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L'Hôpital Sainte-Anne

L'Hôpital Sainte-Anne, construction classique de bois et de stuc, fut édifié à la fin de 1917. Sa situation était enviable. Construit sur un terrain loué au Collège Macdonald de l'Université McGill, il était à proximité de la grande route reliant Montréal à Toronto ainsi que des voies ferrées des compagnies Canadien National et Canadien Pacifique. Les voitures-hôpital conçues pour faciliter le transport des malades et des blessés alités originaires de tout le pays pouvaient déposer les voyageurs aux portes mêmes de l'hôpital grâce à deux voies secondaires. On pouvait facilement faire venir des spécialistes de Montréal et la proximité de la ville facilitait les visites aux patients tout en permettant à ceux-ci de bénéficier de l'air pur de Sainte-Anne-de-Bellevue, sur les rives du Lac des Deux-Montagnes et de la Rivière des Outaouais.

Le premier contrat couvrait quatre bâtiments ainsi que l'aile administrative et le pavillon de chirurgie au centre. D'autres bâtiments allaient être construits par la suite.

photo de l'hôpital vu de loinLa disposition de l'hôpital était la suivante : quatre bâtiments parallèles étaient reliés entre eux par un corridor continu. Chaque bâtiment avait 250 pieds de long et 40 pieds de large et était haut de deux étages. L'intérieur de l'immeuble était fonctionnel, bien équipé et raisonnablement spacieux, malgré son manque d'esthétique. D'après le contract record, le pavillon opératoire possédait l'équipement le plus moderne pour la chirurgie et la massothérapie de même que des salles d'hydrothérapie et d'électrothérapie.

À partir du bâtiment de deux étages, les patients avaient facilement accès à l'extérieur. Chaque pavillon était pourvu de grandes fenêtres et de porches. Les patients qui s'asseyaient près du corridor pouvaient voir circuler le personnel et les autres patients. La communication était bonne d'une salle à l'autre. À l'extérieur, quelques années plus tard, des jardins allaient être aménagés entre les ailes de l'hôpital.

La charpenterie des bâtiments fut couverte de deux épaisseurs de papier de construction imperméable, de lattes métalliques et de deux couches de stuc. L'intérieur des murs fut recouvert de panneaux d'amiante et le couvre-sol était d'érable. L'électricité était fournie par une centrale qui se trouvait dans l'enceinte de l'hôpital. L'eau était fournie par la Corporation de Sainte-Anne-de-Bellevue. Peu coûteux et rapidement construits, ces bâtiments servirent jusqu'à leur démolition et leur remplacement, en 1970, par le nouveau bâtiment de treize étages.

L'Hôpital Sainte-Anne avait été, à l'origine, une construction temporaire mais pouvant, avec peu de transformation, être convertie en installation permanente. Même si on n'avait pas construit de sous-sol, on avait creusé jusqu'en dessous de la ligne de gel pour bien asseoir les fondations.

L'ambiance à Sainte-Anne était amicale mais disciplinée. En 1916, la Commission des hôpitaux militaires commença à imposer une discipline militaire aux institutions qui étaient sous sa tutelle. Elle considérait que c'était une mesure nécessaire pour augmenter la participation aux programmes de formation professionnelle et réduire le risque de voir se produire des écarts de conduite de la part de certains anciens combattants.

Les districts militaires furent transformés en unités du Hospitals Commissions Command, faisant ainsi passer le personnel autant que les patients sous autorité militaire. La discipline militaire fut la règle à l'Hôpital Sainte-Anne jusqu'au déménagement, en 1970, dans le nouvel édifice. Aujourd'hui, plusieurs employés, parmi les membres de longue date du personnel, se souviennent de l'ambiance familiale qui régnait à l'hôpital avant le déménagement : de la discipline, certes, mais tout le monde se connaissait.

L'après-guerre

Le 11 novembre 1918 s'achevait la guerre qui, croyait-on, devait mettre fin à toutes les guerres. Pour l'Hôpital Sainte-Anne, et pour le monde entier d'ailleurs, ce fut une bonne nouvelle. Cependant, les patients allaient continuer d'y être admis pendant de nombreuses années. En 1920, l'hôpital fut placé sous la tutelle du ministère du Rétablissement civil des soldats, récemment formé. Le 1er avril 1920, un centre de neuropsychiatrie y fut inauguré et des patients de l'hôpital militaire Cobourg d'Ontario y furent transférés. Cette même année, un pavillon de trente lits pour les tuberculeux fut aménagé sur le terrain de l'hôpital. En 1924, l'hôpital s'ouvrit aux patients requérant des soins infirmiers à domicile. Alors que la vie au Canada reprenait son cours, l'Hôpital Sainte-Anne continuait de soigner les hommes et les femmes qui s'étaient battus pour leur pays.

L'Hôpital Sainte-Anne avait alors deux vocations : la médecine générale et les soins psychiatriques, et l'hôpital déployait des efforts importants pour soigner les malades mentaux.

 
Mise à jour : 2001-1-16