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Prévention du crime par le développement social

La prévention du crime par le développement social (PCDS) est un terme utilisé par les spécialistes en sciences sociales et les responsables des politiques publiques. Elle décrit une approche de prévention de la criminalité qui tient compte des facteurs de risque socio-économiques qui sont à l’origine de la criminalité.

Voici des exemples de facteurs de risque :

• Parents inadéquats, criminels ou toxicomanes.
• Personnalité et facteurs comportementaux, comme l’hyperactivité et l’agressivité.
• Déficits cognitifs, comme le manque de capacités pour régler les problèmes et le manque d’autocontrôle, de raisonnement critique et de jugement.
• Relations avec des personnes qui s’adonnent à la délinquance et au crime.
• Facteurs liés aux études, comme les mauvaises notes, l’absentéisme; milieux scolaires peu favorables et politiques d’exclusion.

Ces facteurs augmentent le risque chez les personnes -- précisément les enfants et jeunes -- de devenir criminels, victimes ou les deux.

L’approche traditionnelle de prévention de la criminalité vise à améliorer les systèmes de sécurité et à déployer un nombre plus élevé d’agents de police. C’est une intervention nécessaire, mais son impact sur le niveau de criminalité est de courte durée. Malheureusement, les facteurs sous-jacents qui mènent à la criminalité posent toujours problème.

Recherches

La PCDS s’appuie sur les résultats des recherches effectuées sur une longue période de temps (études longitudinales) dans divers pays du monde, notamment la Nouvelle‑Zélande, l’Angleterre, les États‑Unis, le Canada et la Suède. Les études longitudinales ont fourni des preuves solides sur les façons dont les programmes de développement social « stabilisent la situation » et aident à réduire la criminalité chez les personnes, les familles et les collectivités à risque. Au Canada, les études comme la Montreal Longitudinal Experimental Study effectuée au cours des années 1980, et la Early Years Study publiée en 1999 en Ontario ont fait la lumière sur les façons dont les milieux social, économique et domestique influent sur la vie de la famille et des enfants. Ces études soulignent l’importance de l’intervention précoce lorsque des facteurs de risque sont présents.

Solution à long terme

La PCDS est une solution à long terme; l’objectif de la PCDS est une population saine et responsable. En voici quelques exemples concrets :

• Healthy Families (familles en santé)
  Programmes de visites à domicile effectuées par des travailleurs de soutien aux familles dans cinq collectivités de différentes régions du Canada. Les visites portaient surtout sur un modèle de bonnes pratiques parentales. Il s’agissait de réduire les nombreux facteurs de risque associés au comportement antisocial, à la délinquance et au comportement criminel, notamment les mauvais traitements et la négligence, l’absence de compétences parentales, la violence familiale et la criminalité chez les parents.
• Projet d'intervention précoce
  Programme de quatre ans visant les enfants et jeunes à risque élevé âgés entre six et douze ans qui vivaient dans des logements sociaux de quartiers défavorisés à Ottawa, en Ontario. La collectivité était formée en grande partie d’immigrants arabes et somaliens nouvellement arrivés. Le projet offrait un programme de dynamique de la vie, un club de devoirs, des programmes de sport, des activités de loisirs et un appui continu pour accroître la capacité des participants à résister aux facteurs de risque liés au comportement criminel.