La section qui suit examine la conception de l'enquête et les résultats des efforts de collecte de données.
2.1 Conception de l'enquête et sélection d'un échantillon
La base de sondage a été établie à partir de données administratives sur tous les projets d'EAC. Les
entreprises qui avaient reçu moins de 50 % de l'aide autorisée ont été exclues. Il a fallu imposer cette limite
pour s'assurer que les clients avaient reçu une aide suffisante pour exercer une influence importante sur
l'exploitation de leurs entreprises. De même, les entreprises n'ayant reçu de l'aide que pour un seul plan
d'entreprise ont été rayées de la liste. Résultat, une population de 964 entreprises qui ont reçu une aide
financière d'EAC pour des projets d'importance au cours de la période 1996-2000.
La conception et la mise à l'essai du questionnaire ont consissté en un effort conjoint de Goss Gilroy et
EAC. Les questions visaient à recueillir de l'information tant quantitative (p. ex., niveau d'emploi) que
qualitative (p. ex., utilité d'une étude de marché) - voir l'Annexe B. Les questions figurant sur le formulaire
d'enquête étaient conformes à l'énoncé des résultats escomptés du programme (voir l'avant-propos du
présent rapport). Le formulaire d'enquête a été subdivisé en différentes sections selon les questions posées.
Par exemple, les questions au sujet de la création d'emplois par les entreprises existantes, pour lesquelles
il fallait interroger les répondants sur les niveaux d'emploi avant et après l'aide d'EAC, étaient distinctes
des questions sur la création d'emplois par les entreprises naissantes, qu'il n'a été nécessaire d'interroger
que sur le niveau d'emploi après qu'elles eurent reçu une aide d'EAC. L'unité d'enquête était l'entreprise
bénéficiaire de l'aide d'EAC pour un projet ou plus et le répondant interrogé par téléphone était
habituellement le propriétaire de l'entreprise.
Pour pouvoir tirer l'échantillon, on a au départ divisé la population visée selon quatre priorités stratégiques
d'EAC, c'est-à-dire : la Jeunesse, l'Innovation, l'Expansion du commerce et des marchés et le Tourisme
autochtone. Cette décision tient à ce qu'un important objectif de l'enquête était d'analyser la façon dont
l'incidence de l'aide financière varie en fonction de ces priorités. La strate Innovation a été divisée en deux
étant donné que certains projets comportent principalement la création d'une nouvelle entreprise
(Innovation A) et d'autres, la modernisation ou l'expansion (Innovation B). Enfin, une sixième strate
(Priorités multiples) est venue s'ajouter parce qu'un certain nombre d'entreprises ont reçu une aide en
fonction de plus d'une priorité stratégique au cours de la période à l'étude. Ces six strates spécialisées ont
ensuite été de nouveau suddivisées selon que les entreprises avaient reçu 100 000 $ ou plus ou qu'elles
avaient reçu une somme moindre.
Le tableau 2.1 illustre les douze strates de l'étude. D'après le plan d'enquête, la proportion de la population
à échantillonner était de 0,527, les taux d'échantillonnage allant de 0,365 pour les projets de moins de
100 000 $ de la catégorie Priorités multiples à 1,0 (tirage complet) pour les grands projets.
Tableau 2.1
Stratégie d'échantillonnage et facteurs de pondération |
|
Population (ni) |
Taux d'échan- tillon- nage original |
Échan- tillon final (di) |
Répon- dants (ri) |
Taux de réponse (ri/di) |
Facteurs de pondération de l'échan- tillon (ni/ri) |
Facteurs de pondération de l'échantillon normalisés (ni/ri)*(R/N) |
Moins de 100 000 $ |
|
|
Jeunesse |
274 |
0,387 |
128 |
91 |
0,71 |
3,01 |
1,14 |
Innovation-A* |
86 |
0,674 |
56 |
39 |
0,70 |
2,21 |
0,83 |
Innovation-B* |
66 |
0,727 |
61 |
53 |
0,87 |
1,25 |
0,47 |
Commerce/Marchés |
121 |
0,640 |
88 |
54 |
0,61 |
2,24 |
0,85 |
Tourisme |
57 |
0,772 |
45 |
26 |
0,58 |
2,19 |
0,83 |
Priorités multiples* |
299 |
0,365 |
102 |
68 |
0,67 |
4,40 |
1,66 |
Plus de 100 000 $ |
|
|
Jeunesse |
4 |
1 |
2 |
2 |
1,00 |
2,00 |
0,76 |
Innovation-A* |
14 |
1 |
11 |
9 |
0,82 |
1,56 |
0,59 |
Innovation-B* |
5 |
1 |
2 |
2 |
1,00 |
2,50 |
0,94 |
Commerce/Marchés |
0 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Tourisme |
12 |
1 |
8 |
5 |
0,63 |
2,40 |
0,91 |
Priorités multiples* |
26 |
1 |
23 |
15 |
0,65 |
1,73 |
0,65 |
Total |
964 |
0,527 |
526 |
364 |
0,69 |
∑ri*(ni/ri)=964=N |
∑ri*nsw= 364=R |
*Sous la priorité Innovation, « A » désigne les clients qui ont entrepris des projets de création et
« B » ceux qui ont entrepris des
projets de modernisation ou d'expansion; « Priorités multiples » désigne les clients qui ont reçu une aide en fonction de plus d'une
priorité stratégique. |
L'échantillon a été sélectionné de manière à ce que la marge d'erreur, à l'échelle nationale, ne soit pas
supérieure à 5 % avec un seuil de confiance de 95 %. Parce que certains cas sélectionnés à l'origine
n'étaient pas utilisables (c.-à-d. qu'ils ne satisfaisaient pas aux critères établis au début de l'étude), on en
a sélectionné d'autres au hasard pour combler la lacune. Au bout du compte, 526 cas ont été étudiés et
364 d'entre eux (69 %) ont donné lieu à des questionnaires d'enquête utilisables.
2.2 Collecte de données et assurance de la qualité
La collecte des données a été effectuée sous la direction des coordonnateurs d'EAC dans les régions de
l'Ouest et de l'Est du pays. Avant la principale phase de collecte des données, le questionnaire a été mis
à l'essai dans 25 cas, une attention particulière ayant été accordée au temps qu'il fallait pour remplir le
questionnaire, aux difficultés que pouvaient avoir les répondants à comprendre la formulation/le sens des
questions et à toute tendance à refuser de répondre à des questions particulières. Des ajustements mineurs
ont été apportés à la liste des réponses possibles à certaines questions (p. ex., ascendance des
propriétaires) en fonction de l'essai préliminaire.
Les entreprises actives ont été définies comme étant celles dont on a confirmé qu'elles étaient en
exploitation ou qu'elles avaient été vendues. Toutes les autres entreprises, y compris celles qui ne pouvaient
pas être retracées, ont été définies comme étant inactives.4
Tableau 2.2
Données de suivi de l'enquête - Pondérées |
Catégories actives |
Nombre |
Catégories inactives |
Nombre |
Réponse - actives toute l'année |
253 |
Réponse - fermées |
54 |
Réponse - saisonnières |
42 |
Réponse - temporairement inactives |
9 |
Réponse - vendues |
6 |
Pas de réponse - confirmées fermées |
16 |
Pas de réponse - confirmées vendues |
1 |
Pas de réponse - pas de confirmation de statut |
63 |
Pas de réponse - confirmées en
exploitation |
43 |
Téléphone hors service |
11 |
|
|
Projet envoyé aux recouvrements |
5 |
Total |
345 |
Total |
158 |
Nota : Si on additionne les cas qui n'ont pas été utilisés (23) au nombre d'entreprises actives (345) et inactives (158), on arrive au
total
pour les données administratives examinées (526 cas). |
Après la collecte des données, on a procédé à une série de vérifications pour s'assurer que la logique du
questionnaire avait été maintenue. On s'est aperçu que quelques mesures correctives s'imposaient. Par
exemple, certaines entreprises qui étaient en exploitation depuis un certain temps déjà ont répondu à des
questions qui s'adressaient aux nouvelles entreprises. On a réglé ces problèmes avant de terminer l'analyse
de l'enquête. Lorsque la phase de collecte des données du projet s'est terminée, on disposait de
364 questionnaires aux fins d'analyse - voir les catégories étiquetées « réponse » au tableau 2.2.
On a jugé adéquate la réponse à l'enquête dans toutes les parties du questionnaire et aucune
imputation de données ne s'est donc avérée nécessaire. Néanmoins, tous les répondants n'ont
pas répondu à chacune des questions. Dans l'intérêt d'une plus grande clarté, le nombre des
répondants qui ont répondu à chaque question est reproduit à l'Annexe B.
La possibilité d'un préjugé de la part des répondants a été envisagée en raison du fait qu'EAC, source d'un
financement passé et peut-être futur, voulait savoir qu'elle avait été l'incidence de l'aide reçue. Quoiqu'on
ne puisse être tout à fait certain de l'absence de toute partialité, l'analyse des résultats de l'enquête a
débouché sur des conclusions cohérentes et intuitivement raisonnables. Cela est rassurant et donne à
entendre que les répondants ont été raisonnablement objectifs et s'en sont tenus aux faits dans leurs
réponses.
Le seul recodage important qui s'est révélé nécessaire s'explique par la répartition des entreprises entre
différentes catégories d'industries. Au moment de l'enquête, les intervieweurs ont utilisé des termes
descriptifs plutôt que les codes numériques fournis sur le questionnaire. Un deuxième problème s'est posé,
à savoir que de trop nombreuses entreprises avaient été classées dans la catégorie « autres ». Les efforts
de recodage ont fait appel à des informations numériques et textuelles pour répartir les entreprises entre
de plus nombreuses industries (tourisme autochtone et à but non lucratif étant venus s'ajouter à la liste).
Enfin, il y a quatre points de données qui ont été considérés comme des valeurs aberrantes aux fins du calcul
du coût par emploi. Dans les deux premiers cas, le nombre d'emplois créés était extrêmement élevé par
rapport aux fonds versés par EAC et, dans les deux autres cas, l'inverse était vrai. L'effet net sur le coût
estimatif total par emploi était minime tandis que la fiabilité du coût par emploi pour les différentes priorités
stratégiques a été améliorée.
Tous les tableaux du présent rapport utilisent des données d'échantillon pondérées pour
représenter la population et normalisées pour arriver aux totaux de l'échantillon, à moins
d'indication contraire. Les cas dans lesquels des entreprises d'une priorité stratégique
particulière ont répondu différemment de leurs homologues (seuil de confiance de 90 % ou plus)
sont surlignés à l'aide du gras5.
4. Ces désignations (actives/inactives) sont utilisées pour le calcul des taux de survie au tableau 4.1.
5. La signification statistique dépend en partie des différences apparentes dans les réponses aux questions et en
partie du nombre de répondants. Lorsque le nombre de répondants est bas, il faut une plus grande différence
dans les réponses pour justifier une constatation d'une différence statistiquement significative.