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Vous ne savez pas trop quoi penser de l'allégation selon laquelle l'alcool serait bon pour le cœur?

Vous n'êtes pas seul. Les médias nous inondent de bonnes et mauvaises nouvelles à ce sujet, au point qu'on ne sait plus lesquelles absorber. Avant de lever votre verre aux célébrations ou à la confusion, tenez compte de ce fait : bien que l'alcool comporte bel et bien des avantages pour la santé, la portée est limitée. Les méfaits sur l'organisme et sur la société l'emportent de loin sur les bienfaits.

Les bienfaits de l'alcool sur la santé

Santé du cœur
Chez les hommes de plus de 45 ans et les femmes de plus de 55 ans, une consommation modérée d'alcool (un ou deux verres par jour) augmente le taux de bon cholestérol et de protéines dans le sang, réduisant ainsi les risques de maladies coronariennes. Les chercheurs ont démontré clairement que le taux de maladies du cœur était moins élevé parmi la population française qui consomme du vin rouge tous les jours.

Soulagement du stress
L'alcool permet à certains d'échapper au stress de la vie d'aujourd'hui. Après avoir consommé un verre (soit une alcoolémie de 0,02 % ou 0,02 grammes par 100 ml de sang), bon nombre se sentent plus à l'aise et décontractés.



Les femmes plus vulnérables aux effets de l'alcool

Lorsqu'il est question d'alcool, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. En effet, ces dernières sont particulièrement vulnérables aux effets de l'alcool sur l'organisme.

  • Avec un poids corporel et une concentration d'eau moins élevés, les femmes ne peuvent pas consommer autant d'alcool que les hommes sans danger.
  • Les femmes qui consomment de l'alcool de façon excessive risquent de souffrir du cancer du foie et d'endommager leur cerveau plus rapidement que les hommes.
  • La consommation d'alcool à l'adolescence et au début de la vingtaine peut compromettre gravement la qualité des os et augmenter les risques d'ostéoporose.
  • Les femmes alcooliques peuvent avoir une variété de problèmes en ce qui concerne leurs organes génitaux et leur santé sexuelle.
  • Consommer de l'alcool pendant la grossesse peut laisser des séquelles irréversibles sur le cerveau, la croissance, la physionomie, l'apprentissage et l'intelligence du bébé.
  • Consommer de l'alcool pendant l'allaitement expose le bébé à cette substance et peut provoquer une carence dans son alimentation et sa croissance ainsi que des troubles de développement moteur, d'apprentissage précoce et de comportement.

Étant donné que les femmes courent plus de risques, il est dans leur intérêt de consommer moins d'alcool que les hommes ou de ne pas en boire du tout.

Sources : NOLEN-HOEKSEMA, Susan. « Gender differences in risk factors and consequences for alcohol use and problems », Clinical Psychology Review, no 24, 2004, p. 981-1010. ALBERTA ALCOHOL AND DRUG ABUSE COMMISSION, Effects Series: Alcohol (en anglais seulement). Centre for Addictions Research of B.C.

Alors, qui y-a-t-il de mal à prendre un verre pour relaxer au terme d'une longue journée? Rien, au dire des experts. C'est après le premier verre que les choses se corsent. Trop souvent, « prendre un verre » signifie plutôt en prendre deux, trois ou même plus. L'alcool rehausse la confiance de certains et en aide d'autres à surmonter leur timidité. Toutefois, la plupart de nous subissons les effets dépressifs de l'alcool, qui entraînent fatigue et négativité.

L'alcool ne doit pas être considéré comme un moyen de se garder en santé. Si vous n'avez jamais été un grand buveur, il n'y a aucune raison de commencer à boire pour améliorer votre santé. Selon les experts, il est de loin préférable d'adopter un régime alimentaire sain et de suivre un programme d'exercice pour atténuer le stress et garder son cœur en santé.

Les effets nuisibles

Malgré les avantages mentionnés, les méfaits de l'alcool l'emportent de beaucoup sur les bienfaits. C'est particulièrement vrai pour les femmes.

Dommages causés à l'organisme
La consommation d'alcool augmente les risques de développer divers types de cancer et d'autres maladies chroniques, comme le diabète de type 2. La consommation à long terme peut entraîner des maladies de l'appareil génital et des systèmes nerveux central, cardiovasculaire et digestif.

Dommages causés à la société
L'Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission a démontré que « les accidents de voitures sont la première cause de décès liés à l'alcool et que c'est également un des principaux facteurs qui contribuent aux blessures et décès dus aux chutes, aux noyades, aux incendies, aux accidents de travail, à l'absentéisme, à la maladie, ainsi qu'aux crimes violents, dont la violence conjugale et l'agression physique ».

Toutes aussi graves sont les implications sociales de l'alcoolisme : perte d'emploi, éclatement du couple et de la famille, et transmission de mauvaises habitudes à la prochaine génération. Les adolescents sont plus susceptibles de sombrer dans l'alcoolisme si leurs parents sont alcooliques ou boivent trop souvent.

Les répercussions de l'alcool sur le fœtus comptent parmi les pires torts commis envers la société. L'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale (ETCAF) est un terme médical qui désigne les anomalies causées par la consommation d'alcool pendant la grossesse. Un fœtus exposé à cette substance peut souffrir de nombreuses déficiences et de problèmes de santé chroniques et irréversibles. Certaines personnes atteintes de l'ETCAF nécessitent des soins de santé, de l'aide pédagogique et des services sociaux particuliers toute leur vie. Toute boisson alcoolisée est toxique pour le bébé. Pour garantir une grossesse sans danger, il ne faut tout simplement pas consommer d'alcool.

Décisions fatales prises par les buveurs mondains
Les alcooliques ne sont pas les seuls à causer des dommages. Les buveurs mondains mettent également leur vie, et celle des autres, en danger lorsqu'ils sont intoxiqués et prennent de mauvaises décisions. Selon le Dr Tim Stockwell, directeur du Centre for Addictions Research de la Colombie-Britannique, les actes de violence et les accidents liés à l'alcool comptent pour environ 6 000 des décès enregistrés chaque année au Canada.

Les buveurs mondains qui consomment un verre de trop à l'occasion entraînent plus de dommages matériels ou de mortalités que les alcooliques. C'est ce que les chercheurs appellent le paradoxe de la prévention. Comme les buveurs mondains sont nettement plus nombreux que les alcooliques, l'impact de leur consommation d'alcool sur la société est beaucoup plus dommageable dans l'ensemble.

Effets néfastes sur l'organisme

L'éthanol contenu dans toute boisson alcoolisée est absorbé par le sang. Il a pour effet d'inhiber le système nerveux central et d'altérer les fonctions des cellules et des organes. Au-delà d'une consommation, les facultés et le jugement d'une personne peuvent être affaiblis. L'alcool peut nuire à son élocution, à sa vision, à sa coordination et à son équilibre.

La plupart des gens associent ces méfaits à l'alcoolisme, aussi appelé dépendance à l'alcool par les professionnels de la santé. La consommation excessive à long terme peut, bien évidemment, entraîner des problèmes de santé chroniques et une mort prématurée. Mais les risques associés à une consommation excessive ponctuelle sont encore plus graves.



La consommation d'alcool à l'adolescence est plus risquée

Les adolescents qui consomment de l'alcool s'exposent à plus de risques que les adultes et les conséquences sont souvent plus graves.

  • L'alcool a des effets néfastes sur le cerveau en développement. Les jeunes qui boivent sont donc plus vulnérables aux troubles de mémoire et d'apprentissage.
  • L'usage précoce d'alcool peut entraîner des problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie à l'âge adulte.
  • L'usage précoce d'alcool est lié à la manifestation d'autres problèmes, comme les actes criminels.
  • Les jeunes ont moins de tolérance à l'alcool et sont plus enclins à prendre des risques. Réunis, ces deux éléments entraînent un taux plus élevé d'accidents, de violence et de pratiques sexuelles non protégées.

Au Canada, la plupart des adolescents consomment de l'alcool.

  • 62 % des jeunes âgés de 15 à 17 ans ont consommé de l'alcool l'an dernier.
  • 91 % des jeunes de 18 et 19 ans ont consommé de l'alcool l'an dernier.

Sources : Centre for Addictions Research of B.C. et Enquête sur les toxicomanies au Canada (2005), page 19

Chaque verre additionnel augmente les risques posés à la santé et à la sécurité. Selon le Dr Stockwell « une personne en état d'ébriété s'expose aux pires dangers; c'est-à-dire, non seulement aux blessures et aux accidents, mais également aux AVC, aux surdoses, aux empoisonnements et aux pancréatiques ». L'ébriété, l'un des principaux facteurs de propagation des maladies transmises sexuellement en raison de relations sexuelles non protégées, peut également entraîner des grossesses non désirées.

Selon le dernier sondage sur les toxicomanies mené au Canada, qui sera publié sous peu par le Centre for Addictions Research de la Colombie-Britannique, au moins un tiers des consommateurs d'alcool se sont exposés à de graves dangers au cours de l'année passée.

Quand est-ce que trop, c'est trop?

Les effets de l'alcool reposent sur un grand nombre de facteurs : la quantité présente dans le sang, l'âge, le poids, le sexe, le métabolisme et les antécédents de consommation. Par exemple, les femmes réagissent différemment des hommes à l'alcool.

En outre, certaines personnes ne devraient jamais consommer d'alcool, en particulier les femmes enceintes, car aucune quantité n'est jugée inoffensive pour le fœtus.

C'est pourquoi on incite les gens à faire preuve de modération. La meilleure façon de s'assurer de ne pas trop boire est de suivre les directives de consommation à faible risque. Selon ces directives élaborées par le Centre de toxicomanie et de santé mentale et appuyées par le Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies, on peut minimiser les risques en ne prenant pas plus de deux verres par jour, pour un maximum de neuf par semaine pour les femmes, et de 14 pour les hommes.

Quelques trucs

  • Mangez avant de prendre la première consommation. La nourriture ralentit l'absorption de l'alcool, en réduit le taux dans le sang ainsi que le sentiment d'ébriété.
  • N'excédez pas vos limites. Une forte consommation équivaut à cinq verres ou plus en une seule occasion, entre douze fois et plus par année. Selon l'enquête menée en 2004, un peu plus de 20 % des Canadiens boivent beaucoup trop pour leur bien-être et celui de la société, c'est-à-dire, cinq verres ou plus en une seule occasion.
  • Ne mélangez pas l'alcool aux médicaments. Les gens qui prennent des médicaments d'ordonnance ou des dépresseurs (somnifères, tranquillisants) devraient éviter de consommer de l'alcool car les conséquences pourraient être mortelles. Même la combinaison d'alcool et d'une petite quantité de cannabis ou d'un antihistaminique en vente libre (médicament contre le rhume et les allergies) pourrait rendre la conduite d'une voiture dangereuse.
  • Ne prenez pas le volant si vous avez bu à la fête du bureau ou lors de l'anniversaire d'un copain, surtout si vous vous approchez dangereusement de la limite imposée par la loi, soit une concentration de 80 mg dans le sang.

En ce qui concerne l'alcool et la santé, il va sans dire que la modération a bien meilleur goût, comme le disait si bien la publicité. Est-ce que cela signifie que vous ne devez pas boire au barbecue du bureau cette année? Non! La plupart des personnes peuvent consommer un verre ou deux à certaines occasions. Mais si vous décidez d'ajouter de l'alcool à vos soirées d'été, faites-le avec modération.

Rendez-vous service ainsi qu'aux autres... buvez de façon responsable!

 
  Publié le 1er août 2005
  CreditCet article a été rédigé par le Centre for Addictions Research de la Colombie-Britannique.

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