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Accueil Programmes Gestion des urgences Protection des infrastructures essentielles Compréhension de la situation Panne d’électricité en Ontario et aux États-Unis -- Impacts sur les infrastructures essentielles

Panne d’électricité en Ontario et aux États-Unis -- Impacts sur les infrastructures essentielles

Analyse d’incident -- IA06-002
30 août 2006

Rapport complet en format PDF (337 KB) PDF

Objectifs

Le présent document décrit la panne d’électricité qui a frappé le réseau électrique du Nord-Est le 14 août 2003, et cherche à déterminer comment les infrastructures essentielles ont été touchées directement et de façon interdépendante au Canada.

Destinataires

Le présent document s’adresse aux professionnels de la protection des infrastructures et de la gestion des situations d’urgence. Il vise à les aider à évaluer les impacts potentiels d’une défaillance à grande échelle des infrastructures essentielles et à encourager les secteurs public et privé à réexaminer leurs plans de gestion des urgences et de protection des infrastructures essentielles.

Sources

Le présent document s’appuie essentiellement sur les rapports des médias canadiens et américains et sur l’information intersectorielle partagée entre les gouvernements fédéral et provinciaux et le secteur privé.

Résumé

  • Le 14 août 2003, à 16 h 11 heure avancée de l’est (HAE), une panne d’électricité massive a frappé la majeure partie de l’Ontario, ainsi que les États de New York, de l’Ohio, de la Pennsylvanie, du New Jersey, du Vermont, du Michigan, du Connecticut et du Massachusetts. Cette panne d’électricité a été la plus importante de l’histoire en Amérique du Nord, couvrant 24 086 kilomètres carrés et touchant quelque 50 millions de personnes.
  • Le Groupe de travail Canada–États-Unis sur la panne de courant a été formé le 15 août pour enquêter sur les causes de la panne.
  • Le premier ministre de l’Ontario d’alors, Ernie Eves, a demandé aux citoyens et aux entreprises d’économiser l’énergie jusqu’à ce que le réseau électrique puisse redevenir entièrement opérationnel.
  • La panne d’électricité a touché, à divers degrés, un large éventail d’infrastructures essentielles et de secteurs de gestion des urgences au Canada et aux États‑Unis.

Électricité

  • La panne du 14 août a gravement touché la majeure partie des sources et des moyens de production, de transport et de distribution de l’électricité dans la partie Nord-Est du réseau électrique nord‑américain.
  • Les centrales hydroélectriques, au charbon et nucléaires ont pris un certain temps, variable d’une centrale à l’autre, pour reprendre la production d’électricité.
  • Grâce aux génératrices de secours et aux approvisionnements en carburant et en combustible d’appoint, il a été possible de maintenir les services essentiels.
  • Les appels visant à réduire la consommation ont eu en grande partie les résultats escomptés; les grands utilisateurs industriels et commerciaux ont grandement contribué à réduire la consommation globale d’électricité.
  • La panne d’électricité, en plus d’avoir touché presque tous les 10 secteurs d’infrastructures essentielles, a également empêché le secteur du pétrole et du gaz de fabriquer ou de transporter ses produits, par les moyens de transport usuels ou par pipeline.

Communications

  • Les télécommunicateurs, par fil et par réseau cellulaire, ont eu diverses difficultés opérationnelles à la suite de la panne; toutefois, l’industrie canadienne des télécommunications dans son ensemble est parvenue à maintenir ses réseaux téléphoniques en état de fonctionner.
  • Les télécommunicateurs dans tout l’Ontario ont activé leurs centres opérationnels d’urgence pour assurer le fonctionnement continu de leurs réseaux respectifs.
  • La majorité des services sans fil, y compris les réseaux cellulaires et les services de communications personnelles (SCP), ont été surchargés pendant la panne, en raison d’un grand volume d’appels.
  • Les services d’urgence ont demandé d’avoir un accès prioritaire aux lignes téléphoniques (par fil et sans fil) pendant la panne, tout comme lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001.
  • Les journaux et les médias électroniques ont eu de la difficulté à diffuser l’information au public, et dans la plupart des cas, ils ont employé des génératrices de secours pour alimenter en courant leurs services de production.
  • La panne s’est produite en même temps que circulaient deux graves cybermenaces, les vers Blaster et SoBig. Les réseaux d’entreprise qui n’étaient pas protégés ou qui l’étaient partiellement seulement ont été passablement touchés.

Services
Banques et finances

  • Le secteur bancaire et financier, qui dépend fortement des réseaux informatiques, des télécommunications et de la technologie sans fil, a constaté une dégradation immédiate des services, dès l’effondrement du réseau électrique.
  • Les plans de poursuite des activités, y compris l’utilisation des génératrices de secours et des serveurs de réseau sécurisés, ont permis à la plupart des institutions financières de demeurer ouvertes et d’offrir un service nominal le 15 août.
  • La panne a eu un impact minime sur l’activité des bourses nord‑américaines, car elle s’est produite environ 15 minutes après leur fermeture.

Distribution des aliments

  • La panne de courant a entravé les opérations d’expédition et d’entreposage pour les détaillants commerciaux et les producteurs laitiers. De nombreux détaillants ont dû jeter au rebut d’importantes quantités de nourriture avariée, tandis que de nombreux producteurs laitiers ont dû envoyer leur lait au Manitoba pour qu’il y soit traité.
  • Les opérations de production dépendent grandement des approvisionnements juste à temps. Les calendriers de production sont ainsi extrêmement vulnérables à toutes interruptions des approvisionnements.

Traitement de l’eau, approvisionnement et distribution

  • Pendant toute la panne, la province de l’Ontario a disposé de réserves adéquates d’eau potable et traitée.
  • Grâce aux plans existants de poursuite et de reprise des activités, les stations de traitement de l’eau ont, dans l’ensemble, fonctionné normalement et sans incident; toutefois, on a signalé plusieurs incidents dans les stations de traitement des eaux usées, qui ont rejeté des eaux usées partiellement traitées dans les cours d’eau avoisinants.
  • Si la panne s’était prolongée, les stations de traitement auraient eu beaucoup plus de difficulté à obtenir les produits chimiques nécessaires au traitement et à la purification de l’eau.

Secteur manufacturier

  • Dans un effort à l’échelle de la province visant à réduire la consommation d’électricité pendant le rétablissement du réseau électrique, les utilisateurs commerciaux et industriels ont choisi de cesser complètement les opérations ou de les réduire.

Transports

  • La panne est survenue au moment où les gens quittaient le travail dans les zones touchées, ce qui en a aggravé les effets sur les réseaux de transport. La période de pointe, en fin d’après‑midi, a été prolongée par le manque d’électricité pour les feux de circulation, la signalisation électronique sur les autoroutes, les stations de surveillance du trafic et l’équipement connexe, et par des retards aux terminaux d’autobus, aux gares et aux aéroports.
  • La panne a perturbé la distribution de carburant, car de nombreuses pompes à essence ne fonctionnaient pas.

Sécurité
Services d’urgence

  • Dans toutes les zones touchées de la province, les services de police, d’incendie et d’ambulance ont constaté une augmentation spectaculaire du nombre d’appels reçus.
  • Presque toutes les composantes des services d’urgence ont été confrontées à des retards dans les transports, à des hôpitaux bondés et à des problèmes intermittents avec l’équipement de communication.

Sécurité de l’environnement

  • La panne a touché directement certains aspects de la sécurité de l’environnement. Des avis demandant à la population de faire bouillir l’eau ont été publiés en maints endroits, après que l’on eut constaté que les installations de traitement des eaux usées avaient rejeté des eaux usées partiellement traitées dans les cours d’eau.
  • Plusieurs usines de produits chimiques ont signalé des rejets d’hydrocarbures dans l’atmosphère.

Sécurité nucléaire

  • Sur les 11 réacteurs nucléaires que compte l’Ontario, quatre ont pu demeurer en mode d’attente, et huit ont dû être arrêtés. Il a donc fallu redémarrer « à froid » certains réacteurs, ce qui a ralenti la production d’une quantité suffisante d’électricité pour répondre à la demande des consommateurs. Toutefois, cette situation n’a pas ralenti le rétablissement du réseau.

Services gouvernementaux

  • Seuls les employés affectés aux services essentiels du gouvernement du Canada en Ontario ont dû reprendre le travail le 15 août. Cette directive a été maintenue le 17 août. En bout de ligne, on estime que quelque 150 000 employés du gouvernement du Canada n’ont pas repris le travail pour la majeure partie, si ce n’est toute, la semaine du 18 au 22 août.
  • De nombreux ministères gouvernementaux ont activé leurs centres des opérations d’urgence afin de surveiller la situation et d’offrir de l’aide aux divers secteurs chargés des infrastructures essentielles.
  • Pendant la panne, un service de ligne téléphonique a été maintenu par le gouvernement du Canada afin d’offrir aux résidants de l’Ontario une information à jour au sujet des services provinciaux disponibles.
  • La priorité du gouvernement du Canada a été de maintenir les services publics essentiels, comme la santé publique, la sûreté et la sécurité, et le bien‑être et l’économie.

Impacts économiques

  • La panne et les « restrictions subséquentes de consommation d’électricité ont eu pour effet, selon les estimations, de réduire le produit intérieur brut (PIB) de l’Ontario de 1,4 %, ce qui a réduit à son tour le PIB national de 0,7 % - la plus importante baisse mensuelle de PIB depuis une décennie ». On estime que 2,4 millions de travailleurs en Ontario et à Gatineau (Québec) ont perdu 26,4 millions d’heures de travail pendant la deuxième moitié du mois d’août, en raison de la panne et de la période subséquente de consommation moindre d’électricité. On estime de plus que dans le même laps de temps, 713 000 personnes, soit 11 % des travailleurs, ont travaillé en tout 7,5 millions d’heures en temps supplémentaire. L’effet net a donc été une perte de 18,9 millions d’heures.
  • Selon les estimations, la panne a coûté à l’économie de l’Ontario entre 1 et 2 milliards $.
  • En moyenne, la majorité des détaillants ont enregistré une baisse de 40 % des ventes pendant la panne et dans les quatre jours suivants, tandis que le secteur des services, y compris la santé, les finances, les assurances et les services publics, ont enregistré une baisse similaire des transactions, soit 41 %, la journée suivant la panne.
  • Les stations‑service et les dépanneurs ont par contre été l’exception, bon nombre d’entre eux enregistrant une augmentation de 30 % des ventes après la panne.
  • Selon une enquête réalisée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, la panne a eu un effet négatif sur 82 % des petites entreprises en Ontario.

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Mise à jour : 2006-09-20 Haut de la page Avis importants