Déclaration de Howard Sapers sur son Rapport
annuel 2005-2006
Le 20 octobre 2006
Le Rapport annuel 2005-2006 du Bureau de l'enquêteur
correctionnel a obtenu une couverture médiatique exceptionnelle et a
sensibilisé les Canadiens à une importante question à laquelle ils
doivent faire face. Des questions ont été soulevées concernant les
données empiriques sur la discrimination systémique. Il est
important de comprendre la définition de la discrimination
systémique et les questions soulevées depuis de nombreuses années
par ce Bureau – le traitement encore défavorable réservé aux
délinquants autochtones lorsqu’il est question de leur réinsertion
sociale sans danger et en temps opportun.
La discrimination peut se produire, et se produit, même lorsqu’il
n’y a aucune intention de traiter une personne de manière injuste.
Tel que la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP)
l’a indiqué dans son rapport publié en décembre 2003, Protégeons
leurs droits, « la discrimination se caractérise principalement par
son effet. » Selon la définition de la CCDP, la discrimination
systémique « consiste à créer, à perpétuer ou à renforcer des
modèles d’inégalité qui désavantagent certains groupes de façon
systématique. Elle découle généralement de lois, de politiques, de
procédures, de pratiques ou de structures organisationnelles en
apparence neutres. »
Le Rapport n’offre pas de commentaires sur « l’intention »
des employés individuels ou du Service correctionnel du Canada (SCC)
en général. Au contraire, il débute par une déclaration préliminaire
sur le « niveau élevé de professionnalisme et de compétence » des
hommes et des femmes qui travaillent au Service.
La Rapport présente en détail la tendance persistante qui
consiste à obtenir des résultats négatifs découlant des politiques,
des procédures, des pratiques et des structures organisationnelles
existantes. Ce rapport porte sur les résultats ou conclusions
inéquitables découlant des politiques et pratiques actuelles du SCC.
J’aimerais réaffirmer mon engagement ferme à collaborer avec le
Service correctionnel du Canada dans le cadre d’initiatives qui
permettront de réduire les écarts entre les résultats relatifs aux
délinquants autochtones et ceux relatifs aux délinquants non
autochtones. J’aimerais profiter de cette occasion pour souligner
que les membres de mon équipe continuent de travailler assidûment
pour aider et soutenir le Service correctionnel dans le cadre de son
initiative visant à éliminer les contraintes qui nuisent à la
réinsertion sociale sans danger des délinquants autochtones en temps
opportun. |