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Les brise-vent augmentent la production agricole

Le Projet de sensibilisation en partenariat du Fond d'action pour le changement climatique (FACC) a classé l'aménagement de brise-vent parmi les pratiques de gestion exemplaire. Le gouvernement fédéral a établi le FACC en 1998 pour permettre au Canada de remplir ses engagements au titre du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le FACC favorise les mesures rapides pour réduire les gaz à effet de serre et augmenter la connaissance des effets, des coûts et des avantages de la mise en oeuvre et des options dont dispose le Canada.

Seriez-vous intéressé d'apprendre qu'il y a moyen d'augmenter votre production agricole tout en protégeant la cour de votre ferme contre les rigueurs du vent?

Si votre répondez à l'affirmative, la solution qui s'impose est de planter des rangées d'arbres, connues sous le nom de brise-vent, alentour de votre maison.

De nombreuses études ont fait état des augmentations de la production agricole dans les champs adjacents aux brise-vent. Ces augmentations s'expliquent par une diminution de l'érosion éolienne et des dommages causés aux cultures par le vent, l'amélioration du microclimat et une meilleure rétention de neige.

"Des études réalisées en Saskatchewan, au Manitoba, au Dakota du Nord et au Dakota du Sud ont montré une augmentation moyenne de la production de 3,5 % pour le blé et une augmentation pouvant atteindre 6,5 % pour la luzerne", explique Laura Poppy, spécialiste en brise-vent au Centre des brise-vent d'Agiculture et Agroalimentaire Canada (AAC) situé à Indian Head en Saskatchewan et géré par l'Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP).

"Ces chiffres tiennent compte des terres retirées de la production pour la plantation de brise-vent et de la concurrence entre les brise-vent et les cultures, deux facteurs qui peuvent retrancher de l'augmentation de la production, pousuit Mme Poppy. Les pourcentages d'augmentation de la production attribuable aux brise-vent sont généralement plus élevés dans les régions sèches ou lors d'années plus sèches que lorsqu'il y a des conditions d'humidité. Il est possible de maximiser les augmentations de production en optant pour les espèces et les aménagements appropriés de brise-vent, en assurant un bon entretien et en utilisant des cultures qui s'adaptent bien."

Selon Mme Poppy, la superficie de terre occupée par les brise-vent ne devrait pas dépasser 5 % de la superficie totale du champ. Il est possible de réduire les exigences en matière de superficie en choisissant des espèces d'arbres ayant un port dressé et une habitude de croissance allongée comme le frêne vert. Ces arbres offriront la meilleure protection par rapport à la superficie de terre utilisée. S'il y a déjà des brise-vent étendus, il est possible de tailler les branches excédentaires afin de limiter l'occupation des terres.

On peut limiter la concurrence entre les racines des arbres et les cultures adjacentes en évitant de planter des espèces ayant des systèmes radiculaires étendus et peu profonds. Le frêne vert, le caragana, le pin et le mélèze de Sibérie sont des espèces offrant peu de concurrence alors que le peuplier présente une concurrence beaucoup plus importante. Il est également possible de limiter la concurrence en coupant régulièrement les racines à une distance du brise-vent équivalente à environ la hauteur de l'arbre et à une profondeur de 60 cm.

"Il est important de déterminer le but premier des brise-vent avant de les planter, explique Mme Poppy. Idéalement, les brise-vent devraient retenir la neige en amoncellements étendus et peu profonds, diminuer l'érosion du sol et créer un microclimat qui améliore la production agricole. Des brise-vent très poreux sont nécessaires pour une répartition égale de la neige alors que des brise-vents denses favorisent la réduction efficace de l'érosion et la création d'un microclimat. De façon générale, de grands arbres ayant une longue durée de vie et plantés en une rangée perpendiculaire aux vents dominants permettront d'obtenir les plus importantes augmentations de production s'ils sont plantés en bordure d'un champ étroit."

L'adaptation aux brise-vent diffère d'une culture à l'autre. Le blé d'hiver, l'orge, le seigle, la luzerne et le foin s'adaptent très bien à la protection, alors que le blé de printemps, l'avoine et le maïs s'adaptent moins bien. En combinant les espèces d'arbres adéquates, un bon entretien des brise-vent et des cultures qui s'adaptent bien, on peut s'attendre à ce que les brise-vents améliorent la production et augmentent les profits.

Le Centre des brise-vent est engagé de concert avec l'industrie à faire du Canada le chef de file de la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et l'innovation. Le FACC appuie les objectifs de la Politique stratégique de l'agriculture élaborée par Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui met sur pied les programmes nécessaires à la sécurité et la durabilité à long terme du secteur agricole canadien.

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