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Accueil Actualités Discours de 2005 (archive) McLellan : 2005-09-08

Notes pour une allocution du Club Canadian à Calgary

Notes pour une allocution de
l'honorable Anne McLellan

Calgary (Alberta)
8 septembre 2005


Conforme au discours prononcé.

Je vous remercie beaucoup. Merci et bon après-midi. C’est un grand plaisir d’être ici et de rencontrer autant d’anciens amis, et quelques nouveaux aussi. Je vous remercie tous d’être ici.

Ma présentation d’aujourd’hui survient une semaine après l’anniversaire officiel du centenaire de la province. Aujourd’hui, je souhaite donc vous entretenir de la situation de notre province en ce début du deuxième siècle de son existence. Les célébrations du centenaire ont rendu hommage à la vision des bâtisseurs de l’Alberta et à nos remarquables réalisations au cours du dernier siècle. La semaine dernière, pendant que j’étais à Calgary, j’ai participé à l’ouverture de la Maison Lougheed, un lieu historique national qui commémore le début de l’histoire de notre province et de cette ville. Je suis vraiment très heureuse que le gouvernement du Canada participe à la préservation de la Maison Lougheed. Il est important que tous les ordres de gouvernement préservent notre histoire. Cela nous aide à comprendre qui nous sommes, d’où nous venons et où nous pouvons aller.

Je sais que l’ancien premier ministre sera l’un de vos conférenciers plus tard cet automne. J’ai eu le plaisir de discuter avec lui de l’histoire de la Maison Lougheed. Évidemment, son grand-père, le sénateur Lougheed, a beaucoup contribué à la création de cette province. Vers 1905, lui et d’autres personnes ont travaillé fort et pendant longtemps à la création de l’Alberta. Il n’a pas obtenu tout ce qu’il désirait puisqu’il voulait que les ressources soient transférées en 1905, ce qui ne s’est pas produit. Peter Lougheed et moi, nous disions qu’il y a effectivement de ces choses qui ne changent jamais.

Même si l’Alberta a beaucoup progressé depuis septembre 1905, certains éléments qui nous définissent sont demeurés les mêmes. J’aime beaucoup la citation d’un article publié dans The Globe Newspaper en 1905 qui disait qu’une personne de l’Est ne peut visiter l’Ouest sans se rendre compte que les gens d’ici ne font jamais les choses à moitié.

Cent ans plus tard, nous constatons que nous continuons de faire de grands rêves. L’Alberta a une économie prospère, une main-d’œuvre en santé et très instruite, et elle possède certains des meilleurs collèges et université du pays. Nous sommes branchés, versés en informatique, et nous sommes une province urbanisée. Calgary et Edmonton se classent parmi les villes les plus dynamiques et dont la croissance est la plus rapide au Canada. En réalité, je pense qu’elles se classent probablement au premier et au deuxième rangs des villes au pays dont la croissance est la plus élevée. Il n’existe pas de meilleur endroit qu’en Alberta pour vivre, élever des enfants, travailler, s’amuser et s’engager dans la collectivité. Maintenant, j’aimerais dire quelques mots au sujet des récents articles et des récentes discussions qui ont eu lieu pendant des émissions-débats et d’autres activités concernant la prospérité actuelle de l’Alberta. Je peux affirmer sans équivoque que lorsque l’Alberta se porte bien, tout comme n’importe quelle autre province, l’ensemble de notre pays en profite.

Vous savez et nous savons tous que l’Alberta célèbre son centième anniversaire. Je veux toutefois prendre quelques instants pour parler un peu de la prospérité actuelle de l’Alberta, puisqu’en fait cette prospérité célèbre également un important anniversaire. Je veux donc vous parler brièvement des sables bitumineux et de leur importance pour l’avancement de la prospérité de l’Alberta. Les raisons de célébrer sont nombreuses. Il y a entre autres dix ans ce mois‑ci que le Groupe de travail national sur les stratégies de mise en valeur des sables bitumineux a présenté son rapport aux gouvernements, à moi, à titre de ministre des Ressources naturelles, et à ma collègue de l’époque, l’ancienne ministre de l’Énergie de la province, Pat Black. M. Eric Newell et d’autres membres de ce groupe de travail ont présenté le rapport intitulé The Oil Sands, a New Energy Vision for Canada. Je pense que le mot clé est ici « vision »

Comme nous le savons tous, le projet des sables bitumineux est d’envergure pancanadienne. La plaisanterie voulant que le Fort McMurray soit la troisième ville de Terre‑Neuve en importance n’est pas vraiment exagérée. En réalité, elle est tout à fait vraie. Elle signifie que les sables bitumineux représentent des emplois pour des milliers de travailleurs, plusieurs d’entre eux occupant des métiers spécialisés et venant de partout au Canada. Il est bon pour l’économie nationale d’avoir des employeurs prospères et des travailleurs qui ont de l’argent plein les poches. Nous estimons que plus de 40 % de tous les biens et services fournis pour la construction et les opérations liées aux sables bitumineux proviennent de l’extérieur de l’Alberta.

Les carnets de commandes des compagnies de notre magnifique pays sont remplis grâce aux sables bitumineux. Et je peux vous assurer que le gouvernement du Canada ne mettra pas en péril le succès de la province ou l’avenir de ses ressources.

Quand on y pense, il y a quelques décennies, l’exploitation des sables bitumineux était un rêve. Grâce à la détermination et à la vision de certaines personnes, ce rêve est devenu réalité.

Il y a d’abord eu les scientifiques, qui ont probablement été traités de rêveurs en raison du travail qu’ils faisaient. Ils croyaient en fait qu’en repoussant les limites de la connaissance, ils pourraient utiliser ce que certains décrivaient comme la « matière visqueuse » du nord de la province et la transformer afin d’en faire une importante partie de notre avenir économique et social.

Ensuite, il y a eu les personnes de la Great Canadian Oil Sands qui ont construit les premières installations : les ingénieurs, les tuyauteurs, les chimistes, les concepteurs et les travailleurs de la construction.

Enfin, il y a eu les personnes qui ont travaillé afin d’obtenir un traitement fiscal plus équitable pour l’exploitation des sables bitumineux. J’ai déjà mentionné le rapport du groupe de travail que M. Eric Newell a présenté et qui a permis de faire valoir, à nous et à la province, les possibilités qui existaient. Tout comme certains d’entre vous dans la salle se souviendront, je me rappelle très bien que le gouvernement fédéral était alors engagé dans un exercice de réduction des dépenses et d’élimination du déficit très difficile. Le premier ministre et le ministre des Finances de l’époque, lequel est maintenant premier ministre, avaient convenu qu’il y avait là une occasion unique pour l’Alberta et pour le Canada.

À la suite des changements fiscaux annoncés dans le budget fédéral de 1996 et de l’adoption par le gouvernement de l’Alberta du nouveau régime de redevances sur l’exploitation minière des sables bitumineux, plus de 35 milliards de dollars ont été investis dans les sables bitumineux et le pétrole lourd de Fort McMurray ainsi que dans les exploitations de pétrole des régions de Cold Lake et d’Athabaska. Un autre investissement de 20 milliards de dollars est également prévu. On m’a rappelé ce matin au cours de mes discussions que ces chiffres étaient bien au‑dessus de tout ce qui avait été prédit il y a dix ans pour ce qui est des investissements relatifs à cette ressource et du nombre de barils produits par jour à partir des installations de sables bitumineux. Je pense qu’il est juste de dire qu’il y a dix ans, personne n’aurait pu imaginer que les retombées économiques des sables bitumineux seraient de cette ampleur.

Mesdames et Messieurs, ce sont les grands rêves qui ont permis l’exploitation des sables bitumineux. Tout comme ceux et celles qui ont fondé notre province, nos pionniers modernes et preneurs de risque ont également de grands rêves. Le philosophe Schopenhauer, que certains d’entre vous connaissent peut-être, résume très bien la situation lorsqu’il dit que n’importe qui peut partager la peine d’une autre personne, mais que partager sa joie est le propre d’un ange.

Je suis certaine, Mesdames et Messieurs, que nos concitoyens canadiens partageront notre joie et notre désir d’un avenir rempli d’espoir et de possibilités. La jalousie et l’envie ne devraient pas avoir de place dans l’histoire de la réussite de l’Alberta. Je veux rassurer chacun d’entre vous que mes collègues du gouvernement du Canada savent que des partenaires solides produisent une fédération forte. Si nous acceptons que l’Alberta occupe une place privilégiée en ce moment, nous devons nous demander comment tirer profit de ce privilège afin d’assurer la prospérité des générations futures.

Sir Wilfrid Laurier, voyant les personnes continuer de s’établir en Alberta, même à cette époque, avait dit qu’il ne fallait rien présumer et ne pas laisser les personnes oublier la terre ou l’origine de leurs ancêtres, ajoutant qu’il fallait également les laisser regarder l’avenir. Il fallait leur laisser contempler la terre de leurs ancêtres tout en leur permettant de voir la terre de leurs enfants. L’Alberta est la terre de leurs enfants.

Pendant cent ans, nous avons eu la chance d’avoir beaucoup de possibilités, mais nous devons continuer de mettre l’accent sur l’avenir puisque nous entreprenons une nouvelle odyssée de cent ans. Dans le domaine de l’énergie, nous ne faisons pas qu’exploiter les multiples ressources que nous avons. Nous effectuons des travaux de recherche et de développement sur de nouvelles sources d’énergie de pointe comme l’énergie éolienne, le charbon épuré qui est ensuite transformé en carburant, la séquestration du CO2. Les investissements dans l’innovation et les nouvelles technologies sont des moyens de nous assurer de conserver les dividendes de nos ressources pour les années à venir.

Parlons maintenant des domaines de la recherche et de l’innovation dans notre province. Les recherches dans des domaines comme le diabète ont fait de l’Université de l’Alberta un chef de file reconnu par la collectivité médicale du monde. Elles ont également amélioré le sort des personnes qui souffrent du diabète partout dans le monde. L’Université de Calgary est reconnue comme un chef de file mondial dans les domaines de la santé des os et des articulations. Ces domaines sont une préoccupation croissante pour notre système de santé, compte tenu du vieillissement de la population.

L’Alberta est en voie de devenir le lieu de la recherche mondiale en nanotechnologie. En fait, nous sommes un des cinq centres du genre dans le monde. Nous avons l’occasion de mettre en place, dans ce domaine, des établissements post-secondaires qui, je me permets de dire, peuvent être et devraient être les meilleurs au monde.

Comme Albertains, le défi qui nous attend est grand. Quel souvenir voulons-nous laisser à la fin de notre deuxième siècle d’existence? De quoi parleront nos petits-enfants et nos arrière-petits‑enfants lorsqu’ils se souviendront de nous? Pour les Albertains, façonner l’avenir signifie également façonner le programme national. Qu’il s’agisse de mouvement politique agraire ou de l’établissement du droit des femmes, les Albertains ont joué un grand rôle dans l’évolution du pays.

Cette influence augmente avec la croissance de notre population et de notre pouvoir économique. Ce que nous ferons de cette influence nous aidera à façonner notre province et notre pays. Une chose est certaine, nous ne pouvons nous refermer sur nous-mêmes. Nous ne pouvons nous isoler. Nous devons plutôt nous efforcer de modeler et d’orienter le programme national. Nous sommes en mesure de rêver et, ce qui est encore plus enviable, de réaliser nos rêves collectifs.

Pour ma part, je continuerai de veiller à ce que le gouvernement du Canada mette l’accent sur les priorités de l’Alberta, que ce soit pour répondre à l’extraordinaire poussée du développement urbain et aux besoins relatifs aux infrastructures de nos villes dans le cadre de nos nouvelles négociations concernant les villes et les collectivités, ou pour résoudre la question de la fermeture de la frontière américaine aux exportateurs de bœuf, ou encore de veiller à ce que nos enfants aient l’occasion de partir du bon pied dès leur jeune âge. Le premier ministre et moi, de même que l’ensemble du gouvernement, nous engageons à travailler afin d’aider l’Alberta à atteindre ses buts, non seulement à court terme mais également au cours du prochain siècle.

Maintenant, Mesdames et Messieurs, comme certains d’entre vous le savent, je devais me rendre à Calgary aujourd’hui pour accueillir le vice-président, Dick Cheney. Il devait faire une visite officielle de la province. Nous avions également prévu lui faire visiter demain les installations de sables bitumineux puisqu’il s’agit d’une ressource qui présente d’énormes avantages non seulement pour la province et le pays, mais aussi pour l’Amérique du Nord. Nous savons tous qu'en raison de la terrible tragédie causée par l’ouragan Katrina, M. Cheney a dû repousser sa visite. Je ne parlerai pas cet après-midi de notre réponse à la suite de l’ouragan Katrina, mais je veux simplement souligner le fait que les Albertains sont des personnes qui font preuve de sollicitude et de compassion. Ils s’aident les uns les autres depuis les tout débuts de cette province et même avant. Ils appuient leurs voisins, qu’ils soient ailleurs au pays ou dans le monde, que ce soit au moment du tsunami ou maintenant dans les États bordant le golfe du Mexique.

Je veux remercier la province et l’Energy Utilities Board de la décision qu’ils ont prise un peu plus tôt cette semaine de modifier les règlements. Nous pourrons ainsi envoyer environ 30 000 barils de plus aux États‑Unis dans le cadre de notre contribution au plan d’urgence de l’Agence internationale de l’énergie. Les États-Unis sont privés d’environ six millions de barils de pétrole brut par jour dans les États du sud, soit 10 % de leur capacité de raffinage. Évidemment, nous pouvons ressentir les effets directs et indirects de cette situation.

Je suis convaincue que M. Cheney pourra fixer la date d’une autre visite de notre province afin de comprendre l’énorme potentiel de cette province en matière de sécurité énergétique pour notre pays et pour l’Amérique du Nord. Il serait inapproprié de ma part de ne pas souligner la tragédie relative à l’ouragan Katrina et les défis auxquels font face nos voisins des États bordant le golfe du Mexique. Je tiens donc, au nom du premier ministre, à remercier tous les Albertains pour leur soutien extraordinaire aux victimes de l’ouragan Katrina.

Mon travail au gouvernement consiste, entre autres, à coordonner les interventions du pays. Nous travaillons en étroite collaboration avec les provinces et les administrations municipales comme celle‑ci. Leurs équipes de recherche et sauvetage en milieu urbain sont prêtes à intervenir à tout moment. Une partie de mon travail consiste à coordonner cette intervention. Nous connaissons donc les besoins des Américains, nous savons ce que nous pouvons leur offrir et nous le leur faisons parvenir dans les meilleurs délais possibles et de la manière la plus efficace possible.

En conclusion, je tiens à souligner la tragédie que vivent nos voisins des États bordant le golfe et à remercier tous les Albertains de leurs contributions, en espèces ou en nature, qui nous ont aidés, et m’ont aidée directement, à respecter nos obligations en tant que meilleur ami, voisin et allié des États‑Unis lors d’une situation d’une ampleur et d’une horreur sans précédent.

Pour terminer, même si ce n’est peut-être pas très réjouissant, je veux remercier tous ceux et celles qui m’ont écoutée aujourd’hui. Je vous souhaite tous et toutes un bon centenaire. C’est une étape extrêmement importante, non seulement pour la population de l’Alberta, mais aussi pour l’ensemble du pays. Je sais que cette province continuera de jouer un rôle de plus en plus important au cours du présent siècle. Cette province orientera notre pays. Ce sont des personnes comme vous qui ont bâti cette province, et ce seront vos enfants, vos petits‑enfants et vos arrière-petits‑enfants qui continueront de l’ériger au cours des cent prochaines années et qui veilleront à ce que notre pays continue d’être l’endroit au monde où il fait le mieux vivre.

Je vous remercie beaucoup.

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Mise à jour : 2005-09-26 Haut de la page Avis importants