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Rapport denquêtes de la Division de la protection des végétaux - 2004TABLE DES MATIÈRES
1. ENQUÊTES DE LA SECTION DES FORÊTS1. Longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis)Au Canada, les premières populations établies du longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis) ont été détectées en septembre 2003. Linfestation a été découverte dans une région située aux limites des villes de Vaughan et de Toronto, en Ontario. En novembre 2003, lACIA a mis en uvre un programme déradication en collaboration avec le Service canadien des forêts (SCF) et divers organismes municipaux, régionaux et provinciaux. Tout au long de lhiver 2004, un peu plus de 15 000 arbres hôtes ont été supprimés dans la zone infestée. Les enquêtes de dépistage et de surveillance se sont poursuivies durant lété 2004 et quelques arbres positifs ont été découverts en août, puis de nouveau en novembre. Dans les deux cas, le plan déradication a été mis en uvre, et tous les arbres positifs de même que tous les arbres hôtes situés dans un rayon de 400 m ont été éliminés, pour un total denviron 1 000 arbres. Pour plus de détails sur létat davancement de ce programme, consultez la page Web de lACIA sur le longicorne asiatique, à ladresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/asialong/asialongf.shtml. 1.1 Agrile du frêne (Agrilus planipennis)Ce ravageur exotique du frêne (Fraxinus spp.) a été identifié avec certitude pour la première fois en Amérique du Nord à lété 2002. Des renseignements de base sur ce ravageur, ainsi que des mises à jour sur les mesures réglementaires, figurent à la page suivante de lACIA : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/ashfre/agrplaf.shtml. Au début de 2004, un faible niveau dinfestation par ce ravageur a été signalé à lest de la zone sans frênes, dans la municipalité de Chatham-Kent. LACIA a donc procédé à de vastes enquêtes. Les équipes ont inspecté une superficie dun peu plus de 1 000 km2 dans la municipalité de Chatham-Kent et y ont découvert 17 zones infestées. Des infestations ont aussi été rapportées à lintérieur de la ville de Chatham, ce qui a déclenché la conduite denquêtes de délimitation dans la région. Dans le compté de Lambton, les équipes ont inspecté quelque 250 km2 mais nont relevé aucun signe dinfestation par lagrile du frêne. Des ordonnances ministérielles ont été décrétées pour le comté dEssex et la municipalité de Chatham-Kent. Tableau 1. Résumé des enquêtes sur lagrile du frêne en Ontario - 2004
1.2 Piégeage des scolytes exotiquesLiens connexes de lACIA : Matériaux demballage en bois, Avis sur le bois importé Carte : Enquête sur les scolytes exotiques au Canada - 2004 Lenquête de dépistage des scolytes exotiques vient compléter le programme dinspection des importations, mis en place par lACIA à légard des matériaux demballage en bois dans les conteneurs maritimes. Cette enquête a ciblé principalement les zones situées à proximité des aires dentreposage et délimination du bois darrimage ainsi quun certain nombre de lieux de lintérieur qui avaient été désignées par lACIA à la suite dinterceptions dans des importations. Dans les zones portuaires, le piégeage visait principalement à détecter des populations établies, et non à intercepter des ravageurs de passage; les pièges nont donc pas été installés sur les quais (points damarrage, de chargement et de déchargement dans le port), mais plutôt dans des peuplements hôtes situés à proximité du port. Des pièges Lindgren à 8 ou 12 entonnoirs ont été utilisés pour cette enquête. Les pièges ont été installés en mars et ils ont été récupérés en novembre. Lattractif a été changé à deux reprises durant la saison de piégeage, soit en juin et en septembre. Au moins trois pièges ont été mis en place dans chaque zone cible et, dans certaines zones plus grandes, de nombreux groupes de trois pièges ont été installés. Chaque piège a été appâté avec lun des attractifs suivants : 1) mélange dalpha-pinène et déthanol à libération ultra-rapide 2) éthanol seul à libération ultra-rapide 3) attractif Exotic Bark Beetle Lure® de Phero Tech Inc. (ipsdiénol, méthylbuténol, cis-verbénol) Aux fins de cette enquête nationale, 286 pièges ont ét mis en place en 2004, ceux-ci étant répartis comme suit entre les provinces : C.-B. (76), Ont. ( 75); Qc (47); N.-B. (15); N.-É. (44); Î.-P.-É. (24); T.-N.-L. (24). Des enquêtes distinctes ont aussi été menées à légard de Tomicus piniperda et de Hylurgus ligniperda dans certaines provinces, comme le précise ultérieurement le présent rapport (sections sur Tomicus piniperda et Hylurgus ligniperda). En 2004, le Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de lACIA a reçu 3 225 demandes danalyse, chaque demande contenant plusieurs spécimens. Les seules espèces exotiques identifiées appartenaient à la famille des Scolytidés et sont énumérées au tableau 1 qui suit. Tableau 1. Résumé des espèces exotiques de Scolytidés piégées au Canada en 2004
1.3 Hylurgus ligniperda
Ce coléoptère, qui est indigène dEurope où il fait des ravages dans les pins, a été découvert pour la première fois près de Rochester, dans lÉtat de New York, à la fin des années 1990. LACIA revoit est actuellement la réglementation à légard de ce ravageur et a besoin de données denquête pour appuyer son projet de règlement. Un grand nombre de lieux denquête qui ont été choisis pour ce ravageur sont les mêmes que ceux visés par des enquêtes précédentes sur le grand hylésine des pins dans le sud de lOntario et le sud du Québec; ils incluent des pinèdes situées le long dimportantes voies de transport, des plantations de pins de Noël et des scieries qui importent des billes de pins de lÉtat de New York. Pour cette enquête, des pièges à entonnoirs (8 ou 12) Lindgren, appâtés avec un mélange dalpha-pinène et déthanol à libération ultra-rapide, ont été utilisés. Lenquête a débuté à la fin de mars et sest poursuivie jusquà la fin doctobre, les attractifs ayant été remplacés deux fois durant cette période. Des pièges ont été installés à 50 endroits dans le sud de lOntario et 29 dans le sud du Québec. Aucun spécimen de H. ligniperda na été découvert dans lune ou lautre province en 2004; ces résultats viennent corroborer lallégation voulant que le Canada soit exempt de ce ravageur. 1.4 La spongieuse (Lymantria dispar)Terre-Neuve-et-Labrador (carte) Dans le cadre de lenquête de dépistage annuelle réalisée à Terre-Neuve-et-Labrador en 2004, 334 pièges delta ont été installés à différents endroits considérés à haut risque dintroduction, comme des terrains de camping, des sites récréatifs, des chalets pour touristes et des boisés fréquentés par le public, la plupart étant situés près des villes de Port aux Basques, de Corner Brook, de Gander et de St. John's. Dans cette dernière ville, deux mâles ont été capturés dans deux pièges. Île-du-Prince-Édouard (carte) Le nombre de spécimens capturés a été plus élevé en 2004 quen 2003. Au total, 461 spongieuses ont été capturées dans 124 pièges (comparativement à 265 spongieuses dans 89 pièges en 2003). Des prises multiples ont par ailleurs été relevées dans 61 pièges, le nombre maximal de spécimens dans un même piège étant de 25. La ville de Charlottetown est lendroit où lon a recensé le plus de spécimens capturés (332 mâles). La recherche subséquente de masses dufs, effectuée à lautomne près des sites de piégeage positifs, na révélé la présence daucun autre stade de développement (masses dufs, enveloppes nymphales ou larvaires, femelles). Nouvelle-Écosse (carte) LACIA a procédé à des activités de piégeage le long du front dinfestation en bordure de la limite est de la région réglementée, ainsi quà un piégeage de dépistage dans tout lest de la province. À lappui de cette enquête, le ministère des Richesses naturelles de la Nouvelle-Écosse avait mis en place (en 1995) un réseau provincial de pièges à phéromone pour surveiller lévolution des populations. En 2004, les plus importantes captures de mâles ont été enregistrées à Halifax (874). Au total, 13 spongieuses mâles ont été capturées à dix endroits différents dans le comté du Cap-Breton. Des pièges ont aussi été installés autour des ports de Halifax et de Shelburne dans le cadre de lenquête sur la spongieuse asiatique (voir la section sur Lymantria dispar et Lymantria monacha dans le présent rapport). Tous les spécimens analysés appartenaient au génotype européen. Nouveau-Brunswick (Carte, ACIA piégeage) Au Nouveau-Brunswick, les enquêtes sur la spongieuse sont menées conjointement par lACIA, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick (MRN) et le Service canadien des forêts. Un relevé aérien effectué par le MRN na révélé aucun signe de défoliation causée par la spongieuse en 2004. Cette diminution a été attribuée à leffet combiné du faible taux de survie des ufs dhiver et de lincidence accrue de maladies chez les populations juvéniles durant lété. En plus du relevé aérien, des activités conjointes de piégeage ont été menées par les trois partenaires, dans le but principalement 1) de délimiter le front de linfestation et 2) dassurer une détection précoce dans les régions éloignées des secteurs infestés mais néanmoins considérées à haut risque dintroduction (scieries important du bois, régions touristiques). LACIA a concentré ses efforts sur la délimitation de linfestation de la zone réglementée, tandis que le MRN et le SCF se sont chargés du dépistage précoce et de la surveillance de la dynamique des populations dans les foyers dinfestation connus. Outre linstallation de pièges à phéromone, le MRN a procédé à des relevés des masses dufs à lautomne 2004. Pour une troisième année consécutive, de nouvelles masses dufs ont été découvertes dans la ville de Miramichi et à Upper Northampton et, pour une deuxième année consécutive, à Sussex et Riverview. Des masses dufs (nouvelles et anciennes) ont aussi été découvertes pour la première fois dans la ville de Saint John. LACIA a également installé des pièges autour de Saint John, Belledune, Oromocto et Burton, dans le cadre de son programme de surveillance des ports à légard de la spongieuse asiatique (Lymantria dispar) et de la nonne (Lymantria monacha); ces ravageurs sont examinés ultérieurement dans le présent rapport. Aucun spécimen de nonne na été découvert, et tous les spécimens de L. dispar qui ont été soumis à des analyses moléculaires ont présenté la constitution génétique caractéristique des spongieuses nord-américaines. Québec Le personnel de lACIA na pas effectué denquête sur le biotype nord-américain de la spongieuse en 2004. Selon les données provinciales de surveillance, laire de répartition générale de la spongieuse na pas changé de façon significative au Québec au cours des dernières années, et peu ou pas de défoliation a été observée au cours des dernières années, sauf dans quelques endroits isolés du sud du Québec. Ontario Selon les résultats du relevé aérien effectué par le SCF, la superficie totale marquée par une défoliation modérée à grave causée par la spongieuse a considérablement diminué en 2004, pour s'établir à 441 ha comparativement à une superficie cartographiée de 59 413 ha en 2003. Près de la moitié de la superficie défoliée se situe à proximité de la ville Uphill dans la région de Kawartha Lakes. Pour de plus amples renseignements sur les secteurs précis de défoliation, contactez le bureau du Service canadien des forêts de Sault Ste. Marie (Ontario). Aucune activité de piégeage de ce ravageur n'a été effectuée depuis 2003 par l'ACIA ou le SCF, qui attendent les résultats d'une révision des politiques. Ouest du Canada : Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique
LACIA et ses partenaires provinciaux effectuent chaque année des enquêtes sur la spongieuse dans les quatre provinces de lOuest. Au Manitoba, deux pièges positifs ont été découverts, lun à Carmen, lautre à Winnipeg; chacun contenait un spécimen mâle. Aucun spécimen na été capturé en Saskatchewan et, en Alberta, un seul spécimen mâle a été capturé dans le parc national Banff. En Colombie-Britannique, lACIA effectue la majorité des enquêtes, et le ministère provincial des Forêts prend en charge les programmes de lutte et déradication après chaque nouvelle découverte. Dans cette dernière province, 89 spongieuses mâles ont été capturées en 2004, dans des pièges à phéromone répartis comme suit : Vallée du Bas-Fraser : Burnaby (1), Chilliwack (2), Harrison Hot Springs (4), Langley (4) et Vancouver (2); Île de Vancouver : Courtenay (1), Duncan (24), Esquimalt (3), île Gabriola (22), Nanaimo (5), île Salt Spring (7), Sidney (1) et Victoria (Saanich, Oak Bay et Vic West) (12); Secteur de lintérieur : Okanagan Landing (1). La province a procédé à un piégeage en masse à haute densité (densité de 9 pièges/acre ou 22 pièges/ha) à Duncan et dans lîle Gabriola. Au total, 967 pièges ont été installés autour de Duncan et 2 560 dans lîle Gabriola; de ces nombres, respectivement 958 et 2 556 pièges ont été récupérés. Tous les spécimens capturés en Colombie-Britannique sont soumis à une analyse de lADN pour déterminer si certains appartiennent au biotype asiatique. Lempreinte génétique de tous les spécimens capturés dans la province en 2004 était semblable à celle des spécimens de référence nord-américains de L. dispar. Encre des chênes rouges (Phytophthora ramorum)
Les activités menées à légard de P. ramorum en 2004 ont porté sur les quatre volets suivants : rappel, retraçage en aval, retraçage en amont et enquête nationale. Les trois premiers volets ont été mis en uvre en Colombie-Britannique, après que le USDA eut annoncé que des espèces infectées de camélias avaient été expédiées au Canada en provenance dune pépinière de la Californie. Les activités denquête menées dans le cadre des volets Rappel, Retraçage en aval, Retraçage en amont et Enquête nationale (dépistage et délimitation) ont donné lieu à lenvoi de 43 149 échantillons pour analyse; la présence de P. ramorum a été confirmée dans 112 de ces échantillons. Le tableau 3 présente un résumé du nombre déchantillons positifs capturés par genre hôte. LEnquête nationale (dépistage), qui a été menée de juin à septembre, a porté sur des pépinières qui avaient importé du matériel hôte de la Californie, de lOregon et de lUnion européenne, au cours des six années précédentes. À chacun de ces endroits, jusquà 30 échantillons de végétaux présentant des symptômes compatibles avec linfection due à P. ramorumont été prélevés et envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de lACIA, à Ottawa, pour fins danalyse. Les résultats de cette enquête sont résumés au tableau 1. Aucun spécimen de P. ramorum na été détecté durant lEnquête nationale. Tableau 1. Résumé des endroits visés par lEnquête nationale sur Phytophthora ramorum - 2004
Enquête de retraçage en aval et éradication de P. ramorum en Colombie-Britannique en 2004 En mars 2004, le USDA a annoncé quune pépinière située à Azusa (Californie) avait expédié au Canada des espèces de camélias dans lesquelles la présence de P. ramorum a par la suite été confirmée. Le 31 mars 2004, lAgence canadienne dinspection des aliments (ACIA) a confirmé la présence de P. ramorum dans du matériel végétal en provenance de la Californie, dans neuf jardineries situées dans le sud de la zone côtière de la Colombie-Britannique. LACIA a donc interdit toute importation, afin de prévenir lintroduction de P. ramorum au Canada. De plus, tout le matériel végétal déjà introduit au Canada en provenance de la Californie a fait lobjet de mesures de contrôle réglementaire. Dautres analyses effectuées par la suite ont confirmé labsence de P. ramorum, et lavis de contrôle a été levé. Cependant, les végétaux provenant de la pépinière qui avait fourni les camélias infestés ont par la suite été détruits ou retournés aux États-Unis. Le 26 avril, lACIA et la British Columbia Landscape and Nursery Association (BCLNA) ont annoncé conjointement le rappel de toutes les espèces de camélias qui avaient été expédiées au Canada par la pépinière Monrovia, entre le 1er septembre 2003 et mars 2004. Le rappel, qui a été maintenu jusquau 4 juin 2004, visait à supprimer tout plant de camélia qui aurait pu être infecté par P. ramorum et qui se trouvait sur des propriétés privées, afin de prévenir la propagation de linfection dans les régions urbaines ou le milieu naturel. Le rappel en Colombie-Britannique a permis de retracer dix propriétaires (dont un avait deux plants positifs) qui possédaient des camélias infectés. Tous les camélias qui avaient été expédiés au Canada en provenance de la pépinière californienne infestée et qui sétaient retrouvés sur le marché du détail ont été retracés et détruits. Au total, 1 555 échantillons ont été analysés par le laboratoire du Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine; la présence de P. ramorum a été confirmée dans 11 dentre eux. Tableau 2. Résumé des endroits où la présence de Phytophthora ramoruma été confirmée dans le cadre des activités de réglementation menées en C.-B. en 2004
Tableau 3. Résumé des échantillons positifs pour Phytophthora ramorum en 2004
1.5 Longicorne brun de lépinette (Tetropium fuscum)Au début de lan 2000, le Service canadien des forêts a établi que le longicorne brun de lépinette (LBE) était responsable de la mort dépinettes rouges dans le parc Point Pleasant, dans la municipalité régionale de Halifax. Ce parc dune superficie de 75 ha est situé au cur de la ville de Halifax. Il sagit du premier endroit où ce ravageur forestier envahissant a été découvert en Amérique du Nord. On croit que le ravageur aurait été introduit au Canada dans des matériaux demballage en bois massif arrivés au port de Halifax, lequel est situé juste à côté du parc. Depuis mai 2000, lACIA et le ministère des Richesses naturelles de la Nouvelle-Écosse mènent des enquêtes approfondies visant à déterminer la répartition du LBE. Il nexiste cependant aucun piège à phéromone ni méthode de piégeage efficaces qui puissent être utilisés pour la conduite dactivités à grande échelle. Les activités denquête consistent donc essentiellement en des inspections visuelles des épinettes, activité qui requiert beaucoup de main-duvre et qui vise à déceler tout symptôme dinfection : écoulements de résine sur le tronc; trous de 4 mm dans lécorce ou réseaux de galeries dalimentation directement sous lécorce, mesurant jusquà 6 mm de large et remplies dune substance rappelant la sciure de bois. En 2004, lenquête sur le longicorne brun de lépinette (LBE) et le programme déradication en étaient à leur quatrième année dexistence. Dans la région du Grand Halifax, une superficie de 249 km² a été inspectée et 1 363 arbres suspects ont été découverts; de ce nombre, 405 ont été supprimés dont 330 ont par la suite été confirmés positifs pour le LBE. Malgré laccroissement de la superficie couverte en 2004, le nombre darbres suspects et positifs a diminué de moitié environ par rapport aux résultats enregistrés en 2003 (2 793 suspects, 650 positifs). Enfin, la présence du LBE a été confirmée à cinq endroits situés à lextérieur de la zone réglementée actuelle, soit près de Minesville, Lucasville, Timberlea, Hatch Lake et Bayside. Le tableau qui suit résume les résultats des enquêtes menées à légard du LBE en Nouvelle-Écosse, jusquen mars 2005.
*Lenquête radiale est maintenant terminée, car la plupart des principaux corridors routiers situés dans un rayon de 50 km du parc Point Pleasant ont été inspectés. 1.6 Grand hylésine des pins (Tomicus piniperda)La liste des zones réglementées figure à lannexe 1 de la directive D-94-22. Terre-Neuve-et-Labrador et Colombie-Britannique Dans ces provinces, les enquêtes de dépistage du grand hylésine des pins ont été intégrées à lenquête sur les scolytes exotiques et ont été réalisées au moyen de pièges appâtés à lalpha-pinène à libération ultra-rapide. Aucun spécimen de Tomicus na été découvert dans ces provinces (voir le tableau 1). Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick Les enquêtes de dépistage dans ces provinces sont menées à proximité des endroits à haut risque dintroduction à partir de sources nord-américaines, comme les scieries qui importent des billes de pin des États-Unis, ou dans les pinèdes situées près des principaux corridors routiers. LACIA a installé des pièges à 33 endroits au Nouveau-Brunswick; en Nouvelle-Écosse, des activités de piégeage ont été menées à 22 endroits par le ministère provincial des Richesses naturelles. Les échantillons prélevés dans les deux provinces ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de lACIA, à Ottawa. Aucun spécimen de T. piniperda na été découvert dans ces provinces. Québec et Ontario En 2004, lACIA na mené aucune enquête de dépistage de T. piniperda en Ontario et au Québec, en attendant les résultats dun examen des politiques. Puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae)Aucun résultat positif à légard de ce ravageur na été obtenu dans le cadre des enquêtes réalisées en 2001, 2002 et 2003. Ces activités ont en outre révélé que relativement peu de pépinières importatrices vendent des pruches et que les peuplements sauvages de pruches sont peu abondants. Qui plus est, cette essence a tendance à être assez dispersée et, là où elle est présente, aucun inventaire na été établi. En 2004, des enquêtes ont été menées au Nouveau-Brunswick (3 endroits) et en Nouvelle-Écosse (6 endroits), conformément à une nouvelle directive en matière dimportation. Aucun spécimen de A. tsugae na été découvert. Nonne (Lymantria monacha) et spongieuse asiatique (Lymantria dispar)Lymantria monacha et les biotypes extrêmes-orientaux de L. dispar peuvent causer de graves dégâts aux arbres du Canada. Ces enquêtes sajoutent aux enquêtes sur la spongieuse nord-américaine, qui sont décrites ailleurs dans le présent rapport. Les activités de piégeage ciblent principalement les régions situées à proximité des ports, les aires dentreposage de conteneurs maritimes, les aires de déchargement et les installations dexpédition du fret. En général, les pièges sont mis en place de façon linéaire autour des zones à risque et sont espacés de 500 m à 1 km. Les activités de dépistage de L. monacha ont été menées essentiellement dans des peuplements de conifères, tandis que les pièges pour L. dispar ont été installés principalement dans des peuplements de feuillus. Dans les provinces où il existe des populations établies de L. dispar, un sous-échantillon des spécimens capturés dans chaque piège a été soumis à des analyses moléculaires pour en déterminer le génotype. Dans les provinces exemptes de populations établies de L. dispar, tous les spécimens capturés durant les enquêtes de dépistage de routine ont aussi été soumis à une analyse moléculaire. La phéromone +disparlure a été utilisée pour le piégeage de L. dispar, tandis quon sest servi dun mélange de disparlure racémique, de monachalure racémique et doléfine pour L. monacha. En 2004, des pièges ont été mis en place en Colombie-Britannique (31 endroits), en Ontario (42), au Québec (56), au Nouveau-Brunswick (18), en Nouvelle-Écosse (31), à lÎle-du-Prince-Édouard (4) et à Terre-Neuve-et-Labrador (11). Aucun spécimen de L. monacha na été découvert, et lempreinte génétique de tous les spécimens de L. dispar soumis à des analyses moléculaires était caractéristique de celle des spécimens de référence de la spongieuse nord-américaine. 2. ENQUÊTES DE LA SECTION DE LHORTICULTURE2.0 Virus de la brunissure nécrotique du bleuet
Comme les dommages causés par ce virus en Colombie-Britannique laissaient craindre la présence de souches plus virulentes que celles observées dans lest de lAmérique du Nord, la Section de lhorticulture (Division de la protection des végétaux) de lACIA a demandé la tenue dune enquête pour déterminer la présence du virus dans lest du Canada. En 2004, cette enquête sest limitée à certaines installations commerciales de production de bleuets en corymbe des provinces de lOntario, du Québec et de la Nouvelle-Écosse. Dix-huit bleuetières ont été inspectées en Ontario, 13 au Québec et cinq en Nouvelle-Écosse; au total, 400 échantillons ont été prélevés et analysés par PCR au Laboratoire des maladies virales et viroïdes des plantes de Sidney, en Colombie-Britannique. La présence du virus de la brunissure nécrotique du bleuet na été décelée dans aucun échantillon. 2.1 Virus de la sharka du prunierPour obtenir de plus amples renseignements sur le programme visant le virus de la sharka du prunier, consultez la page Web de lACIA qui est consacrée à ce ravageur, dont ladresse est indiquée ci-après. Au bas de cette page, vous trouverez un lien menant aux enquêtes réalisées en 2004. http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/swedceci/swedcecif.shtml. 2.2 Cécidomyie du chou-fleur (Contarinia nasturtii)Lenquête a consisté à arpenter systématiquement les installations pour faire une inspection visuelle du matériel hôte. Il y a eu trois inspections par ferme (soit une par mois, de juillet à septembre) et, à chaque visite, au moins deux blocs de culture ont été inspectés dans chaque ferme. Les échantillons tissulaires suspects ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de lACIA, à Ottawa, pour fins danalyse. Ontario LACIA a inspecté 54 exploitations en Ontario, toutes situées dans des comtés autres que ceux où le ravageur avait été découvert avant la saison 2003. LACIA a concentré ses activités sur les plants de choux repiqués, dont le déplacement constitue la voie la plus probable dintroduction du ravageur. La cécidomyie a été découverte dans deux nouveaux comtés (Oxford et Norfolk) en 2004. Québec Au Québec, 98 fermes ont été inspec tées en 2004, ce qui représente un peu moins de 20 % des fermes maraîchères commerciales qui produisent des plantes hôtes dans la province. À la suite de lélargissement de cette enquête, la présence du ravageur a été confirmée dans trois autres MRC en 2004, soit la Vallée-du-Richelieu, la Communauté urbaine de Montréal et Vaudreuil-Soulanges. 2.3 Tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta)Des enquêtes sur la tordeuse orientale du pêcher ont été réalisées en Colombie-Britannique, seule province de louest du Canada où se fait la culture commerciale de fruits à noyau et où le ravageur est absent. Des pièges à ailettes dotés dun distributeur à phéromone flexlure ont été utilisés pour cette enquête. La vallée de lOkanagan est la principale région de production commerciale de fruits à noyau de la province, et cest dans cette région que sest déroulée la majeure partie des activités de piégeage. En 2004, des pièges ont été mis en place à 140 endroits. Aucun spécimen de G. molesta na été découvert. 2.4 Scarabée japonais (Popillia japonica)Nouvelle-Écosse
Consultez les rapports denquête de 2001 et 2002 pour une description détaillée de lenquête et des activités de lutte menées depuis la découverte, en 2001, dune infestation dans la parc Cornwallis, à Halifax. En 2004, la région visée par lenquête a été élargie pour inclure certaines régions situées autour de Kentville, Truro et Sydney; au total, 223 pièges ont été installés à lextérieur de la municipalité régionale de Halifax -- aucun na révélé la présence de P. japonica. À Halifax, linstallation de 284 pièges a mené à la capture de 557 scarabées, le nombre le plus élevé de captures (257) ayant été observé à lUniversité Mount St. Vincent, à environ 7 km au nord-est du parc Cornwallis. Un nombre élevé de spécimens (168) a aussi été rapporté dans la région située près de Basin View, de même que dans le parc Cornwallis (31 spécimens capturés). Un seul spécimen a été capturé dans les Jardins publics. Québec et Ontario Les enquêtes ont été interrompues au Québec et en Ontario, en attendant les résultats dun important examen des politiques qui vise à établir les catégories réglementaires en fonction du niveau dinfestation des provinces par le scarabée japonais ainsi quà harmoniser le programme de lACIA à celui mis en place aux États-Unis. Colombie-Britannique Des enquêtes annuelles de dépistage du P. japonica sont réalisées en Colombie-Britannique. En 2004, des pièges ont été mis en place à 102 endroits dans la région du Grand Vancouver, la vallée du Fraser, lîle de Vancouver et la région de lIntérieur, les autres régions de la province nétant pas propices au développement des larves. Lenquête a ciblé les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les environs de lieux susceptibles davoir été exposés à du matériel réglementé, importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. Aucun spécimen du scarabée japonais (P. japonica) na été découvert en Colombie-Britannique en 2004. Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick En 2004, des enquêtes de dépistage de P. japonica ont été menées dans 68 endroits du Nouveau-Brunswick et 17 de lÎle-du-Prince-Édouard. Dans ces provinces non infestées, les enquêtes ont ciblé essentiellement les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les environs de lieux susceptibles davoir été exposés à du matériel réglementé, importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. Aucun spécimen de P. japonica na été capturé au Nouveau-Brunswick ou à lÎle-du-Prince-Édouard en 2004. 2.5 Rouille blanche du chrysanthème (Puccinia horiana)Des enquêtes ont été menées dans des serres et à proximité de ces installations, ainsi que chez des producteurs amateurs de la vallée du Fraser, à la suite de tests de dépistage positifs à légard de P. horiana dans une serre commerciale. Dans lîle de Vancouver, 51 lieux ont été inspectés et tous se sont révélés négatifs. 2.6 Mouche du bleuet (Rhagoletis mendax)Terre-Neuve-et-Labrador Des activités de piégeage ont été menées dans 21 lieux de cueillette commerciale de bleuets nains de Terre-Neuve-et-Labrador, situés principalement dans la presquîle dAvalon, la péninsule de Bonavista, le centre de la province et près de Port aux Basques. Aucun spécimen de R. mendax na été découvert à Terre-Neuve-et-Labrador en 2004. Colombie-Britannique La vallée du Fraser est la principale région de production commerciale de bleuets dans cette province, où lon trouve également un petit nombre de bleuetières dans le sud de lîle de Vancouver. Lensemble de la zone de production est divisé en trois zones, et chacune de ces zones est inspectée une fois tous les trois ans. En 2004, 30 lieux ont été inspectés dans le vallée du Fraser et lîle de Vancouver. Aucun spécimen de R. mendax na été découvert. Québec
Au Québec, la majorité des enquêtes en 2004 ont été menées sur la rive nord du Saint-Laurent, afin de délimiter la limite septentrionale de laire de répartition de ce ravageur. À cette fin, des activités de piégeage et déchantillonnage des fruits ont été menées à 266 endroits choisis parmi des plantations commerciales, des fermes dagrément et des zones naturelles présentant du matériel hôte sauvage. Au total, 2 446 pièges ont été utilisés pour cette enquête. En 2004, aucun spécimen na été découvert à lextérieur des zones réglementées. Ontario En Ontario, des activités de piégeage et déchantillonnage des fruits ont été menées à 46 endroits en vue du dépistage de R. mendax, ce qui représente le tiers environ des producteurs commerciaux de bleuets de corymbe dans la province. Rhagoletis mendax a de nouveau été détecté dans des bleuets sauvages dans la tourbière de Wainfleet. 2.7 Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)La Colombie-Britannique est la seule grande région productrice de pommes en Amérique du Nord qui demeure exempte de la mouche de la pomme. Une enquête annuelle est menée depuis de nombreuses années dans cette province pour confirmer les allégations quant à labsence du ravageur et pour justifier les restrictions à limportation prévues dans la Directive D-00-07. Lenquête menée par lACIA cible les endroits à haut risque, les étalages de fruits, les producteurs pratiquant une culture biologique et les régions abandonnées à haut risque en zones urbaines. Ces activités sajoutent aux efforts menés par le ministère provincial de lAgriculture, de lAlimentation et des Pêches (BCMAFF) dans les vergers commerciaux. Depuis 1999, les traditionnelles plaquettes adhésives jaunes ont été remplacées par des pièges sphériques rouges adhésifs plastifiés, appâtés avec de lhexanoate de butyle (attractif volatil), ce qui a permis de réduire sensiblement la capture despèces non visées de Rhagoletis. Lutilisation des pièges sphériques a aussi réduit sensiblement la charge de travail associée à lidentification des espèces cibles. En 2004, lACIA a installé des pièges dans 297 endroits de la province, et aucun spécimen de R. pomonella na été capturé. 2.8 Ralstonia solanacearum, race 3, biovar 2En avril 2003, Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), a été détecté dans quatre serres canadiennes, sur des plants infectés de Pelargonium spp. qui avaient été importés du Costa Rica et du Guatemala. Tout le matériel végétal touché a alors été détruit et les serres en cause ont été nettoyées et désinfectées. Une directive provisoire (D-03-09) a été mise en uvre pour prévenir lintroduction de Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), au Canada. Le plan daction à légard de ce ravageur est décrit sur le site de la Section de lhorticulture de lACIA, à ladresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/ralsol/ralstoniaf.shtml. Au début de 2004, Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), a été détecté dans lÉtat de New York, ce qui a déclenché une reprise de lenquête qui avait été menée durant lautomne et lhiver 2003 et qui ciblait : 1) les importateurs directs de Pelargonium en provenance de tous les pays, mais plus particulièrement du Costa Rica, du Guatemala, du Mexique et du Kenya; 2) les installations recevant le matériel précité dune source secondaire située au Canada ou aux États-Unis (installations de bouturage, distributeurs, etc.). Cette enquête avait pour but de vérifier lefficacité de la directive dimportation (D-03-09) et de prévenir lintroduction de Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), au Canada. De décembre 2004 à février 2005, 376 échantillons ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine pour fins danalyse. Toutes les analyses ont été négatives. 3. ENQUÊTES DE LA SECTION DES GRAINS ET GRANDES CULTURES3.1 Criocère des céréales (Oulema melanopus)Des enquêtes de dépistage ont été menées en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba pour confirmer labsence du ravageur. En 2004, les enquêtes ont été comparables à celles menées en 2002 et 2003 et ont ciblé les régions où pourrait avoir été introduit du matériel infesté. Les échantillons ont été prélevés à laide dun filet fauchoir, passé quatre fois (à raison de 30 coups par passage) dans le matériel hôte, à chaque lieu déchantillonnage. En 2004, 53 lieux ont été échantillonnés au Manitoba, 105 en Saskatchewan et 101 en Alberta. Aucun spécimen de O. melanopus na été découvert. Trente endroits ont aussi été inspectés dans le sud de lintérieur de la Colombie-Britannique, les lieux étant choisis en fonction de la présence de matériel hôte et de la proximité dinstallations délevage intensif de bovins (parcs dengraissement et fermes laitières), de fenils, de lieux de rodéo et autres endroits présentant des risques dintroduction à cause de limportation de foin en provenance de régions infestées de la Colombie-Britannique ou des États-Unis. Aucun spécimen de O. melanopus na été découvert en Colombie-Britannique. 4. ENQUÊTES DE LA SECTION DES POMMES DE TERRE4.1 Galle verruqueuse (Synchytrium endobioticum)À la suite dactivités de surveillance menées en 2004, lAgence canadienne dinspection des aliments (ACIA) a confirmé la présence de la galle verruqueuse dans une exploitation agricole réglementée de lÎle-du-Prince-Édouard. Linstallation en question faisait lobjet de restrictions réglementaires rigoureuses et dactivités de surveillance depuis que la galle verruqueuse y a été découverte pour la première fois, en 2002. Cette découverte témoigne de lefficacité des activités de surveillance et de gestion des risques définies dans le plan de travail opérationnel mis en uvre par le Canada et les États-Unis, depuis la découverte de la maladie dans lÎle-du-Prince-Édouard en 2000. La région touchée est relativement petite (26 ha au total) et tous les plants infestés ont été découverts dans des champs déjà considérés à haut risque pour cette maladie. Linstallation touchée et les champs connexes faisaient déjà lobjet de mesures de quarantaine strictes afin de prévenir la propagation du pathogène. LACIA continuera dappliquer des restrictions dans les champs à haut risque, en exigeant notamment le nettoyage et la désinfection du matériel et en maintenant des activités de surveillance. LACIA continuera également de collaborer avec le gouvernement provincial et les représentants de lindustrie de la pomme de terre de lÎle-du-Prince-Édouard, dans la lutte contre la galle verruqueuse. Près de 20 000 champs ont été inspectés et déclarés exempts de galle verruqueuse depuis lentrée en vigueur du programme de surveillance, il y a quatre ans. |
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