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BUREAU DE L'ENQUÊTEUR CORRECTIONNEL RAPPORT SUR LE RENDEMENT
Pour la période se terminant le 31 mars
2003
Wayne Easter Solliciteur général du
Canada
Section I : Message
1.1 Message de l’enquêteur
correctionnel
Section II : Rendement de l’organisme
2.1 Mandat
2.2 Énoncé de mission
2.3 Secteur d’activité et ressources
2.4 Organigramme
2.5 Contextes sociétal et opérationnel
2.6 Modèle logique du BEC
2.7 Mise en oeuvre du Plan général
stratégique du BEC
2.8 Réalisations en matière de
rendement
Annexe A : Aperçu du rendement financier
Tableau financier 1
Tableau financier 2
Tableau financier 3
Annexe B : Autres informations
i) Personnes ressources pour d’autres
informations
ii) Site Web de l’organisme
iii) Adresse électronique de l’organisme
iv) Lois appliquées et règlements connexes
v) Rapports prévus par la loi et autres
rapports
Section I : Message
1.1 Message de l’enquêteur correctionnel
J’ai un mandat d’ombudsman dans le cadre du régime correctionnel
fédéral. Je crois fermement que les Canadiens attachent une grande
importance à la surveillance rigoureuse et responsable des
opérations correctionnelles. Ils s’attendent à ce que le système
correctionnel soit juste, équitable, humain, raisonnable et
efficace. Toutes nos actions tendent vers ce résultat stratégique.
C’est notre raison d’être.
L’année écoulée s’est révélée particulièrement productive et
ardue pour le Bureau de l’enquêteur correctionnel (BEC). Nous avons
effectué la mise en oeuvre complète du Plan général stratégique que
nous avons adopté en janvier 2002. Cette réalisation traduit le
respect inébranlable du BEC pour le nouveau cadre de gestion,
Des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes. Elle
rejoint aussi l’engagement de longue date du BEC envers l’excellence
dans la prestation de services, un comportement organisationnel
professionnel et éthique, la production de rapports fiables et
utiles et l’engagement responsable de dépenses.
La mise en oeuvre du plan a transformé en profondeur tous les
aspects de nos opérations. Elle a amélioré la qualité et la valeur
des services que nous assurons aux Canadiens, notamment aux
délinquants autochtones et aux femmes purgeant une peine de ressort
fédéral. Le nombre élevé de questions qui nous sont signalées par
les délinquants ou en leur nom nous préoccupe toujours, et nous
continuerons à favoriser une approche proactive, holistique et
systémique.
Au cours des prochains mois, le bureau continuera à explorer de
nouvelles orientations stratégiques, s’efforçant activement
d’améliorer le traitement accordé aux jeunes délinquants et aux
délinquants âgés. Nous nous attendons à améliorer encore davantage
notre rendement par rapport à nos résultats stratégiques pour
produire ceux que les Canadiens méritent et qu’ils sont en droit
d’exiger.
Les Canadiens reconnaissent de plus en plus que les collectivités
dans lesquelles ils vivent sont en fin de compte plus sûres et mieux
protégées lorsque les préoccupations des délinquants sont traitées
de façon juste, humaine et responsable. Le Bureau, en tant
qu’ombudsman, a pleinement l’intention de contribuer à assurer aux
Canadiens qu’il en est bien ainsi au sein de notre système
correctionnel fédéral.
R.L. Stewart Enquêteur correctionnel
Section II : Rendement de l’organisme
2.1 Mandat
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel a été établi en 1973 en
vertu de la Partie II de la Loi sur les enquêtes. Cette base légale
a été modifiée en novembre 1992 avec la promulgation de la Partie
III de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté
sous condition. Le mandat de l’enquêteur correctionnel, tel que
défini par cette Loi, est d’agir comme ombudsman pour les
délinquants sous responsabilité fédérale. Le Bureau de l’enquêteur
correctionnel est indépendant du Service correctionnel du Canada; il
peut ouvrir une enquête par suite d’une plainte présentée par un
délinquant ou en son nom, à la demande du ministre ou de sa propre
initiative. L’enquêteur correctionnel présente un rapport annuel,
par l’entremise du solliciteur général, aux deux chambres du
Parlement.
2.2 Énoncé de mission
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel doit maintenir une voie de
recours accessible et indépendante pour les plaintes des délinquants
et formuler des recommandations en temps opportun au commissaire du
Service correctionnel du Canada et au solliciteur général sur les
questions qui ont fait l’objet de plaintes.
2.3 Secteur d’activité et ressources
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel n’a qu’un secteur
d’activité qui, comme il est détaillé à l’article 167 de la Loi
sur le système correctionnel et la mise en liberté sous
condition, est de mener des enquêtes sur les problèmes des
délinquants liés aux décisions, recommandations, actes ou omissions
qui proviennent de la commissaire du Service correctionnel ou d’une
personne sous son autorité ou exerçant des fonctions en son nom qui
affectent les délinquants individuellement ou en groupe.
De plus, l’article 19 de la Loi sur le système correctionnel
et la mise en liberté sous condition exige implicitement que
l’enquêteur correctionnel examine toutes les enquêtes effectuées par
le Service correctionnel du Canada en cas de décès ou de blessure
grave d’un délinquant. Conformément aux recommandations de la
Commission Arbour, le BEC surveille également de la même façon les
interventions des équipes pénitentiaires d’intervention en cas
d’urgence (EPIU).
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel est dirigé par l’enquêteur
correctionnel qui rend compte au Parlement par l’entremise du
solliciteur général. Les ressources de l’organisme consistent en
25 équivalents temps plein, dont 12 forment le personnel
enquêteur. Les ressources totales s’élèvent à 3,193,000 $ pour
l’exercice 2002-2003.
2.4 Organigramme
Voici l’organigramme du BEC prévu dans le Plan général
stratégique adopté officiellement le 15 janvier 2002.
Comme nous l’expliquerons, au cours de la période visée, le BEC a
recruté et conservé un effectif complet pour tous ses postes d’une
durée indéterminée. La stabilité de l’effectif du BEC a été un
élément essentiel de réussite, non seulement en ce qui concerne la
mise en oeuvre complète et opportune du plan stratégique, mais aussi
parce qu’elle a contribué à améliorer la qualité des services que le
BEC offre aux Canadiens.
PIÈCE 1 – Organigramme du BEC
![Pièce 1 - Organigramme du BEC](/web/20061025183738im_/http://www.oci-bec.gc.ca/images/reports/DPR2003_exhibit1_f.gif)
2.5 Contextes sociétal et opérationnel
Le maintien d’un processus de surveillance indépendant et
impartial dans un milieu correctionnel, où le Bureau n’a
pratiquement aucun contrôle sur le nombre de plaintes ou l’ampleur
des enquêtes requises, présente un certain nombre de défis bien
particuliers. D’abord, pour pouvoir régler des différends dans un
environnement qui, traditionnellement, ne fait l’objet d’aucun
examen public, et où autorités correctionnelles et détenus éprouvent
une vive méfiance compréhensible les uns envers les autres, le BEC
doit non seulement être indépendant du SCC et du Portefeuille
ministériel, mais aussi être perçu comme tel. Ensuite, étant donné
que l’autorité du BEC repose sur son pouvoir de persuasion et le
fait que ses rapports soient rendus publics, et non sur des
recommandations exécutoires, il faut absolument qu’il existe, aux
niveaux administratif et politique, des mécanismes permettant de
s’assurer qu’on donne suite aux constatations du BEC d’une manière
juste, équitable, raisonnable et humaine, et sans délai indu.
Ces dernières années, la modification des cadres législatif et
réglementaire a obligé le BEC à étendre considérablement ses
services. La Commission d’enquête Arbour (1996) a souligné
qu’il fallait continuer de soutenir et de favoriser
l’accomplissement du mandat dont la loi investit le BEC parce que ce
dernier se trouve « dans une situation unique; il peut à la
fois faciliter la résolution de problèmes individuels et faire des
déclarations publiques sur les carences systémiques du
Service ».
En 1997, le vérificateur général a signalé que l’une des
difficultés devant lesquelles se trouvait le BEC à cette époque
avait trait à son important volume de travail. Depuis lors, le BEC a
appliqué les recommandations formulées par le vérificateur général
pour l’aider à gérer sa charge de travail, qui étaient notamment de
joindre ses efforts à ceux du Service correctionnel pour améliorer
le processus de règlement des griefs des détenus et de fournir aux
enquêteurs un meilleur manuel de politiques et de procédures. Le
vérificateur général a également mentionné, toutefois, que la
demande de services demeure grande et incessante; non seulement le
volume de travail ne cesse de croître, mais les questions à traiter
sont de plus en plus complexes.
En octobre 1999, le Bureau a signé un protocole d’entente avec le
Service correctionnel du Canada. Cet accord avait pour but d’aider
les deux organismes à traiter les plaintes des délinquants de façon
objective, complète et sans délai indu. En l’occurrence, la qualité
et le caractère opportun des décisions prises par le Service
correctionnel, en réponse aux constatations et recommandations du
Bureau, resteront de la plus haute importance.
En 2000, le sous-comité sur la Loi sur le système
correctionnel et la mise en liberté sous condition du Comité
permanent de la justice et des droits de la personne a recommandé
d’accroître le budget du BEC de manière que celui-ci puisse
augmenter son personnel enquêteur et couvrir les dépenses
directement reliées à cette augmentation, comme le matériel de
bureau, les communications et les déplacements nécessaires pour
procéder aux enquêtes.
De plus, tout au long de l’année, le Bureau a rencontré, soit sur
une base individuelle ou lors de conférences, diverses associations
nationales ou internationales impliquées activement dans le domaine
correctionnel ou de la justice pénale, pour discuter de
préoccupations mutuelles. Ces liens mettent en évidence la valeur
que le Bureau accorde à une approche coopérative pour améliorer le
système correctionnel conformément aux attentes des Canadiens.
Le BEC ne prévoit pas que la demande globale de services
diminuera, ni que les questions qui lui sont soumises deviendront
moins complexes. L’environnement dans lequel le BEC est appelé à
fournir des résultats «pour les Canadiens et les Canadiennes»
continue d’être très exigeant et de l’obliger à se montrer novateur
et très rigoureux dans la prestation des services.
Pour bien s’acquitter de sa tâche dans ce contexte, le BEC s’est
fixé trois objectifs prioritaires qu’il s’emploiera à réaliser
dans le cadre du Plan général stratégique, adopté en
janvier 1992. Les voici :
- Augmenter sa capacité de visiter des établissements à un
niveau qui convient à la population carcérale et aux Canadiens.
- Créer des postes de spécialiste pour s’occuper des questions
touchant les femmes purgeant une peine de ressort fédéral et
les délinquants autochtones.
- Accroître sa capacité de faire l’examen et le suivi des
enquêtes, aux termes de l’article 19 de la Loi sur le
système correctionnel et la mise en liberté sous condition,
ainsi que des enregistrements vidéo des interventions où
il y a recours à la force, conformément aux recommandations de la
commission Arbour.
Encore à l’étape exploratoire, et selon la disponibilité de
ressources supplémentaires, il y a deux autres activités
prioritaires :
- Offrir des services spécialisés aux jeunes délinquants
incarcérés dans des pénitenciers fédéraux.
- Offrir des services spécialisés aux délinquants âgés (dont la
proportion au sein de la population carcérale sous responsabilité
fédérale, qui est actuellement autour de 16 %, va en
croissant).
Un aperçu des progrès accomplis en vue de réaliser ces objectifs
prioritaires, ainsi que des activités et des résultats, est présenté
aux sections 2.7 et 2.8. Notre Rapport annuel 2002-2003 renferme des
renseignements additionnels. Ce dernier sera affiché sur notre site
web (www.oci-bec.gc.ca ), après avoir été déposé
au Parlement.
2.6 Modèle logique du BEC
Le modèle logique présenté ci-après indique comment le BEC
envisage de fournir les services nécessaires pour favoriser
l’accomplissement de son mandat et remplir son engagement
stratégique de prestation de services correctionnels responsables,
humains, justes et efficaces.
Le modèle logique montre la relation qui existe entre les
activités du programme du BEC et l’atteinte des résultats visés. Il
précise les activités qui forment le programme du BEC et la série de
résultats escomptés de ces activités.
PIÈCE 2 – Modèle logique du BEC
Les élus et la population canadienne portent un intérêt légitime
à la manière dont le BEC a utilisé ses ressources. Ci-après sont
exposés les profils de dépenses, qui correspondent aux principales
activités indiquées dans le modèle logique du BEC (voir la pièce 2
ci-dessus).
Les principales fonctions du BEC sont de répondre aux plaintes de
détenus découlant de l'incarcération ainsi que de prévenir et de
régler des questions plus systémiques qui surviennent périodiquement
(p.ex. questions touchant les Autochtones et les femmes qui purgent
une peine de ressort fédéral, enquêtes menées en vertu de l'article
19, recours à la force). Les deux fonctions comprennent les services
de base fournis par le BEC et cela se reflète dans le profil des
dépenses ci-après.
En 2001-2002, par suite du Rapport Arbour, des recommandations du
vérificateur général et de celles du comité parlementaire chargé
d'étudier la Loi sur le système correctionnel et la mise en
liberté sous condition, il a été décidé d'affecter des
ressources supplémentaires pour s'attaquer aux problèmes systémiques
précédemment signalés et aider le BEC à faire face à la demande sans
cesse croissante concernant les services du règlement des plaintes
des détenus. Cette décision se reflète également dans le profil de
dépenses ci-dessous.
Pièce 3 Profile des
dépenses par activité pour les exercices
2000-2001 à 2002-2003
Règlement de plaintes individuelles de
détenus (c.-à-d, visites, correspondance)
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Trait-ements |
682 |
778 |
800 |
800 |
F&E |
300 |
520 |
560 |
560 |
Total |
982 |
1,298 |
1,360 |
1,360 |
Problèmes systémiques observés par le
BEC (p. ex. isolement préventif, double occupation des
cellules)
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Trait-ements |
125 |
175 |
240 |
|
F&E |
40 |
40 |
80 |
80 |
Total |
165 |
215 |
320 |
320 |
Tâches assignées (article 19,
conformité à la LSCMLC, recours à la force)
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Trait-ements |
140 |
200 |
290 |
|
F&E |
20 |
40 |
47 |
47 |
Total |
160 |
240 |
337 |
337 |
Services corporatifs (p. ex. directeur
exécutif, enquêteur correctionnel)
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Trait-ements |
375 |
375 |
375 |
375 |
F&E |
93 |
232 |
120 |
120 |
Total |
468 |
607 |
495 |
495 |
Politiques particulières (Autochtones,
femmes purgeant une peine de ressort fédéral)
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Trait-ements |
145 |
250 |
240 |
175 |
F&E |
27 |
47 |
97 |
60 |
Total |
172 |
297 |
337 |
|
|
2000-2001 Autorisation totale
|
2001-2002 Autorisation
totale |
2002-2003 Autorisation totale
|
2002-2003
Dépenses réelles |
Total des traitements |
1,467 |
1,778 |
1,945 |
1,880 |
Bénéfices Employés |
195 |
223 |
344 |
344 |
Total F&E |
480 |
879 |
904 |
852 |
Grand Total |
1,947 |
2,657 |
3,193 |
3,076 |
2.7 Mise en oeuvre du Plan général stratégique du
BEC
Avant-propos
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel (BEC) a mis intégralement
en oeuvre le Plan général stratégique qu’il a officiellement adopté
en janvier 2002. Comme nous l’expliquons ci-après, le processus de
mise en oeuvre du plan a entraîné des changements importants dans
tous les aspects de nos opérations et amélioré la valeur et la
qualité des résultats que le BEC procure aux Canadiens. Dans cet
esprit, le BEC a aussi continué à explorer de nouvelles orientations
stratégiques.
Orientation stratégique 1 – Pratiques modernes en
matière de ressources humaines
L’accent est mis sur l’amélioration générale de l’approche du BEC
en matière de ressources humaines (RH) par l’application de
pratiques modernes à cet égard. Le but ultime consiste
essentiellement à faire en sorte que le BEC recrute, conserve et
gère d’une manière générale son effectif pour assurer aux Canadiens
des services de qualité et de valeur optimales. Le respect des
engagements en matière de RH, énoncés dans son plan stratégique, a
procuré sous ce rapport les avantages suivants.
En mars 2002, un nouveau poste au niveau de la direction des
Services corporatifs, celui de coordonnateur des Services
corporatifs et de la planification, a été comblé. Le titulaire a
assumé la responsabilité de coordonner toutes les activités liées
aux RH des directeurs des enquêtes. Cette restructuration des rôles
et responsabilités a produit un processus de gestion des RH plus
rationnel et permis aux directeurs des enquêtes de se concentrer sur
le processus des enquêtes.
Bien qu’il ait connu des retards un peu plus longs que prévus
dans le processus de dotation, le BEC dispose désormais d’un
effectif complet dans tous ses postes d’une durée indéterminée. La
stabilité de l’effectif du BEC a été un élément essentiel de
réussite, non seulement en ce qui concerne la mise en oeuvre
complète et opportune du plan stratégique, mais aussi parce qu’elle
a contribué à améliorer la qualité des services que le BEC offre aux
Canadiens.
En même temps, avec l’adoption officielle de son plan stratégique
en janvier 2002, le BEC a établi des comités de gestion et des
politiques. Ces deux comités se sont révélés très efficaces dans
leur examen rigoureux des enjeux courants et nouveaux dans tous les
domaines opérationnels couverts par les cinq orientations
stratégiques énoncées dans le plan, y compris celle des ressources
humaines.
Pour veiller à ce que tous les membres de son personnel aient
accès, au bon moment, à l’information voulue lorsqu’ils
interviennent pour des Canadiens ou en leur nom, le BEC a adopté un
plan de communications internes. Quinze (15) nouveaux énoncés de
position sur des questions systémiques clés ont été élaborés. Les
employés du BEC peuvent désormais tous accéder à l’ordre du jour et
au procès-verbal des réunions des comités de gestion et des
politiques, conservés dans les banques d’information électroniques,
qui ont toutes été restructurées afin d’être plus conviviales.
Le BEC a aussi élaboré et mis en oeuvre un plan de communications
externes. Il a aidé les médias à faire davantage état aux Canadiens
de son rendement et de ses recommandations, notamment grâce à une
diffusion améliorée de son rapport annuel.
Le BEC a aussi amélioré et multiplié ses communications avec les
parties intéressées gouvernementales et non gouvernementales,
notamment en dotant plusieurs postes de direction clés comme ceux de
coordonnateur, Questions touchant les FPPF et de coordonnateur,
Questions autochtones. La dotation par le Service correctionnel du
Canada (SCC) de ses postes de directeur général, Affaires
autochtones, et de directrice générale, Délinquantes, s’est
également révélée utile. Comme ces postes sont des points de contact
clés pour nos coordonnateurs, cette mesure devrait grandement
favoriser les communications entre le BEC et le SCC dans ces
domaines complexes et délicats.
Conscient de l’impact du départ de membres importants du
personnel sur l’efficacité opérationnelle d’un petit organisme, le
BEC a élaboré et mis en oeuvre un plan de relève.
Le BEC a aussi institué un régime formel d’examen du rendement
des employés. Les gestionnaires ont eu des réunions préalables à
l’évaluation avec leurs employés respectifs. L’évaluation formelle
du rendement continuera à se faire selon le calendrier établi en
conformité avec la politique du BEC. On accorde ensuite beaucoup
d’attention aux plans de carrière individuels et à la formation axée
sur l’emploi.
Pour mieux répondre aux besoins de la population canadienne de
plus en plus diversifiée, tous les employés du BEC ont reçu une
formation de base sur l’équité en matière d’emploi au cours d’un
atelier animé par S. Nieman and Associates, un cabinet
d’experts-conseils bien établi qui offre des cours spécialisés dans
les questions et lois sur les droits de la personne.
Précisément pour atteindre son but de recruter et de conserver
les meilleurs employés, le BEC a élaboré un plan formel en vue
d’améliorer ses pratiques de recrutement et de maintien de
l’effectif. Il a examiné et renouvelé son processus de dotation et
de sélection, y compris son recours à des comités de sélection et
des critères formels pour les candidats. Il a aussi élaboré et mis
en oeuvre un plan d’orientation formel pour aider les nouveaux
employés à s’intégrer plus rapidement et par conséquent à commencer
à offrir aux Canadiens des services précieux.
Enfin, le BEC a effectué très récemment son premier sondage
officiel sur la satisfaction des employés. Parmi les principaux
constats, notons le besoin de revoir la question du développement
professionnel. Un plan d'action a été approuvé par le Comité de
gestion. Ce plan exige la consultation des employés, l'élaboration
et la mise en oeuvre d'un Plan de formation revisé.
Orientation stratégique 2 – Renouvellement des
processus opérationnels internes
L’accent était mis sur la restructuration des outils, méthodes et
pratiques internes qui constituaient le modèle de prestation de
services du BEC, tandis que le but visé, et maintenant largement
atteint, était d’optimiser l’efficience, l’efficacité et l’économie
du modèle pour que le BEC puisse plus facilement prévoir tout
changement dans la demande de ses services et y répondre.
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’adoption du Plan général
stratégique en janvier 2002 a mené à la création des comités de
gestion et des politiques du BEC. Étant donné la taille plutôt
réduite de notre organisme, ces comités étaient alors considérés
comme le meilleur moyen de gérer le changement et d’en favoriser
l’acceptation et l’appui au BEC.
Le BEC a remanié les éléments initiaux de son Système de suivi
des cas (SSC) après un examen de ses besoins d’information et de
production de rapports. La nouvelle version a fait l’objet de
nombreux essais sur le terrain et, après quelques modifications
supplémentaires, est devenue opérationnelle le 29 novembre 2002. Les
commentaires reçus depuis des utilisateurs du système confirment que
la nouvelle version du logiciel a beaucoup simplifié le processus
d’entrée des données.
En mai 2002, le BEC a élaboré un cadre de planification intégrée
faisant le lien entre les priorités, mesures des niveaux de service
et ressources et le modèle logique. La mise en oeuvre du cadre de
planification, le 1er décembre 2002, a exigé une
formation du personnel et des modifications à notre Système
informatisé de gestion et de suivi des cas (SIGESC) pour permettre
la collecte et la déclaration de données liées aux indicateurs de
rendement du BEC.
Une étape essentielle dans la mise en oeuvre a été la séance de
réflexion sur la planification stratégique, qui a eu lieu en
novembre 2002. Elle a permis de recueillir un consensus sur le cycle
annuel de planification des priorités en matière d’enquêtes, les
cinq principaux enjeux, les méthodes, stratégies et ressources
envisagées pour chacun aux niveaux régional et national, et
l’approche du BEC en matière de mesure du rendement et de reddition
de comptes.
Il y a lieu de signaler à nos lecteurs que cette démarche de
détermination des priorités n’a pas été conçue comme un processus
statique, mais plutôt comme un processus dynamique, défini et régi
par le cycle annuel de planification des priorités en matière
d’enquêtes. Les priorités initialement établies ont déjà changé et
sont susceptibles de changer de nouveau en raison de l’examen
exhaustif et formel que nous menons trimestriellement.
Comme nous l’avons déjà mentionné, le BEC a établi des comités de
gestion et des politiques chargés de se pencher sur les enjeux
courants et nouveaux, au fur et à mesure qu’ils se présentent, en
rapport avec tous les domaines opérationnels qu’englobent les cinq
orientations stratégiques du plan, y compris les processus
opérationnels internes. La communication en temps opportun des
ordres du jour et des procès-verbaux de ces comités aux membres du
personnel du BEC a favorisé une meilleure gestion interne grâce à la
transparence et la reddition de comptes.
Pour faire en sorte que les employés disposent au bon moment de
l’information voulue, le BEC a sensiblement modifié et amélioré son
Système de suivi des cas (SSC) notamment, comme nous l’avons déjà
mentionné, en simplifiant le processus d’entrée des données et en
améliorant sa capacité à générer une information de gestion. Le
1er novembre 2002, le BEC a intégré ce système et ses
autres renseignements électroniques en un système, le Système
informatisé de gestion et de suivi des cas, ou SIGESC. Le 15
novembre 2002, tous les employés du BEC ont suivi une formation sur
ce système, qui est devenu opérationnel le 29 novembre 2002. Le
caractère exhaustif de l’information instantanément accessible par
le personnel des enquêtes au moyen de ce système s’est révélé un
facteur important dans l’amélioration de la qualité et de l’à-propos
des services que le BEC assure aux Canadiens.
Le BEC a aussi élaboré et mis en application, après de nombreux
essais sur le terrain, un bilan équilibré des établissements, qui
est un outil d’évaluation servant à mesurer et comparer le rendement
de tous les établissements par rapport à des facteurs systémiques
spécifiques (sujets de préoccupation). Le bilan équilibré s’est
révélé utile dans la mesure où il fournit une information
essentielle aux fins de planification et de production de rapports.
Des mesures ont aussi été prises dans d’autres domaines
administratifs. Après une vaste formation, les employés de soutien
du BEC ont assumé pleinement le rôle d’agents à l’évaluation
initiale; ils filtrent les appels visant à obtenir des
renseignements de base ou un aiguillage, ce qui permet au personnel
des enquêtes de se concentrer sur les cas complexes. Le BEC a aussi
remanié ses systèmes postaux et intégré dans le SIGESC son système
national de suivi et de rappel de la correspondance. Enfin, il vient
d’achever son nouveau manuel des politiques et procédures.
Orientation stratégique 3 – Reddition de comptes
améliorée
Vu la nécessité pour le BEC d’adopter une approche intégrée de la
planification et de la gestion des opérations, on a mis l’accent sur
la reddition de comptes à cet égard, tant à l’échelle de
l’organisation qu’à celle de chaque employé. Le but visé, qui est
maintenant largement atteint, était la promotion, grâce à une
communication opportune de l’information et à d’autres moyens, de la
responsabilité individuelle et collective à l’égard du rendement
global du BEC.
Comme nous l’avons déjà signalé, l’ordre du jour et le
procès-verbal des réunions des comités de gestion et des politiques
sont communiqués en temps opportun à tous les employés du BEC. De
plus, les directeurs des enquêtes tiennent des réunions mensuelles
auxquelles participent tous les membres du personnel des enquêtes et
durant lesquelles ils discutent en profondeur des questions
systémiques et liées au rendement.
En ce qui concerne ses communications externes, le BEC a amélioré
et multiplié ses discussions des questions systémiques et liées au
rendement avec les parties intéressées gouvernementales et non
gouvernementales. La dotation par le BEC et le Service correctionnel
du Canada (SCC) de postes de gestion clés, notamment dans les
domaines des Affaires autochtones et des Délinquantes, a grandement
facilité ce dialogue amélioré.
Le BEC a aussi bénéficié énormément de la mise en oeuvre du Cadre
de planification intégrée et du Bilan équilibré des établissements.
Il est désormais plus en mesure de recueillir, aux niveaux de
l’établissement et du détenu, tous les éléments d’information dont
il a besoin non seulement pour cibler ses interventions, mais aussi
pour appuyer les recommandations qu’il fait au nom des Canadiens
pour améliorer le système correctionnel fédéral.
Le fait que toutes les évaluations du rendement effectuées
jusqu’à maintenant aux niveaux du directeur et de l’enquêteur
renferment des observations explicites au sujet de l’utilisation de
l’information propre au BEC et de l’information électronique détenue
par le SCC traduit l’importance attachée à l’accès, au moment
opportun, à l’information voulue. On a également intégré et
normalisé dans les politiques et procédures de gestion des RH du BEC
l’utilisation appropriée de l’information électronique du SCC, tant
comme un objectif que comme un sujet des observations dans
l’évaluation du rendement subséquente.
Dans son plan stratégique révisé, le BEC a commencé à tracer la
voie de deux nouvelles orientations stratégiques, celle des jeunes
délinquants et celle des délinquants âgés. On a déjà pris les
premières mesures pour considérer ces orientations stratégiques
comme des « sujets de préoccupation » à même le processus des
enquêtes. Les progrès futurs dépendront largement de la
disponibilité de ressources additionnelles.
Enfin, le BEC a aussi institué un cycle de planification de trois
ans. Il s’emploiera donc à prévoir ses activités pendant deux ans,
au-delà de sa démarche annuelle d’établissement des priorités en
matière d’enquêtes, surtout sous la forme d’objectifs de rendement
pour ses sujets de préoccupation et services spécialisés.
Orientation stratégique 4 – Réalignement du modèle de
prestation des services
L’accent était mis sur le remaniement de la structure
organisationnelle du BEC en accord avec son nouveau modèle logique.
Le but visé, et maintenant atteint, était de faire en sorte que le
BEC affecte les ressources appropriées, au bon moment, aux domaines
prioritaires.
Comme pour les autres orientations stratégiques présentées dans
le plan, c’est le Comité de gestion du BEC qui s’occupe des
questions courantes et des questions nouvelles qui se présentent en
rapport avec le Modèle de prestation des services.
Le BEC a actuellement terminé et mis en oeuvre la
reclassification de tous les postes permanents en accord avec son
modèle logique. Il a également redéfini les rôles et
responsabilités, aussi en conformité avec celui-ci.
Libéré de ses fonctions d’enquête courantes en octobre 2002, le
coordonnateur, Questions autochtones, a pu assumer pleinement son
portefeuille. Cela a grandement amélioré la capacité du BEC d’offrir
des services spécialisés aux délinquants autochtones.
Le coordonnateur, Questions autochtones, du BEC fait désormais
partie d’un comité consultatif spécial sur les affaires autochtones
au sein duquel sont également représentées toutes les organisations
autochtones nationales. Il a également tenu des réunions
particulières avec diverses organisations non gouvernementales
s’occupant de questions autochtones, comme l’Assemblée des Premières
nations (APN), Pauktutit (Inuit Women’s Association) et Inuit
Tairiit Katatami.
Sur le plan opérationnel et en accord avec le modèle logique du
BEC, le coordonnateur, Questions autochtones, a entamé une série de
réunions avec les gestionnaires du SCC s’occupant de services
correctionnels pour les Autochtones aux niveaux local (de
l’établissement), régional et national. Ces réunions ont déjà abouti
à un certain nombre d’engagements de la part du Service
correctionnel du Canada (SCC). Mentionnons par exemple l’engagement
à améliorer les services offerts aux délinquants autochtones dans
les régions de l’Ontario et du Québec. Il y a également lieu de
signaler l’engagement du Service à accorder l’accréditation formelle
au programme TUPIQ destiné aux délinquants inuits. Enfin, les
responsables aux niveaux national et régional du SCC se sont engagés
à continuer à améliorer leurs communications et la coordination des
services et programmes qu’ils offrent respectivement aux délinquants
autochtones.
En octobre 2002, le BEC a comblé le poste de coordonnateur,
Questions touchant les femmes purgeant une peine de ressort fédéral
(FPPF). La capacité du BEC à offrir des programmes spécialisés à ces
dernières s’est donc grandement améliorée.
Le coordonnateur, Questions touchant les FPPF a depuis participé
à de nombreuses réunions à l’échelle du Canada avec des
organisations gouvernementales et non gouvernementales s’occupant
des délinquantes. Mentionnons par exemple les consultations du BEC
avec l’Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry et la
Commission canadienne des droits de la personne au sujet d’un examen
important par cette dernière du traitement accordé aux femmes
purgeant une peine d’incarcération de ressort fédéral.
Sur le plan opérationnel et en accord avec le modèle logique du
BEC, le coordonnateur a permis à notre agence de mieux cibler ses
efforts à l’endroit des délinquantes et d’uniformiser davantage son
approche des préoccupations liées à cette population.
Enfin, le BEC a ramené à un volume raisonnable l’arriéré des
dossiers d’enquête sur le recours à la force et aux termes de
l’article 19. Le volume considérable et constant de cas, notamment
en rapport avec le recours à la force, a grandement nui à l’atteinte
de ce but. Parmi les facteurs qui y ont contribué, mentionnons
l’adoption de nouveaux critères de sélection, l’établissement de
concert avec le SCC d’un processus pour assurer l’opportunité et la
cohérence des examens, et l’attribution, au moyen d’une
réaffectation strictement interne, de ressources additionnelles.
Orientation stratégique 5 – Stratégie de mesure du
rendement courant
L’accent était mis sur la validation des données à recueillir
pour mesurer le rendement, y compris le processus de collecte. Le
but visé, et maintenant atteint, était de faire en sorte que le BEC
dispose d’une base d’information complète et fiable aux fins
d’évaluation et de prise de décisions et puisse donc plus facilement
prévoir les changements dans la demande de services et y répondre.
À la conclusion de l’examen et de l’analyse rigoureux menés par
son personnel d’enquête, le BEC a déterminé la nature des méthodes
optimales de collecte de données dont il a besoin pour gérer son
processus d’enquête.
Comme nous l’avons déjà mentionné, après de nombreux essais sur
le terrain du prototype, le BEC a intégré et normalisé l’utilisation
du bilan équilibré des établissements dans ses stratégies de mesure
et d’évaluation du rendement. Il y a lieu de noter que l’utilité du
bilan à cet égard a crû de façon exponentielle au fur et à mesure
que les enquêteurs du BEC ont acquis de l’expérience dans son
utilisation pour cerner, évaluer et signaler les changements
survenus dans le rendement des établissements auxquels ils sont
affectés.
2.8 Réalisations en matière de rendement
La fonction principale de l’enquêteur correctionnel est de mener
des enquêtes indépendantes et d’essayer de trouver une solution aux
plaintes individuelles des délinquants. En outre, le Bureau de
l’enquêteur correctionnel est tenu de procéder à un examen, suivi de
recommandations, des politiques et des procédures du Service en
rapport avec les plaintes des individus afin de s’assurer que les
sujets systémiques de plaintes sont repérés et traités de façon
appropriée. Le rapport annuel de cette année contient des
observations et des recommandations précises relativement à
plusieurs de ces questions systémiques, notamment les
transfèrements, la double occupation des cellules, la préparation
des cas et l’accès à des programmes. Ce faisant, le Bureau assure au
public canadien que le système correctionnel fédéral est géré de
façon efficiente, équitable et juste.
Toutes les plaintes reçues par le Bureau sont examinées et font
l’objet d’une enquête préliminaire pour bien comprendre le problème
en cause. Après cet examen initial, s’il est déterminé que le
domaine de la plainte n’entre pas dans le mandat du Bureau, on
indique au plaignant la voie de recours appropriée et, si c’est
nécessaire, la manière d’y avoir accès. Dans les cas qui entrent
dans le mandat du Bureau, on remet au plaignant un relevé détaillé
des politiques et procédures du Service qui s’appliquent à son cas.
Quand cela est jugé nécessaire, on organise une entrevue avec le
délinquant.
En plus de répondre à des plaintes individuelles, le Bureau
rencontre régulièrement les comités de détenus et d’autres
organisations de délinquants. Deux fois l’an, il procède à des
visites annoncées dans chaque établissement, visites au cours
desquelles les enquêteurs rencontrent tout détenu ou groupe de
détenus qui en fait la demande.
Entre le 1er avril 2002 et le 31 mars 2003, le Bureau
a enregistré 6,988 contacts avec des délinquants ou en leur
nom, comparativement à 7,993 contacts au cours de l'année fiscale
précédente. Les enquêteurs du Bureau ont passé 373 jours dans les
pénitenciers fédéraux et effectué 2,451 entrevues, comparativement à
2,838 entrevues lors de l'exercise précédent.
PIÈCE 4 – Nombre de contacts reçus de la population
carcérale
PIÈCE 5 – Entrevues avec des délinquants
Au delà de la nature cyclique de la demande pour nos services, la
baisse au nieau des contacts individuels avec les délinquants
s'explique en grande partie par la transition graduelle du BEC vers
une approche plus systémique à la résolution de problèmes.
Soulignant d'ailleurs cette transition sont les actions prises
aux niveaux régional et national par les Coordonnateurs, Questions
autochtones et Questions touchant les femmes purgeant une peine de
ressort fédéral (FPPF). Également digne de mention à ce chapitre est
l'augmentation du nombre de rencontres (350 par rapport à 300 lors
de la précédente année fiscale) entre les enquêteurs du BEC et
diverses organisations de délinquants au niveau institutionnel,
notamment des comités de détenus, des groupes de condamnés à
perpétuité, des associations de détenus noirs, et des fraternités et
des sororités autochtones.
Afin de se conformer aux recommandations de la Commission
Arbour4, le Bureau a examiné 1,127
bandes vidéo, montrant des interventions par les équipes
pénitentiaires d'intervention en cas d'urgence (EPIU) et autres
documents relatifs au recours à la force, comparativement à 1,037
l'année fiscale précédente et 546 en 2000-2001.
Par ailleurs, tout au long de l'année sur laquelle porte le
rapport, le Bureau a constaté qu'en accord avec son modèle logique,
ses recommandations ont contribué à divers degrés à des
améliorations aux politiques, procédures et pratiques du Service
Correctionnel en nature de recours à la force.
Dignes de mention à ce niveau sont les efforts du SCC pour
recueillir de façon plus constante la version du détenu impliqué
dans un incident de recours à la force, les initiatives prises pour
modifier les modes d'intervention des EPIU dans certaines unités
régionales de santé mentale et la mise au point, par le biais d'un
Bulletin de la Sécurité en décembre 2002, sur les exigences en
matière d'enregistrement sur bande vidéo suite à un incident
spontané de recours à la force.
Pour le bénéfice de nos lecteurs moins familiers avec le domaine
correctionnel, le but visé par les recommandations du Bureau est
d'assurer que le recours à la force contre les détenus n'est pas
abusif ou excessif et qu'il est bien documenté, lorsqu'il doit se
produire, afin que tout le processus soit ouvert et transparent. Cet
objectif n'est pas seulement en accord avec les résultats
stratégiques de notre modèle logique, mais aussi avec les attentes
des Canadiens concernant le traitement des détenus.
À la lumière des mesures correctives prises par le SCC, le BEC,
qui a rationalisé son processus d'examen, continuera de concentrer
ses efforts sur les incidents de recours à la force survenus dans
les établissements ou régions, lesquels continuent de présenter de
graves problèmes de conformité sur le plan juridique et en ce qui
concerne la procédure et la politique.
Au cours de la période faisant l'objet du présent rapport, le
Bureau a également examiné 120 rapports relatifs à des enquêtes
menées par le Service Correctionnel du Canada en application de
l'article 19 de laLoi sur le système correctionnel et la mise en
liberté sous condition.
Le Bureau demeure préoccupé par les délais dans la conduite de
ces enquêtes, qui doivent légalement être effectuées suite au décès
ou blessure grave d'un détenu. Le Bureau est également préoccupé par
le délai dans sa réception de la part du Service des ébauches ou des
rapports finaux relatifs à ces enquêtes, tel que l'exige la Loi.
Des discussions entre le Bureau et le SCC relativement à ces
délais se poursuivent. L'objectif du Bureau sera, conformément aux
résultats stratégiques énoncés dans son modèle logique, d'assurer
que toute lacune affectant le maintien de l'environnement carcéral
sûr et sécuritaire, que les Canadiens exigent légitimement soit la
réalité dans leurs pénitenciers, fasse l'objet, sans délai indu,
d'une enquête et soit rectifiée.
Au cours de ses enquêtes et examens, le BEC a, en accord avec son
modèle logique, entretenu un dialogue avec le Service Correctionnel
du Canada (SCC) sur les recommandations qu'il lui avait fait dans
son Rapport annuel 2001-2002 et sur les nouvelles questions ayant
fait surface au cours de la période faisant l'objet du présent
rapport.
Ce dialogue a donné suite à des engagements de la part du Service
Correctionnel à adopter des mesures correctives dans plusieurs
domaines, dont le traitement correctionnel des autochtones, les
enquêtes effectuées en application de l'article 19, les
transfèrements et les services offerts aux délinquants âgés.
Or, l'impact de ces mesures correctives devrait s'avérer cohérent
avec les résultats intermédiaires visés par le BEC dans son modèle
logique et par extension, contribuer à offrir à tous les Canadiens
les bénéfices d'un système correctionnel plus responsable, humain,
juste et efficace.
En dernière analyse, les activités et les résultats sont en
accord avec son modèle logique et son mandat législatif. Tout en
demeurant soucieux de l’économie, de l’efficience et de
l’efficacité, le Bureau a augmenté sa contribution au traitement
sécuritaire, juste, humain et équitable des délinquants sous
responsabilité fédérale.
En fournissant un exutoire viable et crédible pour les tensions
et pressions qui se développent inévitablement en milieu
pénitentiaire, le Bureau contribue à la réduction du nombre de
perturbations et autres actes de violence très coûteux. Le Bureau
contribue aussi à la sécurité de toutes les collectivités en aidant
à faire en sorte que les délinquants sous responsabilité fédérale
libérés sont non seulement traités de façon juste et humaine, mais
reçoivent également une aide appropriée dans leurs efforts pour
devenir des citoyens respectueux de la loi.
Annexe A Aperçu du rendement
financier
Tableau financier 1 Sommaire des
crédits approuvés
Besoins financiers par autorisation
(en milliers de dollars)
Crédit |
Dépenses prévues
|
2002-2003 Total des Autorisations
|
Dépenses
réelles |
Bureau de l’enquêteur correctionnel
|
|
|
|
(30) Dépenses de fonctionnement |
2,537 |
2,849 |
2,732 |
Dépenses en capital |
- |
- |
- |
Subventions et contributions |
- |
- |
- |
Enquêteur correctionnel – Traitement
et allocation pour automobile |
- |
- |
- |
(5) Contributions aux régimes
d'avantages sociaux des employés |
344 |
344 |
344 |
Total pour
l’organisme |
2,881 |
3,193 |
3,076 |
Tableau financier 2 Comparaison entre les dépenses totales
prévues et les dépenses réelles
Dépenses
ministérielles prévues par rapport aux dépenses
réelles |
|
2002-2003 |
Secteur d’activité
|
Dépenses prévues |
Total des
autorisations |
Dépenses
réelles |
ETP |
25 |
27 |
27 |
Dépenses de fonctionnement |
2,881 |
3,193 |
3,076 |
Dépenses en capital |
- |
- |
- |
Subventions et contributions |
- |
- |
- |
Dépenses totales brutes |
2,881 |
3,193 |
3,076 |
Moins :
Recettes disponibles |
- |
- |
- |
Dépenses totales
nettes |
2,881 |
3,193 |
3,076 |
Autres recettes et dépenses |
- |
- |
- |
Recettes non disponibles |
- |
- |
- |
Coûts des services fournis par
d’autres ministères |
121 |
233 |
233 |
Coût net du
programme |
3,002 |
3,426 |
3,309
|
Tableau financier 3 Comparaison
dans le temps entre les dépenses totales prévues et les dépenses
réelles
Comparaison dans le temps entre les dépenses
ministérielles totales prévues et les dépenses réelles (en
millions de dollars) |
|
2002-2003 |
Secteur d’activité |
Réelles 2000-2001 |
|
|
|
|
Bureau de l’enquêteur
correctionnel |
2,070 |
2,739 |
2,881 |
3,193 |
3,076 |
Total |
2,070 |
2,739 |
2,881 |
3,193 |
3,076
|
Annexe B Autres
informations
i) Personnes ressources pour d’autres
informations
Nom |
Titre |
Adresse |
No de
tél. |
No de
téléc. |
R.L. Stewart |
Enquêteur correctionnel |
B. P. 3421 Succursale
D Ottawa (Ontario) K1P 6L4 |
(613) 990-2689 |
(613) 990-9091 |
Ed McIsaac |
Directeur exécutif |
B. P. 3421 Succursale
D Ottawa (Ontario) K1P 6L4 |
(613) 990-2691 |
(613) 990-9091
|
ii) Site Web de l’organisme :
www.oci-bec.gc.ca
iii) Adresse électronique de l’organisme :
org@oci-bec.gc.ca
iv) Lois appliquées et règlements connexes
Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous
condition, Partie III. (L.R.C., 1992, Ch. 20).
v) Rapports annuels prévus par le loi et autres
rapports
Rapport annuel de l’enquêteur correctionnel
Notes
1 Écart de + $65,000 par rapport à
2001-2002 reflète la transition graduelle du BEC vers une approche
systémique à la résolution de problèmes (voir sections 2.7 et 2.8
ci-bas pour plus de renseignements).
2 Écart de + $90,000 par
rapport à 2001-2002 reflète la réaffectation à l'interne des
ressources pour composer avec l'arriéré de dossiers et l'augmentation du
nombre de nouveaux dossiers. Le BEC a maintenant
rationalisé son processus d'examen et ceci devrait aider à contrôler/réduire
le coût de l'activité (voir sections 2.7 et 2.8 pour plus de
renseignements).
3 Le coût réel de l'activité fut plus
bas que prévu, en raison des délais encourus pour combler le poste
de Coordonnateur, Questions touchant les FPPF et pour libérer
le Coordonnateur, Questions autochtones de ses fonctions
d'enquête courantes (voir section 2.7 pour plus de renseignements).
4 L’Honorable Louise
Arbour, Commission d’enquête sur certaines événements survenus à la
Prison des femmes de Kingston, 1996.
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