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Atelier quatre - Ce que nous perdons au cours du vieillissement

   
 

1. Bienvenue - 5 minutes

  • L'animateur accueille les participants à mesure qu'ils arrivent et leur souhaite la bienvenue à la 4e semaine du programme.

2. Examen de la semaine - 10 minutes

  • L'animateur peut encourager les participants à partager une expérience de la semaine précédente. Il peut renvoyer à l'atelier de la semaine précédente : Techniques de communication destinées aux dispensateurs de soins, et inviter les participants à échanger leurs points de vue sur l'application des techniques.

3. Introduction au sujet - 5 minutes

  • L'atelier 4 portera sur l'idée de pertes dans le cadre du cycle de vie. Nous examinerons comment nos réactions aux pertes sont influencées par de nombreux facteurs et comment ces réactions peuvent influer sur nos relations avec les autres.

  • Les personnes en situation de prestation de soins connaissent des pertes communes. Nous examinerons donc ce point de vue commun. Comme la perte fait partie de la vie, elle peut être une occasion de developpement. Nous traiterons de certains moyens susceptibles de nous aider à nous ajuster à la perte ou au changement.

4. Présentation - 55 minutes
(voir n° 5 après la présentation)

  • Ce que nous perdons au cours du vieillissement

Présentation

Atelier quatre - Ce que nous perdons au cours du vieillissement

Introduction

Que signifie la perte pour nous?

  • Quels sont les mots qui viennent à notre esprit quand nous pensons à la signification de perte?

    Encouragez les participants à lancer des idées. Relevez les mots qui sont dits sur un tableau de papier. (Rappel aux participants - le remue-méninges est un exercice qui aide à présenter de nouveaux concepts, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses).

  • La perte est avant tout une privation. Nous sommes privés de quelque chose qui faisait partie de notre vie.

  • La perte signifie habituellement le changement : il peut y avoir des changements dans les rôles, les relations, les attentes et les objectifs.

  • Souvent la perte entraîne un changement dans nos habitudes quotidiennes et même les tâches les plus simples nous rappellent donc constamment cette perte.

  • Parfois, une perte peut nécessiter un changement dans nos modes de communication. Par exemple, si une personne dont nous nous occupions a eu un accident vasculaire cérébral qui a réduit sa capacité d'utiliser le langage (aphasie), nous devons apprendre de nouvelles façons de transmettre les messages.

  • Comme vous devez vous y attendre, la perte peut évoquer un large évential d'émotions. Nous pouvons nous sentir incertains et effrayés et à d'autres moments ressentir un sentiment de paix ou d'acceptation. Nous pouvons nous sentir très vulnérables. Les gens décrivent souvent les sentiments de perte comme des « émotions en montagnes russes ».

  • Il est évident que la perte peut entraîner un certain degré de souffrance personnelle. Le degré de souffrance dépend de la nature de la perte; de son incidence sur notre vie; du type de personnalité que nous avons; de nos capacités d'adaptation et de nos antécédents; et de la disponibilité et de la qualité des systèmes de soutien.

    Note: L'animateur devrait rappeler certains des mots prononcés par les participants sur les concepts que l'on vient de traiter.

  • La perte peut être stressante et douloureuse, mais elle présente toujours un défi.

  • Parfois, des personnes constatent que lorsqu'elles sont confrontées à une perte douloureuse elles découvrent des ressources qu'elle n'avaient jamais soupçonnées. Une possibilité de développement apparaît - bien qu'elle ne soit souvent pas choisie, elle fait néanmoins partie de la vie.

  • Une occasion peut se présenter de renforcer les relations, résoudre de vieux conflits, découvrir de nouveaux soutiens.

  • Peu importe la façon dont nous choisissons de traiter la perte, nous reconnaissons habituellement que la perte et le changement exigent un ajustement et un réalignement en cherchant un centre d'intérêt différent.

Vieillissement et perte

  • La perte n'est pas seulement associée à la mort. Nous pouvons subir une perte dans de nombreux domaines de notre vie.

  • On pense souvent à la vieillesse comme une période de pertes. En avançant dans le cycle de vie, nous connaissons des changements qui influent sur notre vie. En vieillissant, nous semblons avoir de moins en moins de choix. Cet aspect de la perte devient très important pour les personnes âgées.

  • À l'atelier 2, nous avons discuté de certains changements reliés à l'âge qui apparaissent et nous rappellent que les changements reliés à l'âge surviennent dès la naissance - et non à partir d'un moment magique, comme à l'âge de 65 ans.

  • Les pertes reliées au vieillissement sont parmi les plus prévisibles du cycle de vie; cependant, elles nous prennent souvent par surprise. La retraite est un exemple d'une perte d'un rôle qui offre une occasion de planification et de nouvelles expériences.

  • Parmi les pertes SUSCEPTIBLES de se produire en vieillissant, on peut citer :

    Santé(physique et mentale):

    L'incidence des maladies chroniques augmente avec l'âge; toutefois, selon la gravité de la maladie, la plupart des gens peuvent s'adapter aux changements requis.

    Changement fonctionnel :

    Chaque système du corps montre des changements reliés à l'âge qui entraînent généralement un « ralentissement ». Les changements fonctionnels peuvent être aggravés par la maladie, de mauvais choix de style de vie et les dommages du milieu. Lorsque la fonction est gravement restreinte, il peut y avoir de nombreuses pertes dans la vie quotidienne comme, par exemple, si les personnes ne peuvent plus sortir pour faire des choses qu'elles appréciaient auparavant.

    Indépendance :

    Les personnes peuvent avoir à compter sur d'autres personnes pour les activités courantes ou pour prendre soin d'elles. Tout indique que l'indépendance est un facteur extrêmement important pour les gens. L'indépendance d'une personne est menacée dans le cas de logement inadéquat, de graves problèmes de santé, de revenu insuffisant ou peut-être de lieu géographique (par exemple, régions rurales où le transport est inadéquat).

    Réseau social :

    À mesure que les personnes vieillissent, leurs amis et parents font de même. Le monde d'une personne âgée peut se rétrécir si les possibilités de relations avec d'autres personnes sont limitées en raison de restriction des activités ou du décès d'autres personnes. Les personnes âgées sont plus susceptibles que les personnes jeunes de connaître la perte, par décès, de personnes qu'elles connaissent et elles peuvent avoir moins de possibilités de nouer de nouvelles relations.

    Famille :

    On a beaucoup écrit sur l'évolution de la structure familiale. De nombreuses familles ont des membres éparpillés en divers endroits du monde et ne profitent donc pas d'un soutien familial immédiat. Parfois, des membres âgés de la famille peuvent avoir besoin de soins donnés en institution et être transportés hors de leur quartier dans un autre endroit, ce qui les sépare des autres membres de la famille. La structure et les relations familiales changent également lorsque les membres les plus vieux meurent.

    Rôles :

    À mesure que nous vieillissons, les « rôles » que nous jouons dans notre monde changent. Pour les personnes âgées et celles ayant un handicap, ces changements de rôles touchent le travail, la famille et les activités sociales (p. ex., communauté, église). Tous ces changements et pertes exigent un ajustement. Ces pertes peuvent également remettre en question le sens de notre vie.

  • Parmi les effets potentiels de ces pertes, on peut citer :

    Diminution de l'estime de soi :

    Si des personnes âgées perçoivent que les changements dans leur vie les privent de leur identité et sont trop importants pour s'y adapter, elles peuvent commencer à se sentir sans valeur ou inutiles. Cela réduit leur capacité de dialoguer avec d'autres personnes et de jouer un rôle actif dans la prise des décisions quotidiennes. À moins que les personnes disposent d'autres moyens de trouver un sens à leur vie, leur sentiment d'identité peut diminuer si elles n'assument plus le rôle de professionnel, de parent, de conjoint ou de tout ce qui pouvait avoir de l'importance pour elles.

    Accroissement de la vulnérabilité :

    Lorsque les pertes nous laissent un sentiment de frayeur ou d'incertitude envers l'avenir ou menace notre indépendance, nous nous sentons plus vulnérables et moins en contrôle de notre vie.

    Accroissement du stress :

    S'adapter à la perte et au changement à toute période de la vie peut être très stressant. À mesure que nous vieillissons et que les pertes se produisent plus fréquemment ou que plusieurs peuvent survenir en même temps, les stratégies d'adaptation qui fonctionnaient auparavant peuvent ne pas suffire pour relever les nouveaux défis.

    Diminution des ressources personnelles :

    Il est normal de connaître une perte de notre capacité à nous adapter au stress (de tout type) en vieillissant. De plus, avec la perte des réseaux sociaux, des amis et des membres de la famille, le monde d'une personne peut se rétrécir et les obstacles peuvent paraître de plus en plus importants.

    Exemple: Une femme âgée récemment devenue veuve peut être accablée de détresse à cause d'un toit qui fuie parce qu'elle n'a jamais eu affaire à ce genre de problème auparavant et ne sait pas qui appeler et, surtout, à qui faire confiance! Ces tâches étaient auparavant faites par son mari.

    Surcharge de chagrin :

    Avec chaque perte, nous avons du chagrin. Si les pertes sont trop rapprochées, s'il en arrive trop en même temps, nous pouvons connaître une surcharge de chagrin. Nous pouvons être temporairement accablés par des émotions qui sont trop intenses à supporter. Nous pouvons devenir déprimés ou malades ou simplement épuisés.

    • La combinaison des pertes potentielles et des effets potentiels donne une somme plus grande que les deux parties (effet de synergie) et présente un défi.

    • Des facteurs comme la personnalité et l'expérience de la vie sont essentiels dans ces processus.

    • Lorsque des personnes sont accablées par de multiples pertes et que leurs stratégies d'adaptation sont dépassées, des changements de comportement peuvent s'ensuivre.

    • Toutes les relations restantes peuvent être remises en question; elles seront touchées par un stress et une tension supplémentaires.

    • Nous vivons une époque de longévité accrue - les gens vivent plus longtemps et demeurent en meilleure santé et plus actifs durant plus longtemps. Cela suscite une nouvelle appréciation des capacités et des joies de la « fleur de l'âge ». Cela devrait également nous avertir de planifier certaines des pertes prévisibles qui peuvent survenir en vieillissant. Les pertes, prévisibles ou non, augmenteront à mesure que nous vieillirons.

    Exemple: Les pertes sensorielles font partie des réalités de la vie en vieillissant. Cela peut avoir une incidence importante sur la façon dont les personnes âgées se rattachent à leur environnement. Nous possédons des connaissances considérables sur ces changements et nous pouvons tirer avantage des nombreuses lignes directrices de l'industrie et des associations qui font la promotion d'un aménagement à « accès facile » pour s'assurer que l'environnement soit convivial.

    • La compréhension de ce que sont ces changements sensoriels « normaux » aidera à éviter les stéréotypes ou les mauvaises évaluations. Une déficience auditive peut être confondue, par exemple, avec une détérioration mentale parce que la personne touchée par la déficience peut agir de façon incongrue.

    • Quand nous observons les personnes qui ont réussi à relever de nombreux défis, il semble que la meilleure stratégie soit de prévoir adapter la situation de vie d'une personne à l'évolution de ses besoins.

Variables ayant une influence sur les pertes

  • Quand nous parlons de pertes, on s'entend implicitement sur le fait que les pertes ne sont pas toutes les mêmes.

  • Il y a plusieurs variables qui influent sur le degré d'intensité de la perte :

    Nature de la perte :

    Il faut comprendre le contexte de la perte pour déterminer la nature de la perte. Par exemple, la perte du droit de conduire à cause d'une déficience visuelle peut être un terrible coup pour une personne âgée qui vit dans une région rurale avec un conjoint qui ne conduit pas. La même perte, bien qu'importante, a un impact différent sur la personne âgée qui vit avec un conjoint capable de conduire, dans une zone urbaine avec des services à proximité. Dans le premier cas, la perte peut entraîner un déménagement forcé vers une région plus accessible, mais loin de ce qui est familier.

    Nature de la relation :

    Nos réactions à la perte d'une personne par décès diffèrent selon le type de relation, la solidité des rapports, les souvenirs communs (bons ou mauvais) et le genre de séparation. Parfois, lorsqu'une personne est morte, avoir la possibilité de lui dire au revoir de la façon dont nous le voulions peut nous aider à nous ajuster à la perte. Nous pouvons également connaître la perte de relations d'autres façons. Par exemple, quand un partenaire est atteint de la maladie d'Alzheimer, il y a de nombreux changements dans la relation par rapport à ce qu'elle était avant ou quand un partenaire est admis dans une institution, cela entraîne des changements importants pour la personne restée à la maison.

    Stratégies d'adaptation personnelle :

    Il est nécessaire de tenir compte de la personnalité d'une personne, de ses façons habituelles de traiter les problèmes, de la démarche choisie lorsqu'elle est confrontée à un défi et de son attitude. De plus, il faut prendre en compte des variables connexes comme l'état de santé.

    Ressources :

    La nature et la qualité du système de soutien disponible peuvent nous aider à faire face aux effets d'une perte majeure.

    Ampleur du changement dans votre vie :

    Quand vous fournissez des soins à une personne quotidiennement et que cette personne déménage dans une maison de retraite ou meurt, il faut apporter des modifications importantes aux activités habituelles. Cela s'ajoute à l'adaptation à la perte de la relation avec la personne et des rôles individuels définis. La retraite est un autre exemple qui exige une restructuration majeure de nos activités habituelles. Un sens et un but à la vie sont des facteurs constants pour bien vivre. Des changements importants dans notre vie peuvent bouleverser ces aspects.

    Perte anticipatoire :

    Cela implique toute une gamme de réactions émotionnelles et interactionnelles intensifiées au cours d'une maladie par les conséquences de la maladie (peut être un raccourcissement de l'espérance de vie ou des changements importants de comportement comme dans la démence). Cette perte anticipatoire et les réactions qui en découlent peut toucher le dispensateur de soins ou le bénéficiaire de soins (Santé Canada, 2000).

    Perte ambiguë :

    Ce terme décrit un type de perte qui peut être « invisible », et donc non reconnue socialement, ce qui laisse souvent les personnes touchées sans soutien adéquat. Par exemple, la perte de la fonction cognitive caractéristique de la maladie d'Alzheimer (MA) qui peut avoir un impact important sur la famille, mais ne pas être reconnue par les autres. Pour les personnes de l'extérieur, il peut sembler qu'il y a toujours un « couple », mais une femme peut se sentir bien seule pour s'occuper de son mari atteint de la MA.

  • La façon dont nous réagissons aux pertes varie considérablement d'une personne à une autre.
  • Quelles autres variables (facteurs) pourraient, selon vous, avoir une influence sur la façon dont nous sommes touchés par les pertes?

1. Le deuil - Une réaction à la perte

  • Le deuil est une réaction émotionnelle à la perte. Bien sûr, l'intensité varie selon la nature de la perte.

  • Le deuil comprend une large gamme d'émotions : dénégation, anxiété, choc, colère, culpabilité, désespoir, soulagement, haine, amour, solitude et paix. Le deuil est marqué par les nombreuses émotions contractictoires souvent laissées.

    Exemple: Une femme se sent soulagée parce que son mari décédé est libéré de ses souffrances insupportables, mais elle se sent extrêmement seule sans lui.

  • La culpabilité fait presque toujours partie du deuil : « Est-ce que j'aurais pu faire quelque chose différemment? »

  • Parfois, la culpabilité est extériorisée de façons qui peuvent aliéner les gens, en prenant la forme d'agression, de colère ou d'hostilité. Cela peut se faire en vue de se protéger des sentiments de culpabilité.

  • Le deuil est la méthode par laquelle s'effectue le « processus de chagrin »; c'est la phase de « clarification », d'ajustement.

  • Le chagrin peut s'exprimer de nombreuses façons. Il y a tout un éventail d'expressions normales; il n'y a pas de « bon » mode de chagrin. Dans le chagrin normal, on finit par recoller les morceaux et continuer. Parfois, les gens peuvent être « coincés » à un point particulier du processus et être incapables de continuer. Dans ces cas, il peut être utile de chercher du counselling auprès d'un professionnel reconnu qui a de l'expérience dans ces domaines. Mais surtout, il n'y a pas de date limite. Le deuil dure beaucoup plus longtemps qu'on pourrait le penser. La société ne tolère pas très bien de longues périodes de deuil et la personne endeuillée peut donc voir le soutien diminuer après les expressions initiales de compassion. Nous avons également des difficultés avec les démonstrations extérieures d'émotion (comme les larmes) et les personnes peuvent donc retenir leurs émotions. Parfois, des personnes bien intentionnées peuvent essayer de pousser celles qui ont du chagrin à faire preuve de « courage ».

  • Le deuil peut être une expérience très isolante. Par exemple, une personne âgée qui a perdu la vision peut se replier sur elle-même parce qu'elle pense que personne ne peut comprendre l'impact que cela a eu sur sa vie. Si l'on ajoute à cela une mobilité réduite par l'arthrite et le rétrécissement du réseau social, c'est la goutte qui fait déborder le vase! Elle se détourne des relations restantes.

  • Ou, dans un autre exemple, la personne dont la mère est récemment décédée subitement a l'impression que ses amis l'évitent parce qu'ils ne veulent pas la voir pleurer ou ne savent pas quoi dire.

    Rabbi Earl A. Grollman a beaucoup écrit sur le deuil. Dans un livre récent (Living with Grief: When Illness is Prolonged, 1997), il offre des recommandations pour aider les dispensateurs de soins confrontés au deuil à soutenir leur moral. Il décrit le processus de deuil comme étant difficile, exigeant pour tout l'être - le corps, l'esprit et le moral. Il conseille aux gens de prendre soin d'eux-mêmes et de s'accorder du temps, bien à eux, pour « recharger leurs batteries ».

  • Il y a des manifestations physiques du chagrin ainsi que des effets émotionnels. Par exemple, une personne qui souffre de maux de tête lorsqu'elle est stressée peut ressentir ce symptôme temporairement durant le deuil. Des recherches indiquent que de fortes émotions peuvent nuire au système immunitaire. Une personne qui a du chagrin peut, par exemple, être plus vulnérable aux maladies infectieuses et virales.

  • La réaction physique ou émotionnelle d'une personne au chagrin est fonction de sa personnalité. Chaque personne doit trouver sa façon de traiter la perte. Ce peut être par une réflexion tranquille et la méditation, la religion ou la spiritualité, la thérapie, la journalisation, les groupes de soutien ou la discussion avec des membres de la famille et des amis auxquels on tient beaucoup.

  • L'étape essentielle pour gérer le chagrin est d'accepter la douleur qu'il apporte.

  • Notre attitude est importante pour déterminer comment nous réagissons à la perte. Nous n'avons souvent pas le choix des pertes que nous subissons, mais nous avons toujours le choix de la façon dont nous réagissons à ces pertes.

2. La perte comme défi

  • Comme pour la plupart des situations de notre vie, il y a toujours des aspects positifs et négatifs.

  • Faire face à une perte peut être une occasion de développement personnel. Du chaos naît l'ordre...

  • Certaines personnes considèrent les pertes inévitables auxquelles nous avons à faire face dans la vie comme « formatrices de caractère ».

  • En traitant des pertes, vous pouvez découvrir des forces et des ressources personnelles que vous n'aviez jamais soupçonnées.

  • Toutes les difficultés de la vie - bonnes ou mauvaises - engendrent le changement. Nous vivons dans un environnement qui change constamment. La clé pour survivre de façon à favoriser le bien-être est le compromis et l'ajustement.

  • Les pertes touchent tous les aspects de notre vie, y compris nos relations avec autrui.

3. Partager la perte : Point de vue des dispensateurs et des receveurs de soins

  • Quand nous parlons des changements et des pertes qui surviennent en avançant dans la vie, nous devenons plus conscients des changements qui se produisent en situation de prestation de soins. Le dispensateur de soins et le bénéficiaire de soins sont tous deux affectés par les changements et les pertes rencontrés en situation de prestation de soins qui exigent des ajustements et des adaptations. Il y a également des effets pour d'autres membres de la famille. La question de la prestation de soins soulève parfois le spectre de la perte de l'indépendance, une menace qui produit de l'anxiété chez de nombreuses personnes.

  • Parmi les changements ou pertes qui sont communs au bénéficiaire de soins et au dispensateur de soins, on peut citer :

    Perte des rôles précédents :

    Une fille qui s'occupe de sa mère très fragile peut parfois constater que les rôles mère-fille sont renversés. Une personne qui s'occupe d'un époux doit s'ajuster à une existence très différente, assumer de nouvelles responsabilités et modifier les attentes préexistantes. Le bénéficiaire de soins doit également s'ajuster aux changements de ses rôles, « abandonner » certaines responsabilités et tâches.

    Perte de la santé :

    C'est habituellement le déclin de l'état de santé du bénéficiaire de soins qui précipite la situation de prestation de soins. En réaction aux exigences et au stress accrus provoqués par la prestation des soins, la santé du dispensateur de soins peut également être affectée. Les dispensateurs de soins peuvent connaître de la fatigue qui nuit à leur capacité d'adaptation et les rend plus vulnérables à la maladie.

    Liberté diminuée :

    Le dispensateur de soins et le bénéficiaire de soins subissent tous deux des pertes de liberté. Le dispensateur de soins peut ne pas être en mesure d'obtenir de la relève ou de l'aide si le bénéficiaire de soins a besoin d'une attention constante. Tous deux peuvent se sentir impuissants. Ce sont les sentiments de perte de contrôle et d'impuissance qui sont si démoralisants et qui compromettent autant notre capacité à nous adapter au changement.

    Diminution du revenu :

    Il n'est pas rare que le dispensateur de soins doive renoncer à un emploi rémunéré afin de fournir des soins continus. De plus, il peut avoir plus de menus frais pour permettre les soins.

    Distractions limitées (contact social) :

    Le bénéficiaire de soins peut avoir dû déménager chez le dispensateur de soins dans une autre ville pour recevoir l'aide nécessaire. Ils peuvent tous deux avoir peu de contacts, hors des membres de la famille, dans ce nouveau lieu et peu de possibilités de nouer de nouvelles relations. Même si le bénéficiare de soins reste chez lui, un réseau social réduit et une santé affaiblie peuvent entraîner l'isolement. Pour le dispensateur de soins, les exigences supplémentaires de prestation de soins dans un horaire déjà chargé peuvent entraîner la réduction ou la suppression des activités sociales. Si le bénéficiaire de soins ne peut être laissé seul, le dispensateur de soins peut devenir très isolé, surtout s'il n'y a pas de service de relève. Même s'il y a un service de relève, c'est habituellement pour de courtes périodes peu fréquentes.

    Perte de l'indépendance :

    L'indépendance est un bien précieux. C'est une partie importante de notre existence adulte, mais comme pour d'autres aspects de la vie, les gens réagissent à une perte d'indépendance de différentes façons. Ce peut être un aspect difficile pour le bénéficiaire de soins comme pour le dispensateur de soins. Tous deux ont besoin de s'ajuster aux changements dans leur indépendance. La capacité de faire des choix est un facteur important.

    Autonomie limitée :

    L'autonomie est la liberté que nous avons de faire des choix dans notre vie. Bien que reliée à l'indépendance, ce n'est pas la même chose. Une personne peut être dépendante en ce qui concerne les soins qui lui sont donnés quotidiennement, mais autonome en ce qui concerne la prise des décisions sur ses soins de santé, par exemple. Parfois, en situation de prestation de soins, la liberté de la personne à prendre des décisions peut être réduite. Chaque fois que cela est possible, inclure toutes les parties dans le processus de prise des décisions (sur la santé, les finances ou d'autres questions de planification) aide à limiter certaines pertes et à encourager un ajustement positif. Bien que confrontés à leurs propres défis, les dispensateurs de soins doivent cependant tenir compte des besoins du bénéficiaire de soins en indépendance, autonomie et dignité.

    Perte de la dignité/vie privée :

    En plus de ces pertes communes, les problèmes de santé du bénéficiaire de soins peuvent mener à un malaise physique ou de la douleur et parfois de l'embarras. Les problèmes de fonctions corporelles comme l'incontinence peuvent être extrêmement traumatisants pour certaines personnes, alors que pour d'autres ils peuvent ne représenter qu'une nuisance. L'intimité nécessaire aux relations personnelles peut également être limitée dans les situations de prestation de soins.

4. Effets de la perte sur le comportement

  • Le comportement d'une personne est le produit de nombreux facteurs complexes.

  • Nous adaptons nos comportements pour faire face aux changements qui surviennent tout au long de la vie. Parfois, il peut être difficile de conserver notre sentiment de « soi - même » lorsque les pertes et les changements surviennent rapidement et fréquemment. Une personne qui est férocement indépendante et fougueuse peut trouver difficile de s'ajuster à la réalité de recevoir des soins - cela va à l'encontre de sa perception d'elle-même.

  • Parfois, les pertes que nous subissons peuvent être accablantes et peuvent même déformer notre perspective - d'habitude, seulement temporairement.

  • Parfois, les gens présentent toute une variété de nouveaux comportements comme façon de faire face à des pertes auxquelles elles ne peuvent s'adapter à court terme. Bien que ces comportements puissent être inefficaces, ils persistent - au grand désarroi de toutes les personnes touchées. Quelques exemples :

    • Paranoïa: La personne pense que tout le monde « lui veut du mal ».
    • Projection : La personne attribue ou projette ses sentiments ou motifs sur une autre personne. (« Je sais que tu détestes t'occuper de moi ».)
    • Attitude défensive : La personne tente de se protéger des situations difficiles; peut insister qu'elle va très bien alors qu'il est évident que ce n'est pas le cas.
    • Dépression : La personne intériorise une colère non évacuée et peut devenir passive. (« Pourquoi faire des efforts pour s'adapter? »)
    • Comportement agressif : La personne peut devenir violente verbalement ou physiquement comme façon de combattre » la situation.
    • Hostilité :: La personne peut être ouvertement hostile (« Je te déteste »); ou peut déguiser son hostilité en étant trop gentille, trop accommodante, etc. (« Je ferai tout ce que tout voudras, ma chère! »)
  • Dans le cas de la prestation de soins, ces types de comportements peuvent mener à des situations destructives sur le plan émotionnel, sans parler du niveau de stress.
  • La bonne nouvelle est que l'esprit humain est extraordinairement résistant. La personnalité d'une personne et ses capacités d'adaptation durant toute la vie sont des facteurs clés pour survivre à chaque nouveau défi et de nombreuses personnes trouvent des façons favorables et saines de s'adapter et de faire face à l'évolution des circonstances.

5. Adopter une attitude positive

  • Il est possible de prendre le contrôle d'une situation et de réduire certains sentiments d'impuissance et de vulnérabilité que de nombreuses pertes peuvent produire.

  • L'étape la plus critique est la planification - un processus qui peut s'appliquer durant toute la vie. Quand nous ne planifions pas certains événements prévisibles, nous nous laissons à la merci des circonstances et nous renonçons à une partie de notre liberté et autodétermination. Les gens peuvent planifier leur aménagement de logement, par exemple, ou ils peuvent planifier leur retraite. Ils peuvent également avoir des discussions sur « ce qui se passerait si... ». La planification et la discussion offrent des occasions intéressantes de partager des valeurs et des priorités. Le processus de planification peut être enrichissant et une expérience d'apprentissage intéressante.

  • Participer à la prise de décisions sur notre vie réduit nos sentiments de vulnérabilité. Par exemple, lorsque l'évolution des besoins oblige à déménager, les personnes âgées peuvent participer plus ouvertement au processus d'ajustement si la décision de vendre la maison familiale est la leur, plutôt que de se le voir imposé par des membres de la famille bien intentionnés. Pire encore, si elles ne participent pas à la décision, elle peuvent avoir le sentiment d'avoir été « poussées » à déménager et réagir avec colère et résistance.

  • Les pertes font autant partie de notre vie que les joies et les satisfactions. L'acceptation du besoin de pleurer fait également partie de la vie. Le fait est que malgré les pertes que chacun subit à un moment donné, la vie se poursuit. Durant toute la vie, nous sommes confrontés au choix de faire face à ce que la vie nous apporte ou d'abandonner. Réagir à une crise ou à une perte peut en fait renforcer notre confiance dans notre capacité à relever le défi.

  • Peut-être un des facteurs les plus importants pour aider les gens à faire face à la perte est la connaissance. Lorsque nous comprenons ce qui se passe, nos réactions et nos choix, une situation n'est pas si effrayante.

  • Personne ne peut éviter d'affronter une forme ou une autre de perte dans la vie. Nous pouvons nous préparer à faire face aux pertes par l'éducation (y compris des ateliers comme celui-ci), en examinant notre façon d'aborder la vie et en examinant nos priorités.

  • Lorsque nous subissons des pertes, nous devons écouter nos sentiments et notre corps. Nous devons nous ménager. Les dispensateurs de soins oublient souvent que prendre du temps pour soi est une activité de promotion de la santé nécessaire, et non de la complaisance égoïste.

  • Nous devons nous accorder la permission d'avoir du chagrin pour nos pertes. Il n'est pas nécessaire d'afficher un air optimiste devant tout le monde. Les autres trouveront deux fois plus difficile d'exprimer leurs sentiments.

  • Toute personne peut élaborer un plan d'action personnalisé pour relever les défis de la vie :

    • Premièrement,tenez compte de vos ressources (forces personnelles, système de soutien, information disponible);
    • Deuxièmement, déterminer vos buts et identifier les priorités;
    • Troisièmement, faites confiance à vos sentiments;
    • Quatrièmement, tirez parti des connaissances que vous avez acquises de vos expériences passées;
    • Cinquièmement, participez activement à la vie.

Pause - 10 minutes

  • Les participants prennent des rafraîchissements et échangent leurs expériences avec d'autres.

Discussion de la présentation - 45 minutes

  • Les participants peuvent être invités à réfléchir aux idées présentées à l'atelier 4.

  • Encouragez-les à indiquer quels aspects sont pertinents pour eux.

  • L'animateur peut se concentrer sur les pertes communes de la prestation de soins pour orienter la discussion.

  • Le groupe peut adopter une démarche de résolution de problèmes aux préoccupations soulevées.

  • Les participants peuvent être invités à parler de leur propre développement découlant de leur expérience personnelle de la perte. Ils ont accepté le défi d'augmenter leurs connaissances en participant à ces ateliers. De quelles autres façons ont-ils pris des décisions délibérées pour s'adapter ou s'ajuster au changement?

  • De nombreuses personnes disent qu'une perte dans un domaine de leur vie peut entraîner des améliorations dans d'autres domaines.

Question possible :

  • Pouvez-vous penser à des situations dans lesquelles les pertes ont mené à des changements positifs dans votre vie?

  • Parlez des joies connues en situation de prestation de soins.

Évaluation de l'atelier 4

  • On demande aux participants de remplir les formulaires d'évaluation et de les laisser à un endroit indiqué.

Mot de la fin - 10 minutes

  • Le sujet de la semaine prochaine sera Soins aux personnes atteintes de démence.
 
Mise à jour : 2003-6-16