Clé d'accès = X pour la barre de navigation Clé d'accès = Y pour le deuxième menu de navigation Clé d'accès = Z pour omettre toute navigationLogo officiel de la Commission canadienne des grains / Official logo of the Canadian Grain Commission Gouvernement du Canada


 Access key = E for the English equivalent of this page Clé d'accès = C pour nous contacter Clé d'accès = ? pour obtenir de l'aide Clé d'accès = R pour faire une recherche dans le site Clé d'accès = G pour le site du Gouvernement du Canada
 Clé d'accès = B pour des renseignements sur la Commission canadienne des grains Clé d'accès = Q pour les données sur la qualité Clé d'accès = N pour notre salle de nouvelles Clé d'accès = P pour la liste de nos publications Clé d'accès = M pour les informations sur la réglementation
 Clé d'accès = S pour nos services et droits de services Clé d'accès = ! pour voir ce qui a de neuf Clé d'accès = F pour voir nos formulaires officiels Clé d'accès = L pour voir les liens qui pourraient vous intéresser Clé d'accès = A pour voir notre page d'accueil

 Publications

 Documents de travail, de consultation et de présentation

 Feuillets de renseignements généraux

 Guides et manuels

 Lois et règlement

 Méthodes et pratiques

 Multimédia

 Politiques et directives

 Publications ministérielles

 Publications statistiques

 Rapports

 Rapports sur la qualité

 Recherches


Feuillet d'information

Grades et normes de grains

À quoi servent les grades et normes?

Un grade sert à diviser des choses en groupes dont chacun répond à une certaine norme. Dans l'armée, par exemple, les officiers occupent un grade dans la hiérarchie militaire en fonction de certains critères.

Tout comme les officiers qui occupent un grade sont semblables mais pas identiques, le grain dans un grade est semblable mais pas identique. Ça varie à l'intérieur des limites établies par les normes pour ce grade selon la couleur, l'absence de maladie, la présence de matières étrangères, etc. Autrement dit, un grade représente un niveau de qualité.

La plupart des gens acceptent le principe qu'il est possible, et même utile, de ranger des choses par grade. Là où cela se complique, c'est au moment où il faut définir le passage d'un grade à l'autre. Dans le cas du grain, comme dans le cas de la plupart des choses auxquelles il faut attribuer un grade, les normes sont choisies avec soin. Elles sont établies à un niveau qui semble être le plus avantageux au plus grand nombre de producteurs et à l'industrie céréalière dans l'ensemble.

Les normes établies pour le grain ont évolué au cours de 5 000 ans, depuis l'époque à laquelle les premiers producteurs ont essayé de vendre leur premier lot de grain en surplus à leurs premiers clients. Aucun système n'a réussi à satisfaire à la fois aux producteurs, courtiers et transformateurs. Notre système se fait constamment évaluer et réviser pour qu'il réponde aux besoins du plus grand nombre de personnes.

Pourquoi fixons-nous des grades?

Les grades de grain aident à assurer que les producteurs reçoivent la valeur maximale pour leur grain en fonction de la qualité de ce dernier.

Les grades de grain aident à attirer les clients qui achètent notre grain et, grâce à sa qualité constante, à les retenir.

Les grades de grain nous permettent d'avoir un réseau de manutention en vrac qui aide à maintenir les frais de manutention et de transport à un minimum tout en maintenant les prix de notre grain à des niveaux élevés dans un marché mondial concurrentiel.

Pour accroître la demande de notre grain

Grâce à son uniformité, les acheteurs accueillent favorablement le grain canadien, surtout le blé. Cette uniformité, le résultat du classement, accroît la demande du grain canadien.

Pour garder les frais de transport au minimum

Avant que les compagnies ferroviaires rendent possible le transport en vrac, le grain était transporté en sacs du producteur à l'acheteur. Il était alors possible de ségréger le grain de chaque producteur. Aujourd'hui, nous transportons le grain en vrac. Grâce au classement, le grain possédant des qualités semblables que livrent différents producteurs est mélangé en lots plus grands pour assurer la manutention et le transport efficaces.

Cependant, le très grand nombre de grades exigeant une manutention distincte élimine les avantages de la manutention en vrac. Il n'y a aucun avantage à transporter un grade en très petites quantités.

Pour maintenir des prix élevés

Une bonne partie du grain canadien doit franchir de grandes distances pour atteindre ses débouchés, ce qui augmente les frais. Il faut donc obtenir les prix les plus élevés pour le grain que l'on commercialise. Le classement ségrège le grain en différents niveaux de qualité pour satisfaire à la fois aux marchés extérieurs et intérieurs.

Pour communiquer avec nos clients

À l'époque où les transactions se faisaient plus simplement, c'est-à-dire que les acheteurs traitaient directement avec les producteurs, ils pouvaient voir ce qu'ils achetaient. Dans le négoce plus compliqué de nos jours, les acheteurs se trouvent peut-être à l'autre bout du monde. Il faut que nous ayons une façon de décrire aux clients ce que nous vendons. Nos grades de grain prévoient la qualité à l'utilisation finale de notre grain, de façon précise et constante, ce qui gagne la confiance de nos clients.

Les grades répondent à de réels besoins

Les grades sont établis pour répondre à de vrais besoins-les besoins des marchés, des frais inférieurs pour la manutention, et des prix élevés pour compenser les frais de transport.

En général, les grades de grains doivent

Au Canada, les classes et grades du blé et de l'orge se fondent sur la qualité à l'utilisation finale. On les identifie au moyen du processus qui porte sur leurs caractéristiques visuelles, que l'on appelle la distinction visuelle des grains, (sigle anglais KVD). Le rendement des nouvelles variétés doit être égal ou supérieur aux autres variétés de la même classe, et leur apparence doit aussi être la même que les autres variétés de la même classe. De même, on doit pouvoir distinguer à l'oeil nu les grades à l'intérieur de chaque classe.

Les grades de grain se fondent sur deux critères, l'objectivité et la subjectivité.

Les inspecteurs sont formés pendant de nombreuses années et sont hautement spécialisés dans le classement du grain. Cependant, vu qu'il peut se produire des erreurs, la Commission canadienne des grains permet aux intéressés de faire appel en cas de mécontentement par rapport au grade attribué par l'un de ses inspecteurs.

D'autres pays se servent de méthodes différentes, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Les méthodes de classement plus objectives exigent l'emploi de techniques, ce qui ralentit le processus et entraîne des coûts supplémentaires. Ces méthodes ne donnent pas nécessairement des résultats plus précis. Les méthodes scientifiques entraînent des erreurs d'échantillonnage ou dans d'autres domaines. Les machines peuvent être défectueuses et l'étalonnage imprécis par conséquent.

Normes primaires et d'exportation

Au Canada, nous avons deux séries de normes pour chaque grade, primaire ou d'exportation.

Généralement, les normes primaires sont inférieures aux normes d'exportation. À mesure que le grain est acheminé dans le réseau de manutention, la qualité moyenne du grain s'améliore.

Par exemple, des expéditions de taille égale et de grade égal pourraient bien renfermer des différents facteurs de déclassement. La premièr expédition pourrait contenir deux pour cent de matières étrangères et un poids spécifique supérieur à la normale. Le poids spécifique de la deuxième expédition pourrait être faible, mais elle pourrait être exempte de matières étrangères. Si l'on mélange les deux lots, le tout ne contient qu'un pour cent de matières étrangères et un poids spécifique moyen. Le grain mélangé est du même grade, mais de qualité supérieure à l'intérieur de ce même grade. Le mélange des deux lots améliore la qualité du grain. En fait, les facteurs de classement sont amoindris.

Comités de normalisation des grains

Les grades sont fondés sur des besoins réels, et les besoins de nos clients changent; il faut donc régulièrement passer les grades en revue. À cette fin, la Loi sur les grains du Canada prévoit l'établissement de Comités de normalisation des grains de l'Ouest et de l'Est. Ces comités recommandent les caractéristiques des grades de grains, et les échantillons-types de chaque classe et grade de grain cultivé au Canada.

Le Comité de normalisation des grains de l'Ouest est composé d'au moins 26 membres, dont 12 doivent être producteurs de grains. Le Comité de normalisation des grains de l'Est est composé d'au moins 15 membres, dont quatre doivent être producteurs de grains.

Ces membres vous représentent. Si vous vous préoccupez du classement du grain, parlez-en à un membre du comité. Vous pouvez obtenir la liste des membres courants en appelant la Commission canadienne des grains au numéro sans frais 1-800-853-6705.

Comités de normalisation des grains.

Échantillons-types

Chaque automne, les Comités de normalisation des grains se réunissent pour examiner les échantillons-types établis par la Commission canadienne des grains pour la campagne agricole en cours.

Un échantillon-type est un échantillon de grain qui représente la qualité visuelle minimale de chaque grade de grain qui sera écoulé sur le marché pendant une campagne donnée. Les faibles variations de l'apparence d'une campagne à l'autre témoignent des variations dans les conditions extérieures d'une campagne à l'autre. Cependant, l'échantillon-type permet de conserver l'aptitude technologique pour la classe et le grade. Il est plutôt facile de représenter les facteurs objectifs, mais plutôt difficile de représenter les facteurs subjectifs.

La « condition » du blé CWRS no 1 est définie dans le Guide du classement des grains comme étant raisonnablement bien mûri, raisonnablement exempt de grains endommagés. Au cours d'une campagne quelconque, par exemple, très peu de grains sont atteints par la gelée, et l'échantillon-type tient compte de cela. Au cours d'une campagne où les grains sont fortement atteints par la gelée, les inspecteurs chargés d'établir l'échantillon-type augmenteront le nombre de grains atteints par la gelée dans l'échantillon, tout en se conformant aux limites maximales établies pour le grade en question, et en s'assurant que l'aptitude technologique n'est pas altérée. Les inspecteurs peuvent également ajuster d'autres facteurs de déclassement pour conserver les qualités à l'utilisation finale. Les chercheurs du Laboratoire de recherches sur les grains (LRG) peuvent donner des lignes directrices pour l'établissement des limites de grains atteints par la gelée que peuvent renfermer les grades sans toutefois compromettre l'aptitude technologique.

L'échantillon-type primaire témoigne de la qualité visuelle minimale à laquelle peuvent s'attendre les silos à grains. Les compagnies céréalières s'en servent pour confirmer que le grain qu'elles achètent et celui qu'elles vendent représentent la qualité actuelle du grain.

L'échantillon-type d'exportation témoigne de la qualité minimale à laquelle peuvent s'attendre les acheteurs de grain exporté du Canada. Les inspecteurs qui travaillent aux ports s'en servent pour s'assurer que les cargaisons représentent la qualité actuelle du grain. Généralement, l'échantillon-type d'exportation tolère moins de facteurs de déclassement que l'échantillon-type primaire. On dit parfois qu'il représente la qualité moyenne du grade pour cette campagne.

Création des échantillons-types

Les compagnies céréalières envoient à la CCG les échantillons de grains qu'elles ont prélevés des livraisons faites aux silos primaires. Elles examinent ces échantillons elles-mêmes avant de les envoyer à la CCG.

Parmi les centaines d'échantillons fournis pour un grain et une classe donnés, les inspecteurs des Services à l'industrie choisissent quelques échantillons pour créer les échantillons-types primaires et d'exportation pour la campagne en cours.

Les inspecteurs se servent de ces échantillons pour créer une série de mélanges. C'est le mélange final que l'on appelle l'échantillon-type. Les différents mélanges représentent la qualité minimale pour l'échantillon primaire et la qualité minimale pour l'échantillon d'exportation.

La création d'échantillons-types unit l'art et la science. Les spécialistes des Services à l'industrie font appel à leurs connaissances et leurs nombreuses années d'expérience dans le domaine pour créer des échantillons-types qui témoignent des conditions réelles de croissance pour la campagne en cours. Ils se fient également aux informations qui leur sont transmises par le LRG, les ministères provinciaux de l'agriculture et le ministère fédéral de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.

Approbation des échantillons-types

Dès que les spécialistes des Services à l'industrie ont déterminé les mélanges, l'inspecteur en chef des grains approuve les échantillons préliminaires.

Les Comités de normalisation des grains font l'examen final. Après que les comités ont fait leurs recommandations, la CCG détermine les échantillons-types pour la campagne en cours.

Qualité non visuelle des grains

Le classement de notre grain est fondé sur ses qualités visuelles. Cependant, les clients achètent notre grain pour son aptitude technologique. Il importe que les grades prévoient toujours les mêmes aptitudes technologiques.

Chaque année, le LRG analyse chaque grade de grain en vue de vérifier son aptitude technologique.

Cette analyse porte sur deux types d'échantillons : échantillons provenant de producteurs et échantillons prélevés de cargaisons.

Échantillons provenant de producteurs

Chaque année, on demande aux producteurs d'envoyer des échantillons de leur grain à la CCG dans des petites enveloppes postales.

  1. Dès leur réception à la CCG, ces échantillons sont analysés pour en déterminer la teneur en eau et en protéines. Les chercheurs du LRG analysent les résultats cumulatifs.

  2. Les Services à l'industrie attribuent des grades aux échantillons. Ils vont peut-être demander de se servir d'une partie des matières représentées par les échantillons pour créer les échantillons-types.

  3. 3. Le LRG fait des échantillons composites pour chaque grade, et les subit à un bon nombre d'analyses.

Les résultats sont publiés dans des bulletins d'enquête sur les récoltes, qui servent à commercialiser notre grain dans le monde entier.

Échantillons prélevés de cargaisons

Le LRG prélève des échantillons composites de cargaisons destinées à l'exportation et les analyse pour déterminer leur aptitude technologique. Les résultats sont publiés, par grade, dans les bulletins d'enquêtes sur les cargaisons, normalement plusieurs mois après la publication des résultats d'échantillons composites.

Les résultats n'influent pas sur le classement du grain, mais fournissent à nos clients des informations importantes sur la façon d'utiliser notre grain. De plus, les résultats nous rassurent du fait que notre système visuel de classement des grains continue de prévoir l'aptitude technologique.

Changement des grades et des échantillons-types

Les grades sont établis pour décrire une expédition de grain aux clients, leur permettant alors d'être conscients qu'ils reçoivent du grain qui répond à leurs besoins.

Dès que leurs besoins changent, les grades changent également. Cependant, les grades sont changés seulement une fois que le Comité de normalisation des grains a mené des recherches, tenu des discussions et approuvé le changement, et que les changements sont apportés au Règlement.

En 1995, la CCG a introduit trois grades pour le solin de l'Ouest canadien, une variété de lin à faible teneur en acide linolénique destinée à l'huile alimentaire. Les grades et leurs caractéristiques ont été introduits dans le but de reconnaître que le solin a des qualités d'utilisation finale distinctes des autres variétés de lin.

Bien que les grades ne changent que rarement, les échantillons-types peuvent changer chaque année pour tenir compte des conditions environnementales de la saison de croissance.

Séparations du blé selon les protéines

Ce ne sont pas tous les changements des besoins qui entraînent des changements aux grades. Le système actuel de classement des grains peut s'adapter à certains changements. L'histoire sur les séparations du blé en fonction des teneurs en protéines en est un bon exemple.

La teneur en protéines n'était pas d'une grande importance pour les ventes de grains avant les années 1920. Le blé de l'Ouest canadien était connu pour sa teneur élevée en protéines, ce qui constituait un atout au moment de la vente. En 1926, le LRG a mené une enquête pour déterminer la teneur en protéines du blé de l'Ouest canadien, et il mène tous les ans cette enquête depuis ce temps-là.

L'enquête initiale a révélé que certaines régions de l'Ouest canadien produisaient du blé dont la teneur en protéines était élevée par rapport aux autres régions. À cette époque, les minoteries américaines payaient des primes pour le blé à teneur élevée en protéines. Les producteurs qui cultivaient le blé à teneur élevée en protéines dans les régions productrices du Sud et du Centre de la Saskatchewan ont commencé à faire pression pour faire introduire la teneur en protéines comme facteur de classement, surtout à cause du fait qu'une teneur élevée en protéines signifient des rendements inférieurs.

À cette époque, la plupart de nos clients étaient en Europe, et ils n'étaient pas prêts à verser une prime pour la teneur en protéines. On n'en a pas parlé jusqu'aux années 1960, moment où d'autres pays ont commencé à commercialiser leur grain en fonction de la teneur en protéines.

La teneur en protéines ne peut pas être déterminée par l'inspection visuelle du grain-notre système actuel de classement ne nous permettait pas d'offrir des grades de grain à teneur en protéines.

En 1971, pour satisfaire aux exigences du marché, le Canada a commencé à commercialiser le blé en fonction de teneurs garanties en protéines. Nous l'avons fait en ajoutant les séparations du blé de grades supérieurs en fonction de leur teneur en protéines-par exemple, les clients pouvaient acheter du blé CWRS no 1 ayant une teneur en protéines de 14,0 %, 13,5 %, 13,0 %, etc. Une analyse rapide qui peut maintenant être effectuée aux postes principaux d'inspection permet de déterminer la teneur en protéines et de séparer le blé en fonction de cette teneur.

Le changement a donc eu lieu parce que les clients l'exigeaient et, grâce aux appareils techniques installés aux silos, il est devenu possible de déterminer rapidement la teneur en protéines au cours du déchargement du blé.

Récapitulation

La Commission canadienne des grains assure le contrôle de la qualité pour l'industrie céréalière. Elle y réussit en définissant des normes de grades et en s'assurant de l'application constante de ces normes et de résultats constants auxquels peuvent s'attendre nos clients.

Les grades canadiens sont attribués en fonction des caractéristiques visuelles de qualité du grain. Certaines caractéristiques visuelles peuvent être déterminées objectivement, telles que le pourcentage de matières étrangères ou d'ergot. D'autres caractéristiques visuelles sont déterminées subjectivement, comme est déterminée la « condition » du grain.

Chaque année, les Services à l'industrie préparent les échantillons-types du grain pour s'assurer que les inspecteurs interprètent de façon constante la « condition » du grain de la campagne en cours. Le LRG analyse les échantillons de grain pour s'assurer que les grades ont les mêmes aptitudes technologiques d'une campagne à l'autre.

La validité de notre système visuel des grains est donc renforcée par les analyses scientifiques. De cette façon, le classement de notre grain répond aux besoins des clients au chapitre de la qualité et de l'uniformité.

En satisfaisant aux besoins de nos clients, nous aidons à assurer des débouchés continus pour votre grain dans un avenir lointain.

Faits saillants dans l'histoire de l'agréage du grain

 

top of page

Mise à jour : 2003–03–25