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Le CNRC fête : un siècle de succès en Alberta

Drapeau de l'Alberta
Drapeau de l'Alberta

Il y a de la joie dans l'air en Alberta cette année. En effet, cette magnifique province de l'Ouest célèbre son centenaire en 2005. Le 1er septembre 1905, elle entrait dans la confédération canadienne après s'être séparée des Territoires du Nord-Ouest.

Au fil des ans, le Conseil national de recherches a mené à bien bon nombre de projets fascinants en Alberta. Qu'il s'agisse de trouver le moyen d'améliorer la qualité des expéditions de boeuf et l'entreposage des aliments ou de l'exploration d'appareils infiniment petits, le CNRC joue depuis longtemps un rôle important dans l'économie et la création du savoir en Alberta. Et il continue de le faire avec ses installations de biodiagnostic, un institut de nanotechnologie et des programmes qui aident les entreprises locales à avoir du succès.

Le CNRC est fier de souligner ses liens passés et présents avec l'Alberta et de mettre en relief de grands projets, des gens remarquables et l'avenir prometteur qui s'y dessine.

Des grands projets

Le projet Habbakuk

Imaginez un énorme porte-avions... en glace. Vers le milieu de la Deuxième Guerre mondiale, le CNRC s'est associé au gouvernement britannique dans le cadre d'un projet secret visant à tester cette idée pour le moins inusitée. Le principe était de renforcer de la glace pour construire à peu de frais des navires presque insubmersibles qui résisteraient suffisamment aux attaques de l'ennemi. Essentiellement, il s'agissait de transformer un iceberg en navire de guerre. Dans le plus grand secret et l'excitation générale, des ingénieurs canadiens et britanniques entreprirent de bâtir ce vaisseau sans pareil dans le monde.

Le président intérimaire du CNRC de l'époque, C.J. Mackenzie, pilotait le volet canadien de ce projet peu connu surnommé Habbakuk (nom mal orthographié du prophète de la Bible Habacuc, qui évoquait très bien la nature ambitieuse de l'aventure). Bien que l'idée initiale ait germé en Grande-Bretagne, c'est au Canada qu'on testa la faisabilité et l'utilité de la glace comme matériau pour les constructions navales.

Les sites expérimentaux de l'Ouest canadien furent choisis en fonction des conditions climatiques et de la capacité d'obtenir le matériau de construction glacial en quantité suffisante. Collaborèrent à cet étonnant projet le gouvernement britannique et de ses scientifiques, les parcs nationaux de Banff et de Jasper, les universités de l'Alberta et de la Saskatchewan ainsi que le personnel du CNRC à Ottawa et dans l'Ouest.

Les chercheurs du CNRC multiplièrent leurs efforts pour que les travaux s'achèvent avant la fin de l'hiver 1943. Ils entreprirent des essais à grande échelle, notamment avec une dalle de glace découpée à la surface du lac Louise gelé. On étudia aussi des systèmes de réfrigération interne et un tout nouveau matériau baptisé « pykrète » : de la glace renforcée de pâte de bois.

Au bout du compte, les chercheurs perdirent leur pari. Le projet Habbakuk fût annulé par le Royaume-Uni en 1944, pour des raisons tant techniques qu'économiques. Les terrains d'atterrissage flottants n'étaient plus aussi importants qu'ils l'étaient auparavantle projet s'avérait simplement trop onéreux.

Bien que le porte-avions ne se soit jamais complétement matérialisé, le projet permit la tenue de recherches importantes sur les propriétés de la glace et le développement du pykrète, dont les résultats gardent leur utilité aujourd'hui.

Protection et enrichissement des ressources

Le pétrole et le boeuf sont des composantes essentielles de l'économie florissante de l'Alberta. D'année en année, le CNRC aide cette province à mieux exploiter ses ressources agricoles et pétrochimiques.

Le boeuf

Beaucoup de chemin sépare les élevages albertains des salles à manger ontariennes. Dans les années 60, les producteurs de boeuf de l'Ouest se sont retrouvés sur un terrain pour le moins glissant en voulant acheminer leur produit jusque dans les provinces de l'Est. En effet, des bactéries tolérantes au froid profitaient des quatre à six jours qu'exigeait le transport des carcasses à travers le pays pour proliférer à leur surface, enduisant la viande d'une pellicule visqueuse et malodorante. On devine que ce phénomène inquiétait les transporteurs comme le Canadien Pacifique, qui se sont tournés vers le CNRC pour obtenir de l'aide. Après avoir étudié la croissance des bactéries dans diverses conditions, les chercheurs C.P. Lentz et D.S. Clark établirent qu'une atmosphère contenant 20 pour cent de dioxyde de carbone préserverait le mieux la viande et empêcherait les bactéries nuisibles de se multiplier durant le transport, ce qui améliora considérablement les méthodes d'expédition du boeuf.

Plus récemment, l'Institut des sciences biologiques du CNRC (ISB-CNRC) a tenté de mettre au point un anticorps naturel contre une souche du colibacille (E. coli) présente dans le système digestif des bovins. En incorporant un anticorps végétal aux aliments du bétail, les chercheurs espèrent que le microorganisme, cerné de toute part, ne pourra se fixer à la paroi de l'estomac des vaches, donc sera incapable de se reproduire. Avec les foyers de viroses animales comme la maladie de la vache folle qui perturbent les approvisionnements et la qualité des aliments un peu partout dans le monde depuis quelque temps, ces recherches sur le colibacille pourraient accroître considérablement la sécurité d'une des principales exportations de l'Alberta et, plus généralement, les approvisionnements mondiaux de nourriture.

Les sables pétrolifères

Le CNRC innove et perfectionne depuis longtemps les technologies qui permettent à l'Alberta d'exploiter ses riches sables pétrolifères. Dans les années 60 et 70, sa Division de la chimie mit au point puis commercialisa sous licence une méthode pour extraire le pétrole des sables bitumineux par l'agglomération des substances indésirables en globules, plus faciles à éliminer par la suite. Au début des années 90, les chercheurs du CNRC identifièrent les composants des boues formées par les résidus de distillation des sables bitumineux, ce qui permit de réduire la quantité de déchets lors de l'extraction. Le CNRC a aussi accordé une licence d'exploitation pour une technologie s'appuyant sur les membranes qui a débouché sur un meilleur usage du pétrole.

Plus récemment, l'Institut de recherche en biotechnologie du CNRC (IRB-CNRC) s'est allié à des sociétés pétrolières pour mettre au point un procédé visant à éliminer les composés organosoufrés du bitume. De leur côté, les chercheurs de l'Institut de technologie des procédés chimiques et de l'environnement du CNRC (ITPCE-CNRC) se sont penchés sur les liens entre la composition et les émissions du mazout dans l'espoir de réduire les dégagements du combustible diesel issu des sables bitumineux.

Le CNRC participe toujours à maintes activités de l'industrie pétrolière de l'Alberta. Il a touché à tout, de la conception de buses de pulvérisation qui fractionnent le bitume en pétrole léger, à l'analyse chimique de ce produit en vue d'en améliorer le taux d'extraction et de diminuer la consommation d'énergie. Les sables pétrolifères figurent parmi les grands thèmes de recherche de l'ITPCE-CNRC.

Des gens remarquables

Quelques-uns des plus grands chercheurs et dirigeants du CNRC ont des liens avec l'Alberta. Parmi eux s'en distinguent certains dont ceux que voici.


Henry Marshall Tory Bertram Brockhouse Raymond Lemieux

Arrow HENRY MARSHALL TORY fait partie des pères fondateurs du Conseil national de recherches. Durant les années où il assume la présidence de son conseil d'administration (1923) et la présidence à temps plein du CNRC (1928-1935), M. Tory concourt à asseoir les bases de l'organisme. De plus, il contribue aussi à donner naissance à l'Université de l'Alberta dont il est le premier président. Enfin, il figure parmi les fondateurs de l'Alberta Research Council (qui reçut un temps des fonds du CNRC pour effectuer des recherches sur le gaz naturel).

Arrow BERTRAM BROCKHOUSE naît en Alberta en 1918. Après avoir passé un peu de temps dans l'armée et avoir poursuivi des études en Colombie-Britannique et en Ontario, il se joint à l'équipe du projet sur l'énergie atomique du laboratoire de Chalk River (Ontario) où il étudie la diffusion des neutrons. Ses travaux le conduisent à partager le prix Nobel de physique de 1994 avec Clifford Shull. Les deux scientifiques avaient élaboré simultanément, mais chacun de leur côté, une technologie pour la diffusion des neutrons. M. Brockhouse a aussi été récompensé pour avoir mis au point la spectroscopie à neutrons et pour ses travaux sur la matière dense.

Arrow RAYMOND LEMIEUX naît en Alberta et poursuit des études à l'Université de l'Alberta avant de déménager en Saskatchewan pour travailler au laboratoire régional des Prairies du CNRC (devenu depuis l'Institut de biotechnologie des plantes du CNRC). Sa plus grande réalisation est sans doute d'avoir été le premier à synthétiser le sucrose, succès qui a pavé la voie à une grande partie des chercheurs médicaux qui lui ont emboîté le pas. En 2005, l'IPB-CNRC a d'ailleurs été désigné « monument historique national de la chimie » en hommage aux travaux de M. Lemieux.

Arrow Le célèbre programme du bras canadien (Canadarm) a été financé par le Gouvernement du Canada et piloté par le CNRC, qui a retenu à cette fin les services d'un groupe d'entreprises canadiennes. Trois des ingénieurs participants du CNRC – GARRY LINDBERG (chef de projet), A. HENRY (HARRY) HALL et LLOYD PINKEY – étaient des diplômés de l'Université de l'Alberta.

Un avenir prometteur

Arrow  À l'heure actuelle, le CNRC intensifie sa présence en Alberta grâce aux travaux qu'il y poursuit dans plusieurs domaines de recherche. Ainsi, des scientifiques de son Institut du biodiagnostic (IBD-CNRC Ouest), à Calgary, prêtent leur concours aux cliniciens dans l'espoir d'améliorer le diagnostic et le traitement des troubles du cerveau au moyen de procédés et de dispositifs innovateurs. Le fait que l'IBD-CNRC Ouest se situe près d'un hôpital accélère le transfert des découvertes scientifiques au secteur de la santé, pour le mieux-être des Canadiens. L'expertise en recherche et les ressources de l'IBD-CNRC en Alberta comprennent des techniques d'imagerie optique ainsi que les technologies d'imagerie par résonance magnétique (IRM) de calibre mondial de l'Experimental Imaging Centre, partenariat unique entre le CNRC et l'Université de Calgary, qui est logé au Foothills Medical Centre.

L'IBD-CNRC multiplie aussi ses activités en Alberta grâce à deux de ses entreprises dérivées : IMRIS qui a créé le premier système au monde permettant de prendre des clichés IRM pendant les interventions chirurgicales au cerveau, à l'Hôpital Foothills, et Rover, entreprise qui se spécialise dans l'application de l'IRM en médecine vétérinaire.

Stimulés par leur présence au coeur même de l'industrie canadienne du pétrole et du gaz naturel, les scientifiques de l'IBD-CNRC Ouest misent sur leur savoir-faire pour mettre au point une méthode économique qui permettra d'établir la teneur en eau du pétrole par résonance magnétique nucléaire.

L'IBD-CNRC et le Cross Cancer Institute, situé au nord d'Edmonton, ont tous deux collaboré à des applications technologiques permettant le diagnostic précoce des tumeurs, à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique.

Arrow Le CNRC fait aussi partie intégrante de la dynamique grappe en nanotechnologie de l'Alberta. Les chercheurs de son Institut national de nanotechnologie (INN-CNRC) – un partenariat du CNRC, de l'Université de l'Alberta et du gouvernement provincial – poursuivent des travaux révolutionnaires sur la nanotechnologie qui touchent plusieurs sciences. Les chercheurs de l'INN possèdent une formation en physique, chimie, génie, biologie, informatique, pharmacie et médecine. Leurs recherches se concentrent sur l'intégration des dispositifs et des matériaux de l'échelle du nanomètre en nanosystèmes complexes. La nanotechnologie n'en est qu'à ses premiers balbutiements, mais la grappe en nanotechnologie de l'Alberta connaît une croissance phénoménale.

Arrow Le Programme d'aide à la recherche industrielle du CNRC (PARI-CNRC) vient au secours des petites et moyennes entreprises du Canada en leur donnant accès à de l'assistance technique et à des progrès technologiques, à des experts, à des installations et à des ressources variées. Les conseillers en technologie industrielle du PARI-CNRC oeuvrant à Edmonton aident des entreprises telles que ViRexx, SciMed, Ceramic Protection Corp., Kudu, Extreme Engineering et Enviro Energy à se développer et à atteindre leurs objectifs.

Arrow  En Alberta, le CNRC coopère avec Diversification de l'économie de l'Ouest Canada (DEO), des associations industrielles et les universités de cette partie du pays dans le cadre de divers projets visant à accroître les capacités des PME canadiennes, à alimenter l'innovation au sein de la collectivité et à promouvoir l'exploitation de la technologie en vue de plus grandes retombées économiques et sociales.

À l'occasion de ton centenaire, Alberta, nous célébrons tes grands projets en R-D, tes gens remarquables et ton avenir prometteur!


 
 
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Date de publication : 2005-09-01
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