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Bilan concernant les ravageurs et les maladies visés par la
quarantaine des plantes au Canada.
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Introduction |
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Entomologie |
Mycologie |
Le présent rapport résume les résultats des enquêtes menées en 1998 sur les phytoravageurs et les maladies végétales justiciables de quarantaine. Les renseignements recueillis lors de ces enquêtes et linformation sur laire de distribution des phytoparasites forment la base, dune part, des mesures de réglementation et de lutte destinées à contrer la propagation de ces organismes et, dautre part, de la délivrance des certificats phytosanitaires pour le matériel destiné à l'exportation. La plupart des enquêtes visent les phytoparasites mentionnées à lAnnexe II du Règlement sur la protection des végétaux, cest-à-dire des organismes justiciables de quarantaine*qui nont pas encore atteint les limites de leur aire de distribution potentielle au Canada. Le rapport inclut aussi les résultats d?une enquête sur les phytoparasites exotiques qui nont jamais été signalés en Amérique du Nord, mais qui ont été interceptés dans des cargaisons arrivant au pays.
La plupart des renseignements contenus dans ce rapport ont été recueillis par le personnel de lAgence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Tel qu'il est indiqué dans le texte, le rapport contient également des données tirées d'enquêtes menées, soit par d'autres organismes, notamment le Service canadien des forêts, la Direction générale de la recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada et les ministères provinciaux de l'Agriculture et des Ressources naturelles, soit en collaboration avec eux.
Les données ont été compilées, résumées et portées sur des cartes par le service des enquêtes de l'Unité d'évaluation des risques phytosanitaires (Nepean). On peut obtenir dautres renseignements sur les maladies et les ravageurs décrits dans le présent rapport ou sur des phytoparasites exotiques à l'adresse suivante :
Robert Favrin
Coordonnateur des enquêtes
Division des sciences
Agence canadienne dinspection des aliments
3851, chemin Fallowfield
Nepean (Ontario), Canada K2H 8P9
(613) 998-9320 (poste 5909)
Courrier électronique: favrinr@inspection.gc.ca
Les données sur les interceptions au Canada et aux États-Unis révèlent que de nombreux ravageurs du bois et des arbres vivants, tels les scolytes (p. ex., Ips typographus, Tomicus piniperda) et de nombreux insectes foreurs (p. ex., Anoplophora spp.), peuvent être présents dans les matériaux d'arrimage et divers types de matériaux de caissage servant à soutenir et à stabiliser les cargaisons durant le transport. Le bois utilisé à ces fins est souvent de piètre qualité et se présente sous diverses formes (bois débité, billes ou bois de caissage).
Afin de prévenir l'introduction de ravageurs forestiers exotiques par cette voie, lACIA a émis une directive restreignant la circulation du bois d'arrimage (D-98-08) qui impose aux autorités portuaires de désigner des aires d'entreposage pour le bois d'arrimage non infesté. Le bois d'arrimage avec lécorce ou manifestement infesté ou présentant d'autres symptômes suspects doit être éliminé ou soumis à un traitement approuvé par lACIA. Les méthodes approuvées actuellement sont l'enfouissement en profondeur et l'incinération. Les autorités canadiennes préparent actuellement une directive analogue pour le bois de caissage et les palettes.
En 1998, lenquête sur les scolytes exotiques sest poursuivie en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et dans les provinces de lAtlantique, selon des protocoles et densités de piégeage semblables à ceux décrits en 1997. La priorité a été accordée aux sites se trouvant à proximité daires de stockage et délimination du bois darrimage. Trois pièges ont été installés à chaque site. Chaque piège comportait lun ou lautre des appâts suivants : Ipslure, alpha-pinène ou éthanol. Des pièges ont été déployés à environ 60 sites en Ontario et au Québec, comparativement à 20 à 30 sites dans chacune des provinces de lAtlantique et en Colombie-Britannique. En plus de lenquête de lACIA, le Service canadien des forêts (SCF) a effectué des piégeages dans un certain nombre de sites des provinces de lAtlantique et en Colombie-Britannique. Le tri initial des spécimens capturés a été réalisé par le personnel des agences respectives responsables des pièges. La confirmation des identifications a été effectuée par lACIA, en collaboration avec AAC. Dautres enquêtes visant cette fois le grand hylésine des pins (Tomicus piniperda) ont également été réalisées en Ontario et au Québec (au moyen de pièges appâtés avec de lalpha-pinène). Le T. piniperda a été trouvé pour la première fois dans le comté dElgin, en Ontario (voir la section sur le grand hylésine des pins).
De plus, lun des participants du SCF a fourni le contenu dun piège Theyson provenant de la forêt denseignement et de recherche Camp Tamawaby, dans le comté de Prince de lÎle-du-Prince-Édouard. Georgette Smith du Centre de foresterie de lAtlantique du SCF en a effectué le tri et a identifié deux Trypodendron domesticum adultes, capture qui a ensuite été confirmée par Bruce Gill (ACIA) Donald Bright (AAC). Dans son aire de répartition dorigine (ouest et centre de lEurope), ce scolyte du bois sattaque à un grand nombre de feuillus. Sa présence a été récemment signalée en Colombie-Britannique, jusque-là la seule localité connue à lextérieur de son aire de répartition dorigine. Il sagit de la première mention connue de cet insecte pour lÎle-du-Prince-Édouard et la région de lAtlantique.
Les inspections des importations visant le bois d'arrimage et de caissage se sont poursuivies en 1998. Les données d'interception révèlent que de nombreux ravageurs exotiques peuvent atteindre le Canada intacts dans le bois d'arrimage. Le longicorne asiatique, l'Anoplophora glabripennis, a déjà été intercepté un certain nombre de fois aux États-Unis et au Canada dans ce type de matériau. Dans le cadre de ce programme d'inspection, une attention particulière a été accordée à certains groupes de produits particuliers qui, en raison des quantités souvent élevées de bois de caisse utilisées pour les stabiliser durant leur transport, comportent un « risque élevé » d'introduction. La liste de ces produits incluent, mais sans s'y limiter, les éléments suivants : tôles, tuiles, blocs de granit/pierre/marbre, câbles d'acier (enroulés sur des bobines de bois), machinerie lourde et produits en acier ou en fer comme les tuyaux. Comme il ne s'agît pas de produits agricoles, les cargaisons ont été identifiées par examen préalable des manifestes, puis marqués à des fins d'inspection à l'arrivée. Le personnel de Douanes Canada a également été avisé de soumettre les marchandises suspectes (bois non écorcé ou comportant des fragments d'écorce, insectes ou signes trahissant leur présence) à l'ACIA. Les services d'identification ont été fournis par le Centre d'expertise des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA en collaboration avec AAC - Programme des ressources biologiques. Pour un certain nombre d'échantillons, des services d'identification préliminaire et d'élevage ont également été offerts par le Centre de foresterie du Pacifique. Le tableau 1 montre les interceptions de ravageurs dans le bois d'emballage survenues depuis la fin de 1996 jusqu'à la fin de 1998.
Voir également : Longicorne asiatique
Table 1. Ravageurs Interceptés
COLEOPTERA
Famille | Genre | Espèce | Port | Produit | Origine | Quantité |
Anobiidae | inconnue | inconnue | Vancouver | bois d'arrimage | États-Unis | 2 |
Anobiidae | Ernobius | mollis | inconnue | bois d'arrimage | inconnue | 3 |
Anobiidae | Lasioderma | serricorne | inconnue | Équ. de télécommunications | Venezuela | 17 |
Bostrichidae | Dinoderus | bifoveolatus | Vancouver | bois découpant | Indonésie | 6 |
Bostrichidae | Heterobostrychus | aequalis | inconnue | gingembre | Thaïlande | 8 |
Bostrichidae | Heterobostrychus | aequalis | inconnue | effets personnels | Vietnam | 9 |
Bostrichidae | Heterobostrychus | aequalis | St-Hyacinthe | bois (placage) | Ghana | 12 |
Bostrichidae | Heterobostrychus | aequalis | Vancouver | meubles | Indonésie | 3 |
Bostrichidae | Lyctinae | sp. | inconnue | carrelage de pierre | Inde | 2 |
Bostrichidae | Lyctus | sinensis | Vancouver | coupez la pierre | Chine | 2 |
Bostrichidae | Lyctus | sp. | inconnue | câble métalliques | Chine | 13 mort |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | inconnue | gingembre | Thaïlande | 2 mort |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | inconnue | tiges d'acier | Inde | 3 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | inconnue | tiges d'acier | Inde | 6 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | inconnue | carrelage de pierre | Inde | 3 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | inconnue | carrelage de pierre | Inde | 19 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | Halifax | caisses en bois | Inde | 13 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | St-Hyacinthe | bois d'arrimage | Inde | 6 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | Toronto | caisses en bois | Inde | 5 |
Bostrichidae | Sinoxylon | anale | Vancouver | coupez la pierre | Inde | 16 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | inconnue | fonte | Inde | 26 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | inconnue | gingembre | Thaïlande | 1 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | inconnue | tuiles granits | Inde | 7 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | inconnue | carrelage de pierre | Inde | 10 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | St-Hyacinthe | bois d'arrimage | Inde | 3 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | Toronto | caisses en bois | Inde | 2 |
Bostrichidae | Sinoxylon | conigerum | Toronto | caisses en bois | Inde | 4 |
Bostrichidae | Sinoxylon | pugnax | inconnue | carrelage de pierre | Inde | 1 |
Bostrichidae | Trogoxylon | sp. | Vancouver | maisons en bois d'oiseau | Philippines | 7 |
Braconidae | Euscelinus | sarawacus | Toronto | caisses en bois | Inde | 2 |
Braconidae | Euscelinus | sarawacus | Toronto | caisses en bois | Inde | 13 |
Cerambycidae | inconnue | inconnue | St-Hyacinthe | bois d'arrimage | Afrique du Sud | 6 |
Cerambycidae | inconnue | inconnue | Vancouver | coupez la pierre | Chine | 4 |
Cerambycidae | inconnue | inconnue | Vancouver | coupez la pierre | Chine | 1 |
Cerambycidae | inconnue | inconnue | Vancouver | bois d'arrimage | Belgique | 6 |
Cerambycidae | Anoplophora | chinensis | inconnue | câble métalliques | Tempérée Asia | 1 |
Cerambycidae | Anoplophora | glabripennis | inconnue | enrouleurs de câbles métalliques | inconnue | 1 |
Cerambycidae | Anoplophora | glabripennis | Hamilton | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Anoplophora | nobilis | Hamilton | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Anoplophora | nobilis | Vancouver | coupez la pierre | Chine | 1 |
Cerambycidae | Anoplophora | sp. | Vancouver | marble | Chine | 1 mort |
Cerambycidae | Callidiellum | rufipenne | inconnue | câble métalliques | Tempérée Asie | 1 |
Cerambycidae | Callidiellum | rufipenne | Pr. Rupert | bois d'arrimage | Japon | 1 |
Cerambycidae | Lagocheirus | sp. | inconnue | bois d'oeuvre | Costa Rica | 1 |
Cerambycidae | Megopis | sp. | inconnue | couteaux de rabot | Chine | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | inconnue | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | inconnue | acier | Asie | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | inconnue | câble métalliques | Corée | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | inconnue | câble métalliques | Tempérée Asie | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | Vancouver | substance de nourriture | Chine | 1 |
Cerambycidae | Monochamus | alternatus | Vancouver | corde de fil | Asie ? | 1 |
Cerambycidae | Psacothea | hilaris | inconnue | câble métalliques | Tempérée Asie | 2 |
Cerambycidae | Pyrrhidium | sanguineum | Vancouver | bois d'arrimage | Europe | 2 |
Cerambycidae | Tetropium | sp. | Victoria | bois d'arrimage | Russie | 1 mort |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | inconnue | acier | Orientale Asie | 2 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | inconnue | acier | Asie? | 1 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Calgary | caisses en bois | Chine | 1 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Hamilton | fonte | Chine | 2 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Hamilton | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Hamilton | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Hamilton | fonte | Chine | 1 |
Cerambycidae | Trichoferus | campestris | Toronto | coupez la pierre | Asie ? | 1 |
Colydiidae | inconnue | inconnue | inconnue | tuiles granit | Inde | 2 |
Colydiidae | Ditoma | crenata | Vancouver | bois d'arrimage | Belgique | 2 mort |
Cryptophagidae | inconnue | inconnue | Thunder Bay | bois d'arrimage | Latvia | 1 |
Curculionidae | inconnue | inconnue | Vancouver | coupez la pierre | Chine | 1 |
Curculionidae | inconnue | inconnue | Vancouver | marbre | Chine | 1 |
Curculionidae | Pissodes | sp. or near | inconnue | pipe de fonte | Chine | 2 mort |
Curculionidae | Psepholax | sp. | Vancouver | logarithmes naturels | Chile | 2 |
Elateridae | inconnue | inconnue | Pr. Rupert | bois d'arrimage | Japon | 1 |
Lathridiidae | Corticaria | sp. | inconnue | marbre | Iran | 6 |
Nitidulidae & Cucujidae | inconnue | inconnue | Thunder Bay | bois d'arrimage | Latvia | 16 |
Scolytidae | inconnue | inconnue | Vancouver | marbre | Portugal | 2 mort |
Scolytidae | Cyrtogenius | brevior | inconnue | sculptures de pierre | Tempérée Asie | 8 mort |
Scolytidae | Dryocoetes | autographus | St-Hyacinthe | bois d'arrimage | Afrique du Sud | 2 mort |
Scolytidae | Hylastes | ater | inconnue | tuiles de céramique | Espagne | 3 mort |
Scolytidae | Hylurgops | palliatus | inconnue | inconnue | Suisse | 6 |
Scolytidae | Ips | cembrae | inconnue | pots de céramique | Chine | 1 mort |
Scolytidae | Ips | sp. | Thunder Bay | bois d'arrimage | Europe ? | 3 mort |
Scolytidae | Ips | sp. | Thunder Bay | bois d'arrimage | Europe ? | 6 |
Scolytidae | Ips | stebbingi | inconnue | pierre | Chine | 3 mort |
Scolytidae | Ips | typographus | inconnue | bois d'arrimage | Philippines | 3 mort |
Scolytidae | Ips | typographus | inconnue | valves métalliques | Europe | 2 mort |
Scolytidae | Ips | typographus | Montreal | granit | Europe ? | 6 |
Scolytidae | Ips | typographus | St-Hyacinthe | bois d'arrimage | Afrique du Sud | 1 mort |
Scolytidae | Ips | typographus | St-Hyacinthe | granit | Norvège | 3 |
Scolytidae | Ips | typographus | Vancouver | granit | Norvège | 4 |
Scolytidae | Orthotomicus | angulatus | inconnue | pipe de fonte | Chine | 25 |
Scolytidae | Orthotomicus | erosus | Vancouver | marbre | Chine | 5 |
Scolytidae | Phloeoditica | curtus | Vancouver | granit | Inde | 5 |
Scolytidae | Pityogenes | chalcographus | London | bois d'arrimage | Latvia | 1 mort |
Scolytidae | Pityogenes | chalcographus | Montreal | granit | Europe ? | 1 |
Scolytidae | Taphrorychus | villifrons | Vancouver | bois d'arrimage | Belgique | 1 |
Silvanidae | Silvanus | robustus | Vancouver | marbre | Portugal | 3 |
Silvanidae | Silvanus | robustus | Vancouver | marbre | Portugal | 1 |
Staphylinidae | inconnue | inconnue | Vancouver | corde de fil | Chine | 6 |
Tenebrionidae | Ceropria or Hemicera | sp. | Vancouver | caisses en bois | Thaïlande | 1 |
HYMENOPTERA
Famille | Genre | Espèce | Port | Produit | Origine | Quantité |
Anthophoridae | Xylocopa | sp | Toronto | caisses en bois | Chine | 2 mort |
Formicidae | Camponotus | sp. | inconnue | tuiles | Inde/Chine | 16 |
Formicidae | Lasius | sp. | inconnue | bois d'arrimage? | Italie | 10 |
Pteromalidae | Anisopteromalus | calandrae | inconnue | Équ. de télécommunications | Venezuela | 8 |
Siricidae | Sirex | rufiabdominis | inconnue | gravures en jade | Chine | 3 |
Siricidae | Urocerus | gigas gigas | inconnue | inconnue | Suisse | 1 |
LEPIDOPTERA
Famille | Genre | Espèce | Port | Produit | Origine | Quantité |
inconnue | inconnue | inconnue | Vancouver | paniers en bois | Taiwan | 1 mort |
Lymantriidae | inconnue | inconnue | inconnue | bois | Chine | 1 mort |
Lymantriidae | inconnue | inconnue | Vancouver | corde de fil | Asie ? | 1 mort |
Ontario, Colombie-Britannique Suite à des interceptions de l'Anoplophora glabripennis dans des produits d'emballage en bois provenant de Chine, des enquêtes ont été entreprises sur le terrain autour d'un certain nombre d'établissements d'importation et des installations de leurs clients. Neuf sites ont fait l'objet d'une telle surveillance en Ontario, et quatre en Colombie-Britannique. Tout le matériel hôte compris dans un rayon de 200 à 500 mètres a fait l'objet d'une inspection visuelle visant à détecter la présence éventuelle de dommages causés par le cérambycide (cicatrices de ponte, trous d'émergence, exsudat de sève, amoncellement de sciure). Aucun trace du ravageur n'a été détectée dans les deux provinces. Voir également : Fiche technique, Longicorne asiatique, Inspection du bois d'arrimage et de caissage.
La tordeuse orientale du pêcher s'attaque à divers arbres fruitiers et plantes ornementales apparentées des régions tempérées, mais son hôte de prédilection est le pêcher. Au printemps, les adultes émergent de leurs cocons tissés sur les tiges en dormance, et les femelles déposent leurs oeufs sur les ramilles. Les chenilles forent des galeries dans les ramilles et en provoquent le dessèchement. À mesure que la saison progresse et que les ramilles se développent, les chenilles des générations subséquentes pénètrent dans les fruits mûrissant, les rendant impropres à la vente. Comme les pesticides ne peuvent atteindre les chenilles à l'intérieur de leurs galeries, les producteurs doivent surveiller attentivement les vols de papillons et procéder à de multiples pulvérisations afin d'exterminer les adultes avant qu'ils ne pondent.
Originaire de Chine et de Corée, comme le pêcher, la tordeuse orientale du pêcher s'est répandue dans un grand nombre de régions fruitières tempérées du monde au cours des trois premières décennies de ce siècle. C'est fort probablement sous la forme de nymphes en cocon sur des plants d'arbres fruitiers de pépinière en dormance que l'insecte s'est propagé d'un pays à l'autre; mais le ravageur peut aussi sêtre répandu à lintérieur même dun pays soit par des fruits infestés, soit par le vol des papillons dune région à lautre du pays. Découverte pour la première fois aux États-Unis en 1916, cette tordeuse s'est rapidement propagée dans tout le pays pour atteindre le sud de l'Ontario dans lest du Canada en 1925. La Colombie-Britannique semble aujourdhui la seule région productrice de pêches encore exempte de ce ravageur en Amérique du Nord. Un petit foyer dinfestation a été découvert dans cette province en 1956, mais a été enrayé en 1957. Aucune tordeuse orientale du pêcher n'y a été capturée depuis.
Les enquêtes sont menées chaque année à l'aide de pièges Pherocon® 1C à ailettes, appâtés avec la phéromone du ravageur. Les pièges sont déployés en mai et inspectés une ou deux fois par semaine jusqu'en octobre. Les sites de piégeage se trouvent généralement dans les zones où le risque d'introduction du ravageur est particulièrement élevé, comme les vergers de pêchers non traités et non entretenus, les terrains de camping, les pépinières, les stations fruitières, les passages frontaliers, les étals de fruits et les entrepôts.
Colombie-Britannique (carte). Les enquêtes entreprises en 1998 visaient à confirmer l'absence de la tordeuse orientale du pêcher dans la province aux fins de la certification phytosanitaires des produits destinés à l'importation et à l'exportation. Chaque année, dans les vallées de l'Okanagan et du Fraser et dans la partie sud de l'île de Vancouver, des pièges sont installés à des fins de détection à environ 150 sites comportant un risque d'introduction élevé. Au moment de la rédaction du présent rapport, le Grapholita molesta n'était pas considéré comme un ravageur établi en Colombie-Britannique.
La spongieuse est originaire d'Eurasie. Après sa libération accidentelle au Massachusetts en 1869 sous forme d'adultes issus d'oeufs importés de France, l'insecte est rapidement devenu un fléau. Tous les paliers de gouvernement ont alors uni leurs efforts en vue d'éradiquer ce ravageur et y sont presque parvenus en quelques années. La menace s'étant estompée, ils ont mis fin au programme, mais les populations ont recommencé à augmenter. La spongieuse est maintenant établie dans tout le nord-est des États-Unis et, au Canada, dans le sud de l'Ontario et du Québec, ainsi que dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Ce ravageur peut défolier de vastes étendues forestières. Il a tué et affaibli les arbres dans certaines régions du nord-est des États-Unis, modifiant ainsi considérablement certains écosystèmes. Bien que ses hôtes de prédilection soient le chêne, le bouleau et le peuplier, l'insecte attaque également un large éventail de feuillus. Lorsqu'elles pullulent, les chenilles sont une véritable nuisance même pour les humains. En pareilles circonstances, il est parfois nécessaire d'entreprendre des programmes de lutte dans les zones urbaines et les régions de villégiature.
Au Canada, divers organismes fédéraux et provinciaux collaborent pour dépister et combattre la spongieuse. Le présent compte rendu fournit un aperçu général de la situation au Canada. Il résume les activités entreprises par tous les organismes publics canadiens participant à la détection et à léradication des foyers dinfestation isolés ou à la surveillance de la propagation du ravageur à partir des principaux foyers.
Le génotype asiatique. Le génotype asiatique du Lymantria dispar est originaire de l'Extrême-0rient asiatique. Son phénotype diffère de façon appréciable de celui du génotype nord-américain qui s'est établi dans l'est de l'Amérique du Nord. La plus grande différence entre les deux génotypes réside dans l'aptitude au vol des femelles du génotype asiatique. En outre, la gamme d'hôtes du génotype asiatique est plus étendue et englobe de nombreux conifères, dont ceux des genres Larix, Picea et Pseudotsuga. On observe aussi des différences phénologiques. Ainsi, chez le génotype asiatique, jusqu'à 25 p. 100 des masses d'oeufs peuvent éclore au cours de l'automne de l'année de ponte au lieu d'entrer en diapause. Les deux génotypes sont difficiles à distinguer à l'aide des méthodes d'examen morphologique habituelles; l'analyse de l'ADN est plus efficace. Il semble exister toute une gamme de types intermédiaires entre les deux génotypes dans certaines parties de l'Europe et de l'Asie centrale.
On a intercepté des spongieuses asiatiques pour la première fois en 1979, quand le personnel du bureau de la Protection des végétaux à Victoria a rapporté la découverte de masses d'oeufs sur un navire soviétique. Par la suite, ce nest quen 1989 que lon a de nouveau trouvé quelques masses d'oeufs sur d'autres navires soviétiques. L'automne 1990 a marqué le début d'une offensive en règle contre la spongieuse asiatique. Pendant l'hiver de la même année, des inspections ont mené à la découverte de grandes quantités de masses d'oeufs sur un certain nombre de navires soviétiques. Il n'a toutefois pas été nécessaire d'intervenir, le froid empêchant l'éclosion des oeufs. En 1991, dix-sept navires en provenance de ports de la région de Primorski en Russie n'ont pu obtenir l'autorisation de séjourner en eaux canadiennes parce quils étaient gravement infestés. Une enquête subséquente a révélé que les femelles prêtes à pondre étaient attirées par les lampes utilisées durant le chargement de ces navires dans les ports de Vladivostok et de Nakhodka/Vostochny; la découverte de ces masses d'oeufs coïncidait avec la culmination de la population du génotype asiatique dans l'Extrême-Orient russe. En 1992, une importante campagne de pulvérisation a été lancée dans la région du port de Vancouver conformément au plan d'éradication de la spongieuse asiatique. Au total, 18 813 hectares ont été traités auBacillus thuringiensis var. kurstaki (B.t.k.), à raison de 50 MUI par hectare. Aucune spongieuse n'a été capturée au cours des enquêtes subséquentes menées dans la zone traitée. Les travaux de piégeage et d'éradication se poursuivent en Colombie-Britannique, et tous les papillons capturés à l'extérieur des provinces appliquant des dispositions réglementaires à l'égard de la spongieuse font l'objet d'une analyse de l'ADN visant à déterminer leur génotype. À ce jour, la présence de la spongieuse asiatique au Canada n'a été signalée qu'en Colombie-Britannique. Les navires pénétrant dans les eaux canadiennes en provenance de lExtrême-Orient russe sont maintenant assujettis à la directive phytosanitaire D-95-03.
Provinces de l'Atlantique. Les programmes de piégeage mis en oeuvre dans cette région ont pour objet de détecter les nouvelles infestations (toutes les provinces) et de délimiter la ligne de front des infestations déjà connues (Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick). Les résultats du piégeage permettent de déterminer dans quelles régions on doit rechercher les masses d'oeufs l'automne et le printemps.
On na pas modifié les régions réglementées à l'égard de la spongieuse en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick en 1998. Les zones réglementées sont énumérées dans la directive phytosanitaire D-98-09 qui régit lexportation des arbres de Noël aux États-Unis.
Terre-Neuve (carte). Environ 300 pièges Delta sont déployés chaque année à Terre-Neuve dans le cadre des enquêtes de détection annuelles. L'ampleur du risque d'introduction a orienté le choix des sites de piégeage. La plupart des sites étaient des terrains de camping, des aires de loisirs, des chalets et des boisés d'intérêt touristique et se trouvaient à proximité de Port-aux-Basques, de Corner Brook, de Gander, de St. John's et de Goose Bay (Labrador). Au moment de la rédaction de ce rapport, Terre-Neuve était considérée comme exempte du ravageur.
Île-du-Prince-Édouard (carte). Le nombre de captures enregistré en 1998 était semblable à celui de l'année précédente. Des spongieuses ont été trouvées dans 31 des 350 pièges déployés, pour un total de 36 captures. Tous les pièges productifs contenaient un ou deux mâles, à l'exception d'un piège installé à proximité de Charlottetown, qui en renfermait trois. Aucun autre stade de développement du ravageur n'a été observé au cours des recherches entreprises subséquemment. Au moment de la rédaction de ce rapport, l'Île du Prince-Édouard était considérée comme exempte d'infestation
Nouvelle-Écosse (carte). En 1998, l'ACIA et le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse ont lancé une campagne de piégeage en vue de délimiter la ligne de front de l'infestation le long de la frontière est de la zone réglementée et de détecter toute nouvelle infestation éventuelle dans toute la partie est de la province. Des recherches de masses d'oeufs ont également été entreprises aux sites de piégeage répartis le long de la ligne de front de l'infestation. La plupart des pièges productifs à l'extérieur de la zone réglementée ne renfermaient qu'un seul mâle. Des captures multiples ont été enregistrées près de New Prospect (9 captures, un piège) et de Porters Lake (13 mâles, 3 pièges). Aucune masse d'oeufs n'a été trouvée aux sites inspectés.
Nouveau-Brunswick (cartes: piégeage; recherche de masses d'oeufs).
Les données figurant sur les cartes ci-jointes ont été colligées par le ministère des Ressources naturelles et de l'Énergie du Nouveau-Brunswick (MRNENB) à partir des résultats communiqués par divers organismes collaborateurs.
Piégeage à l'aide de phéromone. La campagne de piégeage entreprise en 1998 était le fruit d'une collaboration entre divers organismes fédéraux et provinciaux. Les activités de ces organismes sont résumées ci-dessous et dans les cartes correspondantes. La majorité des activités entreprises dans le cadre des enquêtes étaient centrées sur la délimitation de la ligne de front de l'infestation et sur le dépistage hâtif du ravageur dans les régions non comprises dans les zones infestées mais reconnues comme comportant un risque d'introduction élevée (scieries importatrices, secteurs présentant un intérêt touristique). Au total, 360 pièges ont été déployés comme suit: ACIA (213), SCF/Parcs Canada (41), MRNENB (106). Un sous-échantillon des spécimens capturés dans les pièges déployés par l'ACIA a été soumis à des analyses de l'ADN en vue de détecter la présence éventuelle du génotype asiatique du Lymantria dispar. Tous les spécimens examinés appartenaient au génotype nord-américain.
Recherche de masses d'oeufs et d'autres stades de développement. Des recherches de masses d'oeufs ont été entreprises à l'automne par le MRNENB à 221 sites situés à moins d'une vingtaine de kilomètres des zones réglementées. Des masses d'oeufs de l'année ont été trouvées à 41 sites, tandis que de vieilles masses d'oeufs et d'autres stades de développement ont été observés à 21 sites. Seuls les endroits où de nouvelles masses d'oeufs ont été trouvées sont indiqués sur la carte. Trois de ces points se trouvaient à l'extérieur de la zone réglementée (Woodstock, Morrisdale et Carters Point). Parmi ces trois sites, la présence simultanée de masses d'oeufs nouvelles et anciennes n'a été observée qu'à Carters Point.
Québec. Aucun enquête visant le génotype nord-américain de la spongieuse n'a été menée par le personnel de l'ACIA en 1998. Selon les données recueillies dans le cadre des activités de surveillance provinciales, la distribution globale du ravageur dans la province a peu changé au cours des dernières années, et aucune défoliation importante n'y a été signalée depuis plusieurs années.
Ontario (carte). En 1998, le bureau régional de l'Ontario du SCF a poursuivi sa campagne de piégeage dans les parcs provinciaux du nord de la province, ainsi que ses enquêtes aériennes visant à évaluer l'ampleur des défoliations. Des pièges ont été déployés à 60 sites différents, à raison de deux pièges par site. Les résultats enregistrés se comparaient dans l'ensemble à ceux obtenus au cours des quelques années antérieures. La superficie totale modérément à gravement défoliée est passée de 25 ha en 1997 à 3600 ha en 1998 (graphique). Les deux principales zones défoliées étaient situées dans l'île Walpole, dans le sud du comté de Lambton, et près du lac Charleston, dans l'est de l'Ontario. Les personnes intéressées à obtenir de plus amples renseignements sur les régions touchées sont invitées à communiquer avec leService canadien des forêts, à Sault Ste. Marie (Ontario).
Manitoba et Saskatchewan (carte). Chaque année, environ 400 pièges sont déployés dans ces deux provinces. Une attention particulière est accordée aux secteurs touristiques et aux régions rurales, ainsi qu'aux parcs provinciaux et nationaux. Deux mâles ont été capturés à deux sites à Winnipeg, et un seul mâle a été trouvé à Saskatoon. L'analyse du marqueur génomique FS1 et du marqueur mitochondrial a révélé que ces spécimens appartenaient au génotype nord-américain.
Alberta (carte). Comme au cours des années précédentes, environ 500 pièges ont été installés en Alberta à des fins de dépistage de la spongieuse. Ce programme est le fruit d'une collaboration entre les ministères fédéraux de l'Agriculture et des Forêts et divers organises provinciaux et municipaux. Trois spécimens ont été capturés dans deux pièges déployés dans le parc national Banff. Un papillon a également été trouvé près de la ville de Conrich, dans le sud-est de la province.
Colombie-Britannique (cartes: zone côtière, zone de l'intérieur). En 1998, environ 13000 pièges ont été déployés dans la province. La majeure partie de l'effort de piégeage visait à délimiter la ligne de front de l'infestation dans l'île de Vancouver (environ 10000 pièges). Le personnel de l'ACIA a déployé les pièges selon un plan quadrillé à raison de 25 pièges/km2 (64 pièges/mi2) autour des zones traitées (sol) à Esquimalt et Langford (environ 3700 pièges). Derrière ce réseau de pièges de forte densité, un certain nombre d'organisations bénévoles, dont Sierra Club et B.C. Nursery Trades, ont déployé 3281 pièges additionnels à des densités variant de 6/km2 (16/mi2) à 14/km2 (36/mi2). Dans la vallée du Bas Fraser, environ 2 000 pièges ont été installés. Dans six secteurs, les pièges ont été disposés à raison de 16 pièges/mi2, en considération des résultats enregistrés au cours des trois années précédentes. Dans cette région, trois mâles ont été trouvés dans un piège à Tsawassen. Dans la partie intérieure de la province, un mâle a été capturé à Rossland.
Dans le sud de l'île de Vancouver, plus de 575 papillons ont été capturés, principalement autour des foyers d'infestation de Langford et d'Esquimalt. Deux zones réglementées ont été établies à la lumière de ces résultats, une autour de la région métropolitaine de Victoria/Duncan (139600 ha), l'autre autour de Nanaïmo (9900 ha). La circulation des produits réglementés hors de ces régions est assujettie aux restrictions énoncées dans la Directive D-98-09. Des traitements aériens sont prévus dans quatre secteurs du sud de l'île de Vancouver au printemps 1999: Brentwood (600 ha), Esquimalt/Langford (12000 ha), Duncan (420 ha) et Nanaïmo (164 ha). Une cinquième région (Fairfield, 85 ha) a été retirée de la liste des sites devant faire l'objet d'un piégeage massif. La page Web du ministère des Forêts de la C.-B. présente un excellent compte rendu à jour du programme de lutte entrepris contre la spongieuse dans la province. Selon les résultats de l'analyse du marqueur génomique FS1 et du marqueur mitochondrial, tous les papillons capturés dans la province en 1998 appartenaient au génotype nord-américain.
Le scarabée japonais s'attaque à de nombreuses essences d'arbres et d'arbustes ornementaux, ainsi qu'au gazon. Originaire des grandes îles du Japon, il a été découvert pour la première fois en Amérique du Nord dans le sud du New Jersey (États-Unis) en 1916. Au Canada, le premier spécimen a été découvert en 1939 dans l'auto d'un touriste américain qui arrivait du Maine et se rendait par traversier à Yarmouth (Nouvelle-Écosse). En 1940, le ravageur était établi à Niagara Falls (Ontario). En 1994, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont adopté un protocole de réglementation conjoint régissant la circulation de certains produits provenant des zones infestées par le scarabée japonais. Ce protocole prévoit l'agrément des serres et des pépinières, après examen des résultats du piégeage, analyse des échantillons de sol, évaluation des résultats des traitements insecticides, inspection et certification. Les zones réglementées à l'égard du scarabée japonais au Canada sont les municipalités régionales de Niagara, de Haldimand-Norfolk et de Hamilton-Wentworth, en Ontario, et les municipalités régionales de comté (MRC) de Brome-Missisquoi, du Haut-Richelieu, de Champlain, de Roussillon et du Bas-Richelieu au Québec.
Toutes les enquêtes ont reposé sur lutilisation de pièges à aubes en métal ou en plastique, appâtés avec une combinaison d'une phéromone et d'un attractif floral. Les pièges ont été déployés de la mi-juin à la mi-septembre dans des pépinières, des gazonnières, des parcs et des jardins publics, des aéroports, des terminaux routiers et ferroviaires, des terrains de golf et des postes frontaliers. On a installé un seul piège dans la plupart des sites, mais on en a utilisé cinq ou plus dans certains cas selon les données antérieures sur le site et la distance de ce dernier par rapport aux zones infestées. Chaque piège a été inspecté de deux à quatre fois au cours de la saison.
En 1998, les enquêtes de détection ont été menées aux sites comportant un haut risque dintroduction à Terre-Neuve, Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et Colombie-Britannique ( carte). Aucun scarabée japonais n'a été décelé dans ces provinces en 1998.
Des enquêtes visant à délimiter la ligne de front de l'infestation ont été réalisées au Québec (carte) et en Ontario (carte), principalement dans les comtés adjacents aux zones réglementées. En Ontario, des captures multiples (plus d'un piège) ont été enregistrées près de Brockville, Morrisburg et de Sarnia et à quelques sites situés dans le sud du comté d'Oxford. Au Québec, des captures multiples ont été observées près d'Ayer's Cliff et dans les îles de Sorel. Trois spécimens ont également été trouvés dans un piège installé dans l'île Perrot. On ignore pour l'instant si ces captures reflètent la présence de populations isolées ou si elles sont le signe d'une infestation plus généralisée dans le comté.
Dans de nombreuses parties de son aire de distribution, la mouche du bleuet constitue le principal ravageur de ce petit fruit. Originaire de l'Amérique du Nord, elle se rencontre sur toute la côte est des États-Unis et dans les Maritimes, au Canada. Elle est également présente sous forme de populations isolées dans certaines bleuetières commerciales du Michigan et du Wisconsin, au centre des États-Unis.Rhagoletis mendax a commencé à causer d'importantes pertes économiques dans le nord-est des États-Unis au début du siècle. Largement répandue en Nouvelle-Écosse au cours des années 1930, la mouche du bleuet se rencontre aujourd'hui également à l'Île-du-Prince-Édouard et dans le sud du Nouveau-Brunswick. On l'a observée pour la première fois en Ontario en 1993, et elle a été déclarée également pour la première fois au Québec en 1996 (voir ci-dessous). Le présent rapport contient les premières données sur la situation de ce ravageur au Québec. La Division de la protection des végétaux a émis une directive afin de prévenir la propagation de l'insecte dans les régions productrices encore indemnes.
Les enquêtes sont réalisées à laide de pièges Pherocon® AM jaunes appâtés avec des attractifs olfactifs (acétate d'ammonium). Ces pièges sont suspendus en position de «V» inversé, la surface collante jaune orientée vers le sol. Dans les plantations de bleuets nains, les pièges sont suspendus de manière à ce que le fond soit à 10 à 15 cm au-dessus des plants. Dans les plantations de bleuets en corymbes, ils sont placés entre les plants à mi-hauteur du feuillage et là où les fruits abondent. Il est préférable d'installer les pièges à l'abri des vents dominants et à moins de trois mètres des plants les plus productifs. Les recherches ont aussi démontré que les prises sont plus nombreuses dans les zones envahies par les mauvaises herbes que dans les zones sarclées. Les pièges sont normalement déployés vers la fin de juin, après l'émergence des adultes, et sont inspectés régulièrement jusqu'à la fin d'août. Léchantillonnage des bleuets se fait à proximité des pièges quon soupconne contenir R. mendax.
Terre-Neuve. Des pièges ont été déployés à des fins de dépistage dans neuf régions comprises à l'intérieur des principales régions de production commerciale de bleuet nain à Terre-Neuve. Les principales zones étudiées étaient la presqu'île Avalon, la péninsule Bonavista, le centre de la province et la région de Port-aux-Basques. Aucun spécimen du R. mendax n'a été trouvé dans la province.
Colombie-Britannique. La vallée du Fraser est la principale zone de production commerciale de bleuet en Colombie-Britannique. C'était également la seule région, avant 1996, à avoir fait l'objet d'enquêtes visant à détecter la présence éventuelle du ravageur. Les régions productrices de la vallée du Fraser se divisent en trois grandes zones qui sont inspectées à tour de rôle tous les trois ans. Des pièges ont également été déployés dans l'île de Vancouver, où l'on vient de démarrer l'exploitation de six nouvelles bleuetières. Aucune mouche du bleuet n'a été trouvée en Colombie-Britannique en 1998.
Québec (cartes: Province, district de Montréal, district de Québec, district de St-Hyacinthe).
Un important programme de piégeage a été entrepris sur trois fronts, de la façon suivante : 1) piégeage visant à délimiter la ligne de front de l'infestation, dans un rayon de 5 km des sites déclarés infestés dans les régions d'Ormstown et de Napierville; 2) piégeage de dépistage dans les tourbières du sud du Québec renfermant des peuplements sauvages de Vaccinium; 3) piégeage de dépistage dans des bleuetières commerciales à l'échelle de la province. La présence du ravageur a été signalée à deux nouveaux sites en 1998, soit St-Édouard et St-Sabine. Ces deux sites sont situés dans des bleuetières sauvages. La découverte duRhagoletis à St-Sabine indique que le ravageur a considérablement étendu son aire de répartition vers l'est au Québec.
Ontario (carte). En Ontario, des R. mendax adultes ont été capturés dans trois des quatre fermes déclarées infestées au cours des années précédentes (régions de West Lorne, de Fenwick et de St.Williams). La seule ferme sans captures était l'endroit même où la présence du ravageur avait été signalée pour la première fois en Ontario (Port Burwell). La mouche de l'airelle n'a pas été observée à cet endroit depuis 1995, et il est possible que le programme de pulvérisation ait réduit ses effectifs à un seuil non détectable.
Originaire de l'Amérique du Nord, la mouche de la pomme est en réalité une espèce indigène de Rhagoletis qui sattaque à l'aubépine (Crataegus spp.) et qui, vers 1867, a subitement montré une affinité pour le pommier introduit d'Europe plusieurs siècles auparavant. Le phénomène a d'abord été observé dans l'État de New York, puis s'est rapidement généralisé. La mouche de la pomme est aujourd'hui un ravageur très important du pommier et peut, en l'absence d'interventions, détruire des récoltes entières. Elle a également été associée à d'autres espèces de rosacées. Aux États-Unis, certaines races s'attaquent aux cerisiers et aux pruniers.
La mouche de la pomme est maintenant largement répandue dans l'est de l'Amérique du Nord, depuis le Manitoba jusqu'au Mexique, ainsi que dans les États de Washington, de l'Oregon, de l'Utah et de la Californie. Les populations de la Floride et du Mexique semblent être des races distinctes qui ont évolué parallèlement à la race établie dans le nord-est du continent. La mouche de la pomme semble absente de Terre-Neuve, où la pomoculture se pratique dans la vallée de Codroy et les environs.
L'industrie canadienne de l'exportation de la pomme était déjà florissante avant que ce ravageur ne commence à faire des siennes. Afin de la protéger, les autorités fédérales et provinciales ont mis en place des programmes concertés d'inspection des vergers et de certification à l'exportation. Le premier programme du genre a été mis en oeuvre en Nouvelle-Écosse au cours des années 1930. LACIA participe encore à des programmes de certification des vergers de pommiers en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Ontario, où les inspecteurs veillent à ce que les pommes destinées à l'exportation soient exemptes du ravageur.
Colombie-Britannique (carte). Une enquête de dépistage est réalisée chaque année en Colombie-Britannique afin d'y confirmer l'absence du ravageur et de surveiller l'évolution de la situation, le ravageur menaçant toujours de se propager à partir des territoires avoisinants, en particulier les États de l'Ouest. Par suite de la capture du ravageur dans le comté de Whatcom (Washington) en 1997, l'ACIA, le BCMAFF et la Fruit Growers Association ont entrepris conjointement une enquête coopérative. Aux fins de l'enquête, les pièges Pherocon AM ont été remplacés par des sphères rouges. Aucune mouche de la pomme n'a été capturée dans la province en 1998. La Colombie-Britannique conserve donc son statut de province exempte du ravageur.
Le grand hylésine du pin est l'un des scolytes les plus destructeurs du pin dans son aire d'origine, l'Eurasie. Sa présence aux États-Unis a été signalée pour la première fois au cours de l'été 1992, en Ohio, dans une plantation de pins sylvestres servant à la production d'arbres de Noël. À la fin de l'année, six États de la région des Grands Lacs, soit l'Illinois, l'Indiana, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Michigan et lÉtat de New York, mentionnaient la présence du ravageur. On avait intercepté le grand hylésine du pin à plusieurs reprises dès les années 1960 au Canada et aux États-Unis, la plupart du temps sur des matériaux d'arrimage, mais c'était la première fois qu'on signalait la présence d'une population établie en Amérique du Nord.
Les premières enquêtes réalisées au Canada en 1993 ont confirmé la présence de l'insecte dans sept comtés du sud de l'Ontario. Le Canada et les États-Unis ont tous deux adopté une série de règlements restreignant la circulation des produits du pin en provenance des zones infestées. Les comtés réglementés dans ces deux pays de 1992 à 1997 sont indiqués sur la carte.
Les enquêtes ont été réalisées à l'aide de pièges à entonnoirs Lindgren® (8 ou 12 entonnoirs). Chaque piège était pourvu de deux diffuseurs d'a-pinène. Le récipient collecteur ne contenait aucun liquide. Les pièges ont été installés entre le milieu et la fin de mars et inspectés une ou deux fois par semaine jusqu'à la mi-juin. D'autres enquêtes fondées sur lobservation des dommages caractéristiques du ravageur sur les arbres hôtes (pousses chlorotiques flétries, galeries caractéristiques dans les pousses, chute des pousses minées) ont eu lieu de juillet à octobre. On a également examiné un certain nombre d'arbres affaiblis ou mourants à la fin de juin et au début de juillet afin de vérifier si ceux-ci présentaient les galeries caractéristiques de l'espèce ou s'ils étaient infestés par des adultes fraîchement émergés.
Maritimes et Colombie-Britannique. Des enquêtes de détection ont été menées à bien dans ces provinces dans le cadre de l'Enquête sur les scolytes exotiques, à l'aide de pièges comportant un appât d' alpha-pinène. Aucun T. piniperda n'a été capturé.
Québec (carte). En 1998, la présence du grand hylésine des pins a été décelée pour la première fois au Québec dans deux secteurs situés près de la frontière Maine/New Hampshire (à environ 45 km à l'est de Sherbrooke). Une distance de 25 km séparait ces deux sites. À chaque endroit, un spécimen a été capturé en juin dans un piège Lindgren appâté avec de l'alpha-pinène. Un des pièges productifs était situé sur le terrain d'une importante scierie. Une vérification des registres de l'entreprise a par la suite révélé que celle-ci avait importé illégalement du bois de comtés infestés de l'État de New York, plus tôt au cours de la même année. L'autre capture a été enregistrée dans une petite plantation privée (<5 acres) de pin sylvestre aménagée dans une région généralement dégagée à vocation agricole.
Des inspections visuelles de suivi ont été réalisées à la fin de septembre dans 50 plantations composées principalement de pins rouges, dans un rayon de 10 à 15 km des deux sites productifs (Birchton, Chartierville, East Hereford, La Patrie, Notre-Dame-des-Bois, Ranboro, St-Edwidge, St-Herménégilde, St-Isidore d'Auckland, St-Malo). Les recherches se sont révélées vaines, sauf dans une plantation située à proximité d'East Hereford, où un adulte et une tige minée ont été trouvés. Malheureusement, l'adulte a été perdu durant le transport, et son identité n'a pu être confirmée.
Ontario (carte).La présence du grand hylésine des pins a été signalée dans cinq nouveaux comtés en 1998 (Elgin, Perth, Bruce, Huron et Victoria). Dans le comté d'Elgin, cinq adultes ont été trouvés dans un piège Lindgren déployé par l'ACIA au cours de la première semaine de mai, près de la ville de Rodney. Dans ce même comté, le SCF a fait état de taux de mortalité des pousses oscillant entre 25 et 80% dans trois petits peuplements de pin sylvestre. Une grande quantité de rémanents jonchait le sol dans le site présentant des taux de 80%. Dans le comté de Perth, la présence de pousses mortes a été observée chez des pins blancs mesurant environ 15 pieds de hauteur. Dans la plupart des cas, les dommages étaient confinés au tiers supérieur du houppier. Dans le comté de Perth, les pins blancs touchés se trouvaient à proximité d'un peuplement de pin sylvestre gravement infesté. Jusqu'à 75% des pins sylvestres présentaient des branches ou des pousses endommagées, tandis qu'environ 45% des pins blancs montraient des pousses endommagées dans la partie supérieure de la cime (dommages causés par l'alimentation du ravageur durant sa maturation). Il semble que les dommages infligés aux pins blancs résultaient d'un dispersion du ravageur à partir du peuplement de pin sylvestre. Dans le comté de Bruce, d'importants dommages ont été observés chez au moins une cinquantaine de pins blancs mesurant de 30 à 40 pieds de hauteur. Des rémanents (probablement laissés sur place après une coupe ou une éclaircie récente) jonchaient le sol dans le peuplement infesté. Dans le comté d'Huron, le personnel du SCF a recueilli des spécimens du ravageur sur des pousses endommagées et des sections d'écorce, dans un peuplement de pin rouge situé au nord-est de Goderich. Dans le comté de Victoria, la présence du ravageur a été décelée (également par le SCF) dans un peuplement de pin sylvestre situé dans l'extrême sud-ouest du comté. Aucun grand hylésine n'a été trouvé au cours des enquêtes qui ont été entreprises par la suite au nord et à l'est du site infesté.
Vers la fin de l'été, le SCF a signalé des dommages causés par le grand hylésine des pins dans plusieurs peuplements de pin sylvestre du sud de l'Ontario, en particulier dans les comtés réglementés de Pert, Huron, Haldimand-Norfolk, Oxford, Waterloo, Wellington, Brant et Hamilton-Wentworth. Le ravageur s'est attaqué à des pins de tous âges, causant des taux de mortalité des pousses variant entre 20 et 80%. Les graves sécheresses des années précédentes pourraient avoir contribué à la gravité de l'infestation en rendant les arbres plus vulnérables au ravageur, mais cette hypothèse demeure à confirmer. En outre, la brûlure des pousses terminales a causé des dommages dans de nombreux peuplements. Certaines informations communiquées par les propriétaires de certains sites donnent à croire que les graves dommages observés chez le pin sylvestre étaient relativement récents. Tel qu'indiqué précédemment, des dommages importants aux pousses ont été notés dans quelques peuplements de pin blanc et, dans une moindre mesure, chez le pin rouge et le pin gris. Tous les peuplements de pins indigènes touchés se trouvaient à proximité de peuplements de pin sylvestre infestés. Dans une large mesure, les dommages causés aux espèces indigènes résultaient de l'alimentation du ravageur dans les pousses durant sa maturation. Le grand hylésine des pins a gravement endommagé environ 1000 ha de pin sylvestre dans le sud de l'Ontario en 1998.
Outre les enquêtes susmentionnées, l'ACIA a également entrepris des enquêtes en vue de délimiter la ligne de front de l'infestation dans le sud-ouest, l'est et le nord de la province, au-delà des comtés réglementés. Dans le sud-ouest et l'est de l'Ontario, ces enquêtes ont été réalisées à l'aide de pièges Lindgren. Dans le nord de la province, des billons appâts ont été installés en dix endroits répartis le long de la rive nord du lac Huron, généralement à proximité de scieries. À l'exception des captures enregistrées dans le comté d'Elgin (dont il a d'ailleurs déjà été fait mention dans le présent rapport), aucun grand hylésine des pins n'a été capturé dans le cadre de ces enquêtes.
L'hyponomeute du pommier est un défoliateur du pommier en Europe et en Asie, aussi loin à l'est qu'au Japon. Il a été introduit dans l'État de New York vers 1909, au Nouveau-Brunswick en 1917 et en Ontario en 1957. Il a été éradiqué chaque fois.
En 1981, une colonie a été découverte dans une pépinière à Duncan, dans l'île de Vancouver (Colombie-Britannique). Une enquête menée dans les pépinières de la province en 1982 a conduit à la découverte d'une seule petite colonie dans une autre pépinière à Lantzville, également dans l'île de Vancouver. Les enquêtes annuelles subséquentes dans les pépinières n'ont pas permis de déceler la présence du ravageur. En 1985, toutefois, on a constaté que le ravageur était largement répandu à Bellingham, dans l'État de Washington, et à Cloverdale, en Colombie-Britannique. Des enquêtes réalisées en 1985 et en 1986 ont indiqué que l'insecte infestait une bonne partie du sud-est de l'île de Vancouver, du sud-ouest de la Colombie-Britannique continentale et du nord-ouest de l'État de Washington. On ignore quand et comment l'hyponomeute a atteint l'ouest de l'Amérique du Nord.
En 1989, la présence de l'insecte a été signalée pour la première fois à trois endroits à l'intérieur de la Colombie-Britannique, soit deux au nord de Kelowna, et un à proximité de Grand Forks. En 1990, une enquête plus poussée a permis de délimiter l'aire occupée par l'insecte dans le sud de la partie continentale de la province. À la suite de la découverte du ravageur dans un grand nombre d'endroits, une série de modifications ont été apportées à la réglementation nationale. Dans le contexte de la réglementation actuelle, toute la Colombie-Britannique est considérée comme étant infestée, même si l'insecte ne s'est pas encore propagé dans le sud-est de la province.
Les enquêtes menées dans les provinces non infestées portent tout particulièrement, dune part, sur les arbres fruitiers ou ornementaux du genre Malus non pulvérisés, notamment ceux qui croissent à proximité des pépinières, ainsi que dans les zones résidentielles et les vergers non entretenus et, dautre part, sur les arbres sauvages formant des haies. Les pépinières qui importent des Malus de la Colombie-Britannique sont également inspectées. Le dépistage a lieu de la mi-juillet à septembre, au moyen de pièges à volets Pherocon 1C contenant la phéromone du ravageur sur support en caoutchouc. On procède aussi à des observations du début du printemps jusqu'en juillet.
Maritimes. En Nouvelle-Écosse, des enquêtes alliant le piégeage aux observations ont été menées à bien dans des vergers abandonnés et des fruiticultures dans 15 régions (comtés d'Annapolis, de Kings et de Hants). À l'Île du Prince-Édouard, où la pomoculture commerciale est très peu développée, les activités de dépistage visaient principalement les pépinières importatrices. Au Nouveau-Brunswick, quelques pièges ont été déployés dans six pépinières importatrices et des vergers abandonnés et à une station de recherches d'AAC. La présence du Y. malinellus n'y a cependant pas été décelée. Toutefois, trois Y. cagnagellus ont été trouvés dans un piège à tordeuse installé près de Kingston, en Nouvelle-Écosse.
Québec. En 1998, des enquêtes prévoyant l'installation de pièges et des observations ont été menées à une centaine de sites. Les endroits ciblés incluaient des pépinières importatrices et des vergers non traités et abandonnés. Aucun Y. malinellus n'y a été trouvé.
Le chancre du mélèze d'Europe, causé par le champignon Lachnellula willkommii, est une maladie grave qui sévit dans bon nombre de régions européennes. Le champignon est généralement qualifié de pathogène primaire, et sa présence en Europe a forcé l'abandon du mélèze dans les programmes de plantation. En Amérique du Nord, la maladie a tout d'abord été détectée au Massachusetts durant les années 1920, sur des plantules de mélèze d'Europe. Les essais périodiques d'éradication avaient semblé donner de bons résultats, puisque la maladie n'a pas été dépistée lors d'une enquête menée en 1965 dans la zone touchée. Elle est cependant réapparue dans le nord-est du Maine en 1981.
Au Canada, le chancre du mélèze d'Europe a d'abord été signalé dans les Maritimes en 1980. En 1981, on a mené des enquêtes pour connaître laire de distribution de la maladie, et on a découvert qu'elle était généralisée sur le Larix indigène dans le sud-est du Nouveau-Brunswick ainsi quà certains endroits dans le centre et l'ouest de la Nouvelle-Écosse. Dans les zones de ces deux provinces où l'infestation est généralisée, le taux d'infection est élevé, la maladie atteignant souvent jusqu'à 75 p. 100 des arbres. En 1992, le chancre du mélèze d'Europe a été signalé pour la première fois à l'Île-du-Prince-Édouard; la maladie sy présentait sous forme de chancres isolés et infectait deux peuplements du comté de Prince, qui ont été détruits au cours de la même année. En 1996, on a de nouveau dépisté la maladie à lîle-du-Prince-Édouard à quelques sites mineurs dans le sud du comté de Prince. La zone de quarantaine a donc été élargie dans cette province et est décrite dans la directive D-97-10. Dans la zone réglementée, le gouvernement provincial a tenté datténuer ou déradiquer la maladie grâce à des coupes dassainissement et à la mise en copeaux des arbres des sites infestés.
Maritimes (carte). En 1998, le SCF a mené des enquêtes fondées sur des observations à 114 sites, principalement à l'extérieur de la zone réglementée. La présence du chancre du mélèze européen a été décelée à trois sites en Nouvelle-Écosse (comtés d'Halifax, de Colcester et de Queens) et dans six sites au Nouveau-Brunswick (comtés d'Albert, de Charlotte, de Kings, de Queens et de St. John). Toutes ces observations ont été faites dans la zone réglementée.
Ophiostoma novo-ulmi Brasier
Deux espèces de champignons peuvent provoquer la maladie hollandaise de l'orme. Celle qui présente le plus faible pouvoir pathogène est Ophiostoma ulmi, que l'on estime aujourd'hui responsable de la première pandémie de la maladie survenue en Europe et en Amérique du Nord des années 1920 aux années 1940. Ophiostoma novo-ulmi est un sous-groupe hautement pathogène et agressif, responsable des pandémies actuelles de la maladie sur les deux continents. Le champignon est principalement transmis par deux scolytes, lun étant indigène, Hylurogopinus rufipes Eichh., et lautre, Scolytus multistriatus (Marsh.), étant originaire d'Europe bien que très répandu en Amérique du Nord. Dans les régions à forte concentration d'ormes, la maladie peut aussi se transmettre par fusion des racines.
Au Canada, les premiers arbres infectés ont été découverts en 1944 près de Saint-Ours, dans le comté de Richelieu, au Québec. Une fois laire de distribution de la maladie connue en 1945, il est devenu apparent que le foyer de l'infection était le port de Sorel. Un examen ultérieur des premières données sur la distribution a montré que la maladie avait été introduite dans cette région avant 1940. L'épidémie survenue au Québec sest déclarée à plus de 300 kilomètres de la limite nord de laire de la maladie aux États-Unis; on en a déduit qu'il y avait eu une introduction distincte au Canada, sans doute à partir de caisses de bois d'orme transportées sur des navires en provenance d'Europe.
Toutes les espèces d'ormes indigènes de l'Amérique du Nord sont sensibles à la maladie qui existe maintenant dans la plupart des peuplements naturels de Ulmus americana du Manitoba aux Maritimes. La maladie hollandaise de lorme ne semble pas sêtre installée dans les trois provinces où les ormes indigènes ne poussent pas, soit Terre-Neuve, lAlberta et la Colombie-Britannique, où lorme est généralement confiné à des plantations paysagères entourant les établissements humains.
Alberta.. L'Ophiostoma novo-ulmi, agent de la maladie hollandaise de l'orme, a été isolé sur un orme mourant à Wainwright, en Alberta, en juin 1998. En mars 1999, l'identité du pathogène a été confirmée par Clive Brasier, au Forest Authority Research Sation, au Royaume-Uni, par culture des échantillons de champignon prélevés sur l'arbre. Au moment de la découverte du pathogène, l'arbre était traité contre la maladie. Dans les jours qui ont suivi, il a été abattu et brûlé. Des pièges à phéromone additionnels ont été déployés en divers endroits à Wainwright, mais aucun scolyte vecteur n'a été capturé. Toutes les ormes croissant à proximité de l'arbre infesté ont été examinés à trois reprises, mais aucun des échantillons prélevés ne s'est révélé positif.
Les personnes intéressées à obtenir de plus amples renseignements sur les diverses mesures de prévention de la maladie hollandaise de l'orme prises en Alberta sont invitées à communiquer avec le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et du Développement rural de l'Alberta (MAADRA) ou avec la société à but non lucratif Society to Prevent Dutch Elm Disease (STOPDED). On peut également obtenir des renseignements au sujet de ces activité et d'autres informations concernant la découverte du pathogène à Wainwright en consultant la page Web du MAADRA (www.agric.gov.ab.ca/pests/diseases/ded/index.html).
La rouille blanche du chrysanthème est une maladie fongique grave des chrysanthèmes et notamment du chrysanthème commun des fleuristes, Dendranthema grandiflora. La maladie est transmise par le matériel hôte infecté sur lequel la maladie peut demeurer systémique, mais invisible.
L'introduction et la dissémination de la rouille blanche du chrysanthème risque d'entraîner des pertes majeures. La maladie peut s'étendre rapidement à toute une serre et provoquer la perte complète de la récolte. Lorsqu'elle est présente, il faut appliquer des mesures de lutte intensive et de surveillance constante. Il semble que la rouille blanche du chrysanthème acquiert une tolérance à certains pesticides utilisés pour lenrayer. Par ailleurs, l'introduction de la maladie pourrait entraîner la perte de certains marchés d'exportation vers les États américains encore exempts de la maladie.
La rouille blanche du chrysanthème est sans doute originaire de la Chine et du Japon, où elle a été signalée pour la première fois en 1895. Depuis l'est asiatique, la maladie sest propagée à l'Europe et à l'Afrique du Sud durant les années 1960. Elle s'est ensuite répandue dans toute l'Europe et a également atteint l'Amérique du Sud, le Sud-Est asiatique, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
La maladie a fait quelques incursions en Amérique du Nord. En Californie, des mesures d'éradication sont en cours là où la maladie a été signalée, soit dans les comtés de Contra Costa et de Santa Cruz. En Oregon et dans lÉtat de Washington, tous les plants infectés dans les pépinières touchées ont été détruits, et lon a mené des enquêtes de délimitation après le dépistage de la maladie à l'automne 1995. Les comtés touchés sont ceux de Clackamas en Oregon et de Clallam et de Snohomish dans l'État de Washington. On craint cependant que les pépiniéristes aient déjà distribué des chrysanthèmes infectés, notamment parmi les variétés rustiques de jardin, aux négociants de plusieurs autres comtés des deux États. Il se peut donc que la maladie soit aujourd'hui présente dans certains secteurs résidentiels de ces comtés. En raison de l'introduction de la rouille blanche en Californie, en Oregon et dans lÉtat de Washington, un certificat phytosanitaire est maintenant exigé pour l'importation de matériel hôte en provenance de ces États.
Au Canada, une épidémie survenue dans une seule serre commerciale en Ontario a été enrayée en 1990. En Colombie-Britannique, la maladie a été dépistée en 1993 dans quelques jardins privés. Les autorités ont lancé des mesures de retraçage, d'inspection et d'élimination des plants.
Colombie-Britannique. Des enquêtes sont effectuées chaque année dans des serres commerciales et des jardins d'horticulteurs amateurs, principalement dans l'île de Vancouver. La rouille blanche du chrysanthème est considérée comme absente en Colombie-Britannique.
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