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Accueil Actualités Discours de 2005 (archive) McLellan : 2005-04-11

Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense

Notes pour l’allocution du
l’honorable Anne McLellan
 
Ottawa (Ontario)
11 avril 2005

Telle que prononcée

Honorables sénateurs, je suis heureuse d’être à nouveau parmi vous.

Je parlerai aujourd'hui du mandat de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada ainsi que des mesures prises par le gouvernement pour renforcer notre infrastructure en matière de sécurité, de l'intégrité de la frontière canado-américaine et du rôle crucial que jouent l'Agence des services frontaliers du Canada et les autres organismes du portefeuille de la SPPCC.

Je suis en compagnie du président de l’Agence des services frontaliers du Canada, M. Alain Jolicoeur.

J’aimerais féliciter le comité pour l’étude minutieuse qu’il consacre aux questions qui affectent la sécurité des Canadiens et la confiance de nos voisins américains et de nos partenaires mondiaux. Votre précieuse contribution a permis de produire des résultats tangibles.

En tant que ministre responsable de la sécurité publique, je commencerai par souligner l’importance de la politique de sécurité nationale du Canada. Cette politique défend nos intérêts nationaux en matière de sécurité et détermine les mesures à prendre pour réagir aux menaces nouvelles et émergentes. Elle propose une vision à long terme axée sur une succession d’atouts en matière de sécurité publique et elle permet au Canada de progresser dans l’identification et le comblement des lacunes en matière de sécurité. La politique de sécurité nationale réagit aux changements dans un environnement complexe de menaces, elle tient compte des réalités mondiales et garantit les droits des Canadiens.

J’aimerais m’attarder un instant sur ce que je considère comme un changement culturel dans la pratique de la sécurité publique. En décembre 2003, le premier ministre a réuni la GRC, le SCRS, les Services correctionnels du Canada, le Centre des armes à feu du Canada, la Commission nationale des libérations conditionnelles et l’ASFC en un portefeuille unique de sécurité publique et de protection civile, ce qui a permis au gouvernement de partager l’information en temps utile avec les personnes concernées afin de favoriser des partenariats.

Depuis la signature de la Déclaration canado-américaine sur la frontière intelligente, nous avons investi plus de 9 milliards de dollars d’argent frais pour assurer la sécurité de nos citoyens. Il s’agit là d’un processus évolutif, et nous avons encore du travail à faire.

Le gouvernement considère qu’il faut assurer notre avenir économique aussi vigoureusement que nous assurons la protection civile et la sécurité nationale. L’ASFC a été créée pour assurer une gestion intégrée des frontières afin d’améliorer et d’accélérer les initiatives de protection déjà en place et d’élaborer des méthodes plus stratégiques de sécurisation des frontières par l’anticipation des menaces nouvelles et émergentes.

L’ASFC, qui s’est inspirée des riches traditions des organismes qui l’ont précédée, est devenue une agence parfaitement intégrée qui se consacre à la gestion des frontières. Elle respecte les droits des citoyens et se conforme à nos obligations internationales d’assurer la sécurité des frontières et de faciliter les déplacements et les échanges commerciaux légitimes. Dans le récent budget fédéral, le gouvernement a consacré plus de 400 millions de dollars pour concrétiser les priorités de l’ASFC et pour répondre à l’augmentation de la demande aux principaux postes frontaliers. Ce financement s’appliquera également à des mesures supplémentaires visant à améliorer la santé et la sécurité de notre personnel de première ligne, ces hommes et ces femmes qui travaillent aux points d’entrée 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Dans le cadre de notre stratégie frontalière multiforme, nous nous sommes efforcés d’améliorer notre aptitude à détecter, identifier et intercepter les personnes et les marchandises à haut risque avant qu’elles n’entrent sur notre territoire. Nous avons remarquablement progressé dans la mise en œuvre du Plan d’action canado-américain sur les frontières intelligentes. Nous avons créé les programmes Nexus et EXPRES, le Programme d’expéditions rapides et sécuritaires, qui accordent une approbation préalable aux voyageurs et aux marchandises commerciales à faible risque. Le programme autoroutier Nexus compte actuellement plus de 75 000 participants. Nexus Air, amorcé à la fin de l’année dernière en tant que programme pilote à Vancouver, applique la technologie de reconnaissance de l’iris pour vérifier l’identité des personnes qui arrivent au Canada et pour confirmer leur droit d’entrer.

En outre, nous collaborons étroitement avec nos partenaires internationaux dans le déploiement à l’étranger des agents d’intégrité des mouvements migratoires. Ces agents collaborent avec les compagnies aériennes et les autorités locales dans le monde entier pour partager du renseignement, pour détecter les faux documents et pour intercepter les immigrants illégaux, les criminels et les individus liés à des mouvements terroristes avant qu’ils n’arrivent au Canada.

L’information préalable sur les voyageurs et les programmes des dossiers passagers nous indiquent les personnes à haut risque qui voyagent vers le Canada avant leur arrivée. Le Centre d’évaluation du risque fonctionne depuis plus d’un an. Il est en activité 24 heures sur 24 et sert de point de convergence des opérations de gestion et de coordination nationale et internationale des listes de surveillance.

Notre Programme d’information préalable sur les expéditions commerciales renforce notre aptitude à identifier et à intercepter les marchandises dangereuses, ce qui accélère le traitement des marchandises qui franchissent légitimement la frontière. Il oblige les transporteurs maritimes à transmettre électroniquement des données sur leurs cargaisons 24 heures avant que le conteneur ne soit chargé dans un port étranger.

Le budget de 2005 a prévu 88 millions de dollars sur cinq ans qui vont permettre au Canada de collaborer avec les États-Unis dans le cadre de l’Initiative de sûreté des conteneurs et d’augmenter la capacité de nos systèmes informatiques à cibler et à partager de l’information sur les cargaisons à haut risque expédiées vers notre territoire. Le budget a également investi 222 millions de dollars supplémentaires dans les initiatives de sécurité de la Voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent et dans les ports canadiens pour protéger le Canada et les États-Unis contre toute menace maritime. L’essentiel de ce montant est attribué à mon collègue, M. Jean-C Lapierre, ministre des Transports, le reste nous étant crédité.

Notre coopération avec les États-Unis se traduit de différentes façons, notamment par la création des équipes intégrées de la police des frontières, placées sous l’autorité de la GRC. Ces équipes multidisciplinaires se composent de membres de la GRC, de l’ASFC et des corps de police locaux; elles collaborent avec les autorités policières américaines dans 15 postes stratégiques situés sur notre frontière commune. Nous avons 23 équipes réparties dans 15 postes régionaux.

Ces équipes, créées au milieu des années 1990, ont remporté des succès impressionnants tant du côté canadien qu’américain, particulièrement dans les domaines de la contrebande et du trafic d’êtres humains. Nous avons récemment implanté des analystes canadiens et américains du renseignement dans quatre postes situés le long de la frontière. Nous commençons une évaluation du programme des équipes intégrées de la police des frontières et nous espérons avoir des résultats tangibles et probants d’ici la fin de l’année financière.

Je sais que ce comité s’intéresse particulièrement aux évaluations et aux résultats. Avons-nous atteint les objectifs que nous nous sommes fixés, que ce soit avec les équipes intégrées ou dans les autres programmes? Nous nous posons évidemment la question, mais nous devrions mieux faire en ce qui concerne l’atteinte des objectifs des différents organismes et unités comme les équipes intégrées.

Lorsque j’ai rencontré l’ancien secrétaire à la sécurité du territoire Tom Ridge en septembre dernier à Détroit, nous avons fait plusieurs annonces, notamment un projet pilote de prédédouanement terrestre au Peace Bridge de Fort Erie et l’expansion des installations de prédédouanement à l’Aéroport international d’Halifax. Nous avons également annoncé l’entrée en service de 30 agents supplémentaires de l’ASFC au point de passage de Windsor-Détroit et nous nous sommes engagés à réduire le temps de franchissement à ce poste commercial essentiel. J’entends poursuivre la collaboration avec mon nouvel homologue à la sécurité du territoire Michael Chertoff sur ces diverses initiatives.

Nous avons déjà considérablement progressé dans l’élaboration d’un plan de sécurité qui concrétise le partenariat nord-américain de sécurité et de prospérité annoncé au Texas le mois dernier. Ces efforts nécessitent du leadership, et le contrôle que vous exercez reste essentiel. Vous avez témoigné de votre volonté de collaborer avec le gouvernement et je dois dire que j’apprécie grandement le fait que votre comité se soit chargé d’un travail aussi important. Je suis la première à dire qu’une analyse rigoureuse et critique est absolument essentielle si nous voulons atteindre nos objectifs communs.

J’insiste sur le fait que mon ministère est relativement nouveau. Je remercie le Sénat et le sénateur Banks d’avoir parrainé le projet de loi qui a créé ce ministère. J’ai été assermentée il y a un peu plus d’une semaine en tant que première ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile de l’histoire, ce qui montre bien la nouveauté de ce portefeuille. Bien sûr, les défis existaient bien avant qu’il ne soit créé. Pourtant, je pense que le nouveau ministère traduit bien l’engagement de notre gouvernement, ainsi que mon propre engagement, à travailler d’une façon plus ciblée et plus intégrée avec nos partenaires essentiels, dont votre comité fait partie, pour assurer la sécurité des Canadiens et pour être en mesure de faire face à toute situation d’urgence, qu’elle soit naturelle ou d’origine humaine.

Je mise donc comme toujours sur la poursuite de notre dialogue. Merci.

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Mise à jour : 2005-09-26 Haut de la page Avis importants