Sclérose en plaques
Qu'est-ce que la sclérose en plaques?
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique, souvent invalidante, du système nerveux central (SNC) - le cerveau et la moelle épinière. Dans le cas de la SEP, le système immunitaire attaque la myéline - une couche protectrice qui entoure les cellules du système nerveux central - entraînant aux symptômes de la maladie.
Les scientifiques pensent que la sclérose en plaques est une maladie auto-immune. Pour certaines raisons inconnues, le système immunitaire interprète la propre myéline du corps comme un corps étranger et l'attaque. On pense que certaines cellules des globules blancs appelées les cellules T sont sensibilisées par la myéline et l'attaque.
Maladies auto-immunesDans le cas des maladies auto-immunes, le corps, par le biais de son système immunitaire, lance une attaque défensive contre lui-même.
Le système immunitaire, lorsqu'il fonctionne correctement, est la défense du corps contre les envahisseurs éventuels nocifs tels que les virus et les bactéries. Il différencie les cellules du corps des molécules étrangères en identifiant les protéines uniques situées sur la surface des cellules appartenant au corps.
Pour une certaine raison inconnue, parfois le système immunitaire fonctionne mal et perd la capacité de différencier les molécules appartenant au corps de celles étrangères.
Les maladies considérées comme ayant ce défaut de fonctionnement incluent la maladie de Crohn et l'arthrite rhumatoïde.
On pense, en général, qu'il existe des déclenchements environnementaux causant les maladies auto-immunes.
Il est difficile de diagnostiquer la sclérose en plaques parce qu'elle est extrêmement imprévisible et la sévérité de la maladie varie. Certains des symptômes de la sclérose en plaques incluent des perturbations visuelles telles qu'une vision double et brouillée, de la fatigue extrême, des problèmes d'équilibre et de coordination, et de nombreux autres.
Il existe quatre principales formes de sclérose en plaques :
La forme à périodes progressives et rémittentes -- caractérisée par des attaques clairement définies (rechutes) suivies de rétablissement partiel ou complet (rémissions). C'est la forme la plus commune de la sclérose en plaques.
La forme progressive primaire -- les gens atteints de cette forme de sclérose en plaques développent une détérioration progressive sans rechutes ou rémissions distinctes.
La forme progressive secondaire -- les patients présentant d'abord une forme cyclique voient leur état commencer à s'aggraver dans les 10 années suivant le diagnostic.
La forme progressive récurrente -- relativement rare où une aggravation continue est ponctuée de poussées, sans aucune rémission.
Histoire de la sclérose en plaques
La première documentation écrite au sujet d'une personne atteinte de la sclérose en plaques remonte au 14ème siècle. Cependant, c'est le Dr Jean Martin Charcot (1825-1893) qui a été le premier à décrire, à documenter scientifiquement et à donner un nom à la maladie. La sclérose en plaques a été très mal diagnostiquée pendant longtemps parce que l'on pensait qu'elle était une hystérie chez les femmes. Avec les progrès sur la compréhension du fonctionnement du cerveau et des fonctions de la moelle épinière, la gestion et le contrôle de la sclérose en plaques se sont beaucoup améliorés.
On estime qu'environ 50 000 Canadiens sont atteints de la sclérose en plaques.
Le taux de fréquence de cette maladie varie selon les régions, mais la raison demeure toujours un mystère. On le sait que la sclérose en plaques est plus répandue dans les pays éloignés de l'équateur. Ce n'est donc pas une surprise que le Canada figure parmi les taux les plus élevés du monde. On sait également que deux personnes atteintes de la sclérose en plaques sur trois sont des femmes. D'autres maladies auto-immunes ont une prédominance semblable selon le sexe. La raison de cette situation est inconnue.
Génétique de la sclérose en plaques
Les chercheurs croient que les gens atteints de la sclérose en plaques ont une certaine susceptibilité génétique à la maladie. Cependant, la sclérose en plaques n'est pas censée être directement héréditaire.
Les indications des facteurs génétiques dans la sclérose en plaques incluent les suivants :
Des indications des facteurs non-génétiques dans le développement de la sclérose en plaques ont été étudiées sur des jumeaux identiques. Si un des jumeaux a la sclérose en plaques, la probabilité que le deuxième jumeau pourrait développer la sclérose en plaques est environ de 30 pour cent. Que les jumeaux identiques développent tous les deux une forme de sclérose en plaques est presque inconcevable, ce qui signifie que la maladie n'est pas entièrement génétiquement contrôlée.
Les traitements de la sclérose en plaques et la biotechnologie
Il existe de nombreux médicaments pour traiter les symptômes de la sclérose en plaques. Cependant, il y a seulement quelques médicaments qui visent à changer directement la progression de la maladie.
Interférons - Ces médicaments réduisent la fréquence et la sévérité des attaques par environ un tiers. Des interférons bêtas sont produits naturellement dans le corps et ont un effet sur le règlement du système immunitaire.Comment les interférons fonctionnent-ils?
De gros efforts de recherche sont axés sur la découverte de la cause principale de la maladie et sur l'étude des éléments impliqués dans la croissance et la restauration de la myéline.
Réparation ou régénération de la myéline - étant donné que la sclérose en plaques détruit la myéline, on recherche surtout un moyen de freiner l'activité de la maladie et de stimuler la régénération de la myéline. La myéline et les oligodendrocytes - les cellules qui fabriquent et maintiennent le niveau de myéline dans le corps - sont détruits pendant les attaques de la sclérose en plaques.
Des recherches sont en cours pour transplanter des cellules souches afin d'alimenter de nouveau les régions du corps démunies de myéline.Comment les cellules souches fonctionnent-elles?
Également, les scientifiques ont découvert des anticorps « avertisseurs » qui signalent aux cellules de mettre en route certains processus. Dans le cas de la sclérose en plaques, ils s'attachent aux cellules gliales, les incitant ainsi à produire de la myéline. Les scientifiques expérimentent avec des copies de ces anticorps. Comment les anticorps monoclonaux fonctionnent-ils?
Vaccins - les chercheurs étudient la possibilité de développer un vaccin contre la sclérose en plaques. Des cellules T qui attaquent la myéline sont prélevées, inactivées et injectées de nouveau comme vaccin dans les sujets d'expérience. Les cellules T inactivées amorcent le système immunitaire de sorte qu'il identifie les "vraies" cellules T actives et les détruise. Comment les vaccins fonctionnent-ils?
La génétique - la recherche est actuellement en cours pour trouver les gènes qui peuvent contribuer au développement de la sclérose en plaques. Deux secteurs à l'étude sont le chromosome 19 et 3.
(En anglais seulement)
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