personnel are employed fairly and to the maximum benefit of their unit," she said.

Lieutenant-Colonel Dan MacLean, commander of the Western Area Training Center at Wainright, Alta. noted that recruits are drawn from Canadian society as a whole and it's up to the CF to educate new soldiers in its values. "It's a leadership and training issue, and I think we're getting smarter about it," MacLean said. "I don't care if you're male or female, even if you're just being verbally abused, it's wrong."

Colonel Dave Read, Director  
Land Personnel, said the recent campaign to recruit women to the combat arms has been a success: 304 women have applied to begin training this summer. Along with its harassment, discrimination and training initiatives, fitness standards and improvements to kit, the army has set up protocols to monitor its progress toward gender integration, he told reporters.

Lieutenant-General Bill Leach, the Chief of the Land Staff (CLS), told the news conference the army won't be satisfied until the number of sexual harassment incidents drops to zero and will follow up reported incidents aggressively.

He stressed, however, that the vast majority of army personnel "possess the right values, the right attitudes and conduct themselves in a totally responsible and professional way." LGen Leach noted that the majority often feels over- looked when all the attention is focused on the wrong doings of the few.

"To the vast majority and their families, I offer my thanks for their continual high-quality work and encourage their support and assistance in dealing with the few, for the sake of the institution," LGen Leach said.

Image: DND File Photo/Photo d'archives du MDN

Dossier Spécial;


Vol. 1, No. 6 1998



Exclusive


INTERVIEW


Does promiscuity contribute to the problem?

When men and women live together in isolated situations, there is always the possibility of fraternization. That's the story of humanity. We must be able to deal with it, to live with it within society's norms and within acceptable standards of our military organization.

How do we compare with the rest of society?

We must not compare ourselves with the rest of society. The balance is distorted right from the start with a male/female ratio of 90:10. In combat units, the percentage of males is much higher. Canadians expect their institutions to achieve a standard bordering on perfection. We are an extremely structured, extremely visible organization. Much is therefore expected of us.

We are expected to have mechanisms to modify the aberrant behaviour of some of the members of our organization. We have means of selecting, training and developing our personnel. We also have our own code of discipline and we can remove those among us who do not meet our expectations.

Recently, the media expressed skepticism on the CF's ability to conduct its own investigations and even said that the chain of command may be part of the problem in specific cases. What do you think?

It is easy to blame the chain of command, which on several occasions did not react appropriately. It is difficult and very complex to command today. The chain of command works very well during operations, though we have had a few problems. And we heard all about them. But when the chain of command does not deal properly with assault victims, it fails. It must therefore be improved and changed. It must be given the means to take the necessary action.

For sexual harassment and sexual assault cases, we must acquire human resource mechanisms such as an ombudsman, a 1-800 line, harassment and assault counsellors at the units and educate our personnel at all levels. It is not enough to modify the attitudes of the chain of command; we must also deal with this issue with greater sensitivity.

You mentioned that there will be an ombudsman and a 1-800 line. Don't you worry that you will receive more reports of assaults, or is that what you expect?

That is exactly what we are seeking and expect. Housecleaning is required. If we have to go back 20 years, we'll do it. And I hope that with the measures we are now putting in place, we will bring about a change in attitudes.

Does the CF have jurisdiction in sexual assault matters?

No, we do not have jurisdiction in Canada. Bill C-25 proposes that we be given jurisdiction in this area. [Ed.'s note: Bill C-25 recently received third reading in the House of Commons.]

Why?

At present, sexual assault cases are heard in the courts of ten provinces and two territories. It is expected that members of the CF have a much higher level of discipline than those of society. Therefore, we cannot allow civilian courts - where they try similar cases in different ways from one province to another - to determine our level of discipline, especially in the area of sexual assaults.

with the


CDS


Following recent articles that appeared in Maclean's on sexual harassment and sexual assault in the CF, numerous reports ensued and spread like wildfire in the media across the country. As a result, several members of the military voiced their opinion in letters to the editor. The CDS gave a media briefing at NDHQ. He also agreed to an interview with The Maple Leaf on this thorny issue. Richard Larouhe met with him June 3.

After the Macleans' articles, many in the media painted a dark picture of sexual harassment and sexual assault in the CF. Is there a problem and if so, is it as serious as some are saying?

What upsets me the most in light of these articles is that many women - and some men - have been harassed or assaulted, and have emerged from this unfortunate experience traumatized and too frightened to talk about it with their superiors, at all levels, and to report that they had been hurt, that they had been harmed, that their lives had been ruined, that their careers had been ruined.

If we put aside the sensational headlines in newspapers and magazines which accuse us flat out of being a bunch of rapists and abusers, what all chiefs at every level in the chain of command must bear in mind is that we have some serious problems which still exist. However, in all humility, it must be added that the problems are being resolved, that attitudes are changing and that measures are in place to remedy the situation.

Image
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"It is easy to blame the chain of command, which on several occasions did not react appropriately. It is difficult and very complex to command today. The chain of command works very well during operations, though we have had a few problems."

You speak of attitudes. Do men have an attitude problem when it comes to women?

You said, "Do men..." Once again, we're falling into the trap of sensationalism. Unfortunately, it is easy to generalize. As was the case with the scandals which tarnished the reputation of the CF in recent years, all members of the military are bearing the brunt of the actions caused by a handful of individuals.

In the late 1980s, the government made it mandatory for the CF to integrate women into all combat trades. It is obvious that some felt threatened, that the opening of the doors of the last male bastions, particularly in combat units, was difficult. Changing a law does not change attitudes; but we will get there, even if it takes a generation.

Special Report



The Maple Leaf / La Feuille d'érable;



Entrevue


EXCLUSIVE


avec le


Image

C'est la promiscuité qui a apporté ce genre de problème;?

Quand des hommes et des femmes vivent des situations d'isolement ensemble, il y a toujours des possibilités; de fraternisation, mais c'est l'histoire de l'humanité! Il faut être; capable de composer avec ça;, de vivre avec ça;, dans l'harmonie de notre sociét;é, dans les normes acceptables de notre organisation militaire.

Comment se compare-t-on au reste de la sociét;é?

On ne doit pas se comparer au reste de la sociét;é.; L'équilibre; est faussé au départ; par le pourcentage femmes/hommes (10 et 90 p. cent respectivement). Dans les unités; de combat, le pourcentage des hommes est beaucoup plus élev;é.; La sociét;é canadienne s'attend à ce que ses institutions atteignent un certain standard qui frise la perfection. Nous sommes une organisation extrêmement; structurée;, extrêmement; visible. On s'attend donc beaucoup de nous.

On s'attend à ce que l'on soit doté des outils pour modifier le caractère; de ceux qui commettent des écarts; de conduite au sein de notre organisation. Nous avons les moyens pour sélectionner;, entraîner;, faire évoluer; notre personnel. Nous avons aussi notre propre code de discipline et nous pouvons nous défaire; de ceux et celles qui ne répondent; pas à nos attentes.

Dernièrement;, les médias; semblent sceptiques à savoir si les FC peuvent s'occuper de leurs propres enquêtes;, allant jusqu'à dire que la chaîne; de commandement n'est pas toujours la mieux placée; pour s'occuper de cas particuliers. Qu'en est-il?

C'est toujours facile de blâmer; la chaîne; de commandement qui en plusieurs occasions n'a pas réagi; de la bonne façon.; Commander aujourd'hui, c'est difficile et très; complexe. La chaîne; de commandement réussit; très; bien en opérations;, quoiqu'il se glisse des erreurs. Et on en entend beaucoup parler... Mais lorsque la chaîne; de commandement ne s'occupe pas des personnes agressées;, elle échoue; en quelque part. Il faut donc l'améliorer;, la transformer. Il faut lui donner des outils pour qu'elle puisse prendre les actions qui s'imposent.

Dans les cas d'agressions et de harcèlement; sexuels, il faut se doter de mécanismes; et de ressources humaines, comme un ombudsman, une ligne 1-800, des conseillers en harcèlement; dans les unités; et éduquer; notre personnel à tous les niveaux. Non seulement faut-il modifier l'attitude de la chaîne; de commandement, mais il faut être; très; sensible face à ces choses-là.;

Vous mentionnez qu'il y aura un ombudsman et une ligne 1-800. Ne craignez-vous pas qu'un plus grand nombre de personnes déclarent; des agressions ou est-ce que ce n'est pas exactement ce que l'on cherche...

C'est exactement ce qu'on cherche et ce à quoi nous nous attendons. Il faut faire le ménage.; S'il faut retourner 20 ans en arrière;, on va le faire. Et j'espère; qu'avec les mécanismes; qu'on met en place, nous en arriverons à un changement d'attitude.

Les FC ont-elles juridiction au chapitre des agressions sexuelles?

Non. Nous n'avons pas juridiction au Canada. Nous avons proposé au gouvernement, à l'intérieur; du Projet de loi C-25, de nous donner juridiction dans ce domaine. [NDLR : Le Projet de loi C-25 a récemment; franchi l'étape; de la troisième; lecture à la Chambre des communes.]

Pourquoi?

Présentement;, les cas d'agressions sexuelles sont jugés; devant des cours de dix provinces et de deux territoires. On s'attend à ce que les membres des FC aient un niveau beaucoup plus élev;é de discipline que dans la sociét;é en gén;éral.; Donc on ne peut pas se permettre que les cours civiles - dont les jugements sont très; différents; d'une cour à l'autre et d'une province à l'autre - déterminent; notre niveau de discipline, et ce, particulièrement; en matière; d'agressions sexuelles.

CEMD


Depuis la récente; parution de grands dossiers dans Maclean's sur les agressions et le harcèlement; sexuels au sein des FC, de nombreux reportages ont suivi, comme une traîn;ée; de poudre, dans tous les médias; du pays. Plusieurs militaires ont fait valoir leur opinion dans le courrier des lecteurs. Le chef d'état-major; de la Défense; (CEMD) a fait un point de presse au QGDN. Il a aussi accepté d'accorder une entrevue à La Feuille d'érable; sur cette question épineuse.; L'entrevue a ét;é réalis;ée; par Richard Larouche dans le bureau du CEMD le 3 juin.

À la suite de la parution des articles de Maclean's, nombreux ont ét;é les médias; à brosser un tableau plutôt; sombre sur les agressions et le harcèlement; sexuels au sein des FC. Est-ce aussi noir que ce qu'en disent les médias; à l'heure actuelle?

Ce qui me bouleverse le plus à la lumière; de ces articles, c'est que de nombreuses femmes - et quelques hommes aussi - ont ét;é agressés; et harcelés; et sont sortis de cette malheureuse expérience; terrorisés;, trop effrayés; pour en parler avec leurs supérieurs;, à quelque niveau que ce soit, pour rapporter qu'on leur a fait mal, qu'on leur a causé du tort, qu'on a ruiné leur vie, qu'on a ruiné leur carrière.;

En passant outre les grands titres à sensation des magazines et des journaux qui nous accusent carrément; d'être; un groupe de violeurs et d'agresseurs, ce que les chefs à tous les niveaux de la chaîne; de commandement doivent retenir, c'est que nous avons eu de sérieux; problèmes;, que nous en avons encore, mais que, humblement, il faut quand même; ajouter que les problèmes; commencent à se résorber;, que l'attitude change, que des moyens sont en place pour remédier; à la situation.

Vous parlez d'attitude, est-ce que les hommes ont un problème; d'attitude envers les femmes...

Vous dites « est-ce que les hommes »...; Encore là, on tombe dans le panneau du sensationnalisme. On est malheureusement porté à gén;éraliser.; À l'instar des nombreux scandales qui ont entaché la réputation; des FC ces dernières; années;, tous les militaires sont pointés; du doigt dès; qu'un problème; causé par une poignée; d'individus fait surface.

À la fin des années; 1980, le gouvernement a imposé aux FC d'intégrer; les femmes dans tous les postes de combat. C'est évident; que certains se sont sentis menacés;, que l'ouverture des portes de chasses gardées; mâles;, particulièrement; dans les vaisseaux de combat et dans les unités; de combat, a ét;é difficile pour d'autres. Ce n'est pas en changeant la loi que l'on change les attitudes. Mais nous y parviendrons, même; si cela prend une gén;ération.;

Image

« C'est toujours facile de blâmer; la chaîne; de commandement qui en plusieurs occasions n'a pas réagi; de la bonne façon.; Commander aujourd'hui, c'est difficile et très; complexe. La chaîne; de commandement réussit; très; bien en opérations;, quoiqu'il se glisse des erreurs. »

Dossier Spécial;


Vol. 1, No. 6 1998



THE

CFNIS


NEW AND VERY IMPROVED


NEW DND HELP LINE FOR SEXUAL HARASSMENT AND ASSAULT VICTIMS


A new toll-free help line, for sexual harassment and sexual assault complaints within the Canadian Forces, started answering calls May 27. The service provides resources and options to DND employees, civilian and military (serving and retired), and their dependents. Whether you have a specific complaint, or require advice or information, the help line provides an avenue where you and your concerns will be treated with dignity and respect.

Your call is confidential. Your call will not be recorded. Operators do not have call display and do not track your calls in anyway.

Your call will be handled personally and professionally. All help line receptionists have been screened and trained by DND. Most work in the caring professions, including social workers and Chaplains. All are familiar with the military process and culture.

You're in control when you call. You do not have to report your case. However if you want to make a formal complaint you will be assisted in several ways. You will receive information to help you deal with your complaint through the chain of command at your base, or your complaint will be dealt with directly at the national level. In the latter case, it helps to have details ready when you call, including names and dates. Remember, it's your call - complaints will not be pursued without your permission.

Many calls have already been received. In the first four weeks of operation, there were more than 100 callers. Organizers expect the number of calls to increase as awareness of the service increases.

WHERE DO I CALL?/OÙ APPELER?

English/En anglais - 1-800-290-1019 French/En français; - 1-800-290-0893 WHEN CAN I CALL?/QUAND APPELER?

Everyday from/Tous les jours de : 7 a.m. - 10 p.m. / 7 h à 22 h

1-800 : À L'ÉCOUTE;


Une nouvelle ligne secours qui répond; aux plaintes d'agressions et de harcèlement; sexuels dans les FC est en exploitation depuis le 27 mai. Le service offre des ressources et des choix aux employés; du MDN, civils ou militaires (en service ou retraités;), et aux membres de leur famille. Que vous ayez une plainte à loger ou besoin de conseils, la ligne offre un service où vous serez accueilli avec dignité et respect.

Votre appel est confidentiel. Il n'y a pas d'enregistrement, ni affichage, ni suivi pour savoir qui appelle.

Votre appel sera reçu; de façon; personnelle et professionnelle. Tous les réceptionnistes; de la ligne secours ont ét;é triés; sur le volet et formés; par le MDN. La plupart oeuvrent dans des professions de soins, et plusieurs sont travailleurs sociaux ou aumôniers.; Tous sont familiers avec le processus et la culture militaires.

Vous appelez quand vous voulez. Vous n'avez pas à porter plainte, mais si vous voulez loger une plainte officielle, vous recevrez de l'aide. On vous dira comment procéder; en recourant à la chaîne; de commandement de votre base, ou votre plainte peut être; traitée; au niveau national. Dans ce cas, il est bon d'avoir tous les détails; quand vous appelez, y compris des noms et des dates. N'oubliez pas qu'il s'agit de votre appel - il n'y aura pas de suivi sans votre autorisation.

Plusieurs appels ont déj;à ét;é reçus.; Durant ses quatre premières; semaines d'exploitation, le service a reçu; plus de 100 appels. Les organisateurs s'attendent à ce que ce nombre augmente quand le service sera mieux connu.

Although the Canadian Forces National Investigation Service (CFNIS) was formed in 1993, it recently underwent substantial changes as a result of a series of reports that identified perceived weaknesses in command issues, independence of investigations, training and accountability. The result: the stand-up of the new CFNIS on September 1, 1997.

Like its predecessor, the mission of the new CFNIS is to investigate serious or sensitive service and criminal offences against persons, property and the Department of National Defence. The CFNIS has jurisdiction over all people who are subject to the Code of Service Discipline around the world.

CFNIS investigators work directly for the Canadian Forces Provost Marshal and operate outside the normal chain of command. This independence from the chain of command ensures unhindered investigation and the laying of charges where appropriate, based on the results of the investigations.

An important authority granted to the new CFNIS, that past investigation services lacked, is that it has the power to lay charges in either military or civilian court. In the past only Commanding Officers could lay charges, which sometimes called into question the objectivity of the chain of command. Now CF members can be assured that the CFNIS will lay charges where appropriate.

The CFNIS conducts investigations into cases of sexual harassment and sexual misconduct, computer-generated crimes and fraud, and carries out polygraph testing, forensic identification and surveillance.

Members of the CFNIS receive investigative and specialist training from a variety of sources including the six-week CF School of Intelligence and Security at CFB Borden and various specialized civilian police colleges across the country.

The CFNIS is regionally based and has detachments in western and central Canada, Quebec and Atlantic Canada. Anyone can contact the CFNIS at the following numbers:

CFNIS Atlantic Region (Halifax) - (902) 427-7341 or 1-888-253-5335

CFNIS Eastern Region (Valcartier) - (418) 844-5000 local 7875

CFNIS Central Region (Ottawa) - (613) 993-3944 or 1-888-81-CFNIS (23647)

CFNIS Western Region (Edmonton) - (403) 973-4011 local 5000

* The CFNIS has published a promotional brochure with contact numbers. The numbers above are the most current.

NOUVEAU ET AMÉLIOR;É


Malgré qu'il n'ait ét;é formé qu'en 1993, le Service national des enquêtes; des FC (SNEFC) a déj;à subi une importante transformation. Celle-ci fait suite à la publication de rapports relevant certaines faiblesses en matière; de commandement, d'indépendance; des enquêtes;, de formation et de responsabilité.; Résultat; : un nouveau SNEFC voit le jour le 1er septembre 1997.

À l'instar de son préd;écesseur;, le nouveau SNEFC a pour mission d'enquêter; sur des infractions criminelles graves ou de nature délicate; commises contre la personne, la propriét;é et le ministère; de la Défense; nationale. Il a juridiction sur toute personne soumise au Code de discipline militaire partout dans le monde.

Les enquêteurs; du SNEFC travaillent directement pour le Grand Prév;ôt; des FC et fonctionnent hors de la chaîne; de commandement. Cette autonomie assure des enquêtes; sans entraves et permet de porter, au besoin, des accusations basées; sur les résultats; des enquêtes.;

Ce nouveau service s'approprie enfin un pouvoir important : celui de porter des accusations devant un tribunal civil aussi bien que militaire. Par le passé, seuls les commandants pouvaient porter des accusations, ce qui laissait parfois planer des doutes sur l'objectivité de la chaîne; de commandement. Les membres des FC ont aujourd'hui la certitude que le SNEFC portera les accusations qui s'imposent.

Le SNEFC enquête; sur des cas de mauvaise conduite et de harcèlement; sexuel, de crimes et de fraudes informatiques. Il fait également; subir des tests polygraphiques (détecteur; de mensonge), procède; à l'identification judiciaire et à des activités; de surveillance.

Ses membres reçoivent; une formation spécialis;ée; provenant de diverses sources dont le cours de six semaines à l'École; du renseignement et de la sécurit;é des FC à Borden, et les différents; collèges; spécialis;és; de polices civiles à travers le pays.

Le SNEFC possède; une structure régionale; et des détachements; dans l'ouest et au centre du pays, de même; qu'au Québec; et dans les Maritimes. On peut communiquer avec le SNEFC aux numéros; suivants* :

SNEFC Région; de l'Atlantique (Halifax) - (902) 427-7341 ou 1-888-253-5335

SNEFC Région; de l'Est (Valcartier) - (418) 844-5000, poste 7875

SNEFC Région; du Centre (Ottawa) - (613) 993-3944 ou 1-888-812-3647)

SNEFC Région; de l'Ouest (Edmonton) - (403) 973-4011, poste 5000

* Le SNEFC a publié une brochure fournissant les numéros; à composer. Ceux-ci sont les

plus récents.;

Special Report



The Maple Leaf / La Feuille d'érable;



The Canadian Forces Provost Marshal (CFPM), Colonel Patricia Samson, says that although sexual assault is not an epidemic in the CF, "one case is one too many." The statistics released in the first Provost Marshal Annual Report showed that 145 sexual assaults and other sex-related incidents were reported and investigated in 1997, down slightly from 151 in 1996.

Completed March 31, the report was released in May amid a storm of controversy surrounding Maclean's magazine articles about sexual harassment and sexual assault in the CF. Although Col Samson has initiated an investigation into the allegations made in these articles, she emphasizes that the report was not released specifically in response to them. She says the report provides an overall picture of the state of policing in the CF and gives a statistical review of six categories of investigation: theft, illegal drug use, assault, fraud, abuse of alcohol, and sexual assault and sexual offence investigations.

In the area of sexual assault and sexual offences, the report showed that cadets (26%) and civilians (24%) were the two main groups of victims and that the majority of sexual assaults were perpetrated against women (79%). The majority of offenders (43%) and victims (60%) came from the ranks of corporal and private. The predominant relationship between victim and offender was that of acquaintance, followed closely by subordinate/supervisor and student/student. Alcohol was a factor in 30 percent of the cases.

In an interview with The Maple Leaf,  
Col Samson emphasized that victims must be encouraged to report all incidents of sexual harassment and sexual assault. She also said the CFNIS will not hesitate to charge anyone who impedes an investigation of any kind. She objects to the idea that victims who report incidents are betraying the military family. "If these people have suffered an injustice, I believe we have to get to the bottom of it. If a member of this family is hurt or broken, then ultimately the whole family will suffer."

She says that although the report brings to light problem areas in the CF, it is meant to inform and educate and shouldn't cause fear. "I would think there might have been a fear factor if I hadn't released the report. Then the question would have been 'What are you hiding?'"

Col Samson hopes the report will encourage greater awareness and vigilance towards issues of security in the CF. "The military police are not saviours. We can find solutions to these things in partnership with the military community, but not alone."

The Provost Marshal 1997 Annual Report is available at: www.dnd.ca/eng/min/reports/ provost/cfpm_annual_report_e_97.htm

Le

Grand Prév;ôt; des FC, le col Patricia

Samson, reconnaît; que même; si les agressions sexuelles ne constituent pas une épid;émie; dans les FC, « une fois est une fois de trop ».; Les statistiques publiées; dans le premier rapport annuel du Grand Prév;ôt; rév;èlent; que 145 agressions sexuelles et autres incidents de nature sexuelle ont ét;é signalés; en 1997 et ont fait l'objet d'une enquête;, comparativement à 151 en 1996.

Terminé le 31 mars, le rapport a ét;é publié en mai, au coeur de la controverse suscitée; par les articles du magazine Maclean's sur les cas d'agressions et de harcèlement; sexuels dans les FC. Le col Samson souligne qu'elle a entrepris une enquête; sur ces allégations;, mais que son rapport ne se veut pas une réponse; à ces articles. Le rapport présente; une vue d'ensemble sur les services de maintien de l'ordre dans les FC et donne un examen

statistique de six catégories; d'enquête; : vol, consommation illégale; de drogues, voies de fait, fraude, consommation abusive d'alcool et enquêtes; sur des agressions et infractions sexuelles.

Dans ces derniers cas, le rapport démontre; que les cadets (26 %) et les civils (24 %) ont ét;é les deux principaux groupes de victimes et que la majorité des agressions sexuelles ont ét;é commises contre des femmes (79 %). La plupart des contrevenants (43 %) et des victimes (60 %) étaient; caporaux et soldats. La relation prédominante; entre la victime et le contrevenant en était; une de connaissance, suivie de près; par une relation subalterne/ superviseur et étudiant;/étudiant.; L'alcool était; en cause dans 30 % des cas.

Lors de son entrevue avec La Feuille d'érable;, le col Samson a souligné qu'il fallait que les victimes signalent tous les incidents d'agressions et de harcèlement; sexuels. Elle a ajouté que le Service national des enquêtes; des FC n'hésitera; aucunement à porter des accusations contre quiconque fait obstacle à une enquête.; Elle s'oppose à l'idée; que la victime qui signale un incident trahit la famille militaire. « Si ces gens ont souffert une injustice, déclare-t-elle;, je crois qu'on se doit d'aller au fond des choses. Si un membre de cette famille est blessé ou brisé, c'est toute la famille qui en souffre. »

Quoique le rapport vise à faire la lumière; sur ce qui se passe au sein des FC, il veut surtout informer et éduquer;, et non soulever des craintes. « Je pense qu'au contraire, il y aurait eu un facteur de crainte si je n'avais pas publié ce rapport. Les gens se seraient demandé : "Qu'avezvous à cacher ?" »

Le col Samson espère; que ce rapport favorisera la sensibilisation et la vigilance sur les questions de sécurit;é dans les FC. « La Police militaire n'est pas un sauveur. Elle peut trouver des solutions en partenariat avec le milieu policier, mais pas toute seule. » On peut prendre connaissance du Rapport annuel 1997 du Grand Prév;ôt; à www.dnd.ca/ fr/min/reports/provost/cfpm_rapport_annuel_f _97.htm

"ONE CASE IS ONE TOO MANY" « UNE FOIS EST UNE

FOIS DE TROP »


Provost Marshall Colonel Partricia Samson/Le Grand Prév;ôt;, le col Patricia Samson

Sexual misconduct investigation update

Several cases of sexual harassment and sexual assault involving the CF have received extensive media coverage recently. The office of the Canadian Forces Provost Marshal (CFPM) has released the following information exclusively to The Maple Leaf with regard to its investigation of these cases:

Of the 30 cases of sexual misconduct identified in the May 25, June 1 and 8 issues of Maclean's, the CFPM has announced that it is taking the following action:

* 4 cases will be re-opened;  
* 7 cases require further review;  
* 16 cases are considered to be new allegations and will be investigated;  
* 3 cases were determined to have been investigated thoroughly, therefore no further action will be taken unless new information about these cases is revealed. Although it is the policy of the CFPM not to discuss details of any police investigation, the victims identified in these three cases will be informed of the outcome of the review.

The CFPM says the case of Ann Margaret Dickey, which alleges that she was repeatedly raped and beaten in her barracks during basic training at Saint-Jean, Que. in 1996, is ongoing. The case has been under investigation by the Canadian Forces National Investigation Service (CFNIS) since September 1997.

At a June 18 news conference, CF Provost Marshal, Col Patricia Samson announced that she will release a monthly summary of CFNIS cases starting in July.

Mise à jour sur les inconduites sexuelles

Plusieurs cas d'agressions et de harcèlement; sexuels mettant en cause des membres des FC ont retenu l'attention des médias; ces derniers temps. Le bureau du Grand Prév;ôt; des FC a fourni en exclusivité à La Feuille d'érable; les renseignements qui suivent sur les enquêtes; en cours.

Voici les mesures que le Grand Prév;ôt; a prises au sujet des 30 cas d'inconduite sexuelle signalés; dans les numéros; du Maclean's des 25 mai, 1er et 8 juin :

* 4 cas seront rouverts;  
* 7 cas nécessitent; une étude; plus approfondie;  
* 16 cas sont considér;és; comme nouveaux et feront l'objet d'enquêtes;  
* 3 cas ont fait l'objet d'une enquête; approfondie et il n'y aura pas d'autres mesures de suivi à moins que ne s'ajoutent de nouveaux él;éments.; La politique du Grand Prév;ôt; est de ne pas discuter en détail; des résultats; d'enquêtes; policières; mais, dans ces trois cas, les victimes en seront informées.;

Le Grand Prév;ôt; affirme que l'enquête; se poursuit dans le cas d'Ann Margaret Dickey, qui soutient avoir ét;é violée; et battue à plusieurs reprises lors de son entraînement; de base à Saint-Jean (Qc), en 1996. Le Service national des enquêtes; des FC (SNEFC) examine le cas depuis septembre 1997.

Lors de la conférence; de presse le 18 juin, le col Patricia Samson, Grand Prév;ôt; des FC, a annoncé qu'elle fournira un sommaire mensuel relativement aux cas du SNEFC dès; juillet.

Dossier Spécial;


Vol. 1, No. 6 1998


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