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La biostratégie - un plan pour le Canada
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ACCUEIL > Rapport sur la biotechnologie (1998-2003)

Stratégie canadienne en matière de biotechnologie

Sujets 

Évolution de la révolution biotechnologique

Dans les années 1960 ou 1970, si on avait dit aux Canadiens et Canadiennes que les scientifiques identifieraient un jour les gènes qui causent la fibrose kystique et la dystrophie musculaire, ou qu'ils manipuleraient les cellules souches pour régénérer les tissus et les organes, cela aurait semblé être un rêve irréalisable.

Pourtant, à la toute fin du XXe siècle, le monde a connu une explosion de découvertes extraordinaires en biologie moléculaire, en génétique, en biologie cellulaire et en biochimie, qui a révolutionné notre façon de vivre et de penser à la vie elle-même. Les innovations biotechnologiques émanant de ces percées scientifiques sont multiples : des vaccins prévenant les maladies, des biocarburants pouvant remplacer les sources énergétiques non renouvelables et des traitements permettant aux couples inféconds de fonder une famille.

La biotechnologie pousse les limites du savoir par ses découvertes dans des domaines aussi divers que l'agriculture, l'énergie, les soins de santé, l'environnement et le développement durable des ressources naturelles. On prévoit que son impact au cours de ce nouveau siècle sera phénoménal, et d'une portée beaucoup plus considérable que celui des télécommunications et des ordinateurs au XXe siècle, car elle agit sur la vie et sur les organismes vivants qui sont omniprésents dans nos propres vies.

La plupart des pays industrialisés considèrent que la biotechnologie est un moteur important de la croissance économique et du progrès social. Cependant, à cause de sa capacité de manipuler les formes de vie, elle a suscité des controverses et de l'enthousiasme dans de nombreux pays, y compris le Canada. Cette technologie transformative a soulevé un débat au niveau de la société visant à déterminer si nous devrions interférer avec la nature et éventuellement modifier ou créer la vie. Certaines innovations biotechnologiques remettent en question les valeurs et les croyances sur lesquelles repose la société, forçant ainsi les Canadiens et les Canadiennes à faire face à des nouveaux problèmes éthiques complexes.

À la fin des années 1990, le gouvernement du Canada a mené des consultations pour évaluer les préoccupations et les priorités des Canadiens et des Canadiennes au sujet de ce secteur en rapide essor qui a le potentiel de changer profondément leur vie, des soins médicaux jusqu'aux choix de carrière de leurs enfants. Le Groupe de travail sur la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie a été créé en 1997 pour mesurer les valeurs canadiennes et pour examiner et tirer profit des accomplissements de la Stratégie nationale en matière de biotechnologie originale, lancée en 1983. Face au rythme sans précédent des progrès, l'ancienne Stratégie n'avait plus les capacités de réagir aux nouvelles découvertes.

Recherche sur l'opinion publique

Depuis 1999, le Secrétariat canadien de la biotechnologie et ses partenaires ont maintenu un programme à grande échelle de sondage de l'opinion publique. Dix sondages ont été menés et plus de 75 groupes de consultation ont été organisés. Cette recherche a engendré plus de 17 000 points de données dans le cadre de la plus importante et la plus complète étude des attitudes relatives à la biotechnologie et aux politiques publiques connexes.

Ce programme de sondages a été conçu de manière à produire deux vagues de recherche par an, qui comprennent une importante composante de suivi et une étude plus intensive d'enjeux spécifiques comme la confidentialité en génétique médicale, les aliments génétiquement modifiés et la recherche sur les cellules souches. La plus récente vague de recherche, terminée en avril 2003, comprenait une étude comparative transnationale des attitudes en ce qui a trait à la biotechnologie au Canada et aux États-Unis.

Au printemps de 1998, le Groupe de travail a consulté des représentants des provinces, de l'industrie, des organisations non gouvernementales (ONG), du milieu scientifique et universitaire, ainsi que d'autres intervenants, au sujet de la vision, des objectifs, des principes et des incidences de la Stratégie sur les principales industries biotechnologiques canadiennes, ainsi que sur la recherche et le développement (R&D). Le Groupe de travail a également demandé aux Canadiens et aux Canadiennes quelle serait la meilleure façon de tenir compte de leurs intérêts dans le processus d'élaboration des politiques. Et finalement, il a effectué de larges sondages pour connaître l'opinion des Canadiens et des Canadiennes sur la biotechnologie et pour préciser leurs besoins constants d'information dans ce secteur.

Plus de 5 000 personnes et organismes ont été consultés et ont contribué à renouveler le cadre fédéral de politique. Ce processus approfondi a conduit, en 1998, à l'élaboration de la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie (SCB), un plan directeur visant à améliorer la qualité de vie des Canadiens et des Canadiennes dans les domaines de la santé, de la sécurité, de l'environnement et du développement économique et social, en plaçant le Canada comme chef de file mondial responsable dans le domaine de la biotechnologie.

Programme de statistiques sur la biotechnologie

Les décisions judicieuses sont basées sur le savoir. Dans le but de maintenir et de renforcer l'importante base de connaissances établie de 1999 à 2003, on a renforcé le Programme de statistiques sur la biotechnologie afin d'estimer avec précision l'ampleur des activités du secteur de la biotechnologie au Canada.

Ce projet de mesure et d'analyse statistique améliorées, mis en œuvre par Statistique Canada, comprend davantage de données portant sur l'utilisation et le développement de la biotechnologie par les entreprises, ainsi qu'une nouvelle analyse de l'Enquête sur le développement et l'utilisation de la biotechnologie. Il évaluera les tendances relatives aux produits biopharmaceutiques et aux bioproduits, ainsi qu'aux technologies émergentes comme la génomique et la protéomique. Il couvre aussi de nouvelles initiatives internationales afin d'assurer à l'avenir la compatibilité des mesures statistiques d'un pays à l'autre. Un volet important de ces travaux consiste à garantir que les conclusions de ces recherches seront communiquées aux spécialistes et aux généralistes, aux praticiens et aux décideurs, ainsi qu'aux bailleurs de fonds et aux évaluateurs.

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Une promesse respectée : la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie

La Stratégie canadienne en matière de biotechnologie a pour but de garantir une gestion responsable de tous les aspects du développement et de l'application de la biotechnologie. Elle établit un équilibre entre la détection et la gestion des risques et le développement de nouvelles découvertes, afin de capter les bénéfices à long terme de cette technologie pour la santé, l'environnement et l'économie.

Les Canadiens et les Canadiennes exigent que la biotechnologie soit développée d'une façon qui ne cause aucun danger aux êtres humains, à l'environnement et aux animaux, et qui tienne compte des défis sociaux et éthiques qu'elle pose. La SCB reflète donc intégralement cette préoccupation et répond à cette exigence. Elle contribue à atteindre leur objectif prépondérant, soit de favoriser des innovations qui améliorent la santé, protègent l'environnement et stimulent la croissance économique, et elle remplit la promesse de la biotechnologie qui consiste à procurer un niveau de vie plus élevé et une meilleure qualité de vie à tous les Canadiens et les Canadiennes.

La SCB y parvient en offrant un cadre de politique qui incorpore les facteurs sociaux, éthiques, de santé, économiques, environnementaux et réglementaires dans les décisions sur le développement de la biotechnologie. La Stratégie est axée sur les principes directeurs suivants : refléter les valeurs canadiennes; faire participer les citoyens et citoyennes à un dialogue ouvert, continu et transparent; promouvoir une économie novatrice, le développement durable, la compétitivité, la santé publique et l'excellence scientifique; et assurer une action et une coopération responsables, tant sur le plan national qu'international.

Les renseignements génétiques et la vie privée

Grâce aux progrès rapides de la génomique, on peut maintenant diagnostiquer irréfutablement certaines maladies héréditaires et prédire la prédisposition à contracter certaines autres. Vu l'exactitude de plus en plus grande des essais génétiques, le public s'inquiète de la possibilité que certaines personnes présentant des prédispositions génétiques subissent une discrimination. De plus, la nature très personnelle des renseignements génétiques humains, alliée à leur capacité de confirmer ou de réfuter l'appartenance à une lignée familiale, d'identifier les gens ou de servir à diverses recherches, a soulevé des questions sur la possibilité de leur utilisation non autorisée. Malgré ces préoccupations, les Canadiens et les Canadiennes sont en faveur de la recherche génétique, à condition que des mesures de sécurité soient prises à son endroit.

La compréhension de ces risques et l'élaboration d'approches responsables visant à protéger les renseignements génétiques et leur confidentialité sont des facteurs essentiels de la politique publique. Ils sont aussi une condition nécessaire pour que le public accepte la biotechnologie. Face à cette situation, on a créé à l'automne 2001 le Groupe de travail sur les renseignements génétiques et la protection de ces renseignements. Dirigé par Justice Canada, ce Groupe de travail adopte une approche multidisciplinaire et interministérielle aux facteurs de politique ayant trait à la protection des renseignements personnels et aux droits de la personne, afin de prévoir et résoudre les problèmes avant qu'ils surgissent. Le Groupe de travail a entrepris une étude visant à cerner les défis qui se posent et à recommander des modifications aux lois, règlements, programmes et politiques fédéraux éventuellement nécessaires pour résoudre ces problèmes.

La Stratégie réunit les agences et ministères fédéraux œuvrant dans les domaines de la réglementation, de la R&D, du transfert technologique, ainsi que des investissements et du commerce relatif aux produits et services biotechnologiques, aussi bien au Canada qu'à l'étranger.

Ensemble, ces partenaires ont défini neuf objectifs globaux de la SCB, qui guident leurs activités respectives dans ce secteur, à savoir :

  • garantir des produits et services sécuritaires, accessibles et efficaces, axés sur la biotechnologie;
  • garantir une base scientifique efficace et faire des investissements stratégiques en R&D;
  • promouvoir et maintenir l'excellence du système de réglementation canadien;
  • positionner le Canada comme chef de file mondial responsable dans ce secteur;
  • sensibiliser davantage le public à la biotechnologie et promouvoir une meilleure compréhension des enjeux;
  • recueillir des conseils auprès d'un large éventail d'intervenants;
  • soutenir le développement de ressources humaines dans le secteur;
  • collaborer avec des partenaires à l'élaboration et à la mise en œuvre de plans d'action;
  • être sensible aux besoins des pays en développement en matière de gestion de la biotechnologie.

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Une approche « faite au Canada »

Maximiser les bénéfices tout en gérant les risques

Le gouvernement du Canada comprend que le rythme effréné des progrès dans ce domaine en évolution rapide exige que ces technologies soient utilisées à bon escient et sans danger, pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes et de l'environnement. Mais il reconnaît aussi que le potentiel du Canada de devenir un chef de file mondial responsable dans le domaine de la biotechnologie est immense.

La Stratégie canadienne en matière de biotechnologie reflète ces deux rôles et les incorpore avec précaution. Elle met en place les conditions nécessaires à l'innovation pour profiter au maximum des bénéfices découlant des percées biotechnologiques, tout en s'assurant que le gouvernement est vigilant sur le plan de la réglementation, en évaluant, gérant et communiquant les risques potentiels associés à ces technologies, afin de protéger la santé du public et l'environnement.

La portée et la complexité de la biotechnologie constituent un défi aux décideurs gouvernementaux. Pour pouvoir prendre des décisions éclairées, ils doivent avoir une connaissance approfondie des principes de base de la science, des incidences sur la santé et sur l'environnement, des adaptations technologiques et des applications industrielles de la biotechnologie, et être sensibles aux valeurs sociales et éthiques. Par conséquent, la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie n'est pas simplement une initiative du gouvernement du Canada, mais elle complète les efforts d'autres intervenants, y compris ceux des gouvernements provinciaux et territoriaux, de la communauté scientifique, des ONG, de l'industrie, des groupes de consommateurs et des citoyennes et citoyens canadiens intéressés par le sujet. La diversité de leurs opinions, priorités et compétences permet d'obtenir une perspective équilibrée de la question.

Pour faire progresser les travaux de tous ces intervenants essentiels, la SCB sert de catalyseur en favorisant un discours national, en alimentant les partenariats, et en favorisant les investissements stratégiques afin d'améliorer les capacités biotechnologiques du Canada de manière responsable.

Le gouvernement du Canada, même s'il reconnaît que la pleine réalisation du potentiel de la biotechnologie est une responsabilité commune, joue un rôle de chef de file dans plusieurs domaines :

  • garantir la santé et la sécurité grâce à des systèmes de réglementation;
  • maximiser les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux;
  • garantir la participation des citoyens et des citoyennes.

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Guidés par des conseils d'experts

Les ministères et agences qui mettent en œuvre la Stratégie entreprennent des activités dans chacun de ces secteurs, en fonction de leurs champs respectifs de responsabilité. Mis à part leurs contributions au processus, les décideurs fédéraux bénéficient également de conseils d'experts impartiaux.

Lors des consultations menées en 1998 par le Groupe de travail de la SCB, les Canadiens et les Canadiennes ont exprimé le besoin de créer un organisme consultatif sans lien de dépendance avec le gouvernement, qui serait chargé de prodiguer une gamme complète de conseils indépendants sur les problèmes cruciaux de politique associés à la biotechnologie. Le Comité consultatif canadien de la biotechnologie (CCCB) a donc été créé pour répondre à ce besoin. Il se compose d'experts dans les domaines de la science, des affaires, de la nutrition, du droit, de l'environnement, de la défense du bien public, de la philosophie et de l'éthique, ainsi que de représentants de l'intérêt public. Ses membres sont des bénévoles.

Le CCCB conseille le Comité de coordination ministérielle de la biotechnologie, composé des ministres responsables de l'Agriculture et de l'Agro-alimentaire, de l'Environnement, des Pêches et Océans, des Affaires étrangères et du Commerce international, de la Santé, de l'Industrie, et des Ressources naturelles. Le CCCB cerne et évalue les exigences en matière de politique émergente et stratégique ayant trait aux aspects éthiques, sociaux, réglementaires, économiques, scientifiques, liés à la santé et environnementaux de la biotechnologie. Le Comité effectue aussi des recherches à l'appui de son rôle consultatif, et consulte les Canadiens et les Canadiennes pour tenir compte de leur point de vue dans la formulation de ses conseils en matière de politique.

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Garantir un cadre de réglementation intelligent et sécuritaire

Les sondages effectués par la SCB ont constamment indiqué que les Canadiens et les Canadiennes sont favorables aux bénéfices associés à la biotechnologie, surtout ceux ayant trait aux découvertes médicales, à l'amélioration de la qualité de vie et aux nouveaux emplois. Largement les deux tiers déclarent qu'ils appuient la direction prise par le Canada pour l'avenir de la biotechnologie. Mais, malgré leur réceptivité, les Canadiens et les Canadiennes veulent être assurés qu'on gère avec précaution les risques potentiels de la biotechnologie, et qu'on les atténue.

Le gouvernement du Canada reconnaît qu'il doit jouer un rôle d'intendance et il s'acquitte de cette responsabilité en menant des recherches scientifiques, en offrant une bonne gérance, en se montrant responsable et en émettant des réglementations rigoureuses dans les domaines de la santé, de la sécurité et de l'environnement. Ainsi, il assure la promotion des valeurs canadiennes et la protection adéquate de la santé du public et des écosystèmes.

Reconnaissant les caractéristiques exceptionnelles de la biotechnologie, le Canada a mis en place le Cadre fédéral de réglementation de la biotechnologie. Ce Cadre offre un système transparent et rigoureux visant à garantir que les Canadiens et les Canadiennes puissent compter sur des produits et services biotechnologiques sûrs efficaces, et qu'ils puissent en bénéficier. Si l'innocuité d'un produit est en question, celui-ci n'est pas approuvé.

Le cadre de réglementation est dirigé par l'Agence canadienne de l'inspection des aliments, Environnement Canada et Santé Canada, et appuyé par plusieurs autres ministères dont Agriculture et Agroalimentaire Canada, Pêches et Océans Canada, Industrie Canada et Ressources naturelles Canada.

Le budget de 2000 du gouvernement a alloué 30 millions de dollars par an au Système de réglementation canadien portant sur les applications de la biotechnologie (SCRB), afin de renforcer ses capacités techniques et de répondre aux besoins en matière de ressources humaines. Le SCRB contribue aussi à sensibiliser davantage le public au système de réglementation, à améliorer l'efficacité globale du système et à effectuer des recherches à l'appui des activités continues ayant trait à la réglementation. En avril 2003, ce montant a été augmenté à près de 35 millions de dollars par an, sur une base continue, pour renforcer et améliorer la capacité de réglementation fédérale, permettant ainsi de répondre aux demandes croissantes et de réagir à l'explosion des découvertes dans ce secteur.

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Offrir des bénéfices aux Canadiens et aux Canadiennes

La biotechnologie est un nouveau paradigme dans le secteur de la santé et de la médecine. Elle a en effet le potentiel de produire des stratégies de prévention personnalisées dès la naissance, des traitements pharmaceutiques et génétiques adaptés à chaque patient, le remplacement ou la réparation des organes, ainsi qu'un diagnostic amélioré et une meilleure surveillance. Les innovations dans les domaines des sciences de la vie et de la biotechnologie sont tout aussi prometteuses. Elles pourront en effet améliorer l'environnement en allégeant l'exploitation des ressources et en offrant des procédés novateurs de remise en état et de nettoyage qui aideront la communauté mondiale à relever des défis tels que le changement climatique. La technologie fournit également des solutions aux problèmes qui se posent aussi bien aux fermiers qu'aux consommateurs, par exemple de nouvelles méthodes de contrôle des mauvaises herbes qui n'exigent pas l'emploi de pesticides ou d'herbicides.

Au XXIe siècle, la biotechnologie offrira des débouchés économiques exceptionnels au Canada. C'est une technologie dynamique qui peut rehausser la compétitivité du Canada et lui ouvrir des marchés d'exportation en créant des industries génératrices de valeur ajoutée dans les secteurs de la santé, des produits pharmaceutiques, de l'agriculture et des ressources naturelles. C'est la clé d'une économie productive et prospère qui crée des emplois sophistiqués pour les jeunes travailleurs érudits d'aujourd'hui et les jeunes de demain.

Afin de concrétiser ce potentiel, le gouvernement du Canada s'est formellement engagé à être un chef de file mondial dans le domaine de la biotechnologie, une place qui lui est déjà bien assurée grâce à l'excellence de ses compétences, reconnue sur le plan international. En effet, le Canada est renommé pour ses grappes d'excellence en R&D. Montréal abrite l'un des plus grands centres de recherches spécialisées en biotechnologie du monde. Saskatoon est le premier centre mondial en biotechnologie agricole. Et la communauté de recherche médicale de Toronto figure parmi les quatre meilleures en Amérique du Nord.

Le gouvernement du Canada tire profit de ces avantages en mettant en place un cadre de politique et en effectuant des investissements ciblés qui favorisent l'émergence et le développement de découvertes biotechnologiques. Le gouvernement a effectué d'importants investissements dans l'amélioration des connaissances, afin d'attirer et de retenir au Canada les meilleures sommités de divers secteurs scientifiques, de renforcer les compétences en recherche au pays et de mettre en œuvre des projets de recherche coopératifs entre les universités, le gouvernement et l'industrie, débouchant sur une commercialisation des applications.

On a fondé des agences et des instituts de recherche spécialisés dans de nouveaux secteurs de pointe comme la protéomique, les produits biopharmaceutiques, les technologies de diagnostic médical et les nutraceutiques, pour mettre l'accent sur ces disciplines, leur assurer un financement direct et attirer au pays les chercheurs les plus renommés dans ces domaines. Tous ces efforts renforcent l'infrastructure nécessaire pour soutenir une masse critique de compétences en recherche, avec à sa tête des chercheurs de niveau mondial dans les secteurs privé et public.

En outre, le gouvernement a fixé un taux d'imposition concurrentiel, si bien que le Canada est une destination attrayante pour les entreprises. Il offre aussi toute une gamme d'incitatifs fiscaux ainsi que des fonds de démarrage aux projets du secteur privé. Il aide également les entreprises canadiennes à promouvoir leurs produits et services biotechnologiques, tant au pays qu'à l'étranger, créant ainsi de nouveaux marchés et de nouveaux emplois.

Pour renforcer encore davantage l'excellence et le leadership du Canada dans tous les secteurs de l'économie, le gouvernement du Canada a adopté une ambitieuse stratégie nationale novatrice qui assure la promotion des compétences et de l'apprentissage, favorise la R&D et garantit que les entreprises bénéficient de l'application commerciale des nouvelles connaissances, permettant au Canada de demeurer à la fine pointe de la société du savoir.

Même s'ils ne sont pas spécifiques à la biotechnologie, plusieurs objectifs de la Stratégie d'innovation du Canada contribueront à améliorer les recherches en biotechnologie. Ils consistent notamment à réussir, d'ici à 2010, à :

  • classer le Canada parmi les cinq meilleurs pays du monde sur le plan du rendement en R&D;
  • doubler le montant investi dans la R&D par le gouvernement du Canada;
  • mettre en place au moins dix grappes de technologies reconnues sur le plan international;
  • augmenter de 5 p. 100 par an le nombre de candidats au doctorat et aux études supérieures dans les universités canadiennes.

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Répondre aux attentes et satisfaire les besoins

Même si la biotechnologie a déjà créé des débouchés sans précédent, et même si elle en promet davantage, elle a posé aux décideurs gouvernementaux des problèmes de politique sans équivalent. Le développement rapide de ces technologies transformatives soulève de nombreux défis sociaux, réglementaires et économiques, qui ne peuvent que s'amplifier vu le rythme incessant de croissance des progrès scientifiques.

La question d'acceptation et de confiance du public envers les découvertes biotechnologiques liées à la santé des humains est un de ces défis. Des sujets controversés comme les technologies de reproduction et la confidentialité de l'information génétique exigent que l'on consulte le public dans le but d'élaborer des politiques qui reflètent les valeurs canadiennes. L'opinion des Canadiens et des Canadiennes sur les applications de la biotechnologie pouvant modifier la vie jouera un rôle primordial dans l'élaboration de l'approche canadienne au développement et à la réglementation responsables de cette industrie émergente.

Les sondages d'opinion publique ont également mis l'accent sur les préoccupations des Canadiens et des Canadiennes en ce qui a trait aux incidences potentielles à long terme des innovations biotechnologiques pouvant influer sur la santé humaine et l'environnement. La confiance du public envers les innovations biotechnologiques serait renforcée par la recherche sur les effets à long terme et par l'établissement de mesures adéquates d'atténuation des risques, si nécessaire.

La capacité du système de réglementation de traiter les nouvelles innovations complexes constitue un autre souci. Les approches réglementaires devront être mise à jour continuellement pour préserver la compétitivité de notre économie et pour donner au public un accès aux produits et aux services apparaissant sur le marché mondial, tout en garantissant la protection de leur santé et de leur sécurité. Il faudra donc mener des recherches approfondies et disposer de programmes de formation nécessaires pour renforcer adéquatement les capacités.

Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats

Le principal objectif de la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie est de servir les Canadiens et les Canadiennes. Sa raison d'être est de fournir aux contribuables les programmes et les services qu'ils souhaitent, exigent et méritent. Ces services doivent être rentables, de haute qualité, axés sur les citoyens et citoyennes et sur les résultats. Pour répondre à ces attentes, on a élaboré, dans le cadre de la SCB, un Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR).

Ce Cadre se compose d'une procédure en quatre étapes : définir des objectifs clés; mettre en place des indicateurs de rendement; élaborer un cadre de rapport; et préparer un plan d'évaluation. Le CGRR a pour but de permettre au gouvernement du Canada d'évaluer la réussite de sa gestion horizontale du dossier de la biotechnologie, et de démontrer de manière convaincante que les agences et ministères participants ont l'intention et la capacité de mesurer constamment et régulièrement, grâce à des évaluations, leur rendement par rapport à des engagements clés.

Dans le marché global du capital de risque, les décideurs doivent relever le défi consistant à permettre la commercialisation des innovations biotechnologiques, pour créer des débouchés commerciaux et des possibilités d'investissements qui maintiendront le Canada en tête dans ce domaine. Les jeunes entreprises canadiennes, dont beaucoup sont dérivées de recherches universitaires, manquent souvent d'un financement adéquat pour commercialiser leurs produits. En plus de cette question d'accès à des capitaux appropriés, ces entreprises doivent aussi régler les problèmes de propriété intellectuelle et de réglementation qui peuvent nuire à la perception des investisseurs potentiels en ce qui a trait au marché canadien. La nature unique des produits de la biotechnologie fait en sorte qu'ils sont assujettis à des procédures réglementaires plus longues et plus coûteuses que les autres produits. Même si le gouvernement a pris des mesures visant à faciliter la commercialisation des découvertes biotechnologiques, ces problèmes de compétitivité demeureront un défi pour l'industrie et le gouvernement.

Il est tout aussi important d'expliquer clairement aux Canadiens et aux Canadiennes comment on dépense l'argent des contribuables et de leur démontrer que leurs investissements dans la recherche et le développement sont rentables.

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Communication des résultats

Le présent aperçu, ainsi que les rapports plus détaillés des ministères et agences participant à la SCB exposés dans les chapitres suivants, démontrent l'engagement du gouvernement du Canada envers le développement responsable et éthique de ces technologies et la facilitation du dialogue avec les Canadiens et les Canadiennes.

Ce rapport, qui porte sur les cinq premières années de la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie, soit de 1998 à 2003, présente un aperçu des réussites, occasions et défis du Canada relatifs à la création d'une environnement où la biotechnologie peut s'épanouir en tenant compte de la protection de la santé humaine et animale et de l'environnement.

Il explique les travaux réalisés dans le cadre du Fonds de la SCB, qui a un budget annuel de 9,52 millions de dollars, du Fonds annuel du SCRB, de 35 millions de dollars, et du Fonds pour la recherche et le développement en génomique, de 20 millions de dollars par an, ainsi que des investissements connexes des divers ministères et agences participants. Il démontre aussi comment les exigences d'imputabilité, d'évaluation du rendement et de rapport imposées aux membres de la SCB mènent à des dépenses judicieuses, et surtout à l'obtention de bons résultats pour les Canadiens et les Canadiennes. Il sert de point de repère pour mesurer les futurs travaux et résultats et sera la base sur laquelle le Canada pourra s'appuyer pour progresser vers l'économie du savoir.

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Aller de l'avant

Au fur et à mesure que les percées scientifiques prévues donnent naissance à de nouvelles technologies axées sur la biologie, à de nouveaux procédés industriels et à une meilleure compréhension de l'environnement, il se produira inévitablement une évolution constante de l'opinion publique sur le développement biotechnologique. Par conséquent, bien que le travail de base ait déjà été accompli, les Canadiens et les Canadiennes peuvent s'attendre à voir les partenaires de la SCB continuer à œuvrer sur le plan national et à collaborer avec la collectivité mondiale pour promouvoir de meilleurs soins de santé, le développement durable, le progrès social et une économie novatrice.

Ce rapport reconnaît que tous les Canadiens et Canadiennes devraient avoir l'occasion d'influencer les décisions relatives à la croissance constante de la biotechnologie. Les consultations menées par le CCCB et par les agences et ministères participant à la SCB ont donné aux Canadiens et aux Canadiennes d'excellentes occasions d'exprimer quelles sont leurs priorités et leurs préoccupations, afin d'assurer que les politiques publiques continuent à répondre à leurs besoins et à refléter leurs valeurs, peu importe le genre d'innovations que nous réserve l'avenir.




    

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Dernière mise à jour :  2005-02-11 Retour au début Avis importants