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Apport en nature
Membres du comité directeur
Conseillers techniques J.D. McDonald and Associates RÉSUMÉCe rapport vise à fournir de l'information pertinente à ceux qui étudient la possibilité de créer une industrie du biodiésel commercialement viable en Colombie-Britannique. Le biodiésel est un carburant sûr, non toxique, biodégradable et renouvelable qu'on gagnerait à utiliser dans les moteurs diesel non modifiés ainsi que dans diverses applications à base de combustibles. Il ne s'agit pas d'un nouveau carburant; déjà en 1912, Rudolf Diesel avait conçu son moteur pour qu'il fonctionne avec de l'huile d'arachide. La production mondiale de biodiésel a augmenté en flèche depuis que l'Allemagne a commencé à le commercialiser, en 1991. Le biodiésel est désormais le carburant de remplacement qui connaît la croissance la plus rapide en Europe. En 2003, l'Allemagne, la France, l'Autriche et l'Italie ont produit plus de deux milliards de litres de biodiésel, et environ 1 700 stations offrent ce carburant en Allemagne et en Autriche. De nombreux fabricants d'automobiles européens, y compris Volkswagen et Mercedes Benz, ont approuvé le recours au biodiésel pour leurs moteurs. En Allemagne, plus de 19 000 emplois ont été créés pour accroître la quantité de matières premières, transformer celles-ci en biodiésel et commercialiser le carburant. Les parcs entiers de deux sociétés de transports allemandes roulent au biodiésel, et la plupart des principaux réseaux d'autocars en France ont opté pour des carburants combinés avec du biodiésel. La combinaison à 20 p. 100 de biodiésel et à 80 p. 100 de pétrodiésel (appelée « B20 ») est relativement répandue aux États-Unis, où 15 États ont adopté une législation favorable au biodiésel. Dans le Dakota du Nord et au Minnesota, tous les carburants diesel doivent obligatoirement contenir 2 p. 100 de biodiésel. Dans l'État de Washington, la société de transports Intercity Transit Authority utilise une combinaison de B20 pour l'ensemble de son parc et compte se tourner vers une formule B40 en 2004. En 2003, 123 stations offraient du biodiésel aux États-Unis. La quasi-totalité du biodiésel utilisé en Europe et aux États-Unis provient de plantes agricoles cultivées spécifiquement à cette fin. Au Canada, le biodiésel demeure aux premières étapes de développement des marchés. Plusieurs sociétés de transports procèdent à des essais avec du biodiésel importé. Après de tels essais, les quelque 137 autobus urbains de Brampton, en Ontario, fonctionnent avec un mélange de biodiésel B20. La première et unique station offrant du biodiésel au pays a ouvert ses portes le 2 mars 2004, à Toronto, grâce à Topia Energy Inc. En raison de la valeur concrète et des nombreux atouts environnementaux du biodiésel, le gouvernement fédéral s'est fixé un niveau de production cible de 500 millions de litres par année d'ici à 2010, en vertu du Plan d'action sur le changement climatique du Canada. Le biodiésel peut à la fois servir de carburant de remplacement au diesel conventionnel ou d'additif. Pur ou mélangé, il réduit les émissions de toxines atmosphériques, de CO 2, de matières particulaires, de monoxyde de carbone, d'hydrocarbures et de fumée noire que génèrent les véhicules. Les émissions de diesel ordinaire contiennent plus de 40 éléments qui ont été répertoriés par l'Environmental Protection Agency des États-Unis comme des polluants atmosphériques dangereux ou des contaminants atmosphériques toxiques, dont au moins 21 sont considérés comme étant cancérigènes ou nuisibles à la reproduction dans l'État de la Californie. Quatre-vingt pour cent de tous les risques de cancer imputables aux polluants atmosphériques dangereux sont liés à l'inhalation d'émissions de diesel. Par comparaison au diesel ordinaire, le biodiésel pur (B100) fait chuter de 73 p. 100 le cycle de vie des émissions de CO 2, en plus de réduire de 51 p. 100 les émissions de méthane, de 67 p. 100 les hydrocarbures non brûlés, de 48 p. 100 le monoxyde de carbone, de 47 p. 100 les matières particulaires, de 100 p. 100 les émissions d'oxyde de soufre et de 80 p. 100 les hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui peuvent causer le cancer et l'emphysème. La seule ombre au tableau du biodiésel est qu'il augmente de 10 p. 100 les émissions d'oxydes d'azote. Le biodiésel est produit à l'aide d'huiles tirées de légumes chimiquement réactifs, de graisses animales ou de déchets de graisses de cuisson combinés avec de l'alcool (habituellement le méthanol), auxquels est ajouté du sodium ou du potassium pour catalyser le tout. La transformation de ces produits donne du biodiésel pur et net (appelé « B100 ») contenant de la glycérine brute comme produit final. Ce rapport est axé sur la possibilité de produire le biodiésel à partir de bio-huiles recyclées, plutôt que d'huiles vierges tirées de semences de cultures agricoles, puisque la C.-B. possède peu d'espaces agricoles disponibles. Une telle approche permettrait de produire le biodiésel dans les collectivités urbaines plus restreintes de l'ensemble de la province et de générer des profits de façon plus commode, outre de meilleurs atouts pour l'environnement. Les matières premières entrant dans la fabrication du biodiésel sur lesquelles porte ce rapport comprennent les graisses jaunes et les graisses brunes des restaurants et d'autres établissements de l'industrie alimentaire, les huiles de poissons provenant des usines de transformation des fruits de mer de la C.-B. ainsi que les graisses animales fondues que produit l'industrie du bétail. Les graisses jaunes, qui sont en fait des résidus recyclés de friture qu'on obtient auprès de restaurants et d'usines de transformation alimentaire, représentent généralement les matières premières brutes les plus consistantes et les plus économiquement viables disponibles dans la plupart des collectivités. Elles sont actuellement utilisées par les usines d'équarrissage pour la fabrication de graisses animales. Cette application exige une transformation approfondie pour éliminer tout risque de contamination dans le produit final. Cependant, lorsque les graisses jaunes servent de matière première à la production de biodiésel, seuls un filtrage et un égouttage s'avèrent nécessaires. L'analyse des volumes de matières premières susceptibles de produire du biodiésel ainsi que des besoins en transports de la Colombie-Britannique permet les constatations commerciales suivantes :
Bien que ces estimations ne tiennent pas compte des défis logistiques et économiques que posent le détournement des matières premières disponibles pour la production de biodiésel et le remplacement de diesel ordinaire, elles mettent en relief un potentiel commercial ainsi que des avantages économiques et environnementaux dont pourrait profiter la province. Outre l'analyse des caractéristiques des matières premières susceptibles de servir à la fabrication de biodiésel, des volumes de production et des répercussions environnementales possibles, ce rapport étudie :
Ce rapport cerne quatre facteurs stratégiques déterminants dans le succès ou l'échec de tout projet visant la commercialisation du biodiésel :
Ce rapport conclut que la production de 4 millions de litres de biodiésel par année à partir d'une usine basée dans la collectivité pourrait être économiquement viable si une région pouvait offrir des sources de matières premières peu coûteuses ainsi que d'importants débouchés pour les carburants, principalement dans le secteur des transports. En raison des nombreux avantages environnementaux et de la contribution que le biodiésel peut apporter à la réduction des gaz à effet de serre, il y a lieu d'envisager un financement gouvernemental pour combler les lacunes entraînées par les défis financiers. Les promoteurs de projets sont encouragés :
Recommandations aux gouvernements
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Mise à jour : 2006-02-23 | Haut de la page | Avis importants |