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Examen de la gestion et de l'administration du Programme canadien des armes à feu

Respectueusement soumis par : Raymond V. Hession Le 31 janvier 2003

 

Table des matières

 

1. Résumé des conclusions et des recommandations
1.1 Introduction
1.2 Approche
1.3 Conclusions générales
1.4 Plafonnement des dépenses
1.4.1 Recommandation no 1 : Amélioration continue et le Conseil consultatif du programme
1.4.2 Recommandation no 2 : Coordination de la qualité et de l'intégration
1.4.3 Recommandation no 3 : Leadership
1.4.4 Recommandation no 4 : Contrôleur (agent financier supérieur)
1.4.5 Recommandation no 5 : Gel du développement de l'infrastructure technique
1.4.6 Recommandation no 6: Accès Internet
1.4.7 Recommandation no 7 : Modifications législatives additionnelles
1.4.8 Recommandation no 8 : Modalités du contrat NMPS
1.4.9 Recommandation no 9 : Intégration de l'administration centrale et du Bureau central de traitement
1.4.10 Recommandation no 10: Normes fédérales applicables aux préposés aux armes à feu
1.4.11 Recommandation no 11: Respect des normes fédérales par les provinces
1.4.12 Recommandation no 12 : Dispositions fédérales « d'intervention »
1.4.13 Recommandation no 13 : Contraintes relatives aux coûts
1.4.14 Recommandation no 14 : Responsabilité en ce qui a trait aux résultats
1.4.15 Recommandation no 15 : Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes
1.4.16 Recommandation no 16 : Planification de la transition et communications
2 Contexte
2.1 Contexte
3 Portée
3.1 Limitation de l'étendue de l'examen
4 Objectifs en matière de sécurité publique
5 Méthodes utilisées au cours de l'examen
6 Observations
6.1 Gouvernance
6.1.1 « L'utilisateur principal »
6.1.2 Qualité
6.2 Leadership, orientation et exécution
6.3 Complexité
6.4 Budget
6.4.1 Contrôle financier au niveau opérationnel
6.4.2 Gestion du rendement
6.4.3 Contingence contractuelle
6.5 Orientation stratégique
6.6 Risques liés à la technologie
6.7 Évolution technologique
6.8 Participation des utilisateurs
6.9 Engagement
6.10 Planification
6.11 Transfert des connaissances
6.12 Intérêts acquis
7 Orientation future
8 Plan recommandé pour le PCAF 
9 Sturcture organisationnelle recommandée pour le PCAF
Annexe A - structure organisationnelle du PCAF - régime stabilisé
Appendice de l'annexe A - Rôles et responsabilités dans le cadre du PCAF


1. RÉSUMÉ DES CONCLUSIONS ET DES RECOMMANDATIONS

1.1 Introduction

Le présent rapport ne porte pas sur les politiques relatives aux armes à feu. Il porte plutôt sur la gestion et l'administration du Programme canadien des armes à feu (PCAF). Dans ce contexte, le ministre de la Justice m'a demandé de faire ce qui suit :

  • examiner le rapport que la vérificatrice générale a rendu public en décembre 2002 et recommander des mesures précises qu'il faut prendre;
  • évaluer les systèmes, les procédures et les mesures de contrôle utilisés au sein du PCAF;
  • formuler des recommandations en vue d'accroître l'efficacité opérationnelle et la rentabilité du PCAF;
  • formuler des recommandations sur la structure et les pratiques en matière de gestion et de mesure du rendement du PCAF;
  • recommander d'autres structures organisationnelles et rapports hiérarchiques qui pourraient améliorer l'efficacité du programme.

1.2 Approche

Avec l'aide de HLB Decision Economics Inc, et en collaboration avec KPMG, j'ai mené des entrevues intensives, dépouillé la documentation et procédé à une analyse du risque, afin d'évaluer les conditions dans lesquelles se déroulaient l'administration et la gestion du PCAF. J'ai examiné les mesures afférentes à la gouvernance, la gestion de la qualité, le modèle de leadership, la complexité des dossiers, la gestion budgétaire, la gestion du rendement, l'orientation stratégique, les risques techniques et l'évolution de la technologie, la participation des utilisateurs, l'engagement, la planification, le transfert de connaissances et les attributs acquis du PCAF.

1.3 Conclusions générales

Les conclusions générales du présent rapport, comme tout rapport dont les recommandations mènent à des prévisions financières et aux risques qui en découlent, nécessitent une ligne de référence qui fournit au lecteur le contexte dans lequel il peut envisager le bien-fondé de ces recommandations sur le plan financier. Deux lignes de référence de ce genre s'appliquent dans ce cas-ci.

La première prévision, qui laissait supposer que le Programme canadien des armes à feu coûterait aux contribuables environ deux millions de dollars de plus que les recettes découlant des droits exigibles, était clairement fondée sur des hypothèses erronées. Les exigences techniques et les méthodes administratives qui ont été élaborées en vue de remplir les fonctions prévues dans le projet de loi C-68 (Loi sur les armes à feu) se sont avérées fort complexes.

Par ailleurs, le projet mis sur pied pour gérer l'étape de développement du PCAF n'a pas réussi à définir le processus opérationnel et l'architecture technique de la solution à partir de laquelle le programme serait conçu, créé, mis à l'essai et exécuté. Sans une telle fondation architecturale solide, il n'était pas possible de procéder à une estimation adéquate des coûts de développement. Au contraire, l'architecture a évolué et les modifications qu'on y apportait rendaient le projet plus complexe. Les coûts de développement ont alors grimpé. Et comme le PCAF représentait une toute nouvelle entreprise pour le Ministère, on ne pouvait miser que sur une expérience opérationnelle très limitée pour vérifier les effets néfastes involontaires que les exigences stratégiques avaient sur une administration efficace du programme. La méthode utilisée par le gouvernement pour les approvisionnements accordait très peu de marge d'erreurs aux deux entrepreneurs chargés de concevoir l'avant-projet détaillé et de créer la solution. Ils ont fait ce qu'on leur a demandé et ont facturé le Ministère en conséquence.

La deuxième ligne de référence, en l'occurrence le projet de loi C-10A, vise à rationaliser l'administration du PCAF au moyen d'un marché conclu en 2002 dans le cadre du Nouveau mode de prestation des services (NMPS). Ce contrat est axé sur les activités futures associées au « régime stabilisé » du PCAF. Il prévoit un appui à l'infrastructure technique, au traitement des transactions et à la gestion de la base de données. Ensemble, ce marché et le projet de loi C-10A vont dans le bon sens, constituant une base solide pour les recommandations que je formule ci-après.

Les investissements découlant du projet de loi C-68 et prévus jusqu'à la consignation (la création des bases de données) des enregistrements d'armes à feu sont irrécupérables. Ce qui veut dire que les quelque 400 millions de dollars investis en vue de la création des dossiers électroniques massifs du registre des permis et des armes à feu ne pourront pas être récupérés à partir des recettes futures tirées des droits exigibles. Le registre constitue cependant le produit qui permettra au PCAF de fonctionner pendant des années à venir.

1.4 Plafonnement des dépenses

L'administration du PCAF demeure néanmoins inutilement complexe et coûteuse. Si l'on y donne une suite rapide, les changements recommandés entraîneront des économies importantes pour les contribuables dans le moyen comme dans le long terme. KPMG signale que les dépenses du programme se chiffraient à 200 364 000 $ durant l'exercice 2000-2001 et 136 629 000 $ en 2001-2002. Le ministre de la Justice a déclaré dernièrement que les dépenses de l'exercice courant seraient quelque peu inférieures aux 113 500 000 $ prévus. Les prévisions devraient indiquer des dépenses de 111 400 000 $ et 92 700 000 $ pour les exercices 2003-2004 et 2004-2005, respectivement, si les changements proposés ici sont mis en ouvre en respectant les échéances fixées dans la section 8 du présent rapport.

Les économies réalisables au cours de l'exercice prochain sont grevées par la nécessité :

  • de terminer la consignation des enregistrements des armes à feu qui ont été déjà présentés ainsi que ceux soumis à la suite de l'ordonnance d'amnistie jusqu'en 2003;
  • d'investir dans les améliorations rendues possibles par le projet de loi C-10A;
  • d'investir dans le processus de simplification du programme prévu en 2004;
  • de passer rapidement au « régime stabilisé ».

Au cours des trois exercices suivants l'année financière 2004-2005, la mise en ouvre réussie de mes recommandations s'accompagnera d'un gain annuel de productivité prévu de 8 %, et ce, sans déroger aux objectifs du gouvernement en matière de sécurité publique. De plus, les participants au programme devraient bénéficier de niveaux de services améliorés et des avantages sociaux connexes. 

Ces taux d'économies prévus devraient constituer le fondement d'une discipline de gestion qui détermine le plafond des dépenses réelles en vue d'atteindre au moins ce degré d'amélioration de la productivité.

1.4.1 Recommandation no 1 : Amélioration continue et le Conseil consultatif du programme

Sous la direction du ministre responsable du PCAF, un conseil consultatif du programme, dont le président sera nommé par décret, et qui sera composé de hauts représentants d'organisations et d'intervenants ayant un intérêt légitime dans l'amélioration continue de l'administration et du fonctionnement du PCAF, devrait être créé immédiatement en vue d'accomplir les tâches suivantes :

  • agir à titre d'« utilisateur principal » du PCAF;
  • fournir régulièrement aux dirigeants du PCAF et au ministre des conseils sur la qualité du programme;
  • approuver le plan annuel d'amélioration continue du PCAF;
  • veiller, dans la mesure du possible, à ce que les activités associées au « régime stabilisé » du PCAF soient gérées en fonction du plafond des dépenses réelles établi pour le PCAF à compter de l'exercice 2003-2004.

1.4.2 Recommandation no 2 : Coordination de la qualité et de l'intégration

Le PCAF devrait mettre en ouvre un processus de coordination de la qualité et de l'intégration qui :

  • est géré par un cadre responsable des normes de qualité et de la gestion du risque;
  • favorise la participation de toutes les parties à l'exécution du programme, afin d'assurer l'accroissement de son efficacité;
  • produit, au plus tard en mai 2003, un plan d'amélioration continue pour l'année 2003;
  • prévoit la préparation d'un plan annuel d'amélioration continue par la suite;
  • veille à ce que les méthodes administratives, l'organisation et les composantes technologiques du PCAF soient intégrées et conformes aux normes de rendement et de coûts du PCAF qui appuient le plafond des dépenses réelles établi pour le programme à compter de l'exercice 2003-2004.

1.4.3 Recommandation no 3 : Leadership

Afin de permettre à la direction du ministère de la Justice de mettre l'accent sur son rôle stratégique fondamental et au PCAF de se concentrer sur l'exécution efficace de sa mission opérationnelle, il faudrait considérer le PCAF comme une entité distincte relevant d'un ministre responsable du PCAF. De plus, il faudrait nommer un directeur général qui veillera à la mise en ouvre des changements et des améliorations énoncés dans le projet de loi C10-A et, comme il est recommandé dans le présent rapport, en prévision du fonctionnement du « régime stabilisé ».

1.4.4 Recommandation no 4 : Contrôleur (agent financier supérieur)

Il faudrait créer le poste de contrôleur (agent financier supérieur) pour le PCAF, appuyé d'un effectif de base comptant 14 équivalents temps plein (ETP). Principalement responsable de la planification, de l'établissement du budget, de la comptabilisation, de la communication de l'information financière ainsi que du contrôle des ressources financières - et en vue de remédier aux faiblesses passées du PCAF en matière de fiducie - le contrôleur exercerait un contrôle financier et fonctionnel sur l'ensemble des activités du programme. La mise en ouvre d'une fonction de comptabilité par activité devrait également constituer une priorité, de même que l'établissement de coûts standards pour les transactions impliquant des procédures et des fonctions répétitives.

1.4.5 Recommandation no 5 : Gel du développement de l'infrastructure technique

Afin d'arriver à mieux contrôler les coûts de développement, à l'exception des activités normales de maintenance de l'application, aucune fonction logicielle additionnelle ne devrait être ajoutée à l'infrastructure technique existante. En outre, à l'exception du développement des interfaces nécessaires aux systèmes de l'Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC), du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) visant à permettre la gestion efficace des activités respectives d'importation, d'exportation et d'exécution, aucun ajout à la portée de l'infrastructure technique liée au NMPS ne sera envisagé avant que le plan d'amélioration continue de 2003 ne soit approuvé.

1.4.6 Recommandation no 6: Accès Internet

En vue d'améliorer le service et de réduire les coûts de traitement, faire en sorte que les demandeurs puissent présenter leur demande de permis et d'enregistrement via Internet et faire activement la promotion de ce moyen d'accès.

1.4.7 Recommandation no 7 : Modifications législatives additionnelles

On s'attend à ce que, dans le cadre du plan d'amélioration continue de 2003, des modifications législatives visant à :

  • réduire davantage les coûts d'exécution du programme,
  • améliorer la prestation des services,
  • réduire les frais généraux du programme,
  • éliminer toute ambiguïté ou incertitude dans la Loi sur les armes à feu,

soient proposées, Elles devraient être examinées aux fins d'une approbation rapide. Toutes ces modifications devraient faire l'objet d'un programme intensif de communication et de formation pour les agents et les administrateurs de première ligne pour s'assurer qu'ils les comprennent et pour les aider dans leur travail.

1.4.8 Recommandation no 8 : Modalités du contrat NMPS

Après l'adoption du projet de loi C10-A, négocier des ententes dans le cadre du contrat NMPS actuel, en vue :

  • d'autoriser le transfert à l'entrepreneur des risques liés aux coûts et au niveau de service, en échange du partage de tout déplacement de coûts ou de gains de productivité découlant des initiatives approuvées du plan d'amélioration continue;
  • d'autoriser la mise en ouvre de solutions relatives à l'infrastructure technique qui répondent aux exigences du projet de loi C10-A et au plan d'amélioration continue de 2003 du PCAF, à conditions que les résultats attendus soient obtenus;
  • d'autoriser le transfert de la responsabilité incombant au Bureau central de traitement pour ce qui est du traitement des demandes de permis, de cessions et d'enregistrements d'armes à feu, à l'entrepreneur, à condition d'atteindre les niveaux de services prévus et de réduire les coûts à 75 % ou moins de ceux du modèle d'activités prévus pour le « régime stabilisé ».

1.4.9 Recommandation no 9 : Intégration de l'administration centrale et du Bureau central de traitement

L'administration centrale du PCAF, actuellement située à Edmonton, devrait être intégrée au Registre des armes à feu en un seul emplacement, et compter un effectif de 70 ETP, soit une réduction par rapport au nombre prévu de 86. L'administration centrale doit assurer une gestion intensive quotidienne d'une myriade de problèmes et d'initiatives auxquels le PCAF est confronté. Le Bureau central de traitement situé à Miramichi et celui du Québec devraient être regroupés en un même lieu pour réaliser les importantes épargnes et économies d'échelle possibles.

1.4.10 Recommandation no 10: Normes fédérales applicables aux préposés aux armes à feu

Élaborer et mettre en ouvre des normes en matière de coûts et de rendement au travail applicables au contrôleur des armes à feu fédéral et aux préposés aux armes à feu chargés d'appliquer la Loi sur les armes à feu. Ces normes doivent être conformes à l'objectif budgétaire de réduire d'au moins 25 % par rapport à l'exercice 2002-2003 les coûts de fonctionnement du « régime stabilisé », qui doit débuter en 2004

1.4.11 Recommandation no 11: Respect des normes fédérales par les provinces

Afin d'atteindre les objectifs budgétaires prévus pour le fonctionnement du « régime stabilisé », renégocier les ententes de services en vigueur avec les administrations provinciales qui assument actuellement le rôle de contrôleur des armes à feu et celui des préposés aux armes à feu dans leur province respective afin d'appliquer et de maintenir les normes fédérales en matière de rendement au travail et de coûts dans le cadre de ces fonctions.

1.4.12 Recommandation no 12 : Dispositions fédérales « d'intervention »

Afin d'atteindre et de conserver les objectifs budgétaires prévus pour le fonctionnement du « régime stabilisé », le gouvernement fédéral devrait être autorisé à assumer les rôles de contrôleur des armes à feu et de préposés aux armes à feu dans les provinces qui ne peuvent ou ne veulent pas mettre en ouvre et maintenir les normes fédérales en matière de rendement au travail et de coûts.

1.4.13 Recommandation no 13 : Contraintes relatives aux coûts

Afin d'atteindre les objectifs budgétaires prévus pour le fonctionement du « régime stabilisé », les provinces qui souhaitent continuer à assumer les rôles de contrôleur des armes à feu et de préposés aux armes à feu à des niveaux qui excèdent les normes fédérales en matière de rendement de travail et de coûts doivent assumer elles-mêmes le coût différentiel.

1.4.14 Recommandation no 14 : Responsabilité en ce qui a trait aux résultats

Exercer un contrôle de la gestion des tâches autorisées (responsabilité en ce qui a trait aux résultats) pour les projets importants et les décisions connexes relatives à l'affectation des ressources financières et autres et exercer ce contrôle dans le cadre des travaux prioritaires suivants :

  • Autorisation de tâches no 1 - Test d'acceptation de l'utilisateur et certification de la solution avancée par l'entrepreneur;
  • Autorisation de tâches no 2 - Épuration et conversion des données en vue de l'application concrète de la solution certifiée de l'entrepreneur;
  • Autorisation de tâches no 3 - Élaboration du programme visant à promouvoir l'utilisation d'Internet pour accéder au PCAF et présenter les demandes de permis, de cession et d'enregistrement d'armes à feu;
  • Autorisation de tâches no 4 - Élaboration de modifications législatives ne figurant pas dans le projet de loi C-10A en vue de réduire davantage les coûts, d'améliorer le service, de réduire les frais généraux et d'éliminer toute ambiguïté.

Aussi, pour toute autorisation de tâche ayant une incidence sur les services en région, la direction du PCAF doit veiller à ce que la fonction de contrôleur des armes à feu soit adéquatement remplie ou représentée.

1.4.15 Recommandation no 15 : Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes

L'Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes (ENSALA) devrait être transférée immédiatement à la GRC, qui en assurera la gestion aux fins d'une intégration accrue de sa mission d'application de la loi.

1.4.16 Recommandation no 16 : Planification de la transition et communications

Les recommandations 1 à 15 visent à créer un changement important d'orientation pour le personnel, les intervenants et les utilisateurs du PCAF. Un plan de transition et un plan de communication détaillés devraient être élaborés et mis en ouvre après avoir été approuvés, pour veiller à ce que :

  • le personnel, les intervenants, les partenaires et les utilisateurs concernés du PCAF soient mis au courant des changements;
  • les délais et les résultats opérationnels attendus, à la suite de ces changements, soient annoncés;
  • les personnes touchées par les changements soient informées des nouvelles modalités de travail, le cas échéant;
  • les personnes qui ont besoin d'aide pour s'ajuster aux changements (formation professionnelle, réinstallation, placement, etc.) soient averties des arrangements en temps opportun.

Ces recommandations représentent un plan d'action intégré visant à optimiser les économies découlant de la gestion du PCAF et les services que le programme offre aux participants et aux utilisateurs. L'adoption de ces recommandations, et leur mise en ouvre opportune et vigilante, devrait renforcer la pertinence du programme et faire en sorte qu'il soit mieux accepté.




2 CONTEXTE


2.1 Contexte

Le ministère de la Justice est responsable du Programme canadien des armes à feu (PCAF) qui constitue une sous-activité au sein du Ministère. En vertu de la Loi sur les armes à feu de 1995, tous les propriétaires et utilisateurs d'armes à feu devaient se doter d'un permis au plus tard le 1er janvier 2001 et enregistrer toutes leurs armes à feu au plus tard le 1er janvier 2003. Un sondage mené par Government Policy Consultants (GPC) en 2000 a évalué à 2,46 millions le nombre de propriétaires et d'utilisateurs d'armes à feu, et à 7,9 millions le nombre d'armes à feu au Canada.

En décembre 2002, la vérificatrice générale du Canada, dans un rapport critiquant le Ministère pour ne pas avoir communiqué comme il convient les coûts du PCAF au Parlement, a recommandé que le Ministère remette au Parlement, chaque année, dans son rapport sur le rendement, de l'information financière et de l'information de gestion complètes, exactes et à jour à l'égard des éléments suivants :

  • coût total d'élaboration, de mise en ouvre et d'exécution du PCAF;
  • totalité des recettes obtenues et des remboursements effectués;
  • énoncé des coûts et des recettes à prévoir d'ici à ce que le PCAF devienne entièrement opérationnel, y compris les détails sur l'impartition de volets importants du Système canadien d'enregistrement des armes à feu et sur le déménagement à Edmonton de certaines fonctions centrales;
  • explication complète des changements constatés dans les coûts et les recettes ainsi que des changements touchant l'ensemble du programme.

Le 8 janvier 2003, le ministre de la Justice a réaffirmé, sans aucune réserve, qu'il acceptait les recommandations faites par la vérificatrice générale. C'est à ce moment, que l'on m'a demandé de faire des recommandations en vue de rationaliser et de rendre plus rentable le processus de délivrance de permis et d'enregistrement des armes à feu.



3 PORTÉE

Dans le cadre de l'examen du Programme canadien des armes à feu, j'ai bénéficié de la collaboration de HLB Decision Economics Inc., un cabinet qui se spécialise dans l'analyse du risque, ainsi que celle de KPMG dans des domaines d'intérêt commun. Mon travail comprend :

  • un examen du rapport de la vérificatrice générale rendu public en décembre 2002 et des recommandations sur des mesures précises qu'il faut prendre;
  • une évaluation des systèmes, des procédures et des contrôles actuels au sein du PCAF;
  • des recommandations visant à accroître l'efficacité opérationnelle et la rentabilité du PCAF;
  • des recommandations sur la structure et les pratiques en matière de gestion et de mesure de rendement du PCAF;
  • des recommandations sur d'autres structures organisationnelles et rapports hiérarchiques qui amélioreraient l'efficacité du programme.
3.1 Limitation de l'étendue de l'examen

Le mandat énoncé ci-dessus ne comprend pas l'examen de questions qui touchent, directement ou indirectement, les politiques du gouvernement du Canada concernant les objectifs en matière de sécurité publique appuyés par la Loi sur les armes à feu de 1995.



4 OBJECTIFS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ PUBLIQUE

Le ministre de la Justice, dans sa déclaration du 8 janvier 2003, a dit que « le gouvernement du Canada croit en un programme de contrôle des armes à feu efficace qui comprend l'émission de permis et l'enregistrement. » Parlant au nom du gouvernement à la deuxième lecture du projet de loi C-68, la Loi sur les armes à feu, le ministre a décrit les trois objectifs de la façon suivante :

  • (Mesures) traiter de l'utilisation criminelle des armes à feu;
  • (Pénalités) punir les personnes qui font le trafic d'armes à feu illégales;
  • (Mesures d'ensemble) fournir un contexte dans lequel l'utilisation légale des armes à feu peut être assurée de façon à respecter la sécurité publique

Le ministre a également décrit l'enregistrement universel des armes à feu comme une stratégie fondamentale, un système de soutien fondamental qui permettra au Canada d'atteindre ces objectifs.

Dans mes recommandations, je crois que ces objectifs demeurent entièrement corroborés.



5 MÉTHODES UTILISÉES AU COURS DE L'EXAMEN

Au cours de l'examen, j'ai entrepris les activités suivantes :

  • entrevue avec le contrôleur des armes à feu de l'Ontario et de l'Île-du-Prince-Édouard;
  • consultation auprès du Groupe d'utilisateurs d'armes à feu désigné par le ministre;
  • entrevue avec des membres du personnel et de la gestion, anciens et actuels, associés au PCAF;
  • entrevue avec des représentants de la haute direction du ministère de la Justice ainsi que des représentants du Bureau du Conseil privé et du Conseil du Trésor;
  • entrevue avec des hauts fonctionnaires du ministère du Solliciteur général;
  • entrevue avec des représentants du Bureau de la vérificatrice générale;
  • entrevue avec des représentants des sociétés CGI, BDP et EDS;
  • entrevue avec des demandeurs de permis ou d'enregistrement d'armes à feu;
  • entrevue avec des membres de la GRC;
  • entrevue avec le chef national de la Nation dénée
  • visite au Bureau d'enregistrement des armes à feu (Ottawa) et au Bureau central de traitement de Miramichi;
  • examen des documents et des rapports du PCAF et du Rapport de la vérificatrice générale du Canada de décembre 2002;
  • examen (à l'aide de démonstrations et d'observations) du processus complet de traitement des demandes;
  • examen de documents relatifs au contrat NMPS;
  • examen de mes conclusions et de mes recommandations avec KPMG;
  • avec la collaboration de HLB Decision Economics, établissement des coûts liés aux options prévoyant des niveaux de service adéquats pour le fonctionnement du PCAF et analyse par consensus des risques liés aux diverses options.

Dès le début de l'examen, j'ai mis sur pied une « Équipe solutions » constituée de gestionnaires clés du PCAF, de l'entrepreneur responsable du NMPS, de HLB Decision Economics, de KPMG, de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) et d'un conseiller juridique. Grâce à cette équipe, nous avons pu examiner les questions, discuter des options et formuler des solutions sans tarder. J'ai présidé à toutes les réunions de « l'Équipe solutions » qui était à la recherche de solutions viables les moins coûteuses aux observations suivantes.



6 OBSERVATIONS

L'examen que j'ai effectué donne lieu aux observations suivantes, lesquelles requièrent des mesures correctives.

6.1 Gouvernance

6.1.1 « L'utilisateur principal »

Le PCAF bénéficie des conseils de nombreux intervenants qui sont en faveur ou contre l'enregistrement des armes à feu. Ces conseils sont fournis au ministre de manière formelle ou informelle. Dans le passé, les intercessions et les conseils portaient sur la législation, les règlements et les orientations stratégiques qui influent sur le programme. À ce groupe d'intervenants, il manquait un « utilisateur principal » identifiable représentant, de manière formelle, l'entité chargée de définir le modèle de prestation de services et d'accepter officiellement la solution avancée en réponse à cette définition. Dans tout processus d'élaboration d'envergure, tel le cas du PCAF, il est généralement reconnu qu'il faut désigné un « utilisateur principal » comme prérequis à une mise en ouvre réussie. Dans un environnement plurilatéral comme celui du programme des armes à feu, on pourrait s'attendre à ce que la fonction « d'utilisateur principal » soit exercée par un groupe de personnes ayant, par rapport au modèle de prestation de services « en service », un rôle ou un intérêt légitime sur le plan du fonctionnement, du rendement ou des opérations.

6.1.2 Qualité

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la « consignation » des données sur les permis délivrés aux propriétaires d'armes à feu et sur l'enregistrement des armes à feu. Le PCAF est proche d'atteindre son « régime stabilisé ». Pendant la période de « consignation » des données, les défis étaient essentiellement de nature logistique. Comme des centaines de milliers de propriétaires d'armes à feu devaient remplir un formulaire complexe de demande de permis ou d'enregistrement, et ce avant la date limite, cela a entraîné inévitablement un grand nombre de demandes à traiter dans un laps de temps très court. Dans de telles circonstances, on pouvait s'attendre à un chaos administratif (et c'est ce qui s'est produit). La gestion du risque était une activité constante. Le profil opérationnel d'un « régime stabilisé » est profondément différent. Les opérations du PCAF se sont stabilisées et il est maintenant possible de faire des prévisions en ce qui concerne le volume de la charge de travail et les activités à venir. Peu importe la phase des opérations, le succès d'un modèle de prestation de services complexe nécessite un mécanisme de gouvernance adéquat. Ce mécanisme devrait être axé sur la qualité, c'est-à-dire, sur l'amélioration continue et la gestion du risque. Grâce à l'amélioration continue, le PCAF pourra mieux cibler les besoins et les attentes des utilisateurs et y répondre. À l'heure actuelle, il n'y a pas de mécanisme de gouvernance en place chargé d'assurer l'amélioration continue du PCAF.

6.2 Leadership, orientation et exécution

La direction du PCAF et du ministère de la Justice tiennent à ce que le PCAF soit une réussite. Cependant, le programme est considéré comme une sous-activité au sein du Ministère. À ce titre, la coexistence d'une fonction de prestation de service hautement opérationnelle (le PCAF) et d'un ministère axé sur l'élaboration de politiques et dont on s'attend que la culture sera empreinte de circonspection et de prudence, peut s'avérer problématique. Le Ministère a un programme très chargé en matière d'élaboration de politiques; il participe à presque toutes les activités législatives et réglementaires et aux activités du programme gouvernemental. En raison de la controverse dont il continue de faire l'objet ainsi que de ses demandes logistiques extraordinaires, le PCAF représente une charge sans précédent pour la direction du Ministère. Par conséquent, le programme doit constamment se battre pour obtenir les ressources et l'attention de la part de la direction dont il a besoin pour poursuivre ses activités dans les délais impartis par la loi. L'effet cumulé de ces dynamiques organisationnelles se fait sentir par un mode de gestion encombrant, un accent moins prononcé sur la mission du PCAF et les inefficacités qui en résultent au niveau de l'exécution. Il y a sous-optimisation au niveau du leadership, de l'orientation et de l'exécution en raison de l'extension de l'administration centrale (Edmonton et Ottawa) et des bureaux de traitement (Montréal et Miramichi).

6.3 Complexité

Dès le début du processus opérationnel et du développement technologique du PCAF, EDS et SHL Systemhouse (acquis ultérieurement par EDS) ont, en réponse aux exigences fixées par la direction de projet du PCAF, effectué un grand nombre de modifications (dont 319 en 1997, 310 en 1998, 474 en 1999, 415 en 2000, 260 en 2001, et 112 en 2002). La solution technique du PCAF, qui semblait relativement simple, est rapidement devenue fort complexe.

En 2002, à la suite d'un achat en régime de concurrence, un marché a été conclu, dans le cadre du Nouveau mode de prestation des services (NMPS), avec Team Centra (un consortium composé de CGI et de BDP). Ce contrat d'impartition, une fois certifié, remplacera le mode de prestation de services actuel. En vue de réduire les coûts au minimum et de satisfaire aux besoins en matière d'évolution technologique, la stratégie NMPS préconise l'utilisation d'un logiciel commercial plutôt qu'un logiciel fait sur mesure. À l'heure actuelle, il semble que la complexité du PCAF risque de compromettre les avantages économiques qui pourraient découler d'un logiciel commercial.

6.4 Budget

6.4.1 Contrôle financier au niveau opérationnel

La vérificatrice générale a souligné des faiblesses quant à la communication des coûts du programme. Selon moi, ces faiblesses seraient attribuables dans une large mesure à la délégation d'une autorité fonctionnellle insuffisante à l'agent financier supérieur (AFP) du PCAF. Celui-ci n'a pas de pouvoir décisionnel en ce qui concerne la présentation de rapports et la justification des dépenses des « partenaires », y compris les provinces participantes, les autres ministères fédéraux, etc. En outre, les frais et les charges présentés par ces « partenaires » ne sont pas justifiés en fonction d'activités chiffrées. Il n'existe pas de coûts standards pour certaines activités données et , à l'heure actuelle, le PCAF ne dispose pas non plus d'une fonction de comptabilité par activité grâce à laquelle il serait possible d'établir, de surveiller et de contenir de tels coûts. J'ai pu relever des écarts importants dans les coûts pour le même type de transaction, selon le « partenaire » qui a fourni le service..

6.4.2 Gestion du rendement

Le PCAF a pour mandat principal de délivrer les permis et d'enregistrer les armes à feu. Sur le plan opérationnel, les processus et les systèmes en place pour assurer ces services sont bien établis. Parmi ces processus et systèmes, les meilleurs sont ceux dont le rendement est géré de manière rigoureuse. Il n'a pas été clairement établi qui est responsable du processus (reddition de comptes) et de la gestion du rendement dans le cadre du modèle de prestation de services du PCAF. Sur le plan des résultats, les facteurs financiers et ceux relatifs au niveau de service qui servent à définir le succès du PCAF ne sont pas clairement établis. En l'absence de ceux-ci, il est difficile de préparer des plans et des stratégies en vue d'une amélioration continue.

6.4.3 Contingence contractuelle

Le contrat NMPS mentionné à la section 6.3 stipule que la solution avancée par l'entrepreneur doit être certifiée. L'entrepreneur a fait savoir aux fonctionnaires que l'envergure du travail requis pour obtenir la certification dépasse ses dispositions budgétaires à cause d'exigences non prévues. Ce travail additionnel, totalisant jusqu'à 15 000 000 $, fait actuellement l'objet de discussions avec l'autorité contractante, c'est-à-dire TPSGC. L'entrepreneur s'inquiète par ailleurs du fait qu'il pourrait assumer certains coûts liés essentiellement à l'adoption tardive du projet de loi C-10A. Le résultat de ces discussions n'était pas assuré et l'incidence financière était inconnue au moment de mon examen.

6.5 Orientation stratégique

L'orientation stratégique du PCAF est claire et sans équivoque. Les autorisations légales (projet de loi C-10A) et financières nécessaires pour améliorer le modèle de prestation de services sont essentielles, et urgentes si l'on veut éviter des pénalités imputables au retard.

6.6 Risques liés à la technologie

Les responsables du PCAF disposent de connaissances techniques internes assez limitées. Par exemple, leur capacité d'évaluer les répercussions d'une augmentation subite et d'une croissance importante est limitée. Néanmoins, en supposant que la solution de l'entrepreneur soit acceptée, ce dernier assumera en grande partie la planification de la capacité et les retombées en matière de gestion. L'« épuration » des dossiers et la conversion des données sont des préoccupations importantes qui nécessitent une attention particulière, puisqu'elles serviront de base à la mise en ouvre du NMPS.

6.7 Évolution technologique

L'évolution technologique est la capacité d'avoir accès à de nouvelles versions ou générations de la technologie sous-jacente. Le PCAF compte sur cette capacité pour obtenir un appui continu du fournisseur. C'est toutefois un domaine qui soulève certaines inquiétudes. Les difficultés rencontrées dans le passé concernant l'évolution technologique ont influé sur la décision prise en 2001 d'aller de l'avant avec le NMPS qui s'appuie sur un logiciel commercial. À ce moment-ci, il est difficile de déterminer quelles sont les modifications qu'il faudrait apporter au logiciel commercial pour qu'il puisse répondre aux besoins particuliers du PCAF. À moins que des mesures soient prises pour simplifier de manière importante l'administration du PCAF, le logiciel commercial comporte peu d'avantages sur le plan de l'évolution technologique en comparaison au logiciel fait sur mesure qui est actuellement en place.

6.8 Participation des utilisateurs

Comme il a été souligné à la section 6.1.1, l'examen ne m'a pas permis d'identifier l'«utilisateur principal ». Par conséquent, il n'y avait pas d'« utilisateur principal » officiel pour approuver la conception fonctionnelle et les documents portant sur les processus du NMPS, et il ne semble pas qu'un utilisateur principal ait participé non plus au protocole d'acceptation menant à la certification du logiciel. Cette situation est une source de préoccupation, puisque les protocoles concernant la conception et l'acceptation ne reflètent peut-être pas exactement les besoins de l'utilisateur et n'y répondent pas.

6.9 Engagement

Au cours de l'examen, j'ai rencontré un nombre important de représentants du PCAF, du ministère de la Justice, d'autres ministères et des fournisseurs du PCAF, y compris plusieurs personnes qui ne sont plus implqués dans le programme. Je me suis aussi entretenu avec des Canadiens qui ont directement eu recours aux services du PCAF, à titre de propriétaires d'armes à feu. Toutes ces personnes, sans exception, étaient intéressées et désireuses de collaborer.

Les responsables et le personnel du PCAF semblaient maintenir, il faut le reconnaître, leur engagement et poursuivre leurs activités, malgré le « mode de crise » dans lequel ils se sont retrouvés au cours des derniers mois. À la lumière des demandes actuelles et de l'afflux prévu pour les mois à venir, leur diligence et leur conscience professionnelle subissent des pressions constantes.

Team Centra, pour sa part, doit relever le défi de répondre aux exigences concernant l'acceptation et la certification de son contrat. Bien que des coûts additionnels soient associés au délai actuel, le consortium semble vouloir remplir ses obligations contractuelles.

6.10 Planification

Il n'existe aucun plan de cheminement décisif qui intègre les activités principales, les événements et les autres étapes du PCAF et de Team Centra. Sans un tel plan, il n'est pas possible de savoir avec certitude quand le PCAF aura atteint un « régime stabilisé ». Deux jalons importants, soit l'adoption du projet de loi C-10A et la certification de la solution NMPS, étaient particulièrement incertains.

6.11 Transfert des connaissances

Les principales activités relatives au transfert des connaissances visent tout particulièrement Team Centra qui récolte le savoir-faire accumulé par EDS pendant des années, en prévision du transfert éventuel des opérations techniques. Le critère de transfert et le plan pour assurer un transfert efficace n'étaient pas clairs.

6.12 Intérêts acquis

L'incertitude est l'ennemi du PCAF. Contribuent à ce climat le fait qu'il n'y ait aucun plan global en vue d'un « régime stabilisé » ni aucune autorité législative ou financière pour approuver les améliorations administratives, que le contrat NMPS n'est pas encore certifié, qu'il existe des écarts de coûts et de niveaux de services entre les provinces participantes et non participantes, et que les politiciens provinciaux et territoriaux favorisent un délai, etc. Alimentés par les actions agressives du lobby contre le contrôle des armes à feu, ces intérêts contrecarrent l'alignement de toutes les parties et l'atteinte des résultats attendus.




7 ORIENTATION FUTURE

Cette section décrit l'orientation future proposée pour l'administration du PCAF. Cette orientation est fondée sur l'hypothèse qu'une fois l'étape de la « consignation des données » terminée, on passera à l'étape du « régime stabilisé ». Le « régime stabilisé » est une période prolongée de normalisation des opérations. Après trois ans d'efforts constants, les activités de délivrance de permis et d'enregistrement des armes à feu seront plus faciles à prévoir, à mesurer et à gérer. À ce moment-là, le PCAF entrera dans une ère qui pourra donner lieu à d'éventuelles améliorations continues.

Ainsi, la nouvelle structure du Programme canadien des armes à feu, avec ses nouveaux processus de gouvernance et de gestion, sera transformée en une entité distincte, comptant un effectif permanent relativement petit (voir l'annexe A) qui relève directement du ministre responsable du PCAF. Le programme adoptera une discipline de gestion axée sur les résultats semblable au processus d'autorisation de tâches mentionné au point 7.0 du contrat NMPS. Les activités se dérouleront dans le solide environnement du NMPS, qui s'étendra de façon à permettre à l'entrepreneur d'assumer la grande part sinon la totalité du risque lié aux initiatives d'amélioration continue et de participer « au partage des gains » découlant des bénéfices réalisés. Le fournisseur du NMPS devrait être responsable du traitement de toutes les transactions et de la comptabilité des recettes lorsque des économies concrètes le justifient.

L'effectif de base du PCAF sera composé de fonctionnaires fédéraux qui se chargeront des enquêtes, de la vérification, de l'établissement de normes, du contrôle financier, des communications et des tâches connexes à l'intégration.

Le modèle de prestation des services, en s'appuyant dans la mesure du possible sur l'infrastructure existante, nécessitera un nombre suffisant de points de service pour assurer l'efficacité et maintenir des niveaux de service acceptables. Les normes de rendement nationales selon des critères de coûts standards seront appliquées de façon uniforme aux postes de contrôleur des armes à feu et de préposé aux armes à feu, tant au niveau provincial que fédéral. Si les provinces participantes souhaitent le maintien de ces rôles, l'allocation devrait correspondre aux normes de rendement approuvées par le gouvernement et aux normes en matière de coûts.

Pour maximiser l'efficacité et la gestion, il est recommandé de regrouper l'administration centrale en un seul endroit et que les demandes de permis et d'enregistrement soient aussi traitées à un seul endroit. Dans le but de fournir plus efficacement les services, on examine également la possibilité de mettre l'accent sur l'utilisation du site Web (Internet) grâce à une interface qui permettra aux clients d'obtenir de l'information sur :

  • les transactions relatives à la délivrance de permis et l'enregistrement des armes à feu;
  • le PCAF.

Alors que la nouvelle orientation proposée dans le présent document pourrait susciter la création d'un organisme capable de gérer et d'assurer la prestation de services de façon mieux ciblée et plus efficace, des modifications législatives à part celles contenues dans le projet de loi C10-A seront probablement recommandées en vue de :

  • réduire davantage les coûts d'exécution du programme;
  • améliorer les niveaux de service;
  • diminuer les frais généraux;
  • éliminer l'ambiguïté ou l'incertitude qui subsiste dans la Loi sur les armes à feu.

On s'attend à ce qu'un effort concerté soit déployé pour déterminer les modifications à apporter dès que les décisions relatives aux recommandations formulées dans ce rapport auront été prises.




 8 PLAN RECOMMANDÉ POUR LE PCAF

Le plan du PCAF est ciblé, intégré et délibéré. Sa gestion doit rechercher les mêmes qualificatifs. 

Les étapes clés qui sont sous-jacentes aux prévisions financières mentionnées dans le présent document sont les suivantes : 

  • Adoption du projet de loi C-10A, au plus tard le 1er avril 2003
  • Épuration et conversion des données relatives à la délivrance des permis et à l'enregistrement des armes à feu, d'ici au 31 décembre 2003
  • Transition au NMPS (« en direct »), d'ici au 1er janvier 2004
  • Approbation du plan d'amélioration continue de 2003, avant le 31 mai 2003
  • Adoption de toute mesure législative requise pour mettre en ouvre le plan d'amélioration continue de 2003, d'ici au 31 mars 2004
  • Élaboration de nouvelles normes fédérales en matière de rendement et de prévision des coûts pour la mise en ouvre dans les administrations participantes et non participantes, d'ici au 30 septembre 2003
  • Intégration de l'administration centrale du PCAF, avant le 31 mai 2003
  • Intégration des bureaux centraux de traitement, d'ici au 31 décembre 2003
  • Transfert d'ENSALA à la GRC, avant le 1er avril 2003

Les activités essentielles les plus importantes sont celles qui découlent des dispositions législatives ou du processus prévu par règlement. Il s'agit de la presque totalité du risque lié à la réussite de ce plan et partant, à l'atteinte des résultats financiers. Il se peut qu'en raison du retard à la phase de « mise en place » du registre des armes à feu attribuable à l'ordonnance d'amnistie jusqu'en 2003, l'épuration et la conversion des données soient à leur tour reportées. On pourra mieux comprendre la nature de ces risques après que l'autorisation de tâches aura été effectuée sur les mêmes points relevés à la recommandation 14 ci-dessus. 




9 STURCTURE ORGANISATIONNELLE RECOMMANDÉE POUR LE PCAF

L'organigramme proposé pour le PCAF (voir l'annexe A et l'appendice à cet annexe) repose sur les concepts de gestion (souplesse, responsabilité, accent mis sur le rendement) normalement associés aux organismes de prestation de services axés sur les résultats qui font appel à des solutions du type NMPS. Il a été conçu pour s'assurer que le PCAF puisse remplir son mandat, à savoir délivrer des permis aux propriétaires d'armes à feu, enregistrer les armes à feu et autoriser la possession, la cession et le transport d'armes à feu conformément aux dispositions de la Loi sur les armes à feu et ses règlements d'application.

L'organisation proposée comporte une fonction importante de coordination pour veiller à ce que les méthodes administratives, la structure organisationnelle et les composantes technologiques soient intégrées et conformes aux normes de qualité et aux normes opérationnelles pertinentes du PCAF. La fonction de coordination servira à définir les normes de qualité et les normes de rendement opérationnel du programme dans les domaines de la conception de processus administratifs, de la technologie et de l'organisation. Le titulaire de ce poste donnera des avis au directeur général du PCAF sur les répercussions des décisions prises en matière de gestion relativement à l'ensemble du modèle de prestation de services du PCAF. Cette personne travaillera aussi de concert avec l'entrepreneur responsable du NMPS pour cerner et régler les problèmes liés à la qualité, à la gestion du risque et à l'intégration.

L'Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes (ENSALA) ne fait pas partie de l'organisation, étant donné que son mandat sort du cadre de la mission du PCAF. Les services d'application de la loi à l'échelle du pays comptent sur le soutien des spécialistes d'ENSALA lorsqu'ils mènent des enquêtes sur les armes à feu. L'Équipe leur fournit un service essentiel pour lutter contre la contrebande et le trafic d'armes à feu illégales. Dans son rôle de soutien, ENSALA recueille des renseignements tirés du Registre des armes à feu, du Centre d'information de la police canadienne, du Système de récupération de renseignements judiciaires et du Système informatisé de renseignements secrets en matière de criminalité. 

Il incombe aux services de police d'offrir le soutien opérationnel et de faire la collecte et l'analyse de renseignements concernant les activités de contrebande. Le mouvement illégal des armes à feu fait également partie de ces responsabilités. ENSALA devrait donc être transféré sous l'autorité de la GRC, et être gérée par celle-ci dans l'intérêt d'une intégration améliorée de sa mission d'application de la loi.



Annexe A

Structure Organisationnelle du PCAF - « Régime Stabilisé »


 


Appendice de l'annexe A - Rôles et responsabilités dans le cadre du PCAF

Cet appendice décrit les rôles et les responsabilités de chaque fonction clé de la nouvelle structure du PCAF. On y indique pour chaque fonction celle qu'elle remplace, le cas échéant.

Gouvernance - Conseil consultatif du programme

Sous la direction du ministre responsable du PCAF, le Conseil consultatif du programme a pour mandat d'agir à titre d'« utilisateur principal » et de donner au directeur général du PCAF et au ministre des avis et des conseils sur la qualité du programme. Le soutien administratif nécessaire sera assuré par le PCAF. Les responsabilités du Conseil consultatif sont :

  • Approuver le plan d'amélioration continue du PCAF
  • Veiller, dans la plus large mesure possible, à ce que le « régime stabilisé » du PCAF soit administré dans les limites du plafond des dépenses réelles fixé pour le PCAF à compter de l'exercice 2003-2004.
  • Procéder à un examen régulier du rendement du plan d'amélioration continue du PCAF
  • Veiller à ce que le PCAF demeure axé sur les besoins et les attentes de ses utilisateurs
  • Attester que les engagements présents et futurs pris par les responsables du PCAF peuvent être respectés
  • Donner au directeur général du PCAF des conseils indépendants sur les activités et l'administration du PCAF
  • Approuver les critères établis pour les essais d'acceptation, les plans d'essais connexes, les critères d'entrée et de sortie, et valider chaque nouvelle version des produits NMPS
  • Étudier les modifications du plan d'amélioration continue lorsque :
      • la portée est considérablement modifiée, augmentée ou diminuée
      • les coûts prévus augmentent d'un montant supérieur à un montant fixé
      • les progrès de n'importe quelle initiative clé sont retardés pour une période plus longue que la période fixée
  • Rendre périodiquement des comptes au ministre responsable du PCAF concernant les résultats des activités mentionnées ci-dessus.

Le plan d'amélioration continue indique les mesures à prendre pour améliorer de façon continue le rendement du modèle de prestation de services (mesuré en termes de réduction des coûts, d'amélioration des niveaux de services, et d'efficacité, selon une certaine combinaison). Généralement, de telles améliorations sont attribuables à l'application rigoureuse d'un cadre de gestion du rendement aux processus d'enregistrement des armes à feu et de délivrance de permis qui constituent le modèle de prestation de services. Les normes et les paramètres de rendement sont déterminés pour chaque processus visé qui, de temps à autre, peut être modifié pour arriver à de meilleurs résultats. 

En plus de ces responsabilités courantes, le Conseil consultatif du programme peut, sur approbation du ministre, demander des vérifications ponctuelles spéciales afin de réagir à des facteurs externes qui peuvent affecter de manière appréciable les fondations ou les hypothèses sous-jacentes du PCAF ou du contrat NMPS.

Le Conseil consultatif du programme, dont le président est nommé par décret, sera composé d'un nombre équilibré de représentants d'expérience dans les domaines importants pour l'efficacité et la rentabilité de l'administration du PCAF. Le Conseil consultatif du programme agira afin de contribuer à la réussite du PCAF. Voici un exemple des personnes qui pourraient le composer, sous réserve de l'approbation de chaque nomination par le ministre responsable du PCAF :

Président, nommé par décret
Commissaire adjoint, Services nationaux de police
Sous-ministre adjoint, Secteur des politiques - Ministère de la Justice
Association canadienne des chefs de police
Haut représentant, Agence des douanes et du revenu du Canada
Haut représentant, Solliciteur général
Représentant du contrôleur des armes à feu
Membre à titre personnel (représentant du milieu de la comptabilité ou de la vérification)
Membre à titre personnel (représentant des manufacturiers, exportateurs, importateurs, et détaillants d'armes à feu)

Le Conseil consultatif du programme se réunira au moins six fois par année, et en plus, chaque fois que le président, qui devrait indiquer la voie à suivre au Conseil, le jugera nécessaire. On s'attend à ce que le directeur général du PCAF et le représentant de l'entrepreneur responsable du NMPS assistent à toutes les réunions du Conseil. 

Un rapport d'étape sera rédigé par les responsables du PCAF et distribué à tous les membres du Conseil chaque mois. Le Conseil définira ses propres protocoles de communication de l'information. Les procès-verbaux des réunions du Conseil seront distribués aux membres et au ministre responsable du PCAF.

Directeur général du PCAF (assure la direction du secteur actuel des Politiques et de la consultation ainsi que la gestion du NMPS)

Le directeur général, qui relève du ministre responsable du PCAF, en est le plus important dirigeant.

Il devra :

  • Gérer les activités quotidiennes menant à l'accomplissement de la mission du PCAF
  • Veiller, dans la plus large mesure possible, à ce que le « régime stabilisé » du PCAF soit administré dans les limites du plafond des dépenses réelles fixé pour le PCAF à compter de l'exercice 2003-2004
  • Nommer les employés du PCAF qui se chargeront de gérer le rendement des processus d'enregistrement et de délivrance de permis
  • Appliquer les processus de gestion du PCAF tels qu'ils sont décrits dans le présent document, notamment recommander au Conseil consultatif du programme d'approuver le plan d'amélioration continue
  • Faire connaître les objectifs, les théories opérationnelles et organisationnelles, les politiques et les progrès du PCAF au sein du programme et auprès des intervenants externes
  • Gérer le contrat NMPS
  • Représenter le PCAF auprès de tous les organismes et dans le cadre de toutes les activités, en assumant le plein pouvoir et la pleine responsabilité du programme
  • Donner les conseils et les avis nécessaires pour garantir une mise en ouvre réussie du PCAF dans tous les domaines fonctionnels, et pour faciliter la mise en place d'interfaces appropriées et l'achèvement des tâches essentielles tout en respectant les normes de qualité établies, les délais accordés et les budgets alloués
  • Déléguer des pouvoirs précis et affecter des ressources aux autorisations de tâches
  • Veiller à ce que les accords sur les niveaux de service (le cas échéant) pour les autorisations de tâches soient rédigés et approuvés
  • Approuver toutes les autorisations de tâches et les ordres de modification dans le cadre du PCAF et du contrat NMPS
  • Examiner les mises à jour du plan d'amélioration continue qui sera présenté au Conseil consultatif du programme pour qu'il l'approuve ou donne des conseils ou des directives, au besoin
  • Assurer le leadership stratégique au sein du PCAF
  • Obtenir les services d'un personnel compétent pour répondre aux exigences du PCAF et traiter les autorisations de tâches, en fonction des besoins
  • Gérer le rendement de tout le personnel du PCAF
  • Approuver officiellement les produits NMPS
  • Prendre part aux structures de gestion et aux processus du gouvernement fédéral
  • Assurer la liaison avec la GRC, le Service correctionnel du Canada, la Commission nationale des libérations conditionnelles, l'ADRC, le ministère de la Justice, TPSGC, le Secrétariat du Conseil du Trésor, etc., dans le cadre normal de ses fonctions
  • Faire au besoin rapport au Secrétariat du Conseil du Trésor
  • Présenter un rapport annuel au ministre responsable du PCAF

Directeur de l'enregistrement des armes à feu (dirige les Services en région et supervise le Bureau central de traitement)

Sous la direction du directeur général du PCAF, le directeur de l'enregistrement des armes à feu est chargé d'établir et de tenir à jour le Registre canadien des armes à feu (RCAF). Le titulaire gardera trace de ce qui suit :

  • chaque autorisation, permis ou certificat d'enregistrement délivré ou révoqué;
  • chaque demande de permis, de certificat d'enregistrement ou d'autorisation refusée;
  • chaque cession d'arme à feu dont il est informé en vertu de la Loi sur les armes à feu;
  • chaque exportation ou importation d'armes à feu, à destination ou en provenance du Canada, dont il est informé en vertu de la Loi sur les armes à feu;
  • chaque perte, découverte, destruction ou vol d'une arme à feu dont il est informé en vertu de la Loi sur les armes à feu
  • les armes à feu que les personnes suivantes possèdent ou ont acquises et qu'ils utilisent dans le cadre de leurs fonctions ou pour les besoins de leur travail :
    • les agents de la paix
    • les futurs agents de police ou agents de la paix en formation
    • les personnes à l'emploi de la fonction publique du Canada ou du gouvernement d'une province ou d'une municipalité et désignées comme agents de l'ordre public
    • les contrôleurs des armes à feu et les préposés aux armes à feu
    • les personnes qui possèdent ou qui acquièrent des armes à feu au nom d'un service de police ou d'un ministère du gouvernement du Canada ou d'une province

Le directeur de l'enregistrement des armes à feu supervise la prestation de services aux contrôleurs des armes à feu et les activités du Bureau central de traitement.

Directeur, Coordination de la qualité et de l'intégration

Sous la direction du directeur général du PCAF, le directeur de la qualité et de l'intégration a, entre autres, les responsabilités suivantes :

  • Fournir le personnel auxiliaire nécessaire au directeur général du PCAF et au Conseil consultatif du programme
  • Gérer toutes les ententes d'achat de services (contribution) pour le compte du PCAF
  • Veiller à ce que les clients et les intervenants du PCAF soient identifiés, qu'ils possèdent les compétences requises et qu'ils participent au repérage et à l'analyse des possibilités d'amélioration pour l'exécution du programme
  • Élaborer et tenir à jour un plan d'amélioration continue du PCAF
  • Déterminer les paramètres de qualité du PCAF et des autorisations de tâches ainsi que la procédure d'établissement de rapports dans le cadre du plan d'amélioration continue
  • Coordonner les évaluations périodiques de la gestion de la qualité demandées par le Conseil consultatif du programme
  • Mettre en ouvre les procédures de contrôle, de vérification et de rapports appropriées afin de s'assurer que les normes de qualité du PCAF sont respectées
  • Mener des enquêtes périodiques afin de déterminer comment maintenir le programme d'amélioration et s'assurer de répondre aux attentes concernant les niveaux de services du PCAF
  • Donner de la formation sur la qualité, au besoin
  • Élaborer et tenir à jour un plan de gestion du risque indiquant les risques liés au PCAF et les solutions pour les réduire
  • Élaborer, en collaboration avec le directeur de l'enregistrement des armes à feu, des modèles et des méthodes d'enquête axée sur le risque qui favorisent la rentabilité
  • Établir les paramètres de rendement opérationnel du PCAF afin de pouvoir mesurer le rendement
  • Établir et maintenir un processus de gestion efficace au sein duquel les rapports sur les autorisations de tâches sont rapidement disponibles
  • S'assurer que les pratiques et les méthodes administratives du PCAF sont conformes aux objectifs d'intérêt public de la Loi sur les armes à feu
  • Coordonner les nouvelles versions du modèle de prestation de services dont dispose le PCAF
  • Assurer une liaison adéquate et un échange d'information sur le plan des politiques et des activités entre le PCAF et les ministères et les organismes fédéraux intéressés
  • Élaborer une stratégie globale de changement organisationnel, au besoin
  • Appuyer toute exigence d'aménagement organisationnel pour chaque autorisation de tâches
  • Assurer une liaison adéquate et un échange d'information entre le PCAF, le fournisseur du NMPS et le reste de l'organisme de prestation de services
  • Veiller à ce que l'orientation et la vision concernant la technologie soient conformes aux objectifs visés par le PCAF en matière de coûts et de niveaux de services
  • Élaborer et contrôler les normes techniques du PCAF (disponibilité, fiabilité, heures de services, etc.)
  • Assurer une liaison adéquate et un échange d'information entre le PCAF et tout système informatique d'un ministère ou d'un organisme fédéral, provincial ou municipal

Gestionnaires de tâches

Les autorisations de tâches peuvent être menées par des gestionnaires du PCAF ou par le fournisseur de services NMPS ou les deux, selon le cas. Les gestionnaires de tâches relèvent directement du dirigeant du NMPS ou du directeur général du PCAF, ou des deux, selon les besoins. Les gestionnaires de tâches auront la responsabilité et le pouvoir en ce qui a trait à la direction, à l'orientation et à la gestion réussie d'une autorisation de tâche donnée.

Le rôle d'un gestionnaire des tâches consiste à :

  • Préparer des autorisations de tâches, selon les directives du directeur général du PCAF
  • Faire clairement connaître les objectifs, la portée, les politiques, les procédures et l'état de l'autorisation de tâches à l'équipe chargée de sa mise en application
  • Veiller à ce que les produits créés par l'équipe améliorent la qualité du PCAF, y ajoutent de la valeur et contribuent à son succès
  • S'assurer que les responsabilités particulières sont clairement définies et que les résultats particuliers sont obtenus
  • Exercer une gestion efficace pour assurer la réalisation des tâches autorisées
  • Observer des pratiques de gestion acceptables et respecter les politiques et les procédures mises en place par le PCAF afin de planifier et d'accomplir son travail
  • Fournir au directeur général du PCAF des rapports d'étape et des demandes d'autorisation de modification en temps opportun, au besoin
  • Régler les problèmes quotidiens au niveau des autorisations de tâches; travailler avec les autres gestionnaires de tâches en vue de prévoir et de résoudre des problèmes qui mettent plus d'une initiative à contribution
  • Communiquer au directeur général les données sur le rendement réel ainsi que sur le rendement prévu
  • Veiller à ce que les activités liées aux autorisations de tâches soient documentées selon les normes du PCAF
  • Déterminer et demander les ressources nécessaires pour appuyer l'autorisation de tâches
  • Exécuter l'autorisation de tâches dans les délais prescrits, en respectant le budget alloué et les autres responsabilités définies dans l'autorisation de tâches
  • S'assurer que toutes les dispositions relatives à l'accord sur les niveaux de services sont respectées
  • Collaborer avec le directeur de la qualité et de l'intégration pour assurer une approche intégrée de la mise en ouvre

Gestion financière - Contrôleur du PCAF (responsable de la direction des affaires) 

Sous la direction du directeur général du PCAF, le contrôleur du PCAF est chargé de la planification, du budget, de la tenue de dossiers, du contrôle des ressources financières du PCAF, des services lés aux ressources humaines, de la vérification interne, de la sécurité, des installations, des services administratifs ainsi que de la gestion des documents et des dossiers. Les principales responsabilités du contrôleur sont : 

  • Tenir les comptes conformément aux politiques et aux normes du Conseil du Trésor
  • Établir des services bancaires pour recevoir les recettes générées par le PCAF, en conformité avec les directives du receveur général
  • Exercer un contrôle financier fonctionnel total au sein du PCAF et auprès de tous les partenaires dont les services sont financés par le programme
  • Reconnaître de façon officielle les conséquences financières de toutes les autorisations de tâches
  • Maintenir une capacité de comptabilisation par activité servant de base pour établir les frais du PCAF et déterminer les coûts standards du PCAF et les coûts pour l'achat de services à des partenaires du programme
  • Produire des rapports réguliers, où figurent des analyses des écarts s'il y a lieu, sur le rendement financier du PCAF en fonction du plafond des dépenses réelles fixé relativement au « régime stabilisé » des activités du PCAF à compter de l'exercice 2003-2004
  • Établir et maintenir des normes élevées en matière de communication de l'information au Parlement en ce qui concerne le rendement financier et opérationnel du PCAF
  • Entretenir des liens efficaces avec le Secrétariat du Conseil du Trésor, ce qui inclut le respect des exigences de ce dernier en matière d'établissement de rapports
  • Agir à titre de principale personne-ressource pour les vérificateurs externes
  • Gérer toutes les relations ayant trait aux services offerts par TPSGC
  • Gérer le processus d'impartition de services dans le cadre du PCAF
  • Veiller à ce que les ressources, les budgets et les échéanciers soient efficacement définis, mesurés, surveillés et analysés
  • Établir les normes concernant la déclaration du temps, la gestion des problèmes et les rapports d'étape
  • S'occuper des services liés aux ressources humaines et à la vérification interne (fournis dans le cadre d'une entente intervenue avec un autre ministère ou un autre organisme).

Gestionnaire des communications (remplace Communications et Service à la clientèle) 

Sous la direction du directeur général du PCAF, le gestionnaire des communications assume les responsabilités suivantes : 

  • Veiller au respect des protocoles de communication dans l'ensemble du PCAF
  • Agir à titre de principal porte-parole concernant les activités du PCAF
  • Élaborer une stratégie de communication pour le PCAF et la faire approuver
  • Fournir un appui approprié aux communications en faisant approuver les objectifs et les facteurs de réussite de la communication
  • Déterminer les responsabilités et les rôles particuliers des Communications dans le cadre du PCAF
  • Mettre en application des plans de communications et des mesures pour obtenir une rétroaction, et répondre aux questions qui prêtent à controverse
  • Examiner l'efficacité des initiatives de communication et réviser le plan de communications d'après les résultats des évaluations

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Mise à jour : 2005-08-10 [ Avis importants ]