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Recherche de la Commission
L'apport de l'employé à l'établissement de meilleures normes du travail
Préparé par Anil Verma
Résumé
Notre examen met en relief deux perspectives pour les décideurs. D'abord, la distinction historique entre la participation des employés et leur représentation cède, dans les faits, la place à un traitement où l'intégration est plus grande. Du point de vue des employeurs et des employés, la ligne de démarcation est souvent difficile à situer. Dans des tribunes comme les cercles de qualité et les équipes de travail, les employés soulèvent souvent des questions liées à la rémunération, même si l'employeur les en dissuade fortement. Les lignes d'assistance téléphoniques, les discussions de groupe et les enquêtes auprès des employés permettent également d'aborder toute une panoplie de questions. Les employeurs doivent trouver de meilleures façons de trier les informations qu'ils reçoivent de telles tribunes. Étant donné la distinction existant entre les questions liées au travail et les questions liées au personnel, les tentatives faites pour trouver la meilleure façon de traiter toutes les informations données par les employés chaque fois que ceux-ci sont sollicités sont entourées d'une certaine confusion. Dans de nombreuses entreprises, l'apport des employés demeure un phénomène ponctuel : l'employeur craint de recevoir trop d'information et de trop élever les attentes.
Ensuite, les données des études invitent fortement à penser que l'employeur entretient à l'égard des diverses formes d'apport des employés une attitude ambivalente. Les grands employeurs dont le personnel n'est pas syndiqué sont peut-être plus ou moins d'accord avec la nécessité de prévoir l'apport des employés, mais leur évaluation des tribunes dénote une grande ambivalence. La question clé consiste à savoir si les associations officielles d'employés sont des substituts des syndicats ou si, au contraire, elles encouragent la syndicalisation en donnant aux travailleurs le goût de s'exprimer de manière indépendante. D'autres recherches, effectuées sur les syndicats indépendants (qui ne sont pas affiliés), donnent à croire que les employeurs courent un risque limité en favorisant les tribunes en question. Certaines des tribunes permettent peut-être de faire échec à la syndicalisation, alors que d'autres encouragent les employés à se donner des moyens plus indépendants d'exprimer leur point de vue.
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