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Animaux > Maladies animales > Encéphalopathie spongiforme bovine > Mesures de protection Document D'information
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L'objectif de l'Agence en dévoilant ce document est de fournir aux lecteurs
les idées actuelles sur une gamme déléments qui sont à l'étude pour renforcer
les restrictions d'alimentation animale concernant ESB au Canada. La proposition de règlement spécifique pour le retrait de MRS de la chaîne alimentaire animale prendra en compte les commentaires reçus des différents groupes. |
Introduction
Le gouvernement du Canada a annoncé le 9 juillet 2004 quil allait imposer de nouvelles restrictions sur les aliments pour animaux afin de renforcer davantage les mesures canadiennes de protection contre lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Le gouvernement a lintention dexiger le retrait du matériel à risque spécifié (MRS) dorigine bovine de la chaîne alimentaire animale. Les MRS sont des tissus qui, chez les bovins infectés, abritent lagent pathogène de lESB. Ces tissus sont déjà retirés de tous les animaux abattus pour consommation humaine.
Cette mesure ajoutera un niveau additionnel de sécurité à linterdiction actuelle qui est entrée en vigueur en 1997 et cible lutilisation de matériel provenant de ruminants, comme les MRS, pour nourrir le bétail. En empêchant dès le début lentrée de ce matériel potentiellement infecté dans la chaîne de production des aliments pour animaux, nous diminuons le risque de contamination croisée des aliments des ruminants au moment de la production et de la distribution daliments pour animaux, ainsi que de leur usage non approprié à lexploitation agricole. Selon les analyses de risque effectuées, le retrait des MRS des aliments pour animaux réduira plus rapidement la prévalence de lESB en Amérique du Nord en prévenant la propagation future de la maladie.
L'ACIA entreprendra la publication préalable des modifications de règlements proposées dans la Gazette du Canada. Partie I le plus tôt possible au début de lautomne . Ce projet de règlement qui exigera le retrait et le réacheminement de matériel à risque spécifié , des cadavres de bovins et de bovins couchés de tous les aliments pour animaux, y compris ceux pour animaux de compagnie. Étant donné limportance de cette mesure, le gouvernement fédéral a étudié avec soin différentes options de concert avec les représentants des provinces et des territoires, les intervenants et ses homologues à léchelle internationale, et notamment la Food and Drug Administration. Le gouvernement poursuivra ses vastes consultations sur la portée, le calendrier de mise en oeuvre et sur dautres modalités opérationnelles de cette mesure au fil de son élaboration.
À la suite de la détection de cas dESB en Amérique du Nord, léquipe internationale dexperts en santé animale qui a étudié la situation de lESB au Canada a fortement recommandé le retrait des MRS de la chaîne alimentaire animale et leur réacheminement (http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/disemala/bseesb/ab2003/internatf.shtml). Une recommandation similaire a été formulée par léquipe qui a étudié la situation aux États-Unis. Limposition de restrictions sur les aliments pour animaux est universellement reconnue comme étant la mesure déterminante prise par le Canada pour endiguer la propagation de lESB.
Depuis la détection de cas dESB lan dernier en Amérique du Nord, le gouvernement a pris des mesures importantes pour renforcer les mécanismes de protection contre cette maladie au Canada. Le Canada a exclu les MRS des aliments pour les humains et semploie à améliorer lidentification des animaux et à intensifier la surveillance de lESB. Lajout de nouvelles mesures de contrôle des aliments pour animaux renforcera la santé du cheptel national et mettra un terme à la réponse du Canada aux principales recommandations de léquipe internationale.
En examinant les éléments et les points à discuter suivants, le lecteur doit tenir compte du fait que le présent document dinformation na pas été conçu pour être une proposition formelle. Celle-ci suivra dans les prochaines semaines.
Élements du Règlement touchant l'interdiction d'aliments pour les animaux en vigueur
Élements proposés d'un cadre réglementaire amélioré
Tableau 1 - Flux du produit - Renforcement de l'interdiction frappant les aliments du bétail
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Élements supplémentaires à prendre en considération
1. Points à discuter - Principaux éléments d'amélioration du Règlement
1.1 Définition du « matériel à risque spécifié (MRS) » d'origine bovine.
En juillet 2003, le gouvernement du Canada a modifié le Règlement sur la santé des animaux et le Règlement sur les aliments et drogues dans le but d'interdire l'utilisation du matériel à risque spécifié d'origine bovine dans l'alimentation humaine. Les règlements définissent ainsi les MRS:
(a) le crâne, la cervelle, les ganglions du nerf trijumeau, les yeux, les amygdales,
la moelle épinière et les ganglions de la racine dorsale des bovins âgés de 30 mois ou
plus;
(b) l'iléon distal des bovins de tous âges.
En pratique, les tissus à prélever inclurait très probablement le petit intestin entier de tous les animaux et la colonne vertébrale de ceux plus de 30 mois car il est difficile d'enlever l'iléon distal et la moelle épinière complètement et uniformément de chaque carcasse.
L'ACIA prévoit proposer la même définition pour désigner les tissus bovins dont l'utilisation serait désormais interdite dans les aliments pour animaux. On croit que ces tissus des bovins victimes de l'ESB contiennent la presque totalité des agents infectieux (près de 99,8 %) et que le fait d'en interdire l'utilisation dans les aliments pour animaux supprime pratiquement tous les risques d'infection potentielle à l'ESB. Cette mesure aurait une incidence positive sur le taux de décroissance de l'ESB au Canada et tout indique quelle serait bien reçu à léchelon international.
Dans les discussions entre le gouvernement du Canada et les groupes d'intervenants, on a proposé une autre définition selon laquelle on n'exigerait que le retrait et le réacheminement d'une partie de ces tissus, en l'occurrence la cervelle et la moelle épinière des animaux de plus de 30 mois. Comme cette opération réduit le nombre des agents infectieux potentiels de l'ESB de lensemble de la chaîne alimentaire animale (denviron 90 %), le volume des tissus à isoler, à réacheminer et à éliminer serait plus petit.
Aucune partie d'un tissu quelconque issu de MRS ne pourra être utilisée dans les aliments pour animaux, à l'exception du suif exempt de protéines obtenu par les opérations de récupération de la graisse ou par des processus de transformation supplémentaires.
On sollicite des commentaires en ce qui a trait à là-propos de lune ou lautre des définitions.
1.2 Définition de « bovins morts ou couchés ».
Par animaux couchés, on pourrait désigner les bovins qui ont été condamnés avant leur abattage et leur transformation pour utilisation dans les aliments pour humains (Remarque : les bovins qui ne peuvent marcher ou se tenir debout en raison de la maladie, de blessures ou dune infirmité ne seront pas tous condamnés). Par animaux morts, on désigne les bovins qui, pour une raison quelconque, sont morts avant leur abattage et leur transformation en vue de l'utilisation dans les aliments pour humains. Aucune partie d'un animal couché ou d'un animal mort ne pourrait être utilisée dans l'alimentation des animaux, sauf le suif exempt de protéines obtenu par des opérations de récupération de la graisse ou par des processus de transformation supplémentaires.
1.3 Interdire l'utilisation de protéines fabriquées à partir des MRS d'origine bovine ou de cadavres de bovins et de bovins dans les aliments pour animaux (y compris les animaux de compagnie).
Il pourrait être interdit d'intégrer à tout aliment pour animaux des MRS crus et non traités, des tissus prélevés sur des cadavres de bovins et de bovins couchés ou des protéines dérivées des opérations de récupération de la graisse ou obtenues par d'autres méthodes de transformation de ces tissus. Cela signifierait implicitement quaucun matériel provenant de bovins couchés ou de leur cadavre pourrait être utilisé dans les aliments pour animaux de compagnie.
On sollicite toutefois des commentaires afin de déterminer si la viande prélevée sur ce type de cadavres serait convenable et utilisable dans les aliments pour animaux de compagnie.
On pourra extraire le gras fondu (le suif) pour l'utiliser dans l'alimentation des animaux, dans la mesure où ce gras contient moins de 0,15 % dimpuretés insolubles (suifs exempts de protéines).
1.4 Isoler les MRS qui sont extraits pendant l'abattage et les autres opérations de transformation des autres tissus d'origine bovine ou animale impropres à la consommation humaine.
Le règlement actuel touchant l'interdiction d'aliments pour animaux permet de mêler des MRS à d'autres tissus impropres à la consommation humaine et de les utiliser dans des aliments pour animaux non-ruminants ou de les traiter pour les intégrer à cette catégorie daliments. Les nouvelles restrictions obligent les exploitants des installations où l'on extrait des MRS d'origine bovine à isoler ces tissus des autres tissus non comestibles qui sont d'autre part autorisés dans les aliments pour animaux (p. ex. les aliments pour animaux de compagnie) ou qui peuvent être traités et intégrés à des ingrédients des aliments pour animaux (p. ex. farines de viande et d'os). Les exploitants qui ne peuvent ou ne veulent pas se soumettre à ces exigences pourront continuer de combiner des MRS et d'autres tissus non comestibles, mais toute cette production sera considérée comme des MRS. Il serait nécessaire d'isoler les tissus contenant des MRS des installations d'abattage de bovins, des ateliers de découpe et même des étals des bouchers si l'on ne les a pas retiré des carcasses qui sortent des abattoirs.
1.5 Utiliser des équipements réservés uniquement à l'extraction, à l'entreposage, à la manutention et au transport des MRS.
Utiliser des équipements réservés uniquement aux activités de collecte, d'entreposage, de manutention et de transport des animaux couchés et des animaux morts.
Dans le but d'éviter la présence dans les aliments pour les animaux de MRS et d'animaux morts ou couchés ou encore la contamination d'autres tissus comestibles ou non par ce matériel, on utilisera des équipements réservés uniquement à l'enlèvement, à la collecte, à l'entreposage, à la manutention et à la distribution des MRS dans les installations ou à partir des installations où l'on extrait les MRS, ainsi que des animaux morts ou couchés.
1.6 Signaler la présence de MRS
Afin de mettre bien en vue les MRS isolés et déviter la manipulation accidentelle de ces tissus dans les installations où ils sont extraits ou reçus en vue de leur transformation, de leur élimination ou d'un autre usage, on exigerait que les MRS soient marqués par un colorant. Le colorant devra être facilement reconnaissable, non toxique et, de préférence, résistant à la chaleur (afin de résister aux traitements de fonte de la graisse) il présentera en outre un faible risque de pollution environnementale.
1.7 Faire le suivi des MRS déplacés jusqu'à leur élimination finale ou à leurs autres usages.
Faire le suivi des bovins morts ou couchés jusqu'à leur élimination finale ou à leurs autres usages.
On exigerait la tenue de registres détaillés afin d'assurer le suivi des MRS et des animaux morts ou couchés et de pouvoir vérifier si leur élimination ou leur utilisation finale se fait de façon adéquate et sûre.
1.8 Utiliser des installations et des pièces déquipement réservés uniquement à la transformation préalable, au transport, à l'élimination ou aux autres usages des MRS et des bovins morts au couchés. (Tableau 1)
En raison des risques que ce matériel soit contaminé par l'ESB, seules les installations réservées à cet usage pourront le recevoir, le transformer ou léliminer, s'il existe un risque que sa manipulation pourrait exposer d'autres animaux susceptibles à cette maladie.
1.9 Préciser la méthode et les conditions d'élimination ou des autres usages des MRS d'origine bovine ou des carcasses d'animaux morts ou couchés.
L'agent que l'on croit responsable de l'ESB est très résistant à la plupart des méthodes de stérilisation courantes (p. ex. traitement à la chaleur, à la pression, désinfection, irradiation). C'est pourquoi il faut prescrire les méthodes de traitement, de destruction, de confinement ou d'élimination de ce matériel dans le but de soutenir la protection de la santé humaine et animale et de l'environnement. Les MRS doivent être utilisés ou entreposés de façon à ne jamais pouvoir entrer dans la chaîne alimentaire humaine ou animale. Les conditions d'élimination ou les autres usages doivent écarter toute possibilité de libération dans l'environnement (qui pourrait entraîner une contamination de l'eau ou de la chaîne alimentaire). La destruction peut se révéler la seule méthode d'élimination acceptable, sauf si l'on utilise des méthodes d'entreposage sûres ou que l'on en dispose d'autre façon, après avoir évalué et fait approuver ces méthodes. On pourrait aussi examiner la possibilité d'exiger que les installations d'élimination des MRS et des animaux morts ou couchés, ou les installations où l'on utilise d'une autre façon ces produits, obtiennent un permis ou une licence de l'ACIA, on pourrait ainsi faciliter l'exécution des mesures de contrôle.
On reconnaît lque les implications pratiques liées à la disposition des MRS et des animaux morts ne sont pas entièrement règlées dans ce document. En effet, une partie de la réponse à ces questions doit provenir dautres intervenants que l'ACIA. Elles impliquent également d'autres ministères fédéraux, les provinces et les territoires aussi bien que des dépositaires en tant que générateurs éventuels des déchets. Ces questions devront être abordées dans un processus complémentaire parallèle.
1.10 Utiliser des lignes de productionet des équipements réservées uniquement aux installations commerciales où se font des activités de fabrication, de manutention, dentreposage, dutilisation ou de distribution des protéines interdites à la consommation par les ruminants parallèlement aux lignes et équipements servant aux mêmes opérations visant des matières qui ne sont pas interdites (usines déquarrissage, usines daliments, installation des importateurs et distributeurs de protéines animales) (Tableau 1)
Tout dépendant des tissus compris dans la définition des MRS de la chaîne alimentaire animale, il est toujours possible que certains agents infectieux résiduels de l'ESB soient présents dans les autres tissus bovins non comestibles transformés pour être intégrés à des ingrédients des aliments pour animaux. En conséquence, on considère que le fait de réserver des lignes et des équipements aux activités de fabrication, d'entreposage, de manutention et de distribution des protéines animales interdites ou non offre une mesure éventuelle de protection supplémentaire pour la prévention de la propagation de l'ESB. Si certains tissus qui pourraient abriter l'ESB restent présents dans la chaîne alimentaire, il sera prudent d'exiger l'utilisation d'équipements spécialement réservés aux étapes ultérieures.
1.11 Imposer la certification obligatoire des protéines animales et des aliments pour animaux contenant des protéines animales destinés à l'exportation.
Puisque l'on a signalé des cas d'ESB au Canada, le gouvernement a la responsabilité de prévenir la propagation de cette maladie dans dautres pays, à titre de partenaire commercial des marchés mondiaux. En outre, les directives de l'OIE conseillent les pays affectés par lESB de s'abstenir dexporter des sous-produits de ruminant tels que la farine de viande et d'os. Il est prévu que les règlements soient modifiés dans le but d'exiger que l'ACIA certifie les protéines animales ou les aliments pour animaux qui contiennent des protéines animales destinés à l'exportation afin de garantir que ces produits sont propres à l'exportation.
1.12 Modifier la mise en garde suivante : « Ne pas donner à manger aux bovins, aux moutons, aux cerfs ni aux autres ruminants ».
Afin de mieux sensibiliser les utilisateurs à la nature des protéines interdites à la consommation par les ruminants et aux produits qui en contiennent et pour leur faire comprendre les dangers des mauvais usages de ces produits, on devrait modifier la mise en garde qui doit actuellement être apposée sur les étiquettes des produits et dans d'autres documents de façon à la rendre plus directe et plus manifeste. On pourrait par exemple imposer la mise en garde suivante : « Il est illégal de donner ce produit à manger aux bovins, aux moutons, aux cerfs et aux autres ruminants; les personnes qui ne respectent pas cette exigence sont passibles d'amendes ou d'autres sanctions en vertu de la Loi sur la santé des animaux. »
2. Points à discuter Éléments damélioration subséquente des règlements
2.1 Ajout d'une norme réglementaire minimale relative à la transformation et à l'équarrissage
Contrairement aux pays de l'union européenne (UE), où l'on a imposé une norme obligatoire relative à la transformation et à l'équarrissage à titre de mesure de contrôle de l'ESB (cuisson à 133°C à une pression de 3 atmosphères pendant 20 minutes), il n'existe à l'heure actuelle, au Canada, aucune norme obligatoire minimale relative à la récupération de la graisse animale. Même s'il a été prouvé que la norme de l'UE réduisait (sans l'éliminer complètement) le pouvoir infectieux de l'ESB, elle n'est pas utilisée présentement dans les entreprises d'équarrissage de l'Amérique du Nord, et son adoption suppose des modifications coûteuses pour ce secteur. Quoi qu'il en soit, on sait que les méthodes de récupération de la graisse animale utilisées le plus couramment en Amérique du Nord ont également un effet sur la réduction du pouvoir infectieux potentiel; c'est pourquoi on envisage une norme obligatoire sur [à déterminer]. La norme relative à léquarrissage des sous-produits animaux pourrait se résumer à une exigence relative à la transformation des substances interdites et être intégrée à la Partie XIV du Règlement sur la santé des animaux, lobjectif étant de réduire, dans une certaine mesure, le pouvoir infectieux de l'ESB; cette mesure ne viserait pas la fabrication des farines à base de volaille, de poisson, de porc, de sang, etc., puisque le risque de présence de lagent infectieux de lESB dans le matériel brut est nul.
2.2 Étendre les contrôles réglementaires aux activités de préparation et d'importation de farines de poisson.
Le règlement ne s'applique pas aux produits et sous-produits du poisson qui peuvent être utilisés dans les aliments pour animaux. Il est toutefois possible que l'ESB se propage par adultération ou contamination de la farine de poisson produite au Canada ou à l'étranger par des substances d'origine bovine. Nous envisageons de modifier le règlement de façon à pouvoir contrôler les fabricants canadiens de farine de poisson et exiger que l'ACIA émette des permis d'importation de ces produits. (Règlement sur la santé des animaux)
2.3 Modifier les exceptions prévues dans l'interdiction actuelle qui permettent de nourrir de suif et de gélatine les ruminants.
À l'heure actuelle, il est permis de donner à des ruminants des aliments contenant du suif (de la graisse) et de la gélatine de ruminants. Conformément à une norme internationale qui a pour but de favoriser le commerce libre du suif, on étudie la possibilité de modifier la définition de « substances interdites » de l'interdiction en vigueur de façon à permettre de nourrir les ruminants d'aliments contenant du « suif exempt de protéines » d'origine mammalienne (suif contenant moins de 0,15% impuretés insolubles) et de gélatine provenant exclusivement des cuirs et des peaux. (Règlement sur la santé des animaux)
2.4 Procédures obligatoires de rappel visant les produis d'équarrissage et les aliments pour animaux.
Les problèmes de traçabilité des produits, survenus pendant les enquêtes sur le cas de l'ESB signalés en Alberta en mai 2003 et dans l'État de Washington en décembre 2003, nous amènent à demander une modification du règlement de façon à exiger que les importateurs et les distributeurs de protéines animales et d'aliments pour animaux adoptent des procédures visant à faciliter le rappel efficace d'un produit, au besoin. L'adoption d'une exigence obligatoire tomberait pile, puisque ces dernières années, de nombreuses entreprises d'équarrissage ou de production d'aliments pour animaux ont adopté de bonnes pratiques de fabrication (ou systèmes HACCP) de façon volontaire, et qu'il faudrait que ces systèmes intègrent un programme de rappel.
2.5 Modifier les Règlements sur les aliments du bétail et le Règlement sur les engrais en y ajoutant des liens vers le Règlement sur la santé des animaux de façon à en assurer la clarté, luniformité et lapplication.
Dans un souci de clarté et pour assurer la conformité avec le Règlement sur la santé des animaux, il faudra ajouter aux règlements portant sur des produits spécifiques la définition des MRS et les restrictions relatives à leur usage dans les aliments pour animaux et les engrais. On ajouterait aussi des références au Règlement sur la santé des animaux de façon à donner plus de portée aux mesures d'application visant des produits spécifiques qui ne respectent pas les dispositions relatives aux MRS et à l'interdiction frappant les aliments pour animaux (par exemple lannulation des enregistrements pour non-conformité aux exigences de cette interdiction).
2.6 Exiger que l'étiquette des aliments pour le bétail fournisse la liste complète des ingrédients.
À l'heure actuelle, il n'est pas nécessaire que l'étiquette des aliments pour le bétail fournisse la liste complète des ingrédients; le plus souvent, l'étiquette indique que l'on peut communiquer avec le fabricant pour obtenir cette liste. Dans le but de sensibiliser les clients, nous envisageons une modification qui exigerait que l'étiquette des aliments pour le bétail fournisse la liste complète des ingrédients. (Règlement sur les aliments bétail).
3. Points à discuter - Autres éléments à considérer
3.1 Interdire l'utilisation de protéines provenant de ruminants morts ou couchés dans les aliments pour animaux (y compris ceux pour les animaux de compagnie).
Comme on a signalé au Canada d'autres encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) de nature endémique, en plus de l'ESB (p. ex. tremblante du mouton, encéphalopathie des cervidés), on pourrait étendre l'interdiction aux cadavres de « ruminants » ou aux ruminants couchés, plutôt que de ne l'appliquer qu'aux bovins, de façon à soutenir l'éradication de ces maladies et à en prévenir la propagation possible. L'article 2 du Règlement sur la santé des animaux actuellement en vigueur donne de « ruminant » la définition suivante : « Animal du sous-ordre des ruminants. S'entend en outre d'un animal de la famille des camélidés ». On pourrait définir les animaux couchés en indiquant qu'il s'agit de ruminants condamnés avant leur abattage et leur transformation en vue de l'alimentation humaine. Les animaux morts désigneraient tous les ruminants qui sont morts d'une cause quelconque avant leur abattage et leur transformation en vue de l'alimentation humaine. Nous envisageons d'interdire l'utilisation de toute partie d'un animal mort ou couché dans l'alimentation des animaux ou dans les engrais, exception faite du suif exempt de protéines obtenu grâce aux opérations de récupération de la graisse animale et de transformation ultérieures.
3.2 Interdire l'utilisation dans les engrais de protéines produites à partir des MRS et des animaux morts ou couchés d'origine bovine.
On pourrait aussi interdire l'utilisation des MRS et des tissus prélevés sur les animaux morts ou couchés (crus, non transformés ou décomposés) dans quelque engrais que ce soit. Il en serait de même pour toutes les autres protéines dérivées des opérations de récupération de la graisse ou obtenues par dautres méthodes de transformation de ces tissus. On connaît mal le comportement, dans l'environnement, de l'agent que l'on croit responsable de l'ESB, de sorte que les restrictions doivent être axées sur la prudence si l'on veut prévenir la contamination potentielle des prés, des sols, des eaux de surface et des eaux souterraines. De plus, si l'on permettait l'utilisation de ces substances dans les engrais, on aurait de la difficulté à prévenir les accidents possibles ou à empêcher la mauvaise utilisation intentionnelle des engrais (les farines d'os et les farines de sang pouvant être utilisées pour nourrir les animaux, en particulier pour les exploitations agricoles.
3.3 Supprimer l'exception prévue dans l'interdiction en vigueur qui permet de nourrir les ruminants de produits sanguins.
Depuis que l'on a signalé des cas d'ESB au Canada, on se demande si le sang provenant des bovins d'abattage susceptibles dêtre infectés par l'ESB et destiné à des fins de nutrition animale pourrait être contaminé par l'agent infectieux pendant les opérations de percussion et autres transformations des carcasses de bovins. En outre, des recherches publiées récemment sur la transmission des EST par transfusion sanguine ont semé linquiétude en ce qui concerne les risques associés à la transmission de ces maladies par lentremise de certains produits sanguins utilisés pour nourrir les ruminants. En conséquence, on pourrait modifier la définition de « substances interdites » qui est intégrée à l'interdiction frappant les aliments pour animaux de façon à supprimer cette exception. Cela signifie que désormais, on ne pourra plus inclure, dans la nourriture des ruminants, des produits sanguins d'origine mammalienne (exception faite des produits d'origine porcine ou équine).
3.4 Désigner, par des marques, des colorants, des traceurs ou d'autres moyens, les protéines interdites pour l'alimentation des ruminants et les aliments pour animaux contenant les protéines interdites.
Afin de mieux sensibiliser les personnes qui achètent ou manipulent des produits qui contiennent des protéines interdites ou les donnent à manger aux ruminants, le règlement devrait être modifié de façon à exiger que ces produits soient identifiés de façon plus évidente; cette disposition aurait préséance sur l'exigence de mise en garde sur l'étiquette.
Personne-ressource
Monsieur Sergio Tolusso
Groupe de travail sur l'ESB
Agence canadienne d'inspection des aliments
59, promenade Camelot
Nepean, Ontario, Canada
K1A 0Y9
Téléphone: (613) 225-2342, poste 4377
Télécopieur: (613) 228-6614
Courriel: stolusso@inspection.gc.ca
Le tableau 1 présente comment les bovins, les matériels à risque spécifiés dorigine bovine et les autres sous-produits non-comestibles dorigine bovine circuleraient si la structure réglementaire relativement au renforcement de linterdiction frappant les aliments du bétail est envisagée. Du côté gauche, les bovins morts et couchés ramassés aux fermes et les bovins condamnés des abattoirs seraient manipulés avec des équipements réservés et dans les installations réservées avant dêtre envoyés dans dautres installations réservées pour y être transformés et détruits. Au centre, les matériels à risque spécifiés générés par les abattoirs seraient aussi acheminés vers les installations réservées pour y être transformés et détruits. Les produits et les installations mentionnés ci-haut sont inclus dans une boîte ombragée dans le coin gauche supérieur du schéma. Cette boîte ombragée représente là où lACIA anticipe le renforcement de ses activités réglementaires de surveillance (conformité et application de la loi) afin de maximiser lefficacité des nouvelles mesures réglementaires choisies.
Les autres sous-produits non-comestibles dorigine bovine générés par les abattoirs seraient tel quindiqué acheminés vers les usines déquarrissage de non-comestibles pour être transformés. De ces usines déquarrissage de non-comestibles, les ingrédients protéiques et les graisses seraient utilisés dans les engrais, les aliments pour les animaux de compagnie et les autres produits non-comestibles par les humains et industriels tel que démontré dans la partie supérieure droite du schéma. Concernant la partie inférieure droite du schéma, les ingrédients protéiques et les graisses seraient aussi envoyés des usines déquarrissage de non-comestibles vers les meuneries commerciales. Les aliments du bétail et les ingrédients des aliments pour le bétail seraient ensuite envoyés des meuneries vers les détaillants daliments et les fabricants daliments du bétail à la ferme et, par la suite, dans la partie inférieure centrale du schéma, réacheminés vers les fermes où seront nourris les bovins. Pour les produits et les installations mentionnés ci-haut qui napparaissent pas dans la boîte ombragée du schéma, lACIA continuerait de faire respecter les exigences qui sappliquent à la structure actuelle réglementaire relativement à linterdiction frappant les aliments du bétail.
L'ACIA propose des changements législatifs qui sont fondés sur l'article suivant.
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