|
|
RAPPORT DE RECHERCHEQuand les parents se séparent : nouveaux résultats de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes2004-FCY-6F[ Table des matières | Suivante ] RÉSUMÉRenseignements générauxLe présent rapport a été commandé par l'Équipe sur les pensions alimentaires pour enfants du ministère de la Justice du Canada, dans le cadre d'un projet d'analyse des données recueillies dans la partie « Antécédents relatifs à la famille et à la garde légale des enfants » de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ), pour déterminer l'incidence des changements familiaux des parents sur l'environnement familial et le bien‑être économique des enfants. Il s'agit du premier de deux rapports traitant de l'incidence du comportement des parents sur le parcours familial de leurs enfants. Le présent rapport porte essentiellement sur le début du parcours des enfants, plus précisément sur la situation familiale des parents au moment de la naissance des enfants et sur la première transition familiale que les enfants vivent le plus souvent, soit la séparation de leurs parents. Le rapport est divisé en quatre parties. Dans les deux premières, nous brossons un tableau de la situation et présentons des mises à jour et des renseignements nouveaux concernant l'évolution du contexte à la naissance des enfants nés au cours des deux dernières décennies du XXe siècle. Nous étudions les différences entre les régions du Canada et la mesure dans laquelle l'évolution du contexte à la naissance a une incidence sur la probabilité que les parents se séparent. Les deux dernières parties portent sur la façon dont les parents séparés partagent la responsabilité du soutien matériel et financier de leurs enfants; des renseignements particuliers sont donnés concernant la garde « physique »[1]. Sont également présentés des renseignements nouveaux concernant la garde des enfants et les pensions alimentaires, qui ont été recueillis pour la première fois lors du troisième cycle de l'enquête. MéthodologieL'ELNEJ, qui permet de recueillir des renseignements sur un même enfant tous les deux ans, est une source de données unique pour étudier la situation des enfants et des familles du Canada au tournant du XXIe siècle. Le présent rapport est fondé sur les données obtenues lors des trois premiers cycles de l'enquête, menés aux cours des hivers 1994‑1995, 1996‑1997 et 1998‑1999. La cohorte longitudinale originale était composée d'environ 15 000 enfants âgés de 4 à 15 ans. De nouveaux échantillons de jeunes enfants ont été ajoutés aux 2e et 3e cycles, de sorte qu'au troisième cycle, le nombre total d'enfants participant à l'enquête était d'environ 32 000. Les analyses présentées dans ce rapport sont fondées sur différents échantillons de ces enfants (ensemble des enfants, cohortes de naissance particulières, enfants dont les parents sont séparés), selon le sujet abordé. Points saillants
ImplicationsL'examen de la trajectoire familiale des enfants permet de tirer de nouvelles conclusions importantes pour l'élaboration des politiques. Par exemple, les circonstances qui ont fait en sorte qu'un enfant vive dans une famille monoparentale ont une incidence sur le mode de vie de cet enfant dans ce type de famille. Par exemple, les familles monoparentales ayant à leur tête une mère séparée ou divorcée ont généralement un niveau de vie plus élevé que les familles monoparentales ayant à leur tête une jeune mère célibataire. La proportion de ces dernières devrait croître au cours de la prochaine décennie, étant donné que les taux de séparation se sont stabilisés au début des années 1990 et que les taux de naissance hors union sont en hausse. D'importantes différences régionales ont été observées en ce qui concerne les taux de naissance hors union, ce qui indique que la part des familles monoparentales ayant besoin d'une aide financière pourrait être plus élevée dans certaines provinces que dans d'autres. Le partage de la garde physique, même pour une période limitée, favorise le maintien de relations à long terme entre l'enfant et ses deux parents. Cela dit, les coûts et la complexité de la garde partagée rendent parfois impossible un tel arrangement. Il serait utile de mener des recherches qualitatives concernant les avantages et les inconvénients de la garde physique partagée afin de donner aux parents, aux médiateurs et aux autres intervenants une meilleure base sur laquelle se fonder pour déterminer si la garde partagée est appropriée dans tous les cas. Compte tenu du fait que la grande majorité des pensions alimentaires sont versées régulièrement et dans les délais prescrits, il semble que le problème se situe plutôt à l'étape de la négociation qu'à l'étape de la mise en œuvre des ententes. Bien que les lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants établies en 1997 aient facilité le partage des responsabilités financières concernant les enfants de parents séparés, la forte proportion de couples n'ayant conclu aucune entente concernant le soutien de leur enfant indique qu'il reste du chemin à faire. Certains parents n'ont pas les moyens de payer; dans d'autres cas, aucune entente n'est conclue en raison des coûts exorbitants qu'entraînerait un désaccord entre les parents. Seule une recherche qualitative permettrait d'éclaircir cette question. En dernier lieu, le rapport fait état de la nature distincte du Québec, non seulement en ce qui a trait aux unions libres, mais aussi en ce qui concerne la façon dont les parents partagent leurs responsabilités après la séparation. Ce fait est‑il attribuable au traitement différent réservé à la séparation et au divorce dans la législation québécoise ou s'agit‑il plutôt d'un phénomène social? Voilà une question qui mériterait qu'on s'y attarde, ne serait‑ce que pour déterminer si les différences entre le Québec et le reste du Canada concernent également la façon dont les enfants vivent la séparation de leurs parents. [ Table des matières | Suivante ] |
Mise à jour : 2005-10-28 | Avis importants |