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Accueil Actualités Discours de 2005 (archive) McLellan : 2005-07-11

15e Conférence mondiale sur la gestion des opérations en cas de catastrophe

Notes d'allocution de
l'honorable Anne McLellan

Toronto (Ontario)
11 juillet 2005


Je suis ravie d’être ici au nom du gouvernement du Canada pour vous souhaiter la bienvenue à la 15e Conférence mondiale sur la gestion des opérations en cas de catastrophe. Je tiens à remercier tout le personnel du Centre canadien des mesures d’urgence d’avoir organisé cet événement. D’ailleurs, il va dans dire que je suis très heureuse que le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada puisse appuyer cette conférence majeure qui ne pouvait avoir lieu à un moment plus opportun.

L’importance de la gestion des urgences est passée au premier plan jeudi dernier. Comme nous le savons tous, ce jour-là, une série de bombes terroristes à Londres, en Angleterre, ont tué plus de 50 personnes et blessé des centaines d’autres. Les victimes et leurs familles sont dans nos pensées. Comme je l’ai déjà mentionné, aucune menace précise ne plane actuellement sur le Canada, mais nous devons demeurer vigilants face aux menaces terroristes.

Le Canada n’est pas à l’abri du type d’attentats qui frappent d’autres parties du monde, comme New York, Madrid, Bali et maintenant Londres. Ces événements ont nettement montré l’importance des efforts que nous consacrons à la gestion des urgences.

Lorsque des situations d’urgence touchent nos citoyens, qu’elles soient causées par des inondations, des pannes d’électricité ou un acte terroriste, nous devons être prêts à intervenir. Lors de mes visites des zones sinistrées, j’ai constaté que les victimes se souciaient peu de savoir quel ordre de gouvernement allait leur venir en aide. Elles veulent simplement avoir la certitude que quelqu’un fait le travail, et qu’il est fait aussi bien que possible.

Plusieurs d’entre vous le savent par expérience. Vos collaborateurs et vous êtes aux premières lignes lors de situations d’urgence : les premiers intervenants, les spécialistes en recherche et sauvetage en milieu urbain, les planificateurs de mesures d’urgence et les entreprises qui fournissent de l’équipement et des services. Au moment d’intervenir en situations d’urgence, la collaboration et la vigilance sont des facteurs clés à prendre en compte. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons redéfini l’approche du gouvernement du Canada et que nous avons axé nos efforts sur l’établissement de quatre piliers en matière de gestion des urgences.

Le premier pilier est l’atténuation : mettre en œuvre des mesures pour éviter les situations d’urgence et réduire les répercussions néfastes. Vient ensuite la préparation : reconnaître les urgences qui pourraient survenir et s’y préparer, de sorte que la formation et les mécanismes soient en place. Il y a l’intervention : fournir les ressources ou l’appui aux autres gouvernements et au secteur privé ainsi qu’aux citoyens, si j’ose dire. Finalement, il y a le rétablissement : venir en aide aux collectivités sinistrées le plus rapidement et le plus efficacement possible en ce qui a trait à la reprise des activités et à la reconstruction.

La nouveauté de notre approche tient à notre façon d’agir pour aller au-delà des efforts centrés sur le rétablissement et à notre intention d’investir dans les efforts qui réduisent la menace que posent tous les types de situations d’urgence. Il faut ainsi faire en sorte que la coordination entre les ordres de gouvernement soit la norme et non l’exception. Cela signifie qu’il faut intégrer la gestion de la sécurité et la gestion des situations d’urgence et se doter de lois qui nous permettent de faire face à la menace que le terrorisme peut représenter pour la sécurité publique.

Que ce soit en raison des événements du 11 septembre 2001, du SRAS, de la panne d’électricité de 2003 ou des attentats à la bombe qui ont secoué Londres la semaine dernière, les premiers intervenants n’ignorent pas l’existence d’une « nouvelle normalité », et le gouvernement fédéral a adapté son approche pour en tenir compte. Depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001, le gouvernement du Canada a augmenté son financement de plus de neuf milliards de dollars pour les initiatives relatives à la sécurité publique, comme la gestion des urgences, la sécurité frontalière ainsi que le maintien de l’ordre et le renseignement. D’ailleurs, les systèmes mis en œuvre depuis 2001 ont fonctionné à plein régime à la suite des attentats à la bombe à Londres.

Le réseau de partage de renseignements que le gouvernement a mis sur pied après les attentats à la bombe de Madrid est un exemple de cette approche adaptée. Comme vous le savez mieux que quiconque, de chacune de ces horribles tragédies, qu’elles soient causées par l’homme ou par la nature, nous devons apprendre, car il y a toujours des leçons à tirer.

J’étais ministre de la Santé, et bon nombre d’entre vous ont vécu l’expérience du SRAS ici, à Toronto, et partout au pays. Nous devons tirer des leçons de ces événements et nous préparer à l’avenir. Je sais que je prêche à des convertis, vous le savez mieux que quiconque, mais cela est tellement important. Jeudi matin, nous avons constaté, au sein du gouvernement du Canada et partout au pays, les leçons tirées des attentats du 11 septembre et de Madrid.

Et c’est pourquoi le ministère des Transports a mis sur pied un système de partage de renseignements qui rassemble les principaux réseaux de transport en commun au pays, notamment VIA Rail, le CN et le CP ainsi que les réseaux de transport en commun de pratiquement tous les grands centres dont la Toronto Transit Commission. Ils partagent de l’information sur les menaces potentielles. Ainsi, jeudi dernier, à 5 h 30 du matin, heure d’Ottawa, le réseau s’est activé et de l’information et des renseignements provenant de toutes les sources pertinentes ont été échangés depuis le tout premier moment avec les systèmes de transport ferroviaire et en commun partout au pays. C’est pourquoi vous avez pu remarquer une sécurité accrue dans le système de transport en commun de Toronto ainsi qu’un plus grand nombre d’agents du système, de la Metropolitan Toronto Police, davantage de chiens dépisteurs, et plus de mises en garde au public quant à la responsabilité des utilisateurs de faire part de tout soupçon qu’ils pourraient avoir.

C’est ainsi que nous tirons des leçons de chacun de ces événements tragiques, et je crois que le gouvernement ainsi que tous les intervenants en gestion des situations d’urgence ont l’obligation et la responsabilité de le faire. Et parfois, je peux vous assurer qu’au sein du gouvernement, les leçons soulignent des lacunes de notre part, mais nous ne pouvons pas nous détourner de cette réalité et devons apprendre afin de nous améliorer pour l’avenir.

J’ai été encouragée de voir qu’en sortant du G8, les chefs des pays participants affirmaient qu’il allait être important d’accroître la coopération entre les pays afin de protéger les lignes ferroviaires et les métros contre les attaques terroristes. Et il est clair que nous devons entre autres partager des pratiques exemplaires afin de veiller à ce que nos réseaux ferroviaires et de transport en commun soient aussi sécuritaires que possible.

Le gouvernement du Canada a tiré des leçons des erreurs passées, et nous devons tous le faire également. Notre approche en matière de gestion des situations d’urgence ne convient plus.

Alors, quelles ont été les incidences de ces événements sur notre politique et nos actions? De nouveaux organismes gouvernementaux ont été créés pour mettre en œuvre une approche nationale « contre tous les dangers », qui allie la gestion des urgences et de la sécurité. Et je crois que cette approche est une seconde nature pour tous dans cette pièce.

En plus de mettre en œuvre cette nouvelle approche, nous ne pouvons ignorer l’importance de la création, en décembre 2003, du ministère que je dirige, Sécurité publique et Protection civile Canada, qui rassemble l’ancien ministère du Solliciteur général et le Bureau de la protection des infrastructures essentielles et de la protection civile du gouvernement du Canada. Il collabore également avec plusieurs organismes de sécurité publique, notamment la GRC, le SCRS et l’ASFC, qui ont été placés dans un portefeuille qui est sous ma responsabilité.

Dans la foulée des événements entourant le SRAS, le gouvernement a également créé l’Agence de santé publique du Canada dans le but de mieux gérer les urgences nationales en matière de santé publique. En outre, il a pris plusieurs mesures dont celle de mettre sur pied le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza.

Pour ce qui est de l’intégration de tous les organismes du domaine de la sécurité publique et de leurs activités, notamment la gestion des urgences, l’an dernier, j’ai présenté la Politique canadienne de sécurité nationale -- le premier énoncé de politique détaillé du Canada sur la sécurité.

Finalement, le gouvernement a formé le Comité du Cabinet chargé de la sécurité, de la santé publique et de la protection civile, qui est responsable de la coordination des décisions prises lorsque survient une situation d’urgence. J’ai présidé une réunion de ce comité à la suite des événements survenus à Londres jeudi dernier.

Encore une fois, bien que chacune de ces choses puisse sembler petite en soi, il est absolument primordial qu’elles soient toutes mises en œuvre, en temps opportun, que tous sachent ce qu’ils doivent faire et que tous sachent où l’information doit être diffusée et où les mesures doivent être prises. Je désire féliciter mes collègues qui, jeudi dernier, se sont rapidement rendus disponibles pour nous parler au téléphone, certains même dans d’autres parties du monde. Tous y étaient, tous se trouvaient à l’avant-plan et je crois même qu’à l’échelle politique, nous avons tiré des leçons. Nous avons appris qu’il était important de toujours être prêts, d’être disponibles pour conseiller le premier ministre, d’être là pour prendre les mesures nécessaires et, en tant que politiciens, de pouvoir rassurer nos citoyens en leur disant que les mesures qui devraient être prises le sont.

Les exercices font partie de la préparation du gouvernement pour faire face aux situations d’urgence. Plusieurs d’entre vous dans cette pièce auront participé à ces exercices, et nous investirons près de 4 millions de dollars dans ce type d’exercices au cours des deux prochaines années. Plusieurs d’entre vous diront que ce n’est pas suffisant. Je suis d’accord avec vous sur ce point, mais c’est un bon début et je crois que nous constatons tous les avantages des exercices, peu importe l’ordre de gouvernement ou la taille de la collectivité. Dernièrement, les employés d’une dizaine d’organismes fédéraux ont pris part à une simulation d’intervention, comme l’ont fait des agents aux États-Unis et au Royaume-Uni, de même que les membres du Comité du Cabinet chargé de la sécurité.

Les événements survenus à Londres la semaine dernière nous ont permis de constater que la coordination est une composante essentielle des interventions en cas d’urgence. C’est pourquoi nous avons créé le Centre des opérations du gouvernement. Situé à Ottawa, le Centre est un élément clé du nouveau ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. Le Centre fournit une coordination stratégique au nom du gouvernement du Canada lorsque des événements ont une incidence sur l’intérêt national. Il est en relation permanente, jour et nuit, avec les ministères et organismes fédéraux ainsi que les gouvernements des provinces et des territoires, les principaux intéressés du secteur privé et les partenaires internationaux qui participent aux interventions en cas d’urgence, avec lesquels ils partagent des renseignements.

Le travail du Centre est soutenu par le Système national d’intervention en cas d’urgence, qui a été mis en marche jeudi dernier. Il a été créé l’an dernier, afin de permettre aux ministères et organismes fédéraux d’intervenir de concert dans les situations d’urgence de façon que les mesures fédérales complètent celles des provinces et des territoires. En vue de mener ces mesures plus loin, nos bureaux régionaux de gestion des urgences partagent les mêmes immeubles que ceux des provinces et des municipalités. Nous avons déjà mis ces bureaux en commun en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans les Territoires du Nord-Ouest, et nous espérons faire de même en Ontario sous peu.

Nous avons entamé la dernière ronde de consultation sur la stratégie de protection des infrastructures essentielles lors d’assemblées publiques partout au pays qui visaient à élaborer une importante initiative en matière de protection des infrastructures. Nous avons jusqu’à maintenant eu des discussions intéressantes à propos des mesures et des calendriers pour la protection de nos infrastructures. Par exemple, dans son budget de 2005, le gouvernement a accordé 12 millions de dollars sur deux ans au plan d’action Canada–États-Unis pour évaluer la vulnérabilité de l’équipement énergétique essentiel transfrontière et pour mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail Canada–États-Unis sur la panne d’électricité de 2003. M. James Young, qui est entré au service de SPPCC à titre de conseiller spécial et que plusieurs d’entre vous connaissiez parce qu’il a été commissaire à la gestion des situations d’urgence de l’Ontario, a participé aux consultations auprès du secteur privé, des autres gouvernements et administrations. Nous attendons avec impatience le rapport et les recommandations qui découleront de ces consultations, cet automne.

Au Centre des opérations du gouvernement, nous avons récemment mis sur pied le Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques. Les partenaires des secteurs privé et public l’utilisent pour évaluer et réduire l’incidence des menaces cybernétiques et comme centre de coordination en cas d’attaque cybernétique majeure. Nous projetons également de mettre sur pied un groupe de travail national sur la sécurité cybernétique pour étudier la nature et l’envergure des menaces contre les infrastructures cybernétiques canadiennes et les meilleures façons de les protéger. Et j’aimerais bien que tout soit en place cet automne.

Voilà seulement quelques mesures que nous avons prises sous l’égide de Sécurité publique et Protection civile Canada, à la suite des leçons que nous avons tirées ces dernières années. Mais je sais, tout comme vous, que nous devons poursuivre notre lancée.

En janvier dernier, les ministres canadiens responsables de la gestion des situations d’urgence ont tenu leur première réunion en dix ans. Voilà qui est intéressant. Ne croyez-vous pas qu’il est plutôt choquant que les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la gestion des urgences ne se soient pas rencontrés pendant 11 ans? J’ai été surprise lorsque mon député est venu me voir pour me dire qu’il serait nécessaire de tenir une réunion avec les ministres compétents en ce qui a trait à la protection civile, ce à quoi j’ai répondu qu’il y avait une réunion annuelle. Le député m’a alors informé qu’aucune réunion n’avait eu lieu depuis 11 ans. Nous nous sommes donc réunis et nous avons convenu que ces réunions étaient absolument primordiales pour s’assurer du niveau de coordination et de collaboration nécessaire afin de répondre de façon globale à tout type d’urgences ou de catastrophes.

Je crois donc que nous tous, ministres provinciaux, territoriaux et fédéraux, étions plus que prêts à consentir à un plan d’action en huit points qui poussera les gouvernements à collaborer à des mesures telles que la formation améliorée, l’alerte de la population, les cadres de travail pour l’intervention harmonisée en cas d’urgence et l’examen de nos accords d’assistance financière en cas de catastrophes.

Le Ministère donne de la formation par l’intermédiaire du Collège de la protection civile du Canada. Dans le cadre d’un plan d’action de cinq ans pour la formation en gestion des urgences, le Collège explore des façons novatrices d’améliorer la formation offerte par les provinces et les territoires grâce à de nouveaux programmes. Par exemple, il élargit sa formation sur l’intervention en cas d’incident chimique, biologique, radiologique et nucléaire à l’intention des premiers intervenants, en partie grâce à un cours CBRN qui sera lancé cet automne sur le Web et grâce à l’amélioration de la formation CBRN pour les intervenants des niveaux intermédiaires et avancés. La préparation comprend évidemment le financement, et le Programme conjoint de protection civile, ou PCPC, du gouvernement fédéral continuera de financer la formation régionale, l’achat d’équipement et les programmes de planification des interventions d’urgence pour les municipalités et les autres administrations en vue d’accroître la capacité d’intervention dans les collectivités du Canada.

En ce qui a trait à l’alerte à la population, nous avons récemment accordé du financement pour la mise sur pied d’un système d’avertissement en cas de tsunami sur la côte du Pacifique, en partenariat avec la Colombie-Britannique. Nous avons l’intention d’en faire bien davantage pour mettre sur pied un système d’avertissement national, qui sera élaboré avec la collaboration d’un certain nombre de partenaires. Nous espérons mettre en place des systèmes qui soient en mesure de rejoindre la population canadienne, où qu’elle se trouve, et ce, de plusieurs façons.

Pour ce qui est de l’atténuation, nous ne pouvons contrôler les phénomènes météorologiques ni la nature, mais nous avons le pouvoir d’influer sur la façon dont les gens réagissent aux forces de la nature par des mesures d’atténuation des catastrophes et d’améliorer les mesures que nous prenons pour réduire les risques de catastrophes. C’est pourquoi le gouvernement du Canada et les ministres des provinces et des territoires ont décidé de donner suite à une stratégie nationale pour l’atténuation des catastrophes qui soutient les efforts de gestion des urgences déployés en réponse aux catastrophes ou pour atténuer leurs conséquences, au besoin. Le canal de dérivation des eaux du Manitoba est un exemple patent de la pratique de l’atténuation. Et, en fait, nous nous trouvions, le premier ministre et moi, dans le sud de l’Alberta après les inondations et nous avons entre autres parlé avec le maire de High River des stratégies d’atténuation, dont, entre autres un projet de dérivation des eaux, que nous devrions peut-être mettre en place afin d’atténuer les effets d’inondations telles que celles que nous avons connues il y a quelques semaines.

En dernier lieu, j’aimerais souligner les efforts que nous déployons pour améliorer la sécurité publique par l’intermédiaire d’un partenariat avec les États-Unis et le Mexique. En mars dernier, les dirigeants des trois pays ont créé le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité afin d’améliorer la compétitivité économique des trois pays et de renforcer la sécurité de nos citoyens. Le mois dernier, mes homologues américains et mexicains et moi avons dévoilé plus de 300 événements et initiatives menant à l’atteinte des objectifs de ce partenariat. Le besoin d’une coopération entre nos pays et les avantages qui découlent de la coordination entre voisins sont clairs. Sous le régime du volet sécurité du partenariat, nous travaillerons à la prévention des menaces contre l’Amérique du Nord en vue d’atténuer les menaces dans nos trois pays, quelle qu’en soit la nature, et pour empêcher les menaces de se propager au-delà des frontières.

Le Canada s’est notamment engagé à mettre sur pied des stratégies communes en matière de bioprotection afin d’accroître la protection des infrastructures essentielles et de mettre en œuvre une approche commune d’intervention en cas d’urgences qui améliorera le passage transfrontalier légitime de voyageurs et de marchandises.

J’ai beaucoup parlé ce matin de la coopération entre gouvernements, entre premiers intervenants et les organismes du secteur de la sécurité publique. Nous devons tous inviter la population à participer à des discussions sur la gestion des catastrophes et la protection civile. Il est important de savoir que des catastrophes peuvent survenir à tout moment. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour sensibiliser les Canadiens et les Canadiennes aux mesures de sécurité publique qu’ils peuvent prendre pour aider à atténuer les menaces de maladies infectieuses. Nous devons saisir chaque occasion, que ce soit moi, les médias ou vous-mêmes dans vos collectivités, de rappeler aux gens les mesures qu’ils peuvent prendre pour se prémunir, eux, et protéger leur famille et leur collectivité, des catastrophes et des situations d’urgence.

Avant de conclure, je ne sais pas si vous avez été surpris par le nombre de discussions dans les journaux ici et partout dans le monde sur l’impact psychologique des attentats à Londres sur les Londoniens et le Royaume-Uni en général. Et je crois qu’en examinant notre capacité à nous préparer et notre manière de gérer les urgences, nous devons passer plus de temps à examiner la préparation psychologique de tous et de toutes. Lors des événements entourant le SRAS, je me suis rendu compte de l’importance que revêt la préparation psychologique, car une urgence ou une catastrophe, qu’elle soit causée par l’homme ou par la nature, peut frapper à tout moment. La préparation psychologique est une nécessité, mais en même temps, il faut trouver un équilibre afin de ne pas faire peur aux gens inutilement, d’éviter la panique et de ne pas vivre dans la peur, en regardant toujours par-dessus son épaule.

Je crois vraiment que nous, les politiciens, et vous tous qui travaillez dans le secteur de la protection civile, devons nous y attarder davantage. J’ai été surprise par la conclusion, en rapport avec les Londoniens, que leurs premiers intervenants s’étaient préparés psychologiquement à ce qui s’est passé jeudi dernier, pour autant que l’on puisse se préparer à une horreur pareille. Je crois que nous devons de nouveau analyser ce qui s’est passé la semaine dernière, savoir si les Londoniens étaient préparés psychologiquement, comment cela s’est-il passé et ce que devons nous faire ici. Comment s’y prendre pour trouver le juste équilibre tout en s’assurant que chacun d’entre nous, en tant qu’individu dans nos familles et nos collectivités, est prêt à faire face à une catastrophe. Et cet aspect de la protection civile va grandement m’intéresser dans les discussions pendant cette conférence.

En terminant, je pense que nous pouvons affirmer que notre façon d’envisager la gestion des situations d’urgence s’est beaucoup développée au cours des cinq dernières années. Par ailleurs, nous devons toujours nous rappeler qu’une politique seule ne peut venir en aide aux victimes des ouragans en Nouvelle-Écosse, des inondations en Alberta et des attentats à la bombe à Londres; ce sont plutôt les personnes -- des personnes comme vous et vos collègues du secteur des interventions d’urgence -- qui intervenez dans les situations d’urgence.

Merci de votre attention ce matin et je vous souhaite une agréable conférence. Je crois que l’importance de la protection civile a saisi non seulement la conscience de tous les ordres de gouvernement, mais commence également à saisir celle de nos citoyens. Votre travail, votre collaboration avec nous tous, les mesures que j’ai mentionnées aujourd’hui et nos efforts concertés à l’avenir sont tellement importants. Je peux vous assurer que nous désirons travailler de concert avec vous et tous les principaux intervenants pour nous acquitter de la responsabilité la plus importante qui incombe à tout gouvernement, c’est-à-dire la sécurité des citoyens.

Merci beaucoup à vous tous.

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Mise à jour : 2005-10-28 Haut de la page Avis importants