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L'agroforesterie — un piège à carbone

Le Projet de sensibilisation en partenariat du Fond d'action pour le changement climatique (FACC) a classé parmi les pratiques de gestion exemplaire l'aménagement de brise-vent en agroforesterie. Le gouvernement fédéral a établi le FACC en 1998 pour aider le Canada à remplir ses obligations au titre du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le FACC favorise les mesures rapides pour réduire les gaz à effet de serre et augmenter la connaissance des effets, des coûts et des avantages de la mise en oeuvre et des options dont dispose le Canada.

Les arbres et les arbustes contribuent à rééquilibrer le cycle du carbone à l'échelle mondiale. Aucun endroit n'est plus favorable à la plantation d'arbres et d'arbustes pour la réduction des émissions atmosphérique de carbone que les Prairies canadiennes.

Environ 61 millions d'hectares servent aux activités agricoles au Canada. L'agroforesterie est un système de gestion intensive des terres qui maximise les avantages créées lorsque les arbres et les arbustes sont combinés à la production agricole et animale. On peut utiliser ces pratiques pour répondre à un certain nombre de problèmes environnementaux, notamment, l'érosion due à l'eau et aux travaux des champs, la salinité des sols, la désertification, la pollution de l'air et de l'eau, ainsi que la perte d'habitats fauniques et le changement climatique.

En agroforesterie, les combinaisons d'arbres, de cultures et de bétail sont conçues et gérées intentionnellement comme un tout. Les interactions biologiques et physiques entre les cultures et le bétail sont manipulées de façon à améliorer la production agricole des terres. Ces éléments sont combinés de façon structurelle et fonctionnelle en une unité de gestion intégrée.

Parmi les avantages possibles liés à des pratiques d'agroforesterie adéquatement conçues et gérées, on note:

  • l'accroissement de la production agricole;
  • l'augmentation du gain et du rendement économiques;
  • l'amélioration de la qualité du sol;
  • l'amélioration de la qualité de l'eau;
  • l'augmentation de la biodiversité du paysage;
  • la réduction des gaz à effet de serre;
  • la séquestration du carbone atmosphérique.

Dans le cadre d'un système écologique de gestion des terres, l'agroforesterie peut contribuer de façon importante à la diversité des écosystèmes et des processus essentiels à la durabilité et à la rentabilité à long terme.

Lorsqu'ils sont bien conçus, les brise-vent réduisent la consommation d'énergie en diminuant la force du vent alentour des cours de ferme, suppriment la poudrerie, protègent le bétail, les bâtiments et les jardins, permettent d'accumuler la neige qui sert à remplir les fosses réservoirs. Les brise-vent présentent aussi des occasions de diversification, notamment la production de fruits et de sirop d'érable. Ils créent des habitats fauniques et réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

L'agroforesterie est associée à une multitude de combinaisons de pratiques; ces combinaisons peuvent être regroupées en cinq catégories:

Culture en bandes: Plantation d'une rangée d'arbres ou de plusieurs serrées en alternance avec de larges rangées de cultures agricoles ou horticoles. En cultivant en bandes, les producteurs peuvent augmenter ou diversifier leurs revenus agricoles, réduire l'érosion du sol et la charge en éléments nutritifs, et protéger les bassins hydrographiques.

Zones tampon riveraines: Cette pratique consiste à planter des arbres ou des arbustes entre les terres cultivées et les ruisseaux, les lacs, les étangs, les marécages et les tranchées de drainage. Les zones tampons servent à réduire les décharges et les sources diffuses de polluants provenant des terres agricoles. Elles permettent de stabiliser les rives des ruisseaux, de protéger les plaines d'inondation, de retenir les sédiments, de dégrader les pesticides et de filtrer ou d'emmagasiner les excédents d'éléments nutritifs. Tout en séquestrant le carbone, les arbres grandissent rapidement dans les zones tampon riveraines, en raison des conditions d'humidité favorables et à l'abondance des éléments nutritifs. De plus, les arbres et les arbustes appropriés pour ces milieux humides ont la capacité de filtrer les excédents d'éléments nutritifs, de pesticides, de déchets animaux et de sédiments découlant des activités agricoles et urbaines.

Brise-vent: Bien aménagés, les brise-vent procurent de nombreux avantages aux exploitants agricoles. Ils diminuent la consommation d'énergie, atténuent le vent et la poudrerie, protègent le bétail ainsi que les bâtiments et les jardins, et retiennent la neige dans les mares-réservoirs. Les brise-vent offrent également des occasions de diversification (fruiticulture, acériculture), fournissent des habitats pour la faune, réduisent l'émission de gaz à effet de serre et séquestrent le carbone atmosphérique.

Sylviculture à courte rotation: Culture d'essences sylvicoles à croissance rapide, notamment de peupliers hybrides, qu'on peut utiliser pour produire du carburant ou de la fibre. La baisse des prix des cultures traditionnelles a avivé l'intérêt des producteurs agricoles pour la culture d'essences sylvicoles à croissance rapide. Ce dernier type de culture permet d'augmenter les revenus agricoles tout en traitant les déchets liés aux activités agricoles, d'élevage, communautaires et industrielles. La croissance rapide de ces essences sylvicoles favorise un taux élevé de fixation des éléments nutritifs et la séquestration d'une grande quantité de carbone au cours d'une rotation d'une durée aussi courte que 15 ans.

Système sylvopastoral: Combinaison de la production d'arbres à la culture fourragère et à l'élevage. En comparaison à la seule culture d'essences forestières, la saine gestion de systèmes forestiers et pastoraux sur le même territoire peut accroître la séquestration nette de carbone. La combinaison des deux cultures, gérés correctement, peut augmenter la quantité nette de carbone séquestré, par contraste à sylviculture à elle seule.


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