Agence canadienne d'inspection des aliments Canada
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bullet Direction générale des sciences
bullet Évaluation des risques phytosanitaires
bullet Surveillance des phytoravageurs
bullet information sur les phytoravageurs et les enquêtes.
bullet Personnes - ressources

Agence canadienne d'inspection des aliments
Direction générale des sciences
Surveillance des phytoravageurs

Bilan concernant les ravageurs et les maladies visés par la quarantaine des plantes au Canada.
1996


TABLE DES MATIÈRES


NOTE AUX LECTEURS:

Changement organisationnel....

En 1997, le gouvernement du Canada a regroupé en une seule agence - l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) - tous les services d'inspection des aliments et de quarantaine dont il avait la responsabilité. Cette agence fait encore partie du gouvernement fédéral et rend compte de ses activités au Parlement par l'intermédiaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.

Tous les services d'inspection liés à l'innocuité des aliments, aux fraudes commerciales, aux exigences liées au comerce et tous les programmes phytosanitaires et zoosanitaires relèvent maintenant de l'ACIA. Toutes les fonctions liées à la quarantaine phytosanitaire qui étaient autrefois assumées par la Direction générale de la production et de l'inspection des aliments ont été confiées à l'ACIA.

L'ACIA a officiellement débuté ses opérations en avril 1997. Tous les intervenants dans les domaines de la production des aliments et de l'importation ou de l'exportation de denrées alimentaires ou d'animaux ou de végétaux vivants peuvent désormais traiter avec une seule agence pour obtenir des services d'inspection et de quarantaine.

On peut obtenir des renseignements additionnels sur l'ACIA à l'adresse suivante :

Agence canadienne d'inspection des aliments
59, Promenade Camelot
Nepean, Ontario
K1A 0Y9
Téléphone : 613-225-CFIA (2342)
Télécopieur : 613-228-6634
Internet: www.cfia-acia.agr.ca

Cette publication....

À l'avenir, les données présentées dans cette publication seront produites par l'ACIA, et non plus par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Nous envisageons actuellement de modifier la structure, le contenu et la présentation du document. Nous pourrions, par exemple, passer de la copie papier au format web et combiner le contenu de ce rapport à d'autres renseignements tels que des données concernant l'interception de ravageurs.

Nous vous invitons à nous faire parvenir votre avis sur cette proposition ou vos commentaires sur d'autres aspects de la présente publication à l'adresse suivante :

Robert Favrin
Coordonnateur des enquêtes
Unité d'évaluation des risques phytosanitaires
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
3851, chemin Fallowfield
Nepean (Ontario), Canada K2H 8P9
(613) 998-9320 (poste 5909)
Courrier électronique: favrinr@inspection.gc.ca


Introduction

Le présent rapport résume les résultats des enquêtes sur les ravageurs et les maladies justiciables de quarantaine des plantes effectuées en 1996. Les renseignements fournis par ces enquêtes servent de fondement à l'élaboration des mesures de réglementation et de lutte destinées à contrer la propagation de ces organismes, ainsi qu'à la délivrance des certificats phytosanitaires pour le matériel destiné à l'exportation.

La plupart des renseignements figurant dans ce rapport ont été recueillis par le personnel de la Direction générale de la production et de l'inspection des aliments d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Tel qu'il est indiqué dans le texte, le rapport contient également des renseignements provenant d'enquêtes effectuées par d'autres organismes, notamment le Service canadien des forêts, la Direction générale de la recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada et des ministères provinciaux de l'Agriculture et des Ressources naturelles.

Les données ont été compilées, synthétisées et portées sur des cartes à Nepean par le service des enquêtes de l'Unité d'évaluation des risques phytosanitaires. On peut obtenir des renseignements additionnels concernant les maladies et ravageurs décrits dans la présente publication ou d'autres maladies et ravageurs non indigènes à l'adresse suivante :

Robert Favrin
Coordonnateur des enquêtes
Unité d'évaluation des risques phytosanitaires
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
3851, chemin Fallowfield
Nepean (Ontario), Canada K2H 8P9
(613) 998-9320 (poste 5909)
Courrier électronique: favrinr@inspection.gc.ca


TORDEUSE ORIENTALE DU PÊCHER

Grapholita molesta (Busck)

Contexte

La tordeuse orientale du pêcher s'attaque à divers arbres fruitiers et arbres ornementaux apparentés des régions tempérées, mais son hôte de prédilection est le pêcher. Au printemps, les adultes émergent de leurs cocons tissés sur les grosses branches d'arbres en dormance, et les femelles déposent leurs oeufs sur les jeunes rameaux. Les chenilles forent des galeries dans les rameaux et en provoquent le dessèchement. À mesure que la saison progresse et que les rameaux vieillissent, les chenilles des générations subséquentes pénètrent dans les fruits en mûrissement, les rendant impropres à la vente. Comme les pesticides ne peuvent atteindre les chenilles à l'intérieur de leurs galeries, les producteurs doivent surveiller attentivement les vols de papillons et procéder à de multiples pulvérisations afin d'éliminer les adultes avant qu'ils n'aient le temps de se reproduire.

Originaire de Chine et de Corée, comme le pêcher, la tordeuse orientale du pêcher s'est répandue dans un grand nombre de régions fruitières tempérées du monde au cours des trente premières années de ce siècle. C'est fort probablement sous la forme de chenilles ayant tissé leurs cocons sur des plants de pépinière d'arbres fruitiers en dormance que l'insecte s'est propagé d'un pays à l'autre. Sa dissémination à l'intérieur d'un même pays a également été favorisée par le transport de fruits infestés et par la capacité de vol du ravageur lui-même. Découverte pour la première fois aux États-Unis en 1916, cette tordeuse s'est rapidement propagée dans tout le pays pour atteindre le sud de l'Ontario en 1925. La Colombie-Britannique semble aujourd’hui la seule région de production commerciale du pêcher encore exempte de ce ravageur en Amérique du Nord. Une petite infestation a été découverte dans cette province en 1956, mais elle a été réprimée en 1957. Aucune tordeuse orientale du pêcher n'y a été capturée depuis.

Les enquêtes sont effectuées chaque année à l'aide de pièges Pherocon® 1C à ailettes appâtés avec la phéromone de la tordeuse orientale du pêcher. Les pièges sont déployés en mai et inspectés une ou deux fois par semaine jusqu'en octobre. Les sites de piégeage se trouvent généralement dans les zones où le risque d'introduction du ravageur est particulièrement élevé, comme les vergers de pêchers non traités et non entretenus, les terrains de camping, les pépinières, les stations fruitières, les passages frontaliers, les étals de fruits et les entrepôts.

Grapholita molesta Enquêtes - 1996

Colombie-Britannique (carte). Les enquêtes visant à confirmer l'absence du ravageur aux fins de la certification phytosanitaire des produits destinés à l'exportation et à détecter son introduction éventuelle dans les régions les plus à risque se sont poursuivies en 1996. Trois cent pièges ont été répartis dans toute la vallée de l'Okanagan, le long de la côte et dans l'île de Vancouver. Plus de 200 spécimens capturés dans les pièges ont été soumis pour identification au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine. Aucun G. molesta n'a été capturé, mais un certain nombre de pièges contenaient des spécimens du petit carpocapse de la pomme, le G. prunivora (Walsh), espèce apparentée non justiciable de quarantaine au Canada.


SPONGIEUSE

Lymantria dispar (Linnaeus)

Contexte - La spongieuse en Amérique du Nord

Le génotype nord-américain

La spongieuse est originaire d'Eurasie. Au cours des années qui ont suivi sa libération accidentelle au Massachussetts, en 1869, sous forme d'adultes issus d'oeufs importés de France, l'insecte est rapidement devenu un véritable féau. Tous les paliers de gouvernement ont alors uni leurs efforts en vue d'éradiquer ce ravageur et y sont presque parvenus en l'espace de quelques années. La menace s'étant estompée, on a mis fin au programme, et les populations ont commencé à augmenter de nouveau. La spongieuse est maintenant établie dans tout le nord-est des États-Unis et, au Canada, dans le sud de l'Ontario et du Québec et le sud-ouest du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

Ce ravageur peut défolier des vastes étendues forestières. Il a tué et affaibli un grand nombre d'arbres dans certaines régions du nord-est des États-Unis, modifiant ainsi considérablement certains écosystèmes. Bien que ses hôtes de prédilection soient le chêne, le bouleau et le peuplier, l'insecte attaque également une large gamme d'essences feuillues. Lorsqu'elles sont nombreuses, les chenilles constituent une véritable nuisance. En pareilles circonstances, il est parfois nécessaire d'entreprendre des programmes de lutte dans les régions urbaines et les secteurs de villégiature.

Au Canada, divers organismes fédéraux et provinciaux collaborent à la répression et à la détection de la spongieuse. Le présent compte rendu fournit un aperçu général de la situation au Canada. Il résume les activités de tous les organismes publics canadiens participant à la détection et à la répression des infestations isolées ou à la surveillance de la propagation du ravageur à partir des principaux foyers d'infestation.

Le génotype asiatique

Le génotype asiatique du Lymantria dispar est originaire de l'extrême-est de la Russie. Son phénotype diffère de façon appréciable de celui du génotype nord-américain, qui s'est établi dans l'est de l'Amérique du Nord. La plus grande différence entre les deux génotypes réside dans l'aptitude au vol des femelles du génotype asiatique. En outre, la gamme d'hôtes du génotype asiatique est plus étendue et englobe de nombreux conifères, dont les Larix, les Picea et les Pseudotsuga. Il existe aussi des différences phénologiques. Ainsi, chez le génotype asiatique, jusqu'à 25 % des masses d'oeufs peuvent éclore au cours de l'automne de l'année où elles ont été pondues, au lieu d'entrer en diapause. Les deux génotypes sont difficiles à départager à l'aide des méthodes d'examen morphologique habituelles, mais l'analyse de l'ADN est plus efficace (2,3). Il semble exister toute une gamme de types intermédiaires entre les deux génotypes dans certaines parties de l'Europe et de l'Asie centrale.

La première interception de spongieuses asiatiques s'est produite en 1979. Le bureau de protection des végétaux de Victoria avait alors rapporté la découverte de masses d'oeufs sur un navire soviétique. Aucune autre interception n'a été signalée jusqu'en 1989, alors que quelques masses d'oeufs ont été découvertes sur d'autres navires soviétiques. L'automne de 1990 a marqué le début d'une offensive en règle contre la spongieuse asiatique. Pendant l'hiver de la même année, des inspections ont permis de découvrir des quantités importantes de masses d'oeufs sur un certain nombre de navires soviétiques. Il n'a toutefois pas été nécessaire d'intervenir, le froid empêchant l'éclosion de ces masses d'oeufs. En 1991, 17 navires russes provenant de ports de la région de Primorski n'ont pu obtenir l'autorisation de séjourner en eaux canadiennes après avoir été déclarés gravement infestés. Une enquête effectuée subséquemment a révélé que les femelles prêtes à pondre avaient été attirées par les lampes utilisées durant le chargement de ces navires dans les ports de Vladivostok et de Nakhodka/Vostochny; la découverte de ces masses d'oeufs coïncidait avec un pic parmi la population du génotype asiatique dans l'extrême-est de la Russie. En 1992, un importante campagne de pulvérisation a été entreprise dans la région du port de Vancouver dans le cadre du plan d'éradication de la spongieuse asiatique. Au total, 18 813 hectares ont été traités au Bacillus thuringiensis var. kurstaki (B.t.k.), à raison de 50 MUI par hectare. Aucune spongieuse n'a été capturée au cours des enquêtes effectuées subséquemment dans la zone traitée. Les travaux de piégeage et d'éradication se poursuivent en Colombie-Britannique, et tous les papillons capturés à l'extérieur des provinces appliquant une réglementation à l'égard de la spongieuse font l'objet d'une analyse de l'ADN visant à déterminer leur génotype. À ce jour, la présence de la spongieuse asiatique au Canada n'a été signalée qu'en Colombie-Britannique.

Lymantria dispar Enquêtes - 1996

Provinces de l'Atlantique - Aperçu

Les programmes de piégeage mis en oeuvre dans cette région ont pour objet de détecter les nouvelles infestations et de repérer la ligne de front des infestations déjà connues. Les résultats de piégeage permettent de déterminer dans quelles régions les recherches de masses d'oeufs doivent être menées à l'automne et au printemps. Un réseau de pièges inspectés quotidiennement permet également de surveiller les émergences à l'échelle locale, les pics de population et l'arrivée de spongieuses transportées par le vent à partir de secteurs infestés du nord-est des États-Unis. Certaines années, ce phénomène récurrent est suffisamment important pour perturber l'interprétation des résultats de piégeage. Les données quotidiennes de piégage de 1996 ne reflétaient cependant pas les tendances normalement associées aux déplacements de spongieuses favorisés par le vent.

Des modifications importantes ont été apportées en 1996 aux régions réglementées à l'égard de la spongieuse en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Ces modifications sont décrites dans la Directive D-96-21 de la Division de la protection des végétaux, qui expose les exigences phytosanitaires se rattachant à l'exportation d'arbres de Noël vers les États-Unis. La zone réglementée en Nouvelle-Écosse englobe maintenant toute la portion occidentale de la province . Au Nouveau-Brunswick, 11 paroisses se sont ajoutées à la zone réglementée, qui inclut maintenant 29 paroisses réparties dans 5 comtés .

Terre-Neuve (carte). Entre juillet et octobre 1996, 278 pièges Delta appâtés avec du Disparlure ont été déployés dans des sites choisis dans les régions de Port aux Basques, de Corner Brook, de Gander, de St. John's, de Goose Bay (Labrador) et de la péninsule Northern. La majorité de ces sites se trouvaient à proximité de terrains de camping, d'aires de loisirs, de chalets et de secteurs boisés d'intérêt touristique. Trois spongieuses mâles ont été trouvées dans un piège installé dans le parc Pippy, à St. John's. Aucun des autres pièges ne contenait de spongieuse. Terre-Neuve est encore considérée comme exempte de spongieuse.

Île-du-Prince-Édouard (carte). Relativement peu de spongieuses ont été capturées en 1996. Seulement 15 des 351 pièges déployés contenaient des spongieuses. Un de ces pièges, installé sur un terrain de golf près de Charlottetown, en renfermait trois, tandis qu’un autre, déployé près du village de Hermanville, en renfermait quatre. Les treize autres pièges ne contenaient chacun qu'un seul mâle. Aucune masse d'oeufs n'a été découverte durant les recherches effectuées au printemps et à l'automne.

Nouvelle-Écosse (carte). En 1996, on a décidé, après analyse des derniers résultats, d'étendre la zone réglementée à l'égard de la spongieuse de manière à inclure presque toute la portion occidentale de la province. AAC a centré ses activités de piégeage de délimitation le long de la limite orientale de la zone réglementée nouvellement définie. Les enquêtes de détection se sont également poursuivies dans tout l'est de la province, le long des routes et dans les endroits touristiques les plus achalandés. Des pièges ont également été installés par le personnel du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse dans 30 plantations d'arbres de Noël de l'est de la province. À l'extérieur des régions réglementées, peu de spongieuses ont été capturées, la majorité des localités ne signalant aucune prise ou des captures uniques. Aucune spongieuse n'a été capturée dans les plantations d'arbres de Noël de l'est de la province.

À l'intérieur de l'actuelle zone réglementée, le ministère des Ressources naturelles de la province a poursuivi sa campagne de piégeage intensif dans le parc national Kejimkujik, en collaboration avec le service des parcs, afin de surveiller les populations et d'estimer l’ampleur des dommages potentiels. Le gros des effectifs semblait concentré dans le sud du parc, où le nombre de prises par piège oscillait entre 167 et 823 papillons. Ces données ne figurent pas sur la carte.

Nouveau-Brunswick . Un certain nombre d'organismes fédéraux, provinciaux et municipaux participent au piégeage et à la recherche des masses d'oeufs. Leurs activités sont résumées ci-dessous et sur les cartes correspondantes. La majorité des activités entreprises dans le cadre de ces enquêtes étaient centrées sur le dépistage hâtif du ravageur et la délimitation de la ligne de front de l'infestation. Les données sur lesquelles sont fondées les cartes ci-jointes ont été colligées par le ministère des Ressources naturelles et de l'Énegie du Nouveau-Brunswick (MRNENB), à partir des renseignements communiqués par divers organismes collaborateurs.

Piégeage à l'aide de phéromone (carte). La campagne de piégeage de 1996 était axée sur la délimitation de la ligne de front de l'infestation et la détection du ravageur. Aux fins de la délimitation de la ligne de front de l'infestation, le personnel du MRNENB a disposé des pièges tous les 3 km le long des grandes routes permettant de quitter les secteurs déjà infestés, sur une distance de 18 km. Au-delà de ces 18 premiers kilomètres, le personnel d'AAC a pris la relève, utilisant le même protocole pour installer des pièges jusqu'aux limites des comtés de Carleton, de York, de Sunbury, de Queens et de Kings. De façon générale, les nombres de prises les plus élevés (>20 spongieuses/piège) ont été enregistrés à moins de 5 km des foyers d'infestation connus. À plus de 10 km de ces sites, le nombre de prises chutait en général à moins de 10 spongieuses/piège. La plupart des pièges déployés dans un rayon de plus de 18 km des secteurs infestés ne contenaient aucune spongieuse ou seulement quelques spécimens. Les recherches de masses d'oeufs ont été effectuées en automne dans les secteurs où l'on avait enregistré les nombres de prises les plus élevés.

L'enquête de dépistage hâtif a été effectuée dans divers secteurs du nord et du sud-est de la province situés à une certaine distance des zones infestées et considérés comme étant les plus susceptibles d'être envahis par le ravageur. Une attention particulière a été accordée aux parcs et aux aires d'intérêt touristique ainsi qu'aux pépinières et aux scieries important du matériel susceptible d'être contaminé. Dans la majorité des secteurs, aucune spongieuse ou un très faible nombre de spongieuses (<3 spécimens/piège) ont été capturées. Toutefois, entre 15 et 20 spécimens par piège ont été découverts dans deux pièges installés sur le terrain d'une scierie important du bois, près de Woodstock. La majorité des sites utilisés aux fins du dépistage hâtif ne figurent pas sur la carte. Les résultats révèlent toutefois que ces régions continuent d'être épargnées par les infestations.

Recherche des masses d'oeufs et des autres stades de développement (carte) . Les recherches de masses d'oeufs en automne ont été réalisées dans 458 sites différents. La majorité de ces sites se trouvaient dans les comtés de York, de Sunbury, de Queens, de Kings et de Charlotte, où un grand nombre d'adultes avaient été capturés au cours de l'été. La carte 6 donne un aperçu des résultats de l'enquête et indique les régions où de nouvelles masses d'oeufs (année en cours) ont été découvertes. Des données concernant les autres stades de développement (nombre de vieilles masses d'oeufs et d'exuvies larvaires et nymphales) ont également recueillies, mais ces résultats ne figurent pas sur la carte. La présence du ravageur a été observée à l'état de masses d'oeufs (année en cours) dans 55 sites, et sous la forme d'un autre stade de développement, dans 22 sites. On avait déjà détecté la présence du ravageur sous une autre forme que celle de mâle adulte dans 71 de ces 77 sites. Cinq des 6 « nouveaux » sites étaient situés dans des paroisses réglementées à l'égard de la spongieuse. Dans le seul site non compris dans la région réglementée et situé près de Morrisdale, dans la paroisse de Westfield, dans le comté de Kings, une exuvie larvaire, une exuvie nymphale et trois vieilles masses d'oeufs ont été trouvées. Ce site fera l'objet d'une étroite surveillance lors des enquêtes de 1997.

Québec. La répartition globale de la spongieuse au Québec est demeurée pratiquement inchangée en 1996, mais des défoliations y ont été signalées pour la première depuis 1992 (1). Une tremblaie de 20 hectares située à proximité du village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, dans la région administrative de Mauricie-Bois-Francs, a subi une défoliation modérée, tandis qu'un petit peuplement de peuplier situé en bordure de l'autoroute 40, dans la région de Montréal, a été complètement défolié. Le ravageur a également infligé de faibles dommages au chêne rouge et au peuplier à grandes dents sur le mont Saint-Bruno, ainsi qu'au chêne rouge près de Dundee Centre. Le personnel d'AAC a déployé une série de pièges au-nord de la zone réglementée, depuis la Réserve faunique La Vérendrye jusqu'au Mont-Tremblant et depuis Saint-Gabriel jusqu'à Québec, afin de délimiter la ligne de front de l'infestation. Seulement 62 des 516 pièges contenaient plus de 5 mâles, et le plus fort total enregistré s'élevait à 18 spécimens. Les densités les plus élevées (jusqu'à 5 spécimens par piège) ont été observées autour de la ville de Mont-Laurier, dans le sud du comté Antoine-Labelle. Aucun spécimen n'a toutefois été découvert dans les pièges installés à 10 à 20-km au nord et à l'ouest de Mont-Laurier. Des densités élevées (6 à 18 spécimens par piège) ont également été enregistrées dans le sud du comté de Mékinac et le centre du comté D'Autray, ainsi que dans les comtés Le Centre-de-la-Mauricie et Maskinongé, à 10 à 20 km de la limite de la zone réglementée. Les pièges déployés le long des routes 153, 367 et 369, en direction de Québec, ont capturé au plus une seule spongieuse. Des masses d'oeufs isolées ont été trouvées près de Saint- Boniface-de-Shawinigan et de Lac-à-la-Tortue, dans le comté Le Centre-de-la-Mauricie.

Ontario (carte). Comme lors des années précédentes, la collecte de données sur la spongieuse en 1996 a été menée à bien par le Service canadien des forêts, Région de l'Ontario. Une description plus détaillée des résultats de l'enquête réalisée en Ontario est présentée sur le site web suivant : http://www.glfc.forestry.ca/english/onlinep/fhbfall.html.

Afin de surveiller la progression de la spongieuse vers le nord, le Service canadien des forêts a déployé un réseau de pièges à phéromone, principalement dans les parcs provinciaux et les terrains de camping du nord de l'Ontario. Deux pièges ont été installés dans chaque parc, l'un près de l'entrée, l'autre sur le terrain de camping. Les captures les plus nombreuses et les plus fréquentes ont été enregistrées dans le centre de la province, dans les districts de Sault Ste.Marie, de Sudbury et de North Bay, le long de la ligne de front de l'infestation. Les résultats les plus faibles ont été observés dans plusieurs parcs situés au nord de la zone infestée : lac Rabbit Blanket, parc provincial du lac Supérieur, district de Sault Ste.Marie (2 spécimens); parc provincial Mississauga Wild River et parc provincial Ivanhoe Lake, district de Chapleau (1 spécimen dans chaque cas); aire de mise à l'eau pour embarcations aménagée au lac Muldrew, district de Timmins (2 spécimens); parc provincial Kap Kig Iwan, district de Kirkland Lake (16 spécimens); parc provincial Obatanga, district de Wawa

(1 spécimen). Un spécimen mâle a également été capturé au parc provincial du lac Nipigon, dans le district de Nipigon. Aucune recherche de masses d'oeufs n'a été effectuée en 1996.

graphique qui montre la défoliation de la spongieuse en Ontario 1981 à 1996

La superficie totale moyennement à gravement défoliée est passée de 19 879 hectares en 1995 à 7 214 hectares en 1996 (voir le graphique). Les dommages les plus importants ont été observés dans la région de Sudbury. Des infestations de moindre envergure ont été signalées près de la ville de Blind River. Dans le sud de la province, de petites enclaves de défoliation ont été signalées entre Harrow et Kingsville, dans le comté d'Essex.

Manitoba (carte) et Saskatchewan (carte). Chaque année, environ 400 pièges sont déployés dans ces deux provinces, essentiellement dans les secteurs présentant un intérêt touristique, les zones urbaines et les parcs provinciaux et nationaux. Des pièges sont également installés par le personnel de la région du centre-ouest dans certaines régions du nord-ouest de l'Ontario, depuis la frontière Ontario-Manitoba jusqu'à Thunder Bay. Deux mâles ont été découverts dans deux pièges installés dans la ville de Winnipeg. Aucune spongieuse n'a été trouvée dans les autres pièges déployés au Manitoba et en Saskatchewan.

Alberta (carte). Comme au cours des années antérieures, environ 500 pièges ont été installés en Alberta à des fins de détection de la spongieuse. Ce programme de dépistage est le fruit d'une collaboration entre les ministères fédéraux de l'Agriculture et des Forêts et divers divers organismes provinciaux et municipaux. Un seul spécimen a été capturé, dans la ville de Calgary.

Colombie-Britannique (carte). Le programme de piégeage a couvert tous les districts de la province, le nombre de pièges déployés et récupérés s'élevant à environ 10 500. Dans le sud de la province (sud de l'île de Vancouver et vallée du bas Fraser), les pièges ont été installés à des densités variant entre 1 et 100 pièges par mille carré, en fonction du risque estimé d'introduction et des résultats enregistrés l'année précédente. Dans les autres régions de la province, les enquêtes ont été effectuées dans les villes, les parcs et les aires touristiques.

Au total, 52 mâles ont été capturés entre le 12 août et le 27 septembre. Vingt-sept de ces papillons ont été découverts dans un même site, à New Westminster. Trois femelles et une exuvie nymphale y ont également été trouvées. Tous ces spécimens, à l'exception d'un mâle capturé à Surrey, ont été identifiés comme appartenant au génotype nord-américain après analyse de l'ADN génomique (marqueur FS1) et du marqueur mitochondrial. Le mâle capturé à Surrey était FS1-hétérozygote et présentait l'ADN mitochondrial typique du génotype nord-américain.

Programme de pulvérisation en Colombie-Britannique. Un programme d'éradication a été entrepris à Hope, à 80 milles à l'est de Vancouver. Dans le cadre de ce programme, 352 hectares de terrain montagneux ont reçu trois applications aériennes de Foray 48B. Le site avait été l'objet de deux autres tentatives d'éradication au cours des années antérieures. Un piégeage effectué subséquemment a révélé que les traitements avaient permis d'éliminer la spongieuse.


SCARABÉE JAPONAIS

Popillia japonica Newman

Contexte

Le scarabée japonais s'attaque à de nombreuses espèces d'arbres et d'arbustes ornementaux, ainsi qu'au gazon. Originaire des grandes îles du Japon, il a été découvert pour la première fois en Amérique du Nord dans le sud du New Jersey (États-Unis), en 1916. Au Canada, le premier spécimen a été découvert en 1939 dans l'auto d'un touriste américain qui se rendait par traversier à Yarmouth (Nouvelle-Écosse), en provenance du Maine. En 1940, le ravageur était établi à Niagara Falls (Ontario). En 1994, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont adopté un protocole de réglementation conjoint régissant la sortie de certains produits hors des zones infestées par le scarabée japonais. Ce protocole prévoit l'accréditation des serres et des pépinières, après examen des résultats du piégeage, analyse des échantillons de sol, évaluation des résultats des traitements insecticides, inspection et certification. Les zones réglementées à l'égard du scarabée japonais au Canada sont les municipalités régionales de Niagara, de Haldimand-Norfolk et de Hamilton-Wentworth, en Ontario, et les municipalités régionales de comté (MRC) de Brome- Missisquoi, du Haut-Richelieu, de Champlain, de Roussillon et du Bas-Richelieu, au Québec.

Toutes les enquêtes ont été effectuées à l'aide de pièges à aubes en métal ou en plastique appâtés à l'aide d'une phéromone et d'un extrait floral attractif. Les pièges ont été déployés de la mi-juin à la mi-septembre dans des pépinières, des gazonnières, des parcs et des jardins publics, des aéroports, des terminaux routiers et ferroviaires, des terrains de golf et des postes frontaliers. On a installé un seul piège dans la plupart des sites, mais on en a utilisé jusqu'à cinq dans certains cas, et parfois même davantage, selon les antécédents du site et sa distance par rapport aux zones infestées. Chaque piège a été inspecté deux à quatre fois au cours de la saison.

Popillia japonica Enquêtes - 1996

En 1996, des enquêtes de détection ont été réalisées à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique. Des enquêtes de délimitation ont été effectuées en Ontario et au Québec autour des zones réglementées susmentionnées.

Enquêtes de Détection Du Scarabée Japonais - 1996

Province Nbre de sites de piégeage Nbre de sites positifs
6 0
3 0

Nouveau-Brunswick

21 0
31 0
carte) 142 0

Enquêtes de délimitation

Des enquêtes de délimitation ont été effectuées au Québec (carte) et en Ontario (carte), autour des zones réglementées susmentionnées. Comme l'indiquent les cartes Québec et Ontario, des captures multiples ont été enregistrées dans plus d'un site dans les comtés de D'Autray et de la Haute Yamaska, au Québec, et dans les comtés de Halton, de Brant, d'Essex et d'Oxford, en Ontario. On prévoit donc exercer une surveillance étroite dans ces zones en 1997 afin de déterminer s'il convient d'étendre la zone réglementée afin d'inclure ces localités.


MOUCHE DU BLEUET

Rhagoletis mendax Curran

Contexte

Dans de nombreux secteurs de son aire de répartition, la mouche du bleuet constitue le principal ravageur du bleuet. Originaire de l'Amérique du Nord, elle se rencontre sur toute la côte est des États-Unis et dans les Maritimes, au Canada. Elle est également présente sous forme de populations isolées dans certaines bleuetières commerciales du Michigan et du Wisconsin, dans le centre des États-Unis. Elle a commencé à causer d'importantes pertes économiques dans le nord-est des États-Unis au début du siècle. Largement répandue en Nouvelle-Écosse au cours des années 30, la mouche du bleuet se rencontre aujourd'hui également à l'Île-du-Prince-Édouard et dans le sud du Nouveau-Brunswick. On l'a observée pour la première fois en Ontario en 1993 (voir ci-dessous). Sa présence au Québec est mentionnée pour la première fois dans le présent rapport. La Division de la protection des végétaux a émis une directive afin de prévenir la propagation de l'insecte dans les zones de production de bleuet non encore infestées.

Les enquêtes sont effectuées à l’aide de pièges Pherocon® jaunes appâtés avec des attractifs olfactifs (acétate d'ammonium). Ces pièges sont suspendus en position de «V» inversé, la surface collante jaune orientée vers le sol et le fond maintenu à 10 à 15 cm au-dessus des plants dans les plantations de bleuet nain, ou entre les plants, à mi-couronne et aux endroits où les fruits sont les plus abondants dans les plantations de bleuet en corymbe. Il est préférable d'installer les pièges à l'abri des vents dominants et à moins de trois mètres des plants les plus productifs. Il a également été démontré que les captures sont plus nombreuses dans les zones envahies par les mauvaises herbes que dans les zones exemptes de mauvaises herbes. Les pièges sont normalement installés durant la deuxième moitié du mois de juin, après l'émergence des adultes, et sont inspectés régulièrement jusqu'à la fin du mois d'août. Les bleuets provenant des plants croissant près des pièges les plus productifs font également l'objet d'un échantillonnage intensif.

Rhagoletis mendax Enquêtes - 1996

Terre-Neuve. Des enquêtes de détection ont été menées à bien dans neuf régions comprises dans les principales zones de culture commerciale du bleuet nain à Terre-Neuve. Les principales régions examinées ont été les péninsules Avalon et Bonavista, le centre de Terre-Neuve et la région de Port aux Basques. Aucun R. mendax n'a été capturé.

Québec (carte). Entre la fin de juin et le début de juillet, des pièges ont été installés dans 57 sites répartis dans tous les districts de culture du bleuet du Québec. À la fin d'août et en septembre, des larves ont été trouvées dans quatre sites voisins situés à quelques kilomètres de Saint- Chrysostome, au sud de Montréal. Les premières larves ont été découvertes dans des bleuets provenant d'une plantation commerciale de bleuet en corymbe. Après confirmation en laboratoire de l'identification des spécimens, une campagne intensive de piégeage du ravageur et d'échantillonnage de bleuets a été entreprise dans 150 sites naturels ou exploités commercialement situés à proximité de la ferme infestée. Des larves ont alors été découvertes i) sur une propriété privée adjacente à la ferme; ii) dans une réserve écologique provinciale avoisinante; iii) sur une propriété privée située à 4 km au sud-ouest des autres sites. Des plants de bleuets poussaient naturellement dans ces trois sites. L'exploitation commerciale mise en cause a été formellement avisée de prendre les mesures voulues pour prévenir la sortie de fruits ou d'équipement susceptibles de favoriser la propagation du ravageur. À l'heure actuelle, les secteurs infestés au Québec sont réglementés en vertu de la Directive D-97-09. À ce jour, la présence duR. mendax n'a été décelée dans aucune autre région du Québec, y compris la région Saguenay-Lac Saint-Jean, où la culture du bleuet nain se pratique à grande échelle.

Colombie-Britannique. La vallée du Fraser est la principale zone de production commerciale de bleuet. C'est également la seule région où l'on a recherché la présence de la mouche du bleuet avant 1996. Les zones de production sont réparties en trois grands groupes qui sont inspectés à tour de rôle tous les trois ans. En 1996, des pièges ont été déployés pour la première fois dans l'île de Vancouver, où vient de s'amorcer l'exploitation de six nouveaux sites. Aucune mouche du bleuet n'a été découverte en Colombie-Britannique en 1996.

Rhagoletis mendax Enquêtes - 1996

Ontario (carte). La sortie de bleuets de trois exploitations du sud de l'Ontario est actuellement réglementée depuis qu'on y a détecté la présence du R. mendax en 1993, 1994 and 1995. Ces trois exploitations sont une exploitation bleuetière commerciale située près de St. Williams, dans la municipalité régionale de Haldimand-Norfolk, et deux fermes d'agrément situées près de Fenwick et de Port Burwell. La présence du ravageur a été détectée de nouveau en 1996 dans la ferme située près de Fenwick. Une nouvelle infestation a été signalée en 1996 près de West Lorne, dans le comté d'Elgin. Ces quatre exploitations continuent de faire l'objet d'une étroite surveillance et demeurent soumises à la Directive D-95-16, qui régit la circulation des bleuets, les calendriers de traitement et la surveillance phytosanitaire.


MOUCHE DE LA POMME

Rhagoletis pomonella (Walsh)

Contexte

Originaire de l'Amérique du Nord, la mouche de la pomme est en réalité une espèce indigène de Rhagoletis associée à l'aubépine (Crataegus sp.) qui, vers 1867, a subitement montré une affinité pour le pommier, espèce introduite d'Europe en Amérique du Nord plusieurs centaines d'années auparavant. Le phénomène a d'abord été observé dans l'État de New York, puis s'est rapidement généralisé. La mouche de la pomme est aujourd'hui devenue un ravageur du pommier très important qui peut, en l'absence d'interventions, détruire des récoltes entières. Elle a également été associée à d'autres espèces de rosacées. Aux États-Unis, certaines races s'attaquent aux cerisiers et aux pruniers.

La mouche de la pomme est maintenant largement répandue dans l'est de l'Amérique du Nord, depuis le Manitoba jusqu'au Mexique, ainsi que dans les États de Washington, de l'Oregon, de l'Utah et de la Californie. Les populations de la Floride et du Mexique semblent être des races distinctes qui ont évolué parallèlement à la race établie dans le nord-est du continent. La mouche de la pomme semble absente de Terre-Neuve, où la pomoculture se pratique dans la vallée Codroy et les régions avoisinantes.

L'industrie canadienne de l'exportation de la pomme était déjà florissante lorsque la mouche du bleuet est apparue. Afin de protéger cette industrie, les autorités fédérales et provinciales ont mis en place des programmes conjoints d'inspection des vergers et de certification du matériel destiné à l'exportation. Le premier programme du genre a été mis en oeuvre en Nouvelle-Écosse au cours des années 30. Agriculture et Agroalimentaire Canada participe encore à des programmes de certification des vergers en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Ontario, les inspecteurs veillant à ce que les pommes destinées à l'exportation soient exemptes de larves.

Rhagoletis pomonella Enquêtes - 1996

Colombie-Britannique (carte). La Colombie-Britannique est la seule province exportatrice de pommes qui soit encore exempte de ce ravageur. La première enquête de détection y a été réalisée en 1981, suite à la découverte, en 1980, d'une infestation bien établie dans la région de Portland, en Oregon. On y effectue depuis des enquêtes chaque année afin de confirmer l'absence de l'insecte dans la province, à des fins de certification des produits destinés à l'exportation. En 1996, on a utilisé aux fins de l'enquête 258 pièges Pherocon® contenant la phéromone du ravageur. Quatre-vingt un de ces pièges ont été installés sur la côte, 27 dans l'île de Vancouver, et 150 dans la région intérieure de la province. Une attention particulière a été accordée aux arbres non entretenus croissant en milieu résidentiel, aux vergers abandonnés, aux arbres poussant sur le bord des routes, aux étals de fruits, aux installations de conditionnement et aux dépotoirs du district côtier (West Vancouver, Richmond, Delta, Surrey et North Vancouver), de l'île de Vancouver (rivière Campbell à Victoria et îles Gulf) et du sud de la partie continentale de la province (vallées de l'Okanagan, de Similkameen et de Creston).

Les pièges ont été installés du milieu à la fin de juin et inspectés toutes les trois semaines jusqu'au début de septembre. Plus de 200 échantillons, la majorité provenant de la vallée de l'Okanagan, ont été soumis pour identification au laboratoire des diagnostics entomologiques. Toutes les mouches soupçonnées d'être des mouches de la pomme se sont avérées être des Rhagoletis zephyria, la mouche de la symphorine. Aucun R. pomonella n'a été trouvé dans les échantillons soumis pour identification.


GRAND HYLÉSINE DES PINS

Tomicus piniperda (Linnaeus)

Contexte

Le grand hylésine du pin est l'un des scolytes les plus destructeurs du pin dans son aire d'origine, l'Eurasie. Sa présence aux États-Unis a été signalée pour la première fois au cours de l'été de 1992, en Ohio, dans une plantation de pin sylvestre destinée à la production d'arbres de Noël. À la fin de l'année, six États de la région des Grands Lacs, soit l'Illinois, l'Indiana, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Michigan et New York, mentionnaient à leur tour la présence du ravageur. Le grand hylésine du pin avait déjà été intercepté à plusieurs reprises depuis les années 60 au Canada et aux États-Unis, la plupart du temps dans des matériaux d'arrimage, mais c'était la première fois qu'on signalait la présence d'une population établie en Amérique du Nord.

Les premières enquêtes réalisées au Canada, en 1993, ont confirmé la présence de l'insecte dans sept comtés du sud de l'Ontario. Le Canada et les États-Unis ont tous deux adopté une série de règlements restreignant la sortie des produits du pin hors des zones infestées. Les comtés réglementés dans ces deux pays sont indiqués sur la carte .

Les enquêtes ont été réalisées à l'aide de pièges à entonnoirs Lindgren (8 ou 12 entonnoirs). Chaque piège était pourvu de deux diffuseurs d'a-pinène. Le récipient collecteur ne contenait aucun liquide. Les pièges ont été installés entre le milieu et la fin de mars et inspectés une ou deux fois par semaine jusqu'à la mi-juin. D'autres enquêtes fondées sur l’observation des dommages caractéristiques du ravageur sur les arbres hôtes (pousses chlorotiques en flétrissement, galeries caractéristiques dans les pousses, chute des pousses minées) ont été réalisées de juillet à octobre. On a également examiné un certain nombre d'arbres affaiblis ou mourants à la fin de juin et au début de juillet afin de vérifier s'ils présentaient les galeries caractéristiques de l'espèce ou s'ils étaient infestés par des adultes fraîchement émergés.

Tomicus piniperda Enquêtes - 1996

Maritimes et Colombie-Britannique. Des enquêtes de détection ont été effectuées selon les méthodes de piégeage décrites ci-dessus dans le cadre de l'enquête sur les scolytes exotiques. Aucun T. piniperda n'a été découvert.

Québec (carte). Parallèlement à la campagne de piégeage entreprise dans le cadre de l'enquête sur les scolytes exotiques, le personnel de la région du Québec a installé des pièges et procédé à une série d'inspections visuelles dans environ 40 sites afin de détecter la présence éventuelle du grand hylésine du pin. Une attention particulière a été accordée aux scieries traitant du pin, aux plantations d'arbres de Noël et à d'autres plantations de pin. Aucune trace d'activité du T. piniperda n'a été décelée.

Enquêtes de délimitation

Ontario (carte). Les enquêtes ont été effectuées dans les secteurs adjacents aux comtés infestés, ainsi que le long de la voie maritime du Saint-Laurent et autour de Sault Ste. Marie. En 1996, la présence du ravageur a été décelée dans trois nouveaux comtés, soit les comtés de York, de Lambton et de Middlesex. Ces comtés ont été ajoutés à la liste des régions réglementées en vertu de la Directive D-94-22.


ENQUÊTE SUR LES SCOLYTES EXOTIQUES

Contexte

Les données d'interception au Canada et aux États-Unis révèlent que de nombreux ravageurs du bois et des arbres vivants, tels les scolytes (p. ex., Ips typographus, Tomicus piniperda) et de nombreux insectes perceurs du bois (p. ex., Anoplophora spp.), peuvent être présents dans les matériaux d'arrimage et divers types de matériaux de caissage servant à soutenir et à stabiliser les cargaisons durant le transport. Le bois utilisé à ces fins est souvent de piètre qualité et se présente sous diverses formes (bois débité, grumes ou bois de caisse).

Afin de prévenir l'introduction de ravageurs forestiers exotiques par cette voie, AAC a émis une directive restreignant la circulation du bois d'arrimage (D-95-10) et imposant aux autorités portuaires de désigner des aires d'entreposage pour le bois d'arrimage non infesté. Le bois d'arrimage non écorcé ou manifestement endommagé par les insectes ou présentant d'autres symptômes suspects doit être éliminé ou soumis à un traitement approuvé par AAC. Les méthodes approuvées actuellement sont l'enfouissement en profondeur et l'incinération.

Piégeage des scolytes exotiques - 1996

En 1996, un enquête a été entreprise conjointement par AAC et le Service canadien des forêts (SCF) en plusieurs endroits situés à proximité de tous les principaux ports canadiens. Cette initiative visait à appuyer la nouvelle directive régissant la circulation du bois d'arrimage et à répertorier les endroits et les matériaux les plus susceptibles d'être infestés. Deux ou trois pièges à entonnoirs Lindgren® ont été installés à chaque site de piégeage. Les pièges comportait l'un ou l'autre des appâts suivants : Phero Tech Exotic Bark Beetle® (principale cible : Ips typographus) ou µ-pinène (principale cible : Tomicus piniperda). Une série de pièges déployés en Colombie-Britannique contenaient de l'éthanol. Aucun liquide n'a été introduit dans les récipients collecteurs des pièges, sauf en Colombie- Britannique, où l'on a ajouté du propylèneglycol et de l'eau (v/v de 1:1). Les pièges, installés à proximité de quais, de décharges, de terminaux d'expédition et d'entrepôts et dans des secteurs boisés adjacents à ces installations, ont été inspectés toutes les 2 à 4 semaines, depuis avril jusqu'à la fin de septembre 1996, par le personnel d'AAC et/ou du SCF.

Résultats

Le nombre de sites de piégeage et les grandes régions portuaires examinées sont présentés dans le tableau ci-dessous. Plus de 358 échantillons contenant 4 485 spécimens ont été soumis pour identification aux laboratoires du Centre d'expertise des phytoravageurs justiciables de quarantaine d'AAC et de la Région du Pacifique du SCF. La majorité de ces spécimens étaient des coléoptères indigènes ou des espèces introduites dont la présence avait déjà été signalée dans la province. Cette enquête a toutefois conduit à la découverte de trois nouvelles espèces exotiques en Colombie- Britannique. Les scolytesXylosandrus germanus (Blandford) etXyleborus perforans (Wollaston) ont été capturés pour une deuxième année consécutive. La première espèce, bien connue dans l'est de l'Amérique du Nord, avait été trouvée pour la première fois dans la province en 1995. La deuxième espèce, d'origine tropicale, avait été identifiée de façon provisioire en 1995 et représente une première mention pour l'Amérique du Nord. Une troisième espèce, le Xyleborinus alni (Niisima), aurait également été capturée en 1995, mais elle aurait été identifiée à tort comme le X. saxeseni (Ratz.), espèce établie dans de nombreuses régions de l'Amérique du Nord. Le X. alni, d'origine asiatique, a également été trouvé pour la première fois dans l'État de Washington (Olympia et Tacoma) en 1996, durant une enquête similaire (4). On s'emploie présentement à déterminer quelles mesures de quarantaine doivent être prises pour enrayer la propagation de ces trois espèces au Canada. Ces espèces exotiques ont été capturées près de l'embouchure du Fraser, à proximité des principales routes navigables, mais à bonne distance des installations portuaires en activité, des entrepôts, des zones déboisées et des aires de coupe.

Montréal (carte). Le 8 mai 1996, un spécimen du Ips typographus a été capturé près d'un entrepôt, dans le port de Montréal. Immédiatement, le nombre de pièges dans le secteur a été porté de deux à vingt-cinq, et un grand nettoyage de toutes les installations portuaires sur une distance d'environ 25 km a été entrepris. Tous les débris ligneux ont été ramassés et brûlés dans un endroit désigné dans le port. On a également organisé des rencontres d'information à l'intention des organisations d'arrimeurs et des autorités portuaires participant aux efforts de nettoyage. Deux autres scolytes de la même espèce ont été capturés dans d'autres secteurs du port les 24 et 27 mai. Plus de 170 pièges ont alors été déployés dans tous les secteurs où l'on redoutait la présence de matériel hôte convenant au ravageur, dans un rayon de 16 km autour du port. Le nouveau réseau de piégeage comportait 55 sites répartis dans 24 municipalités. Quelques mesures discrètes de relations publiques, dont la diffusion de feuillets d'information sur le ravageur et les pièges servant à sa détection, furent prises en appui à cette vaste opération. Heureusement, aucun autre scolyte n'a été capturé dans le cadre de cet exercice. Aucun autre port du Canada n'a signalé la capture du Ips typographus.

Enquête sur les scolytes exotiques - Régions portuaires participantes en 1996

Province (Nbre sites) Régions portuaires Nbre échantillons soumis Nbre spécimens (Coléoptères)
St. John's, Argentia, Bull Arm, Curling, Stephenville, Cornerbrook 2 36
Charlottetown, Georgetown, Summerside 10 2 755
St. John, Bayside, Dalhousie, Grand Falls 33 117
Halifax, Sydney, Liverpool, Port Hawksbury, Greenwich, Sackville, Grafton 33 597
Montréal/S.-O. du Québec, Trois-Rivières, Québec, Port-Cartier, Cacouna, Baie- Comeau, Sept-Îles 164 444
Toronto, Hamilton, Windsor 84 267
Richmond, Surrey, Port Coquitlam, Pitt Meadows, Victoria, Nanaimo, vallée de l'Okanagan 32* 269

* Incluant les échantillons soumis au laboratoire du SCF.


HYPONOMEUTE DU POMMIER

Yponomeuta malinellus Zeller

Contexte

L'hyponomeute du pommier est un défoliateur du pommier en Europe et en Asie qui se rencontre à l'est jusqu'au Japon. Il a été introduit dans l'État de New York vers 1909, au Nouveau-Brunswick en 1917 et en Ontario en 1957. Il a été éradiqué chaque fois.

En 1981, une colonie a été découverte dans une pépinière à Duncan, dans l'île de Vancouver (Colombie-Britannique). Un enquête effectuée dans toutes les pépinières de la province en 1982 a conduit à la découverte d'une autre petite colonie à Lantzville, également dans l'île de Vancouver. Les enquêtes annuelles effectuées subséquemment dans les pépinières n'ont pas permis de déceler la présence du ravageur. En 1985, toutefois, on a constaté que le ravageur était largement répandu à Bellingham, dans l'État de Washington, et à Cloverdale, en Colombie-Britannique. Des enquêtes réalisées en 1985 et 1986 ont indiqué que l'insecte était établi dans une bonne partie du sud-est de l'île de Vancouver, du sud-ouest de la Colombie-Britannique continentale et du nord-ouest de l'État de Washington. On ignore quand et comment l'hyponomeute a atteint l'ouest de l'Amérique du Nord.

En 1989, la présence de l'insecte a été signalée pour la première fois en trois endroits de l'intérieur de la Colombie-Britannique, soit deux localités au nord de Kelowna, et une à proximité de Grand Forks. En 1990, un enquête plus intensive a permis de délimiter l'aire occupée par l'insecte dans le sud de la région intérieure de la Colombie-Britannique. À la suite de la découverte du ravageur dans un grand nombre d'endroits, une série de modifications ont été apportées à la réglementation nationale. Dans le contexte de la réglementation actuelle, toute la Colombie-Britannique est considérée comme infestée, même si l'insecte ne s'est pas encore propagé dans le sud-est de la province.

Dans le cadre des enquêtes effectuées dans les provinces non infestées, on porte une attention toute particulière aux arbres fruitiers ou ornementaux du genre Malus qui ne font pas l'objet de traitements, notamment ceux qui croissent à proximité des pépinières, dans les secteurs résidentiels et dans les vergers non entretenus, ainsi qu'aux arbres sauvages formant des haies. Les pépinières qui importent des Malus de la Colombie-Britannique sont également inspectées. Le dépistage est effectué de la mi-juillet à septembre, au moyen de pièges à volets Pherocon 1C contenant la phéromone du ravageur sur support en caoutchouc. Des enquêtes fondées sur des inspections visuelles sont également effectuées du début du printemps jusqu'en juillet.

Yponomeuta malinellus Enquêtes - 1996

Maritimes. En Nouvelle-Écosse, des enquêtes par inspection visuelle et par piégeage ont été effectuées dans des vergers abandonnés et des fruiticultures dans 7 régions (comtés d'Annapolis, de Kings et de Hants). À l'Île-du-Prince-Édouard, où la pomoculture commerciale est très peu développée, les pépinières importatrices de pommiers ont été les principales installations examinées aux fins de la détection. Aucune enquête n'a été réalisée au Nouveau-Brunswick en 1996. La présence du Y. malinellus n'a pas été décelée, ni en Nouvelle-Écosse, ni à l'Île-du-Prince-Édouard.

Québec. Des enquêtes par inspection visuelle et par piégeage ont été effectuées dans 107 sites répartis dans des pépinières et des vergers non traités ou abandonnés. Aucun Y. malinellus n'a été capturé ou observé.

Enquêtes de délimitation

Colombie-Britannique. L'enquête de 1996 a porté sur une vingtaine de sites répartis dans le sud-est de la province, à l'extérieur de la zone infestée. Les pièges ont été installés sur des pommiers abandonnés dans la région de Creston. Aucun hyponomeute du pommier n'a été capturé. Des inspections visuelles ont été effectuées en juin dans des pépinières exportant desMalus vers les États-Unis ou d'autres provinces, y compris le verger de greffons de la station de recherches de Summerland. Aucun Y. malinellus n'a été capturé.


NÉMATODE DU SOJA

Heterodera glycines Ichinohe

Contexte

Le nématode du soja, Heterodera glycines, a été découvert pour la première fois dans le comté de Kent, en Ontario, en août 1987. Des enquêtes additionnelles effectuées en 1987, 1988 et 1989 ont permis d'établir que six comtés ontariens étaient infestés par le parasite (Essex, Kent, Lambton, Elgin, Perth et Russell). En 1995, l'H. glycines a été observé pour la première fois dans le comté d'Haldimand-Norfolk, à la suite de plaintes des producteurs quant à la présence de plants malades dans un certain nombre de champs. Une vingtaine de champs, la plupart situés dans la région de Port Rowan, se sont avérés infestés.

Heterodera glycines enquêtes - 1996

Ontario (carte). En 1996, on a organisé une enquête à grande échelle afin de recueillir de l'information supplémentaire sur la répartition du nématode du soja en Ontario. Les secteurs visés par l'enquête comprenaient les comtés de Middlesex, Huron, Oxford, Brant, Waterloo et Wellington. Il s'agissait d'un effort de collaboration entre AAC, le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) et des entreprises de semences. Le prélèvement des échantillons a été organisé par le MAAARO et effectué par le personnel du MAAARO et des entreprises de semences. Le laboratoire d’AAC à Terre-Neuve a traité le sol et les kystes et réalisé les identifications préliminaires. L'identification définitive des spécimens a été effectuée par le Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine d'AAC. Un total de 1 233 échantillons ont ainsi été prélevés entre la fin juillet et le mois de décembre. Au moment de la rédaction du présent rapport, l'identification des spécimens n'était pas terminée, mais au moins un champ infesté a été identifié, dans le comté de Middlesex.

Québec. Environ 200 échantillons ont été prélevés à proximité d'usines de transformation des pommes de terre qui avaient importé des tubercules d'États des États-Unis infestés par l'H. glycines ainsi que dans des pépinières d'importation. Tous les échantillons se sont avérés exempts d'H. glycines, mais certains renfermaient le nématode à kyste du trèfle, l'Heterodera trifolii, qui n'est pas justiciable de quarantaine au Canada.


CHANCRE SCLÉRODERRIEN

Gremmeniella abietina (Lagerb.) Morelet

Contexte

Le chancre scléroderrien, causé par le champignon Gremmeniella abietina, provoque la fonte des semis, le dépérissement des branches et un chancre de la tige chez les conifères de la plus grande partie de la zone tempérée de l'hémisphère nord. Dès le milieu des années 50, on a constaté qu'il s'agissait d'une maladie grave des conifères dans le sud-est du Canada et le nord-est des États-Unis. À partir de ce moment et jusqu'au début des années 60, le G. abietina s'est propagé dans tout le nord-est de l'Amérique du Nord par le matériel de pépinière infecté. Environ les deux tiers des plantations de reboisement ont été infectées, et on estime qu'environ 40 % des semis plantés ont été tués par la maladie. La mortalité n'a été observée que chez les pins de moins de deux mètres de hauteur, et la maladie semblait plus sévère dans les stations à longues périodes de couverture neigeuse et de gel. Les arbres qui réussissaient à atteindre une hauteur de deux mètres étaient ensuite épargnés par la maladie, qui n'était donc jugée nuisible que dans les pépinières et les jeunes peuplements. Les programmes de pulvérisation de fongicides dans les pépinières ont permis de ramener les dégâts à des proportions acceptables.

En 1974, une nouvelle race du G. abietina, ultérieurement identifiée comme la race « européenne », s'est avérée capable de tuer les sujets mûrs de pin rouge et de pin sylvestre dans la région des Adirondacks de l'État de New York. Dans certains secteurs, la mortalité était supérieure à 90 % chez les pins rouges et sylvestres de 20 à 30 ans. Les analyses ont montré que les champignons isolés de ces arbres étaient sérologiquement identiques aux isolats européens. En 1977, le Canada a imposé des mesures de quarantaine visant à prévenir l'importation de semis et de billes non ébranchées de conifères provenant des régions des États-Unis où avait été signalée la race européenne.

La race nord-américaine a été identifiée dans les États du Michigan, du Wisconsin, du Minnesota, de New York, du Vermont et du Maine ainsi qu'au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse. La race européenne a été signalée dans les États de New York, du Vermont, du New Hampshire et du Maine ainsi qu'au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et dans la presqu'île Avalon, à Terre-Neuve (dans cette province, des mesures d'éradication et de quarantaine sont en vigueur).

Le Service canadien des forêts et certains ministères provinciaux des Ressources naturelles mènent chaque année une enquête sur le pathogène.

Gremmeniella abietina enquêtes - 1996

Terre-Neuve*. Un certain nombre de nouvelles infestations ont été signalées à St. John's et dans les environs, principalement chez le pin noir d'Autriche. L'apparition de ces infestations et la continuation de celles qui avaient débuté précédemment semblent indiquer que l'incidence et la gravité de la maladie ont augmenté de façon appréciable dans la région du grand St. John's. Ailleurs dans la province, une incidence élevée de la maladie a été observée dans une plantation de pin sylvestre infectée depuis longtemps, près de Tilton Barrens. Une nouvelle infestation a également été découverte dans une plantation de pin rouge près d'Upper Island Cove; l'incidence de la maladie y atteignait presque 100 %, et la mortalité était voisine de 48 %. On craint que cette souche européenne de la maladie ne se propage aux peuplements isolés de pin rouge du centre et de l'ouest de l'île. Des enquêtes à l'échelle de la province étaient prévues pour 1997, en coopération avec d'autres organismes.

*Renseignements fournis par G. Warren, SCF-Atlantique/Terre-Neuve, comm. pers.

Maritimes. Récemment, une nouvelle analyse électrophorétique de tous les isolats de champignon recueillis au Nouveau-Brunswick a révélé qu'une seul des sites étudiés était infecté par la race européenne du chancre scléroderrien; ce site se trouve près de Bourgoin, dans le comté de Madawaska. Tous les autres isolats signalés auparavant sont maintenant considérés comme appartenant à la race nord-américaine. Le site de Bourgoin est principalement peuplé de pin sylvestre, Pinus sylvestris. On étudie en ce moment la possibilité d'éradiquer la maladie dans ce site. Le chancre scléroderrien n'a pas été observé en Nouvelle-Écosse depuis 1978 et n'a jamais été détecté à l'Île-du-Prince-Édouard.

Québec. En 1996, l'enquête a montré qu'aucun changement n'était survenu par rapport à 1995 quant à la situation du chancre scléroderrien dans les plantations de pin de la province. La maladie a été détectée dans 19 % des plantations de pin du réseau de surveillance, et le taux moyen d'infection demeurait aux environs de 3 %. Les régions les plus touchées étaient les suivantes : Bas-Saint- Laurent, Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine, Québec, Chaudière-Appalaches et Saguenay-Lac-Saint- Jean. Dans cette dernière région, l'incidence de la maladie atteignait parfois 40 % chez le pin gris et le pin rouge. Le taux moyen d'infection était de 2 % chez le pin gris et de 11 % chez le pin rouge (1).

Ontario. Aucune enquête sur le chancre scléroderrien n'a été effectuée en 1996.


CHANCRE DU MÉLÈZE D'EUROPE

Lachnellula willkommii (Htg.) Dennis

Contexte

Le chancre du mélèze d'Europe, causé par le champignon Lachnellula willkommii, est une maladie grave qui sévit dans bon nombre de régions européennes. Le champignon est généralement qualifié de pathogène primaire, et sa présence en Europe a forcé l'abandon du mélèze dans les programmes de plantation. En Amérique du Nord, la maladie a tout d'abord été détectée durant les années 20, chez des semis de mélèze d'Europe. Les essais périodiques d'éradication semblent avoir donné de bons résultats, puisque la maladie n'a pas été détectée dans le cadre d'une enquête effectuée en 1965 dans la zone touchée. Elle est cependant réapparue dans le nord-est du Maine en 1981.

Au Canada, le chancre du mélèze d'Europe a d'abord été détecté en 1980 dans les Maritimes. En 1981, on a effectué des enquêtes afin d'établir la répartition de la maladie, et on a découvert qu'elle était généralisée sur le Larix indigène dans le sud-est du Nouveau-Brunswick ainsi que dans certaines localités du centre et de l'ouest de la Nouvelle-Écosse. Dans les secteurs de ces deux provinces où l'infestation est généralisée, le taux d'attaque est élevé, la maladie atteignant souvent jusqu'à 75 % des arbres. En 1992, le chancre du mélèze d'Europe a été signalé pour la première fois à l'Île-du-Prince-Édouard; la maladie se présentait sous forme de chancres isolés et infectait deux peuplements du comté de Prince, qui ont été détruits au cours de la même année.

Lachnellula willkommii Enquêtes - 1996

Maritimes (carte). En 1996, la maladie n'a été détectée dans aucun site se trouvant à l'extérieur des secteurs d'infestation générale du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

À l'Île-du-Prince-Édouard, des enquêtes ont été effectuées par le ministère provincial de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts. Plus de 60 localités ont été étudiées, et la maladie a été détectée dans un peuplement de 7 hectares près de MacDougall, dans le boisé de démonstration du Camp Tamawaby (comté de Prince). Deux autres sites infectés, de moins de un hectare, ont été signalés dans ce même comté, près de Miscouche et de Day's Corner. Au moment de la rédaction du présent rapport, la province comptait effectuer des travaux de coupe et de déchiquetage sanitaires dans ces sites. À la suite de la découverte de ces nouveaux sites, la zone de quarantaine de l'île a été élargie (voir la carte 23 et la Directive D-97-10).


MALADIE HOLLANDAISE DE L'ORME

Ophiostoma ulmi (Buisman) Nannf.

Ophiostoma novo-ulmi Brasier

Contexte

Deux espèces de champignon peuvent provoquer la maladie hollandaise de l'orme. Celle qui présente le plus faible pouvoir pathogène est l'Ophiostoma ulmi, que l'on estime aujourd'hui responsable de la première pandémie de la maladie, survenue en Europe et en Amérique du Nord durant les années 20 et 40. L'Ophiostoma novo-ulmi présente au contraire un pouvoir pathogène très élevé et est responsable des pandémies actuelles de la maladie sur les deux continents. Le champignon est principalement transmis par deux scolytes, l'Hylurgopinus rufipes (Eichh.), indigène, et le Scolytus multistriatus (Marsh.), originaire d'Europe mais très répandu en Amérique du Nord. Dans les régions à forte concentrations d'orme, la maladie peut aussi se transmettre par fusion des racines.

Au Canada, les premiers arbres infectés ont été découverts en 1944 près de Saint-Ours, dans le comté de Richelieu, au Québec. Une fois la répartition de la maladie connue, en 1945, il est devenu apparent que le foyer de l'infection était le port de Sorel. Un examen ultérieur des premières données de répartition a montré que la maladie avait été introduite dans cette région avant 1940. L'infection survenue au Québec se trouvant à plus de 300 km de la limite nord de la maladie aux États-Unis, on en a déduit qu'il y avait eu une introduction distincte au Canada, sans doute à partir de caisses de bois d'orme en provenance d'Europe.

Toutes les espèces d'orme indigènes de l'Amérique du Nord sont sensibles à la maladie, qui a maintenant été découverte dans toutes les régions de l'Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick où l'on retrouve des ormes. La maladie n'a pas été détectée à Terre-Neuve, en Alberta, ni en Colombie-Britannique. Des programmes de sensibilisation, d'enquête et de surveillance aux points d'entrée sont activement menés en Alberta par les municipalités de Medicine Hat, de Red Deer, de Calgary et d'Edmonton de même que par le ministère de l'Agriculture de l'Alberta, dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la maladie hollandaise de l'orme.

Ophiostoma novo-ulmi / Ophiostoma novo-ulmi Enquêtes - 1996

Maritimes. En 1996, on n'a relevé aucune extension d'aire de la maladie dans les Maritimes, sauf pour une nouveau site, près de Bangor, comté de Kings, à l'Île-du-Prince-Édouard (J.E. Hurley, SCF- Atlantique, comm. pers.).

Manitoba. Au Manitoba, la maladie a été découverte pour la première fois en 1975 et ne cesse de se répandre depuis cette date dans tout le sud de la province. Elle est le plus commune dans les municipalités et le long des vallées fluviales. Dans les secteurs urbanisés, le taux d'infection se situe généralement entre 1 et 2 %. Au Manitoba, la maladie est principalement transmise par le scolyte de l'orme (Hylurgopinus rufipes), mais de faibles quantités de scolyte européen de l'orme (Scolytus multistriatus), espèce plus petite, sont capturées depuis quelques années à Winnipeg. La lutte contre la maladie hollandaise de l'orme est assurée par un programme dont les frais sont partagés entre la province et les municipalités. Le programme comprend des mesures de désinfection, des pulvérisations d'insecticides sur les troncs, la surveillance des scolytes, le remplacement d'arbres ainsi que des enquêtes. En 1996, on n'a observé au Manitoba aucune extension d'aire importante de la maladie, dont les principaux méfaits ont été relevés le long des rivières Assiniboine, Boyne, Rouge et Souris ainsi que dans les grandes zones urbaines. En province, environ 7 300 arbres ont été marqués en vue d'être détruits, dans le cadre des enquêtes annuelles, et un peu plus de 5 300 de ces arbres étaient atteints. Dans la ville de Winnipeg, plus de 7 800 arbres ont été marqués, dont environ 57 % étaient atteints.

Saskatchewan. La maladie a été signalée pour la première fois en 1981, à Regina, où l'on a découvert un seul arbre infecté, qui a été détruit. Aucun autre cas n'a été signalé jusqu'en 1990, année où l'on a diagnostiqué deux arbres infectés dans le parc régional Woodlawn, près d'Estevan. La maladie sévissait surtout dans les municipalités et les vallées de tout le sud-est de la province et atteignait, au nord, Cumberland House. En Saskatchewan, la lutte contre la maladie hollandaise de l'orme est assurée par un programme provincial prévoyant l'imposition de limitations au transport, la surveillance des vecteurs et l'application de mesures de désinfection. La répartition de la maladie n'a pas beaucoup changé en 1996 par rapport à 1995, l'expansion empruntant principalement les vallées des rivières. Dans le cadre des enquêtes au sol de 1996, de nouveaux sites ont été découverts dans le parc provincial Buffalo Pound, le long des ruisseaux Boggy et Cottonwood, et près de Lumsden. Environ 1 200 arbres ont été marqués en vue d'être détruits, dont 120 se trouvaient dans un certain nombre de petites municipalités comprises dans l'aire générale de la maladie. Un autre 1 700 arbres ont été marqués près des lacs Crooked et Round, dans la vallée de la Qu'Appelle.

Alberta. Dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la maladie hollandaise de l'orme, des enquêtes de détection ont été réalisées par le ministère de l'Agriculture de l'Alberta et par plusieurs municipalités. Une surveillance visant à détecter les scolytes de l'orme a été effectuée dans 97 localités, notamment aux postes frontaliers, le long des routes achalandées et dans des zones urbaines, au moyen de pièges à phéromone et de billes-appâts. Pour la troisième année d'affilée, on a capturé des spécimens du scolyte européen de l'orme dans des pièges à phéromone installés à Calgary. Cet insecte a par ailleurs été capturé pour la deuxième fois à Edmonton et pour la première fois à St. Albert et à Vauxhall. Aucun des insectes capturés n'était vecteur de l'Ophiostoma ulmi.

Colombie-Britannique. En mai, dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la maladie hollandaise de l'orme, des pièges à phéromone ciblant le scolyte européen de l'orme ont été disposés dans le grand Vancouver (13), à Victoria (8) et à Chilliwack (5). Les pièges ont été placés à proximité d'ormes dans la région de Vancouver et à Victoria. À Chilliwack, ils ont été placés près d'une pépinière où l'on multipliait du matériel d'orme. On a également effectué des travaux de piégeage près de trois pépinières situées à l'intérieur des terres, près de Grand Forks, de Kelowna et de Midway. L'inspection du matériel d'orme de la pépinière de Kelowna n'a pas permis de détecter des signes d'alimentation qui soient dus à des coléoptères adultes. L'inspection visuelle des ormes mûrs présents dans les sites de Grand Forks et de Midway n'a permis de relever aucun signe de la maladie. Tous les scolytes suspects ont été envoyés au Centre de foresterie du Pacifique, aux fins de diagnostic. Le Scolytus multistriatus a été identifié avec certitude parmi les captures effectuées dans deux banlieues de Vancouver, Port Coquitlam et New Westminster, ainsi que dans des sites se trouvant à l'intérieur des terres.


ROUILLE BLANCHE DU CHRYSANTHÈME

Puccinia horiana P. Henn.

Contexte

La rouille blanche du chrysanthème est une maladie fongique grave des chrysanthèmes et notamment du chrysanthème commun des fleuristes, le Dendranthema grandiflora. La maladie est transmise par le matériel infecté de l'hôte, où la maladie peut demeurer à l'état systémique sans être visible.

L'introduction et la dissémination de la rouille blanche du chrysanthème risque d'entraîner des pertes graves. Cette maladie peut s'étendre rapidement à toute une serre et provoquer un échec complet de la culture. Lorsqu'elle est présente, il faut appliquer des mesures d'aménagement intensif et de lutte constante. Il semble que la rouille blanche du chrysanthème peut acquérir une tolérance à certains pesticides servant à lutter contre cette maladie. Par ailleurs, l'introduction de la maladie pourrait éliminer certains marchés d'exportation du chrysanthème, notamment vers les États américains qui ne sont pas encore atteints par la maladie.

La rouille blanche du chrysanthème est sans doute originaire de la Chine et du Japon, où elle a été signalée pour la première fois en 1895. Depuis l'Extrême-Orient, la maladie a atteint l'Europe et l'Afrique du Sud durant les années 60. Par la suite, elle s'est répandue dans toute l'Europe et a également atteint l'Asie du Sud-Est, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Des introductions locales sont survenues en Amérique du Nord. En Californie, des mesures d'éradication sont en cours là où la maladie a été signalée, dans les comtés de Contra Costa et de Santa Cruz. En Oregon et dans lÉtat de Washington, tous les plants infectés des pépinières atteintes ont été détruits et des enquêtes de délimitation ont été effectuées, après qu'on eut détecté la maladie à l'automne 1995. Les comtés touchés sont ceux de Clackamas en Oregon et de Clallam et Snohomish dans l'État de Washington. On craint cependant que les pépinières atteintes aient déjà distribué des chrysanthèmes infectés, notamment parmi les variétés rustiques de jardin, aux commerçants de plusieurs autres comtés des deux États. Il se peut donc que la maladie soit aujourd'hui présente dans certaines propriétés résidentielles de ces comtés. En raison de l'introduction de la rouille blanche en Californie, en Oregon et dans lÉtat de Washington, un certificat phytosanitaire est maintenant exigé pour l'importation de matériel hôte en provenance de ces États.

Au Canada, une épidémie survenue dans une seule serre, en Ontario, a été éradiquée en 1990. En Colombie-Britannique, la maladie a été détectée en 1993 dans le jardin d'un petit nombre de résidences et a donné lieu à des mesures de retraçage, d'inspection et d'élimination des plants.

Puccinia horiana Enquête - 1996

Colombie-Britannique. En 1995 et 1996, des enquêtes ont été effectuées dans des serres commerciales et dans des jardins d'amateurs, principalement dans l'île de Vancouver. Le P. horiana n'a pas été détecté.


NOTES PHYTOSANITAIRES

ROUILLE GRILLAGÉE DU POIRIER (Gymnosporangium fuscum R. Hedw. in DC.)

La rouille grillagée du poirier, causée par le champignon Gymnosporangium fuscum, est très répandue dans le sud de la région côtière de Colombie-Britannique, notamment dans la vallée du bas Fraser et dans le sud de l'île de Vancouver, où elle a été détectée pour la première fois en 1934. Les pépinières de la côte de Colombie-Britannique sont tenues, avant d'expédier des genévriers ou des poiriers vers la vallée de l'Okanagan, les Prairies ou l'est du Canada, d'obtenir un certificat attestant que ces végétaux sont exempts de la maladie. Les poiriers sans feuilles en dormance doivent aussi être certifiés. Depuis plusieurs années, le ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation de la Colombie-Britannique effectue chaque année une enquête prévoyant l'inspection des poiriers situés à moins de un kilomètre des pépinières produisant des genévriers. Lorsqu'un poirier infecté est découvert à moins de un kilomètre d'une de ces pépinières, celle-ci fait l'objet d'une vérification au mois d'avril ou mai suivant, et les genévriers malades sont détruits. AAC a examiné ses politiques visant à prévenir l'expansion de la maladie aux régions d'Amérique du Nord productrices de poires, et on s'attend à ce que le pathogène soit exclu de la réglementation (Directive D-97-01). On a donc mis fin aux enquêtes portant sur cette maladie.

VIRUS DE LA PETITE CERISE

Un résumé de l'historique de cette maladie en Colombie-Britannique est disponible dans les éditions précédentes du présent rapport ainsi que dans le site web du ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation de la Colombie-Britannique (BCMAFF). On trouvera également dans ce site des données plus détaillées sur les enquêtes récentes:www.agf.gov.bc.ca/agric/ipmweb/pubs.htm.

La Direction générale de la recherche d'AAC est en train de se retirer graduellement des enquêtes portant sur le virus de la petite cerise, sauf en ce qui concerne la mise au point de méthodes diagnostiques améliorées et plus rapides ainsi qu'une participation limitée à l'indexage. Cependant, les réglementations provinciale et fédérale visant à prévenir l'introduction et l'expansion du virus dans les autres régions de la Colombie-Britannique et du Canada demeurent en vigueur.

Vallée de l'Okanagan. On sait que la maladie est établie dans toute la partie sud de la vallée (depuis Penticton jusqu'à Oyama), où des enquêtes à grande échelle sont effectuées depuis plusieurs années. En 1996, dans l'ensemble de la vallée, 7 arbres ont été condamnés et 22 autres ont été indexés.

Vallée de Creston. À la suite d'enquêtes coopératives auxquelles participaient AAC, le BCMAFF et l'industrie, 31 arbres ont été condamnés et 116 ont été indexés. La maladie est toujours présente dans la région de Creston, mais les programmes d'enquête et de lutte ont réduit de façon appréciable l'incidence de la maladie, ce qui a permis de nouvelles plantations sur 40 hectares. La production atteint maintenant presque 130 000 kg, par rapport à environ 27 000 kg durant les années 70.


Références

  1. Anonyme. Insectes et maladies des arbres, Québec. 1996. Service canadien des forêts, Région du Québec, Ressources naturelles Canada, Centre de foresterie des Laurentides, Sainte-Foy (Québec) G1V 4C7.
  2. Bogdanowicz, S.M., Wallner, W.E., Bell, J., Odell, T.M., and Harrison, R.G. 1993. Asian gypsy moths (Lepidoptera: Lymantriidae) in North America: evidence from molecular data. Annals of the Entomological Society of America 86: 710-715.
  3. Garner, K.J., and Slavicek, J.M. 1995. Identification et characterization of a RAPD-PCR marker for distinguishing Asian and North American gypsy moths. Insect Molecular Biology 5: 81-91.
  4. LaGasa, E., Furniss, M.M., and Kamping, H. 1996. Washington State Port Area Exotic Bark Beetle Survey - A Lindgren Trap, Multiple Lure Detection Survey for Tomicus piniperda, Ips typographus, Hylastes opacus, and other Exotic Species. 1996 Entomology Project Report, Laboratory Services Division, Washington State Department of Agriculture.



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