La méthamphétamine (meth) est un stimulant
qui s'apparente étroitement aux amphétamines. Bien qu'il
ne s'agisse pas d'une substance nouvelle, on ne l'utilise plus à des
fins médicales depuis de nombreuses années. En dépit
de ce qui précède, on a observé récemment
une augmentation de l'utilisation de la méthamphétamine à l'échelle
du Canada, dont surtout l'Ouest du pays. On la consomme toutefois à d'autres
fins que celles, médicales, prévues par les entreprises
qui en ont piloté le développement.
La récente popularité de la méthamphétamine
a soulevé bon nombre de préoccupations. Ces derniers
temps, les médias ont accordé beaucoup d'attention à la
méthamphétamine, et la plupart des comptes rendus sont
plutôt effrayants. Sont-ils tous fondés? Voici les faits
au sujet de la méthamphétamine. Vous trouverez ci-dessous
certaines des questions que vous vous posez peut-être :
Qu'est-ce que la méthamphétamine?
La méthamphétamine est une drogue synthétique.
Autrement dit, elle est préparée à partir d'ingrédients
chimiques et n'est pas d'origine naturelle.
La meth et les autres amphétamines font partie de
la catégorie des stimulants, car elles stimulent le système
nerveux central (SNC) de l'organisme. Le SNC comprend le cerveau et
la moelle épinière. Il fait fonction de réseau
régissant l'ensemble de l'organisme. La méthamphétamine
a de puissants effets sur le SNC. De plus, suivant la quantité consommée,
la substance peut se révéler hautement toxique.
À quoi ça ressemble? Comment la consomme-t-on?
La meth est aussi appelée speed ou chalk.
La méthamphétamine qui se fume peut aussi être
appelée ice, crank, cristal, glass ou tina.
La méthamphétamine peut avoir l'aspect de cristaux blancs
poudreux. Inodore, elle se dissout rapidement dans l'eau ou l'alcool.
Sous forme de cristaux, la méthamphétamine peut être
reniflée, avalée ou injectée.
Lorsque la méthamphétamine se présente sous forme
de fins cristaux transparents, il est possible de la fumer. Habituellement,
les usagers recourent à une pipe semblable à celle qu'on
utilise pour le crack. Comme le crack, la méthamphétamine
qu'on fume produit un résidu qui peut être fumé de
nouveau.
Les deux modes de consommation les plus populaires sont l'ingestion
de pilules ou de capsules de meth et l'inhalation de la fumée
de meth.
Qu'arrive-t-il lorsqu'on consomme de la méthamphétamine?
Tout de suite après que la méthamphétamine ait été fumée
ou injectée, survient une sensation extrêmement plaisante,
le « rush » ou le « flash », qui dure quelques
minutes. Cette sensation est suivie d'une euphorie prolongée,
sensation de bonheur intense qu'on appelle aussi le « high ».
Les personnes qui ont consommé de la méthamphétamine
deviennent plus attentives et alertes. Elles perdent l'appétit,
respirent plus rapidement, leur cœur bat plus rapidement, leur
température corporelle augmente et elles ont l'impression d'avoir
beaucoup d'énergie. De plus, les consommateurs éprouvent
un grand besoin de parler. Suivant divers facteurs, y compris la quantité de
meth consommée, la personne peut aussi devenir irritable, confuse,
anxieuse et agressive. Elle peut également commencer à faire
involontairement des mouvements saccadés.
Les consommateurs qui reniflent ou avalent de la méthamphétamine
connaîtront le high mais pas le rush. En la
reniflant, le consommateur obtient les effets en 3 à 5 minutes,
tandis qu'en l'avalant il lui faut de 15 à 20 minutes pour ce
faire. Suivant la quantité consommée, le high peut
se prolonger de 4 à 12 heures, voire plus longtemps.
Qui a developpé la méthamphétamine?
Petite histoire de la méthamphétamine
Une entreprise pharmaceutique a développé la substance.
En revanche, il n'y a pas, actuellement, d'usage médical autorisé de
la méthamphétamine. Ceci dit, l'histoire de la méthamphétamine
dans la sphère de la médecine jette seulement les bases
de ce qu'elle est aujourd'hui. À l'heure actuelle, c'est la
consommation à des fins non médicales qui constitue le
véritable enjeu. Certains qualifient ce genre de consommation
d'« illicite », ou d'« illégale ». Néanmoins,
les conséquences de la méthamphétamine rayonnent
bien au-delà de la portée de la loi, englobant une vaste
gamme d'enjeux de santé, de société et d'environnement.
On consomme la méthamphétamine à des fins non
médicales depuis très longtemps, presque depuis sa création.
Jusqu'aux années 70, on avait accès à la méthamphétamine
principalement grâce à des ordonnances, mais lorsque la
substance est devenue moins disponible sous ordonnance, des laboratoires
clandestins illégaux (laboratoires secrets) ont commencé à en
fabriquer. L'apparition d'une forme de méthamphétamine
qui peut être fumée a suscité un intérêt
nouveau dans les années 90.
La consommation de méthamphétamine a gagné de
l'importance au cours des cinq dernières années. Sa popularité a
désormais atteint de nouveaux sommets. C'est ainsi que les comptes
rendus dans les médias sont fondés, au moins en partie
: les risques liés à la méthamphétamine
sont plus importants que jamais.
La consommation de méthamphétamine
est-elle courante?
Habituellement, les enquêtes menées auprès de
la population en général qui portent sur la consommation
d'alcool et d'autres drogues font appel à des entrevues au téléphone.
Vous avez peut-être même participé à des
enquêtes réalisées au moyen de questionnaires distribués à l'école.
Ces études révèlent un faible taux de consommation
de méthamphétamine dans la population en général.
Par exemple, une importante enquête récente, l'Enquête
canadienne sur les toxicomanies (ECT) de 2004, visait à interroger
les gens au sujet de leur consommation de « speed », expression
courante désignant toutes les formes d'amphétamines,
y compris la méthamphétamine. L'ECT a révélé que
0,8 % des Canadiens ont signalé avoir consommé du speed au
moins une fois au cours des 12 mois précédents.
Ce pourcentage ne semble pas important. Pourquoi en faire toute une
histoire?
D'abord et avant tout, cette proportion, 0,8 % des Canadiens de 15
ans et plus, correspond à environ 200 000 personnes. Voilà pourquoi
ce résultat, s'il est de beaucoup inférieur à ceux
associés à d'autres substances, n'en est pas moins significatif.
Par ailleurs, les personnes difficiles à joindre, comme les
jeunes de la rue, sont susceptibles d'échapper aux enquêtes
et aux entrevues standard menées dans la population en général.
Des renseignements provenant d'autres sources signalent que la consommation
de méthamphétamine est beaucoup plus importante dans
ce groupe.
Des renseignements, comme les données sur les admissions à l'hôpital,
indiquent que le nombre de personnes qui souhaitent recevoir un traitement
parce qu'elles sont aux prises avec des problèmes liés à la
consommation de méthamphétamine s'accroît. Les
services de police ont aussi mis au jour un plus grand nombre de laboratoires
clandestins produisant de la méthamphétamine. Ils ont
en outre saisi de plus grandes quantités de cette substance.
Tous ces facteurs signalent qu'il y a une augmentation de la consommation
de méthamphétamine, surtout en Colombie-Britannique,
en Alberta, en Ontario et au Québec.
Quels sont les effets de la méthamphétamine
dans l'organisme exactement?
La méthamphétamine libère dans le cerveau d'importantes
quantités d'un agent « euphorisant » qu'on appelle
la dopamine. On croit que la dopamine entraîne le rush et
le high. En revanche, il y a bon nombre d'autres drogues qui
entraînent aussi la libération de dopamine.
Pourquoi la méthamphétamine n'entraîne-t-elle
pas chez les usagers la même réaction que les autres drogues?
Chaque drogue produit un effet particulier. Par exemple, l'alcool
ralentit le SNC de l'organisme. Par ailleurs, la méthamphétamine,
les autres amphétamines et la cocaïne accélèrent
le fonctionnement du SNC (d'où l'appellation courante « speed »).
Si vous souhaitez constater les effets des diverses drogues dans le
cerveau et dans le reste du SNC, vous pouvez visiter le site Web que
voici : McGill.
le cerveau.
En outre du high, la méthamphétamine entraîne
un accroissement de l'état d'éveil, de l'activité physique,
de l'activité cardiovasculaire et de la respiration, elle élève
la température du corps et exacerbe la libido (au début,
en tout cas). La consommation de cette drogue entraîne un besoin
excessif de parler et une diminution de l'appétit tout en créant
une sensation générale de bien-être.
On dirait que la meth s'apparente à la
cocaïne
À l'instar de la méthamphétamine, la cocaïne
et le crack sont des stimulants. Certains de leurs effets sont semblables
: ces substances augmentent l'endurance, la vivacité d'esprit,
le rythme cardiaque et le niveau d'énergie, tout en produisant
une euphorie. En revanche, à la différence de la méthamphétamine,
les effets de la cocaïne sont de courte durée, environ
15 à 30 minutes habituellement. Les effets du crack sont encore
plus brefs, environ 5 à 10 minutes. Comme il en a été question
précédemment, suivant la quantité consommée,
le high entraîné par la méthamphétamine
peut se prolonger de 4 à 12 heures.
Qu'advient-t-il dans les cas de surdose attribuable à la meth?
Une surdose de méthamphétamine peut entraîner
un accroissement dangereux de la température du corps (hyperthermie)
et des convulsions. Faute de traitement, la surdose peut entraîner
la mort.
Le risque de surdose culmine dans les cas d'injection de méthamphétamine.
Par ailleurs, l'un des plus grands risques associés à la
méthamphétamine consommée par voie orale (habituellement
au moyen de pilules ou de capsules) tient au « temps mort »,
c'est-à-dire à la période entre l'ingestion de
la meth et l'apparition du high. Il arrive que les
consommateurs s'impatientent et ingèrent plus de meth pour
accélérer le processus. Dans ces cas-là, les consommateurs
sont susceptibles de connaître une surdose.
La méthamphétamine crée-t-elle
une dépendance?
La meth est une substance qui crée une forte dépendance
et s'accompagne d'un risque élevé de consommation excessive.
Les personnes aux prises avec une dépendance à la méthamphétamine
continueront de l'utiliser malgré ses effets négatifs.
La consommation régulière conduit à une tolérance
aux effets de la meth. Les usagers doivent ainsi consommer
des quantités sans cesse croissantes de meth pour éprouver
les mêmes effets. Les consommateurs chroniques, s'ils arrêtent
de consommer de la meth, pourraient être aux prises
avec des symptômes de sevrage, y compris des états de
manque intenses, de l'irritabilité, un manque d'énergie,
un accroissement de l'appétit, des troubles du sommeil et la
dépression. Ces symptômes apparaissent habituellement
24 heures après la dernière dose.
Les consommateurs réguliers chroniques de
méthamphétamine...
- essaient de maintenir l'effet de high en consommant des
doses plus importantes.
- peuvent essayer d'autres modes de consommation plus nuisibles,
comme l'injection.
- peuvent consommer des associations de drogues dangereuses conjuguant
la méthamphétamine avec l'alcool ou avec d'autres drogues
comme la cocaïne ou le crack, la marijuana et l'héroïne.
- peuvent consommer de la méthamphétamine aux deux
ou trois heures pendant plusieurs jours lorsqu'ils traversent une
période de consommation excessive; ils pourraient aussi négliger
de manger ou de dormir au cours de cette période.
- peuvent présenter une diminution de la libido (à la
différence des effets des premiers temps, soit une stimulation
de la libido des consommateurs).
- présentent souvent des comportements violents et peuvent éprouver à l'endroit
des autres une méfiance excessive susceptible d'entraîner
des pensées meurtrières ou suicidaires.
- peuvent subir des lésions aux cellules nerveuses qui produisent
la dopamine, l'agent « euphorisant » libéré par
le cerveau lors de la consommation de meth. Même après
de longues périodes de sobriété, les consommateurs
de longue date ne présentent qu'un rétablissement partiel.
- peuvent avoir une fausse perception de la réalité,
ou traverser un état «psychotique ». Ils peuvent
alors être aux prises avec des hallucinations auditives (entendre
des choses qui n'existent pas) ou avec des hallucinations tactiles
(par exemple, la sensation d'insectes sur la peau).
Ce n'est pas tout. Voici d'autres complications médicales
liées à la consommation à long terme :
- perte de poids.
- problèmes cardiovasculaires, comme un pouls irrégulier
(« arythmie »), l'hypertension et des lésions
irréversibles aux petits vaisseaux sanguins du cerveau qui
pourraient réduire la circulation sanguine et entraîner
un accident vasculaire cérébral.
- des niveaux dangereusement élevés d'effort physique
et de la négligence à l'égard de ses propres
besoins ou de ceux des enfants ou d'autres personnes à la
charge du consommateur.
- un fœtus exposé à la méthamphétamine
in utero pourrait être aux prises avec des complications, et
il court un plus grand risque de naître prématurément
ou de présenter des malformations à la naissance.
- les consommateurs qui s'injectent de la méthamphétamine
et partagent leur matériel d'injection courent un plus grand
risque d'être infectés par des virus diffusés
par le sang, comme le VIH, l'hépatite B et l'hépatite
C, et de les transmettre.
- l'injection de méthamphétamine peut entraîner
des blessures à la peau (abcès). Elle peut aussi causer
une endocardite, inflammation des parois du cœur. Cette affection,
qui peut menacer la vie, entraîne habituellement une longue
hospitalisation.
Qu'est-ce qu'une « bouche-meth »?
La consommation chronique de méthamphétamine conduit à de
graves caries dentaires, voire à la perte de dents, à cause
de plusieurs facteurs conjugués. La consommation de meth entraîne
une sécheresse de la bouche qui incite les consommateurs à boire
des boissons gazeuses sucrées en grandes quantités. De
plus, les consommateurs ont tendance à négliger leur
hygiène buccale pendant les périodes de consommation
excessive.
Si vous croyez qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat, alors regardez
cette photo d'une « bouche meth » :
C'est pas une carie ordinaire.
Des médias ont récemment parlé de la bouche meth.
Voici ce que racontait au Globe and Mail (article de Jill Mahoney,
paru le 21 juin 2005) un dentiste du centre-ville est de Vancouver,
un secteur de consommation courante de meth :
« Le pire cas est l'absence presque complète
des dents. Elles pourrissent et cassent et, le plus triste, c'est que
cela survient souvent chez les jeunes. »
Le cas le plus déchirant du Dr Sikorski
fut une jeune fille de 18 ans. Au moment où elle s'est présentée,
ses dents n'étaient plus que des moignons à la limite
de la gencive. N'ayant pas les moyens de se payer des implants coûteux,
elle a dû se résigner à porter des prothèses
dentaires.
« C'est difficile à voir, dit-il.
Elle était vraiment désemparée, mais toujours
sous l'emprise en quelque sorte de cette drogue. »
Traitement des consommateurs de méthamphétamine
À l'heure actuelle, le traitement le plus efficace contre la
dépendance à la méthamphétamine a pour
objet d'aider les gens à modifier leurs pensées et leurs
comportements. Il s'agit de la thérapie cognitivo-comportementale.
Ce traitement favorise aussi l'acquisition d'habiletés d'adaptation
qui permettent aux gens de mieux composer avec les défis qui
se présentent. En revanche, quel que soit le genre de traitement
choisi, il n'y a pas de solution miracle dans les cas de dépendance à la
méthamphétamine.
As-tu besoin d'aide ou aimerais-tu simplement parler à quelqu'un?
Consulte notre page avec de l'information sur les Lignes
d'aide nationales, provinciales et territoriales.
Où et comment produit-on de la méthamphétamine?
Dans une large mesure, la méthamphétamine consommée
au Canada est fabriquée au pays, dans des laboratoires clandestins.
On entend par laboratoire clandestin toute installation, fixe ou mobile,
destinée à la fabrication d'une drogue. Il peut s'agir
d'une maison, d'une voiture, d'un champ.
La méthamphétamine est obtenue par synthèse,
processus au cours duquel on chauffe des ingrédients chimiques
ensemble pour obtenir la substance finale. La plupart des laboratoires
clandestins associent des ingrédients provenant de médicaments
contre le rhume, comme l'éphédrine et la pseudoéphédrine,
avec d'autres produits chimiques. Voici certains de ces ingrédients,
qui ne sont pas très alléchants :
- Le phosphore rouge, qui sert à la fabrication d'allumettes
de sûreté, de feux d'artifices et de pesticides.
- L'acide chlorhydrique, qui est si puissant qu'on s'en sert notamment
pour traiter les déchets industriels et d'autres boues.
- L'ammoniaque, source importante de fertilisants pour les récoltes
agricoles.
Pourquoi la production de méthamphétamine
est-elle dangereuse?
Le processus de production de méthamphétamine s'accompagne
d'un risque important dans les cas où les laboratoires ne sont
pas ventilés comme il se doit. Par exemple, il arrive souvent
que les fabricants de méthamphétamine n'entreposent pas
l'ammoniaque comme il faut, situation qui peut entraîner des
explosions lorsque les conteneurs se désintègrent. Non
seulement les morceaux du conteneur éclaté peuvent-ils
causer la mort, mais les vapeurs consécutives à l'explosion
sont toxiques. Elles peuvent causer des maladies, voire la mort, chez
ceux qui les respirent. En outre, l'ammoniaque est un produit extrêmement
froid qui peut provoquer d'importantes gelures s'il entre en contact
avec la peau. De plus, les acides dont ont se sert pour fabriquer la
méthamphétamine peuvent causer des brûlures graves.
Puisqu'il est question de poison, il importe de souligner que certains
des sous-produits du processus de fabrication de la méthamphétamine
sont toxiques. Il peut y avoir production de gaz phosphinique, gaz
si explosif qu'il peut s'enflammer lorsqu'il entre en contact avec
l'air. La phosphine dégage une odeur rappelant le poisson ou
l'ail et peut causer des réactions mortelles comme une crise
cardiaque et de l'œdème pulmonaire (poumons pleins d'eau.)
Aux États-Unis, la production de méthamphétamine
a conduit à plusieurs décès et à un grand
nombre de cas d'empoisonnement.
La production de méthamphétamine et
l'environnement
En plus de tout ce qui précède, la production de méthamphétamine
peut polluer gravement l'environnement. Des études menées
aux États-Unis indiquent que des impuretés découlant
de la préparation de méthamphétamine peuvent se
retrouver d'un bout à l'autre d'une maison ou d'un édifice
- pas seulement dans la pièce dans laquelle la substance est
produite. Autrement dit, si la fabrication de méthamphétamine
n'a pas détruit la maison à cause d'une explosion, elle
pourrait néanmoins la contaminer. Les enfants qui habitent dans
des maisons où l'on fabrique de la méthamphétamine
sont particulièrement vulnérables.
Tous ceux qui fréquentent un laboratoire de production de méthamphétamine,
voire seulement l'édifice où le laboratoire est situé,
peuvent souffrir de la contamination. Les gens qui se chargent de démanteler
des laboratoires clandestins portent des vêtements de protection
pour éviter d'être exposés aux produits chimiques.
Ils sont néanmoins vulnérables à d'autres dangers.
Par exemple, ces laboratoires peuvent comprendre des pièges
visant à blesser ou à tuer les gens qui y pénètrent.
Si ces laboratoires posent des risques pour les gens qui les visitent
en toute connaissance de cause, imaginez à quel point ils sont
dangereux pour ceux qui ne savent pas ce qui s'y passe. Par exemple,
un policier qui fait enquête pour une affaire non liée à la
fabrication de meth, ou un agent des services publics qui
veut simplement lire le compteur d'électricité. Si ces
personnes ne savent pas qu'il s'agit d'un laboratoire clandestin, elles
pourraient s'exposer sans le savoir à des produits chimiques
dangereux.
Les déchets découlant du processus de production de
méthamphétamine sont souvent jetés dans les égouts,
voire directement sur le sol, qui peut devenir contaminé, de
même que les eaux de surface et les eaux souterraines. Cela peut
conduire à l'empoisonnement des animaux d'élevage, des
animaux domestiques, des animaux sauvages et, dans certains cas, des
gens.