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Les brise-vent — une réponse au changement climatique

Le Projet de sensibilisation en partenariat du Fond d'action pour le changement climatique (FACC) a classé l'aménagement de brise-vent parmi les pratiques de gestion exemplaire. Le gouvernement fédéral a établi le FACC en 1998 pour permettre au Canada de remplir ses engagements au titre du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le FACC favorise les mesures rapides pour réduire les gaz à effet de serre et augmenter la connaissance des effets, des coûts et des avantages de la mise en oeuvre et des options dont dispose le Canada.

Depuis plus d'un siècle les arbres contribuent à protéger les fermes et le bétail contre les rigueurs des vents d'hiver et à aténuer l'érosion du sol. Récemment, on a découvert un autre avantage des plantations d'arbres comme les brise-vent: les arbres contribuent à assainir l'air.

Servant de filtres, les arbres retirent de l'atmosphère les poussières et les gaz à effet de serre (GES), notamment le dioxyde de carbone, qu'ils remplacent par de l'oxygène vivifiant. En réduisant la teneur en dioxyde de carbone de l'atmospère, les arbres contribuent à aténuer les effets du changement climatique de la planète.

Des études effectuées par le personnel d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) au Centre des brise-vent ont mesuré la quantité et le taux d'absoption du carbone piégé par les brise-vent dans la région des Prairies. Le Centre est géré par l'Adminsitration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP).

"Nos études ont démontré que la partie au-dessus du sol d'un peuplier de brise-vent arrivé à maturité emmagasine en moyenne 974 kg de dioxyde de carbone, explique Bob Turnock, spécialiste de brise-vent au Centre. Le frêne vert emmagasine en moyenne 231 kg, l'epinette blanche 523 kg et le caragan 143 kg. Ces chiffres ne comprennent pas le carbone stocké dans les racines qui pourrait équivaloir à un montant allant de 50 à 75 pour cent du carbone emmagasiné au-dessus du sol. "

Des études plus poussées effectuées par le personnel du Centre se sont penchées sur le taux d'accumulation du carbone dans diverses espèces d'arbres et d'arbustes. Le peuplier, qui a une croissance rapide, assimile le carbone à un rythme plus élevé. Les essences avec une croissance moins rapide, notamment l'épinette, assimilent le carbone plus lentement . Toutefois, les arbres à croissance lente ont une durée de vie plus longue et, par conséquent, servent de puits à carbonne pour une période plus prolongée. Au moyen de cette information, les spécialistes peuvent calculer la teneur en carbonne des brise-vent futurs.

" La quantité de carbone emmagasiné par les brise-vent n'est qu'une petite partie de la solution du problème que pose les gaz à effet de serre, poursuit M. Turnock. Leur principal avantage est qu'ils augmentent l'efficacité énergétique. En protégeant les bâtiments contre les vents de l'hiver, ils réduisent les frais de chauffage d'un montant pouvant aller jusqu'à 25 p. cent. De plus, le bois de chauffage est une source de combustible renouvelable qui sert à chauffer les maisons et les bâtiments à la place des combustbles non renouvelables, notamment le charbon et le mazout. "

Le Centre des brise-vent est engagé de concert avec l'industrie à faire du Canada le chef de file de la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et l'innovation. Le FACC appuie les objectifs de la Politique stratégique de l'agriculture élaborée par Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui met sur pied les programmes nécessaires à la sécurité et la durabilité à long terme du secteur agricole canadien.


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