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VIH/sida Triangle miettes de painEnjeux mondiaux - Santé - VIH/sida - Sur le terrain - Des choix difficiles : de jeunes Ukrainiens s'encouragent à faire de bons choix Ligne miettes de pain
Des choix difficiles : de jeunes Ukrainiens s'encouragent à faire de bons choix

«
 Je suis séropositive depuis environ un an. Mon ami et moi sommes devenus accrochés aux drogues injectables. J'étais sûre que j 'allais mourir bientôt et que ma vie était finie. Mais les membres de ma famille ne m'ont pas abandonnée; au contraire, ils m'ont aimée davantage. Avec le temps, ils ont fini par s'habituer. Moi aussi je suis soulagée, parce que la vie normale continue. L'été, je travaille au marché, je vais en Crimée pour les vacances et, l'automne, je retourne étudier. Oui, je suis porteuse du virus, mais je ne suis pas malade. On peut vivre avec cela pendant de nombreuses années. »

[Kateryna, 19 ans]

Les statistiques nous brossent un sombre portrait de la jeunesse ukrainienne. En effet, les enquêtes révèlent que les jeunes fument à un âge plus précoce et qu'ils deviennent de grands consommateurs d'alcool et autres drogues.

L'incidence du VIH/sida a monté en flèche, surtout en raison de la large circulation de drogues injectables à bon marché. Les autres maladies transmises sexuellement connaissent également une progression.


Mais de jeunes Ukrainiens se mobilisent pour encourager leurs pairs à choisir des voies plus prometteuses, grâce au projet de promotion de la santé de 4
 millions de dollars que finance l'Agence canadienne de développement international.

La Société canadienne de santé internationale (SCSI) oeuvre dans le cadre d'un programme de promotion de la santé à plusieurs volets axé sur les jeunes, de concert avec la SPOK, une association qui regroupe des organisations vouées à la jeunesse et représente 3
 000 jeunes kiéviens.

«
 Nous ciblons d 'abord les formateurs, qui cibleront à leur tour les groupes à risque élevé », précise Olena Kurysko-Baran, la gestionnaire de projet à Kiev.

Le projet Ukraine-Canada portant sur la santé chez les jeunes se concentrera, au cours de ses quatre années de fonctionnement, sur la désaccoutumance au tabac, la prévention du VIH/sida et la lutte contre la toxicomanie et l'alcoolisme.

Selon la directrice du projet de la SCSI, Paulette Schatz, le taux élevé de chômage et l'accès limité à une éducation ou à une formation post-secondaires entraînent un faible degré d'estime de soi. «
 Sous la pointe de l'iceberg des problèmes sociaux se cachent une faible motivation et la dépression. Les difficultés sociales et sanitaires sont interdépendantes. »

Le projet fait appel à la télévision, au théâtre de rue et aux affiches pour diffuser, chez les jeunes des écoles et des groupes communautaires, des informations sur un mode de vie sain. On élabore, avec l'aide des parents, des enseignants et des administrateurs, un nouveau programme scolaire d'éducation sanitaire.


Le volet «
 média » du projet attire fortement l'attention, probablement en raison du contenu cru et poignant de certains messages lancés par de jeunes Ukrainiens. Une annonce télévisée, par exemple, présente un jeune couple en train de s'injecter de la drogue. La séquence suivante montre un jeune homme seul, assis sur une tombe; il raconte comment sa petite amie est morte après avoir contracté le sida avec une aiguille contaminée.

Le centre de promotion de la santé de l'université de Toronto collabore avec l'administration municipale de Kiev et l'institut ukrainien de recherche sociale, tandis que l'organisme ombrelle SPOK allie ses efforts à ceux de la ville de Toronto pour mettre sur pied un centre de ressources, où l'on élaborera du matériel de formation destiné aux formateurs et du matériel d'éducation à l'intention des pairs.

La ville de Kiev a fourni gratuitement des espaces de travail dans les centres communautaires des 14
 districts de la ville;les jeunes peuvent y apprendre à réaliser des vidéos et créer des pièces de théâtre de rue visant à informer la population sur la sexualité sans risque, la consommation de drogues et le VIH/sida.

«
 En participant à cette formation, ces jeunes gens développent leur estime de soi, déclare Mme Schatz. Cela renforce leur pouvoir, de sorte qu 'ils peuvent livrer des messages plus significatifs à leurs pairs. Ils leur disent : » Nous devons apprendre comment nous sentir mieux dans notre peau. Après, nous pourrons créer de meilleures perspectives d'emploi et prendre des décisions plus avisées concernant notre mode de vie; nous pourrons aussi nous épauler mutuellement.« Ces jeunes sont très réalistes dans leur démarche. Nous désirons inverser les rôles et nous mettre à leur écoute. Ils savent ce qu'il leur faut et ce qui n'a aucune chance de fonctionner. »
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  Dernière mise à jour : 2006-08-24 Haut de la page Avis importants