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Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'Hôpital Sainte-Anne, maintenant sous la tutelle du ministère des Pensions et de la Santé nationale, connut un regain de vitalité. En 1940, on conçut les plans de deux nouveaux pavillons. Les bâtiments G et H furent rapidement construits, augmentant de 320 lits la capacité de l'hôpital. À la fin de 1941, l'hôpital comptait 672 lits.

Photo des pompiers en train d'éteindre le feu, 1943Une salle de loisirs fut construite en 1942 et, en 1943, un incendie qui s'est déclaré dans la cantine détruisit une partie du bâtiment. À l'époque, l'hôpital n'était pas équipé pour faire face à un incendie. On n'avait pas de portes coupe-feu et les bornes-fontaines ne fonctionnaient pas. On a dû faire venir de l'équipement de Dorval et pomper l'eau d'un bassin.

L'incendie fut suivi d'une période de construction et de reconstruction intense. On aménagea une cantine plus spacieuse et les anciens bâtiments de service furent remplacés par un édifice de béton. En 1944, un nouveau pavillon administratif vit le jour. Il sert encore aujourd'hui aux ateliers d'artisanat des anciens combattants. Cette même année, on corrigea le manque d'installations anti-incendie de l'hôpital par l'installation d'un nouveau collecteur d'incendie.

Photo du Pavillon de la Croix-RougeLe pavillon de la Croix-Rouge hébergeant les visiteurs, situé à côté du pavillon administratif, fut inauguré le 22 mars de cette année-là. Il remplaçait un bâtiment situé sur la rue Sainte-Anne, au centre du village, où l'hôpital logeait les visiteurs de ses patients. À l'époque, un pavillon situé sur le bord de l'eau servait de logement au personnel d'ergothérapie et aux loisirs des patients.

En 1945, l'Hôpital Sainte-Anne avait presque atteint sa capacité présente. Le 28 février, les dossiers indiquent que 95 p. 100 des 1 022 lits étaient occupés.

Le 20 mars 1945, l'armée inaugura l'Hôpital Queen Mary près de Côte des Neiges, à Montréal, pour alléger la charge de Sainte-Anne. Ainsi environ trois cents lits furent libérés, ce qui permit d'accueillir des tuberculeux.Photo de l'Hôpital St. Mary's

Le 2 septembre 1945, la Seconde Guerre mondiale prenait officiellement fin. Deux semaines plus tard, le 18 septembre, Ian Mackenzie, chef du nouveau ministère des Affaires des anciens combattants, écrivait à C.D. Howe, son homologue du ministère des Munitions et Approvisionnements. Dans sa lettre, il demandait l'autorisation de construire des centres de santé et d'ergothérapie à Vancouver, Winnipeg, Saint John, et à Senneville, localité située au bord du Lac des Deux-Montagnes, tout près de Sainte-Anne-de-Bellevue. Charles David serait l'architecte du nouveau projet d'hôpital qui serait érigé sur le site du Golf and Country Club de Senneville. Ce terrain de golf, l'un des plus beaux de l'Île de Montréal, avait fait faillite et le gouvernement avait des vues sur le site de Senneville depuis quelques années déjà.

Le 16 mars 1946, le docteur John C. Mackenzie, du ministère des Affaires des anciens combattants, présenta un rapport concernant les besoins prévus en matière de construction d'un hôpital pour tuberculeux à Senneville. Il y est question du nouvel hôpital thoracique puisque Mackenzie souligne que l'appellation Hôpital pour tuberculeux serait inconvenante. Faisant écho à la conception que la médecine avait de la maladie, il demande que le site permette aux patients de bénéficier d'un air pur, d'un bon ensoleillement et d'une vue agréable. Senneville était l'emplacement idéal. De plus, il insista pour que chacune des ailes possède un solarium et une terrasse sur le toit, et pour que la fenestration soit généreuse. L'hôpital serait équipé pour administrer des soins de thérapeutique récréative et d'héliothérapie. On commença immédiatement la construction, que l'on prévoyait terminer avant six mois.

Photo du Foyer SennevilleLe Foyer Senneville, ainsi qu'on l'appelle maintenant, pouvait accueillir jusqu'à 275 patients aux soins ambulatoires dans ses quelques bâtiments situés autour de la cantine centrale et des salles de loisirs. Le 1er juin 1950, le pavillon fut rattaché à l'Hôpital Sainte-Anne. Encore aujourd'hui, les patients de l'Hôpital Sainte-Anne, le personnel et les visiteurs peuvent jouer au golf sur le terrain de neuf trous, reste du club de golf initial qui en comptait le double. Cependant, en 1990, devant l'inéluctable passage des ans, les pavillons ont atteint un état de vétusté qui a nécessité la fermeture du Foyer l'hiver. Les anciens combattants qui y logeaient ont bénéficié d'une place privilégiée à l'Hôpital Sainte-Anne.

 
Mise à jour : 2001-1-16