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Le financement fédéral des projets provinciaux et territoriaux en matière de pensions alimentaires pour enfants, d’exécution des obligations alimentaires et des droits de garde et de visite

1997-2001

Unité de l’élaboration de programmes
Section de la famille, des enfants et des adolescents
Ministère de la Justice Canada

Also available in English

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Sa Majesté la Reine du chef du Canada (2003)
(Ministre de la Justice et Procureur général du Canada)


TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants (d’avril 1996 à mars 2000)

Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant (d’avril 2000 à mars 2001)

Affectation des fonds

Projets d’initiatives de justice familiale

ANNEXES


Introduction

En 1996, le ministère de la Justice du Canada a créé l’Initiative relative aux pensions alimentaires pour enfants. L’Initiative avait pour objet de faciliter la mise enœuvre des Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants ainsi que de nouvelles mesures d’exécution des obligations alimentaires plus efficaces. Ce travail s’appuyait beaucoup sur le Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants. Le Fonds, qui a été en vigueur d’avril 1996 à mars 2000, a permis aux gouvernements provinciaux et territoriaux de recevoir une aide financière pour couvrir une partie des coûts engagés pour mettre en place des lignes directrices et des nouvelles mesures d’exécution. Ce Fonds a été remplacé en avril 2000 par le Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant. Grâce au nouveau Fonds, le financement fédéral qui visait jusqu’alors la réforme des pensions alimentaires pour enfants a pu être consacré à l’élaboration et à l’amélioration des programmes et services relatifs au droit de la famille qui traitent des droits de garde et de visite, des pensions alimentaires pour enfants et de l’exécution des obligations alimentaires dans une optique favorisant une meilleure intégration.

Le présent rapport donne un aperçu des projets provinciaux et territoriaux qui ont été financés par ces deux Fonds de l’exercice 1997‑1998 à l’exercice 2000‑2001. Les renseignements qui s’y trouvent proviennent des propositions de financement et des rapports d’étape que les provinces et les territoires ont soumis au ministère fédéral de la Justice. Comme il n’est question que des activités subventionnées par le gouvernement fédéral, le rapport ne présente qu’une liste partielle des mesures prises par les provinces ou les territoires pour mettre enœuvre les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants, rendre les programmes d’exécution plus efficaces et pour améliorer les services liés au droit de la famille.

Le rapport a pour objet de rendre compte des activités de financement du gouvernement fédéral, de fournir aux lecteurs intéressés un aperçu des services qui sont offerts aux parents divorcés ou séparés et de favoriser les échanges d’information entre les fonctionnaires provinciaux et territoriaux. Vu le grand nombre de projets et d’activités présentés, on a décrit les projets, les programmes et les services subventionnés de façon concise. Le lecteur désireux d’obtenir plus d’information pourra se reporter à la liste complète des programmes par province qui est présentée en annexe, consulter les rapports d’évaluation et les autres documents de référence qui sont cités tout au long du texte ou communiquer avec les bureaux fédéraux, provinciaux ou territoriaux responsables de la mise enœuvre de services relatifs au droit de la famille.

Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants (d’avril 1996 à mars 2000)

Le Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants a alloué jusqu’à 50 millions de dollars pour les activités liées à la mise enœuvre des lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants. Le reste des ressources, soit 13,6 millions de dollars, était destiné aux projets d’exécution des obligations alimentaires. Le volet du Fonds réservé à la mise enœuvre devait permettre aux provinces et aux territoires de collaborer avec le gouvernement fédéral à l’application de programmes et de mesures, à la fois et rentables, visant à aider les parents à obtenir une ordonnance alimentaire pour enfants ou une ordonnance modificative. Le volet consacré aux activités d’exécution devait financer des mesures et des mécanismes d’exécution novateurs et rentables, y compris d’exécution réciproque des ordonnances alimentaires à l’échelle nationale et internationale. Le ministère fédéral de la Justice et les gouvernements provinciaux et territoriaux ont fixé une allocation annuelle dans ces deux grands secteurs d’activité pour chaque province et territoire, en fonction de leur population.

Les fonctionnaires du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux ont déterminé les principaux secteurs d’activité de chaque volet du programme de financement afin de s’assurer que les activités subventionnées vont dans le sens des objectifs fédéraux, tout en offrant aux provinces et aux territoires l’avantage de la prévisibilité dans leur planification annuelle. Voici les principaux secteurs d’activité du volet de mise enœuvre du Fonds :
  • Coordination : la coordination des activités d’application des lignes directrices fédérales relatives aux pensions alimentaires pour enfants;
  • Amélioration des services existants : l’élaboration ou l’amélioration des services à la clientèle et des services judiciaires en vue de faire face à l’augmentation de la charge de travail;
  • Lignes directrices provinciales et territoriales : l’adoption de lignes directrices provinciales similaires aux Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants;
  • Information du public : la participation à la sensibilisation du public aux Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants pour qu’il en prenne connaissance;
  • Approches novatrices : l’élaboration, l’essai, la mise enœuvre, le suivi et l’évaluation d’approches novatrices permettant de répondre aux demandes de modification des ententes et des ordonnances alimentaires existantes, de même qu’aux demandes de nouvelles ententes et de nouvelles ordonnances;
  • Suivi : le suivi des répercussions qu’entraînent les modifications législatives.

Voici les secteurs d’activité des projets relevant du volet exécution :

  • Amélioration de la Loi d’aide à l’exécution des ordonnances et des ententes familiales (LAEOEF) : l’élaboration et l’amélioration des systèmes et applications informatiques des provinces et des territoires afin d’avoir accès aux services établis en vertu de laLAEOEF;
  • Suivi : le suivi des effets des modifications des systèmes et des modifications administratives, de même que des améliorations apportées aux mécanismes d’exécution;
  • Enquête nationale sur l’exécution des ordonnances alimentaires : le soutien aux efforts de modification des systèmes d’information provinciaux et territoriaux pour satisfaire aux exigences en matière de collecte de données de l’Enquête nationale sur l’exécution des ordonnances alimentaires administrée par le Centre canadien de la statistique juridique;
  • Approches novatrices : l’essai d’approches novatrices qui améliorent les mécanismes d’exécution des obligations alimentaires;
  • Information du public : les programmes d’information et d’éducation juridiques pour sensibiliser le public aux changements apportés aux programmes d’exécution des ordonnances alimentaires;
  • Réactions à l’augmentation de la charge de travail : la mise enœuvre de changements administratifs, la modernisation des systèmes, l’augmentation du personnel et l’amélioration des services pour faire face à la demande anticipée d’ordonnances modificatives et de nouvelles ordonnances alimentaires pour enfants.

Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant (d’avril 2000 à mars 2001)

Après la mise enœuvre des lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants, les gouvernements des provinces et des territoires ont modifié les programmes et les services existants et ont essayé et adopté de nouvelles façons de faire. Bon nombre de ces services englobent tant les questions de garde et de droit de visite que l’exécution des obligations alimentaires pour enfants. Par exemple, plusieurs provinces et territoires ont adopté des programmes de sensibilisation des parents ou ont étoffé les programmes existants de façon à donner de l’information sur les pensions alimentaires pour enfants et à mettre l’accent sur les solutions extrajudiciaires comme les ordonnances sur consentement. De même, les nouvelles stratégies relatives aux services extrajudiciaires, et notamment de médiation, qui permettent au père et à la mère de jouer un rôle plus actif dans la vie de leurs enfants, sont aussi efficaces pour régler les problèmes de garde que pour régler la question des pensions alimentaires pour enfants. À cette fin, de même que pour appuyer la création et la stabilisation de ces services dans l’ensemble du pays, le gouvernement fédéral a modifié les conditions de financement et les principaux secteurs d’activité visés de manière à englober tant la garde des enfants et le droit de visite que les pensions alimentaires pour enfants et l’exécution des obligations.

Le Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant, lancé en avril 2000, comporte trois volets :

  • Initiatives de justice familiale : Les activités subventionnées dans le cadre de ce volet font suite aux récents efforts de collaboration, couronnés de succès, qui visent à permettre aux provinces et aux territoires d’élaborer, d’essayer, de mettre enœuvre et d’évaluer des programmes et des services de justice familiale portant sur des questions de droit privé dans les cas de séparation et de divorce, ce qui englobe les pensions alimentaires pour enfants, l’exécution des obligations alimentaires ainsi que les activités d’exécution réciproque et de droit de garde et de visite qui favorisent l’intérêt supérieur de l’enfant.
  • Mesures incitatives pour les projets spéciaux : ce volet a pour but d’encourager la mise sur pied d’autres mécanismes de règlement des différends dans les provinces et les territoires, plus particulièrement les processus qui permettent de déterminer, de modifier ou de recalculer le montant des pensions alimentaires.
  • Formation professionnelle et vulgarisation et information juridiques : ce volet appuie les activités visant à mieux renseigner, à encourager la production de documents et à informer la population et le milieu juridique des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants, des mesures et des programmes d’exécution des obligations alimentaires, des services de garde et de droit de visite et d’autres questions qui relèvent du droit familial. Dans le cadre de ce volet, le ministère fédéral de la Justice offre une aide financière aux organismes communautaires, aux associations professionnelles et aux autres groupes non gouvernementaux qui contribuent à sensibiliser le public et à assurer la formation ou le perfectionnement professionnel des spécialistes en droit de la famille. Le présent rapport s’intéresse aux programmes, services et projets offerts par les ministères et organismes gouvernementaux, de sorte que les projets qui sont financés par le truchement de ce volet n’y sont pas mentionnés.

Les principes

Dans le but d’aider tous les ordres de gouvernement à choisir les projets qu’il y aurait lieu de proposer et d’approuver en vertu des initiatives de justice familiale et des mesures incitatives relatives aux projets spéciaux, le ministère fédéral de la Justice a énoncé les 11 principes suivants :

  • Les besoins et le bien-être des enfants sont prioritaires.
  • Il n’existe pas de cadre de travail idéal applicable à tous les enfants en ce qui concerne l’exercice des responsabilités parentales après une séparation.
  • Les responsables des programmes et des services doivent tenir compte du fait que la séparation et le divorce des parents surviennent à différentes étapes du développement des enfants et des adolescents. Les programmes doivent viser à protéger ces derniers contre la violence, les conflits, les abus et les difficultés économiques.
  • Il faut privilégier une approche intégrée en matière de planification et de prestation des programmes et des services portant sur les pensions alimentaires pour enfants, l’exécution des obligations alimentaires, la garde d’enfants et le droit de visite, afin de satisfaire aux besoins en services à long terme des enfants et des familles.
  • Il faut encourager l’adoption rapide de mécanismes de règlement non accusatoire des différends.
  • Les activités doivent tenir compte des besoins en matière d’évaluation et de surveillance des projets ainsi que des mesures du rendement.
  • La recherche doit accroître les connaissances des spécialistes en droit de la famille sur des questions précises, orienter les discussions sur les politiques et les programmes, faciliter l’élaboration ou l’amélioration des politiques et des programmes, et rendre la législation plus claire.
  • Les participants au système de justice familiale (notamment les familles, les juges, les avocats, le personnel des tribunaux, le personnel des services d’exécution et les médiateurs) devraient être bien informés au sujet de la réforme du droit de la famille.
  • Il faut promouvoir une approche coordonnée à l’échelle nationale, intergouvernementale et internationale en ce qui concerne les services de justice familiale et d’échange d’information dans le domaine.
  • Il faut trouver de nouvelles solutions ou modifier le système judiciaire de règlement des litiges afin de réduire les coûts et les délais pour les parents.
  • Les programmes et les services doivent être efficaces et rentables pour le système de justice.

Initiatives de justice familiale

La composante «initiatives de justice familiale» est structurée et administrée de la même manière que l’ancien Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants, c’est‑à‑dire que chaque province et territoire reçoit une partie des fonds disponibles en fonction de sa population, qu’il doit soumettre et faire approuver les projets qu’il se propose de mettre enœuvre ou de poursuivre dans le courant de l’année visée. Les projets doivent s’inscrire dans l’un des huit domaines d’activités principaux (DAP) suivants :

DAP 1 : Coordination
La coordination d’activités touchant les pensions alimentaires pour enfants, l’exécution des obligations alimentaires, les droit de garde et de visite.

DAP 2 : Consultationsfédérales-provinciales-territoriales sur le droit de la famille

DAP 3 : Améliorations et innovations dans les services relatifs à la justice familiale
L’amélioration des services ou l’élaboration, la mise à l’essai, la mise enœuvre, le suivi et l’évaluation des nouvelles activités en matière de pensions alimentaires pour enfants, d’exécution des obligations alimentaires, de droits de garde et de visite sous forme de services intégrés.

DAP 4 : Mécanismes de rechange pour déterminer ou modifier le montant de la pension alimentaire ou fixer un nouveau montant
L’amélioration, ou la mise à l’essai et la mise enœuvre, de mécanismes de rechange de règlement des différends qui permettent de déterminer, de modifier ou de recalculer le montant des pensions alimentaires.

DAP 5 : Activités liées à l’exécution des obligations alimentaires
L’amélioration des activités d’exécution des obligations alimentaires ou l’élaboration, la mise à l’essai, la mise enœuvre, le suivi et l’évaluation de nouvelles activités d’exécution.

DAP 6 : Exécution réciproque
Les activités d’exécution réciproque dans les provinces et les territoires.

DAP 7 : Élaboration des politiques, recherche et évaluation
L’élaboration de lois et de politiques, la recherche, le suivi et l’évaluation en matière de pensions alimentaires pour enfants, d’exécution d’obligations alimentaires et de droits de garde et de visite.

DAP 8 : Sensibilisation et formation professionnelle
Des activités qui ont pour objet de sensibiliser le public et de promouvoir une meilleure compréhension des questions, des formalités et des services en matière de pensions alimentaires pour enfants, d’exécution des obligations alimentaires et de droits de garde et de visite.

Mesures incitatives applicables aux projets spéciaux

La composante relative aux mesures incitatives applicables aux projets spéciaux du fonds dispose de ressources financières limitées qui sont dispensées dans le but de favoriser la création de nouveaux mécanismes de règlement des différends dans les provinces et les territoires, mécanismes qui comprennent les processus qui permettent de déterminer, de modifier et de recalculer les pensions alimentaires pour enfants. Les nouveaux moyens de calculer doivent être opportuns et économiques pour les parents qui demandent le recalcul de la pension alimentaire, leur être accessibles et les aider à s’entendre sur le montant de la pension alimentaire pour enfants. Seuls les gouvernements provinciaux et territoriaux peuvent demander ces fonds qui sont accordés au moyen d’un concours.

Affectation des fonds

En 1996-1997, avant l’adoption du projet de loi C-41 qui instituait les Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants, le ministère fédéral de la Justice et les gouvernements provinciaux et territoriaux ont fixé une allocation annuelle pour chaque province et territoire, en fonction du nombre d’habitants. Ces sommes ont été adaptées depuis pour tenir compte de l’évolution des hypothèses de planification des provinces et des territoires ainsi que de l’expérience acquise. Le Ministère a également pu déceler chaque année de légers excédents dans certaines provinces et territoires, excédents qui ont alors été mis à la disposition d’autres provinces ou territoires dont les demandes en matière de mise enœuvre et d’exécution des obligations alimentaires dépassaient les allocations initiales. Le tableau ci-dessous présente les allocations réelles par province et par territoire pour la période se terminant en 1999-2000 et les fonds prévus pour 2000-2001 à 2002-2003 :

 

Actuel

$ (million)

1996-1997

1997-1998

1998-1999

1999-2000

Terre-Neuve-et-Labrador

               0

     297 537

     404 903

     323 276

Nouvelle-Écosse

               0

     462 133

     709 900

     439 809

Nouveau-Brunswick

        5 500

     340 334

     449 753

     470 647

Île-du-Prince-Édouard

        5 000

     128 118

     268 001

     197 430

Québec

               0

  4 786 673

  4 776 810

  3 452 735

Ontario

               0

  6 248 734

  4 525 321

  3 610 133

Manitoba

        7 000

     714 719

     667 358

     644 300

Saskatchewan

      25 350

     688 287

     664 305

     366 844

Alberta

               0

  1 614 476

  1 675 806

  1 459 368

Colombie-Britannique

      20 000

  1 610 478

  3 003 501

  1 928 133

Yukon

               0

     143 118

       90 000

       83 000

T. N.-O.

               0

     119 500

     226 176

     144 471

Nunavut

               0

                0

                0

     138 118

Total

      62 850

17 154 107

17 461 834

13 258 264


 

Prévu

Total

$ (million)

2000-2001

2001-2002

2002-2003

1996-2003

Terre-Neuve-et-Labrador

     273 276

     310 196

     273 276

  1 882 464

Nouvelle-Écosse

     417 809

     481 830

     439 809

    2 951 20

Nouveau-Brunswick

     410 464

     396 200

     356 543

  2 429 441

Île-du-Prince-Édouard

     195 000

     181 765

     150 000

  1 125 314

Québec

  2 826 530

  4 167 892

  3 427 735

23 438 375

Ontario

  4 910 133

  5 237 401

  5 114 287

29 676 009

Manitoba

     532 530

     577 156

     532 530

  3 675 593

Saskatchewan

     508 698

     596 844

     476 698

  3 327 026

Alberta

  1 419 078

  1 407 998

  1 279 578

  8 856 304

Colombie-Britannique

  1 726 133

  1 807 591

  1 726 133

11 821 969

Yukon

     272 647

     180 391

     150 000

     919 156

T. N.-O.

     145 000

     210 532

     150 000

     995 679

Nunavut

     137 673

     220 345

150 000

646 136

Total

13 774 971

15 776 141

14 256 589

91 744 756

Projets d’initiatives de justice familiale

Cette partie du rapport présente un aperçu des programmes, des services et des projets financés par le Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants et le Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant. Elle est suivie en annexe d’une description des projets subventionnés dans chaque province et territoire. Le rapport lui-même, ainsi que les annexes sont divisés selon les huit principaux secteurs d’activité définis plus haut.

Coordination

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont toujours reconnu l’importance de la collaboration dans l’élaboration et la mise en application de mesures de réforme du droit familial. C’est dans cet esprit que les sous-ministres de la Justice et les sous‑procureurs généraux ont mis sur pied, en 1996, le Groupe de travail fédéral‑provincial‑territorial sur l’Initiative relative aux pensions alimentaires pour enfants (Groupe de travail FPT) dans le but de faciliter la planification et la coordination nationales des activités de politique, de sensibilisation du public, de recherche et d’évaluation, et de disposer d’un moyen d’échanger des renseignements. C’est également dans cette optique que le gouvernement fédéral a alloué des fonds pour la planification et la coordination dans chaque province et territoire, ainsi que pour la participation des provinces et des territoires à la planification et aux consultations nationales.

Les provinces et les territoires ont mis sur pied divers comités et groupes de gestion de projets pour répondre à leurs besoins en matière de planification. La Colombie-Britannique, par exemple, a instauré un processus de planification qui regroupait six directions du Ministry of Attorney General, d’autres ministères et organismes, ainsi que la Legal Services Society of British-Columbia. Le ministère de la Justice du Manitoba comptait deux comités chargés de la préparation et de la mise enœuvre de la réforme du droit de la famille. Un comité interne interministériel réunissait des représentants des ministères et des organismes provinciaux responsables des questions relevant du droit de la famille et des pensions alimentaires pour enfants. Le deuxième comité, formé de représentants de la magistrature, de l’Association du Barreau canadien, de diverses sections de l’Association du Barreau manitobain et canadien, d’organisations communautaires et de ministères provinciaux, continue de jouer le rôle de comité consultatif pour ce qui touche l’examen des politiques et de la procédure applicables à l’administration du droit de la famille dans la province. La Direction de la planification et de l’évaluation des politiques du ministère de la Justice de la Saskatchewan et un comité interministériel, présidé par le directeur de la Direction, veillent à la mise enœuvre et à l’évaluation des activités et des réformes relatives aux pensions alimentaires pour enfants.

Neuf provinces et territoires se sont servis des ressources du Fonds pour engager des coordonnateurs ou des gestionnaires de projets. En règle générale, ces personnes sont responsables des activités de consultation et de planification, notamment la participation au Groupe de travail FPT et à ses sous-comités, et sont souvent chargées des tâches administratives et comptables liées aux subventions fédérales. Dans certains cas, les coordonnateurs de projets doivent aussi contribuer à la création et à la gestion directes des programmes. Par exemple, le coordonnateur de projets du Nouveau-Brunswick s’est occupé des activités de formation, d’information du public et de recherche, tandis que celui de Terre-Neuve-et-Labrador s’est chargé, entre autres, de la mise enœuvre de la réforme des règles de pratique.

La partie la plus importante de la mise enœuvre des lignes directrices étant terminée, les provinces et les territoires ont commencé, en 1999-2000, à les rendre opérationnelles ou à planifier de nouveaux objectifs de perfectionnement. Au Nouveau-Brunswick, la plupart des activités de mise enœuvre des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants étant terminées, le ministère de la Justice a confié au gestionnaire de projets la responsabilité de l’expansion d’un projet provincial, le Programme d’aide juridique en matière de droit de la famille. En Ontario, le groupe qui a participé à la mise enœuvre des lignes directrices a accepté de nouvelles responsabilités en matière de planification et d’élaboration de projets et de services en droit de la famille, de même que des Services de médiation familiale, des Centres d’information en droit de la famille et des activités publiques d’information juridique.

Consultations fédérales-provinciales-territoriales sur le droit familial

Les modifications apportées à la Loi sur le divorce en 1997 prévoyaient un examen complet des mesures de réforme des pensions alimentaires pour enfants et la déposition d’un rapport au Parlement avant le 1er mai 2002. Dès le début, le ministère de la Justice du Canada avait prévu tenir une consultation nationale dans le cadre de cet examen. Plus tard, en mai 1999, en réponse au rapport du Comité mixte spécial, Pour l’amour des enfants, le gouvernement s’est engagé à présenter des propositions faisant suite aux recommandations du Comité avant mai 2002 qui tiendraient compte des travaux sur les pensions alimentaires pour enfants, du processus d’examen et du rapport présenté au Parlement. Cet engagement supposait également des consultations nationales sur une foule de questions touchant le droit de la famille, notamment les politiques et les procédures applicables en matière de garde des enfants et de droit de visite.

Même si le gouvernement fédéral était le principal responsable de ces consultations, les groupes provinciaux et territoriaux y ont participé directement et avaient tout autant intérêt à ce que les parents et les spécialistes en droit de la famille de partout au pays ainsi que la population en général puissent faire connaître leurs points de vue sur le droit de la famille axé sur l’enfant. En conséquence, le Groupe de travail FPT et le Comité fédéral-provincial-territorial sur le droit de la famille ont participé à la planification de la consultation nationale. En outre, une partie des ressources mises à la disposition des provinces et territoires par le Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant a été consacrée au financement des consultations provinciales et territoriales.

En 2000-2001, les ministères provinciaux et territoriaux responsables des politiques et des services en droit de la famille ont eu recours aux ressources fédérales pour élaborer des plans de consultation propres à leur situation démographique et géographique. La majorité d’entre eux ont confié la responsabilité de l’élaboration de ces plans aux comités ou équipes de projet chargés de coordonner la mise enœuvre des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants. Plusieurs provinces et territoires ont retenu les services de consultants ou d’employés désignés pour fournir un soutien stratégique et logistique à ces organismes de planification.

En tout, des séances de consultation se sont tenues dans chaque province et territoire et à travers le pays. On peut consulter le rapport final de ces consultations, intitulé Rapport sur les consultations fédérales-provinciales-territoriales sur les droits de garde et de visite et les pensions alimentaires pour enfants sur le site Internet de Justice Canada à l’adresse suivante http://www.canada.justice.gc.ca sous la mention Pensions alimentaires pour enfants.

Améliorations et innovations à la justice familiale

Au cours des quatre à cinq dernières années, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont, avec l’aide financière du gouvernement fédéral, essayé et mis enœuvre de nouveaux services et modifié des programmes existants afin de permettre aux parents séparés ou divorcés de redéfinir leurs relations, leurs responsabilités et leurs ententes en matière d’éducation des enfants en collaborant de façon positive. Ces nouveaux services visaient également à réduire le stress, les retards et les coûts rattachés aux instances judiciaires nécessaires pour parvenir à des ententes et ordonnances alimentaires et sur la garde et le droit de visite. Les moyens employés allaient depuis des mesures techniques et administratives visant à améliorer la prévisibilité et l’opportunité des instances judiciaires jusqu’aux services de médiation, en passant par les programmes de formation des parents.

Formation des parents

Depuis la mise en place des premiers programmes pilotes vers le milieu des années 1990, la plupart des provinces et des territoires ont adopté des programmes de formation des parents. Selon les évaluations des programmes, les parents participants étaient habituellement satisfaits de leur expérience et avaient tendance à trouver que les séances devraient être obligatoires. Quelques résultats préliminaires et peu convaincants laissent à penser que la formation a permis aux participants de mieux assumer leur rôle de parent[1]. Les programmes permettent aux parents séparés ou en instance de divorce d’en savoir plus sur les sujets suivants :

  • les répercussions de la séparation sur les enfants et les adultes;
  • la façon dont les parents peuvent aider leurs enfants à surmonter cette période difficile;
  • les instances et les diverses mesures de règlement des différends qu’offre le système de justice, notamment la médiation et l’action en justice;
  • la façon dont fonctionnent les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants et comment se renseigner à leur sujet.

En règle générale, des animateurs qualifiés dirigent les séances à l’aide d’un programme provincial, d’un guide de l’animateur, de vidéos et de documentation. Dans la plupart des provinces et des territoires qui offrent ce service, le programme est dispensé dans les grands centres, mais il est souvent difficile de les obtenir dans les petites collectivités. Les programmes diffèrent par bien des aspects, comme l’indique la description des programmes subventionnés par le gouvernement fédéral :

Colombie-Britannique. La division des services de justice familiale du Ministry of Attorney General offre des séances tant facultatives qu’obligatoires dans le cadre de son programme intitulé Parenting After Separation (Les responsabilités parentales après la séparation). D’une durée de trois heures chacune, ces séances sont animées conjointement par un homme et une femme représentant des organismes engagés par contrat. Les séances sont offertes en anglais de même qu’en cantonais, en mandarin, en punjabi et en hindi dans la région de Vancouver. Les séances facultatives sont offertes dans toute la province, mais elles sont réduites à mesure que le programme obligatoire prend de l’ampleur.

La participation obligatoire a été instituée en 1998-1999 dans le cadre d’un projet pilote mené dans les tribunaux provinciaux de Burnaby et de New Westminster et qui est maintenant offert dans huit localités et bientôt dans d’autres au fur et à mesure que la planification et les ressources le permettent. Dans le cadre de ce programme obligatoire, les parents doivent assister à une séance avant la détermination de la date de leur première comparution devant le tribunal[2].

Alberta. Les Services judiciaires du ministère de la Justice de l’Alberta offrent un programme de formation des parents dispensé par des organismes locaux dans neuf collectivités réparties à la grandeur de la province, et prévoient l’offrir dans quatre autres centres. Le programme comprend un séminaire d’une durée de six heures, présenté en deux séances de trois heures chacune, pour mieux faire comprendre aux parents les répercussions d’un divorce sur leurs enfants ainsi que les mesures à prendre pour atténuer les impacts négatifs. Les séances offrent aussi de l’information sur les mécanismes extrajudiciaires de règlement des litiges, les questions touchant les pensions alimentaires pour enfants et les lignes directrices qui s’y rattachent. Les parents demeurant dans une région où le séminaire n’est pas présenté peuvent visionner un enregistrement vidéo d’une durée de deux heures qui trace les grandes lignes des concepts couverts durant le séminaire. La Cour du Banc de la Reine de l’Alberta a rendu obligatoire la participation au séminaire sur Les responsabilités parentales après la séparation à l’intention des parents qui se séparent, à moins qu’ils aient de bonnes raisons de ne pas y assister[3].

Saskatchewan. La province signale que son programme de formation des parents est fondé sur le principe que la résolution des problèmes et la prise de décisions axées sur la collaboration sont essentielles au bien-être des enfants touchés. Habituellement, les parents assistent à trois séances d’une durée de deux heures chacune pendant trois soirs différents, mais certains centres offrent une seule séance d’une durée de six heures. Ces séances sont animées conjointement par un travailleur social des services de soutien en droit de la famille et par un médiateur des services de médiation de la province. La participation est volontaire, et la province fait donc connaître le programme en distribuant des affiches et d’autres documents par l’intermédiaire notamment des bureaux du Department of Social Services, des églises, des bibliothèques, des tribunaux et des cabinets d’avocats. Le programme n’a pas été évalué, mais selon les commentaires recueillis au moyen de questionnaires distribués aux participants à la fin des séances, il serait très utile. En règle générale, les participants apprécient le programme, et plus particulièrement les modules qui traitent des réactions des enfants à l’éclatement de la famille, à la séparation et au divorce.

Manitoba. Le personnel du Service de conciliation familiale du ministère des Services à la famille offre le programme provincial d’éducation des parents, «Pour l’amour des enfants», qui comporte deux séances de trois heures chacune. La première séance, qui s’adresse à tous les participants, donne des renseignements généraux sur les besoins des enfants de tout âge, les plans de répartition des responsabilités parentales, les questions juridiques et financières et les solutions extrajudiciaires. À la fin de cette séance, les participants sont orientés vers une deuxième séance qui varie selon qu’ils ont des rapports peu conflictuels ou très conflictuels. Dans le deuxième cas, la séance s’adresse aux parents qui ont eu des relations très difficiles et prévoient avoir peu de rapports après la séparation. Les tribunaux n’obligent pas les parties au litige à assister aux séances de formation, mais le Service de conciliation familiale et le projet de comédiation globale exigent que les parents qui font appel aux services de médiation assistent d’abord aux séances de formation des parents. Le programme a fait l’objet d’une évaluation[4].

Ontario. Des séances d’information à l’intention des parents sont offertes et financées par les établissements des tribunaux unifiés de la famille et le truchement de certains programmes locaux ou communautaires. Deux programmes sont subventionnés par des fonds fédéraux. Le premier est le programme volontaire d’information à l’intention des parents présenté par l’intermédiaire de la Cour de justice de l’Ontario à Toronto. Ce programme, institué avec l’aide de la Osgoode Hall Law School et grâce à une subvention de la Donner Foundation, est offert en soirée avec la participation d’avocats spécialisés en droit de la famille. Le second programme comprend des séances d’information obligatoires financées par la Cour supérieure de justice de l’Ontario, à Toronto. À la Cour supérieure, toutes les parties à un litige doivent participer à une séance d’information sur le droit de la famille avant d’entamer leur action en justice. Ces séances, présentées par des avocats et des médiateurs, fournissent de l’information sur la séparation et le divorce, la procédure, les mesures de règlement extrajudiciaire des différends et les ressources communautaires. La bande vidéo Chacun de son côté apporte un supplément d’information pendant les séances. Ces deux services font présentement l’objet d’une évaluation.

Québec. Le gouvernement provincial n’a aucun programme de formation des parents, mais il offre certains programmes communautaires. Par exemple, les Centres Jeunesse de Montréal offrent aux clients du service de médiation familiale et d’évaluation un programme sur le partage des responsabilités parentales après le divorce. Aucun de ces services n’est subventionné par des fonds fédéraux.

Nouveau-Brunswick. La province a adopté le programme du Manitoba sur le rôle des parents, Pour l’amour des enfants, après avoir révisé les textes des séances, imprimé des documents et produit des vidéos pour tenir compte des différences entre les deux systèmes de droit de la famille. Ce programme, qui est présenté par des animateurs qualifiés contractuels, est offert dans les deux langues officielles. La participation au programme est facultative, mais fortement conseillée par les travailleurs sociaux auprès des tribunaux qui sont en rapport avec la plupart des parents pendant le processus de dépôt d’une demande auprès des tribunaux.

Île-du-Prince-Édouard. Le cabinet du procureur général recrute et forme des bénévoles pour présenter le programme qui comporte deux séances de trois heures chacune. La participation à ces séances est facultative, mais les personnes qui souhaitent y assister sont sélectionnées. Les mères et les pères sont inscrits à des séances différentes et les personnes qui ont des antécédents de violence familiale sont exclues. Le programme fait présentement l’objet d’une évaluation en collaboration avec le ministère fédéral de la Justice[5].

Nouvelle-Écosse. Les coanimateurs (un avocat et un spécialiste en santé mentale) présentent le programme de formation des parents, qui comprend deux séances de deux heures chacune, à l’aide d’une série de vidéos intitulée Les enfants du divorce. La première séance porte sur les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants, les méthodes non conflictuelles de régler les questions relevant du droit de la famille et les actions en justice et la deuxième sur d’autres questions en rapport avec les relations entre parents et les responsabilités parentales. Le programme permet notamment l’acquisition de compétences pour aider les parents à éviter les conflits, en particulier ceux qui touchent les enfants. La participation au programme de formation est obligatoire dans les trois districts de la Division de la famille de la Cour suprême, mais elle est facultative partout ailleurs.

Outre les séances de formation des parents, la Nouvelle-Écosse est à élaborer un programme d’éducation obligatoire pour les parties à des litiges devant la Cour suprême (Division de la famille) qui ne traitent pas de pensions alimentaires pour enfants. Ces séances, présentées par des employés du tribunal et des bénévoles spécialistes en santé mentale, offrent des renseignements de base sur les actions en justice et les relations interpersonnelles en cas de séparation et de divorce.

Terre-Neuve-et-Labrador. Le programme Parents Are Forever comprend quatre séances de trois heures chacune offertes pendant plusieurs semaines consécutives. La première séance porte sur la séparation telle que vécue par les parents et les enfants. La deuxième traite des compétences en matière de communication et de relations interpersonnelles. La troisième et une partie de la quatrième séances portent sur la gestion des conflits. La dernière heure et demie aborde des points de droit, la procédure et les solutions de rechange. Ces séances sont animées par des travailleurs sociaux avec l’aide d’un avocat.

Territoires du Nord-Ouest. Le ministère de la Justice, en collaboration avec le Bureau des services juridiques, a élaboré un programme sur les responsabilités parentales après la séparation calqué sur ceux de l’Alberta et de la Colombie-Britannique et modifié de façon à faire face aux réalités juridiques et socio-économiques du Nord canadien. Ce programme, présenté par du personnel contractuel, a été lancé comme projet pilote en 1999-2000. Il offre deux séances par mois entre les mois de septembre et mars. Les séances ont pour objet d’aider les parents à passer d’une approche centrée sur eux-mêmes à une attitude centrée sur l’enfant afin de parfaire leurs compétences parentales. Le projet pilote devrait se continuer en 2002.

Yukon. Le ministère de la Justice, en collaboration avec le Bureau de promotion des intérêts de la femme et le ministère de la Santé et des Services sociaux et celui de l’Éducation, a élaboré un programme calqué sur celui du Manitoba. Pour l’instant il a confié, par contrat, à un organisme de services local appelé Partners for Children, le soin d’organiser et d’animer les séances et de former des animateurs supplémentaires d’autres organisations qui pourront offrir le programme à l’extérieur de Whitehorse. Le programme est animé par un travailleur social et un avocat, et est présenté aux parents six à huit fois par année. Des séances distinctes d’information sont aussi prévues pour les juges, les avocats et les fournisseurs de services communautaires.

Éducation des enfants

Les programmes de formation des parents sont centrés sur les besoins et les expériences des enfants touchés par la séparation et le divorce, mais d’aucuns ont suggéré que ces enfants pourraient bénéficier de services plus directs. À cette fin, certains organismes (gouvernementaux et communautaires) ont mis sur pied des programmes d’éducation et d’information destinés aux enfants. L’un de ces programmes a été financé par le Fonds de mise enœuvre et d’exécution des pensions alimentaires pour enfants. Le ministère de la Justice de la Saskatchewan a élaboré un programme, des guides de l’animateur et trois vidéos pouvant servir à des programmes d’éducation conçus pour trois groupes d’âges (les 6 à 9 ans, les 9 à 12 ans et les 12 à 16 ans). Ce matériel couvre la procédure, les expériences affectives et les changements de rapports qui suivent une séparation ou un divorce. La province a mis le programme, les guides de l’animateur et les documents d’appoint à la disposition des groupes communautaires qui organisent et présentent des séances pour enfants, et il a distribué les vidéos aux organismes gouvernementaux, aux bibliothèques régionales, aux conseils régionaux de santé et aux organismes communautaires intéressés.

Médiation

La médiation et les autres mesures extrajudiciaires de règlement des litiges qui entrent en jeu lorsque des parents se séparent ou divorcent sont des éléments importants du régime canadien du droit de la famille. Tous les gouvernements provinciaux et territoriaux ont mis enœuvre, ou prévoient mettre enœuvre, des programmes et une procédure ayant pour but de veiller à ce que les parents aient recours au service de règlement des différends qui convient le mieux à leurs besoins et à leur situation. Les documents suivants mettent en lumière les programmes et les services provinciaux et territoriaux.

Colombie-Britannique. Les trente et un Centres de justice familiale de la province offrent aux parents à faible revenu des services de médiation et d’autres services de règlement des problèmes de garde d’enfant, de droits de visite, de tutelle et de pensions alimentaires pour l’enfant et pour le conjoint. Les services sont fournis par les employés de ces centres qui sont des médiateurs familiaux qualifiés et agréés. Le programme n’est pas financé à même des fonds fédéraux.

Alberta. La Division des services judiciaires du ministère de la Justice de l’Alberta gèrent les services de médiation familiale qui aident les parents envoyés par les autres programmes, les tribunaux et les avocats spécialisés en droit de la famille. Lorsque les parties ont un enfant de moins de 18 ans et que le revenu brut de l’un des parents est inférieur à 40 000 $, les services de médiation sont gratuits. À Edmonton et à Calgary, ce sont les employés des Services qui servent de médiateurs, tandis que des professionnels rémunérés à l’acte assurent ces services dans d’autres collectivités. La participation aux séances de médiation est toujours facultative et la province estime qu’environ 1 200 couples se prévalent chaque année des services de médiation. La majorité des cas optent pour la médiation mixte, mais une faible proportion en est éloignée pour des raisons d’incompatibilité. En 2000-2001, des ententes complètes ont été conclues dans 61,1 p. 100 des 1033 cas qui ont choisi ce service et des ententes partielles l’ont été dans 19,7 p. 100 des cas.

Saskatchewan. Les bureaux de médiation de la Saskatchewan offrent des services complets lorsque le tribunal a imposé la médiation pour régler la question des droits de visite supervisée ou par suite d’un rapport d’évaluation sur les droits de garde et de visite. Les autres personnes qui veulent se prévaloir des services de médiation disposent de dépliants sur le processus de médiation et la façon de choisir un médiateur ainsi qu’un répertoire des services de médiation qui énumère tous les médiateurs de la Saskatchewan[6].

Manitoba. Depuis 1997-1998, le Manitoba utilise des fonds fédéraux pour financer l’élaboration d’un projet pilote comportant un stage en médiation et en comédiation. Son principal objectif était d’offrir des services de médiation aux parents séparés et en instance de divorce qui avaient des enfants de moins de 18 ans. Son deuxième objectif était de recruter et de former des médiateurs agréés selon les normes de Médiation familiale Canada. En 1998-1999, 24 stagiaires ont été recrutés dans le cadre de ce projet afin de donner de la formation et d’offrir des services de médiation (avec des avocats) aux parents envoyés notamment par le Service de conciliation familiale, les tribunaux, les responsables des programmes de formation des parents, des avocats et d’autres intervenants[7].

En 2000-2001, le ministère de la Justice du Manitoba a intégré le projet au Service de conciliation familiale dont les services de médiation ne s’adressaient jusqu’alors qu’aux affaires de droit de garde et de visite. Le Service conserve le volet du projet qui porte sur les stages, mais sur une plus petite échelle, et compte offrir des services de comédiation à tous les couples en instance de séparation et de divorce.

Ontario. Le ministère du Procureur général offre des services de médiation familiale dans l’ensemble des 17 établissements des tribunaux unifiés de la famille. Le Ministère a engagé par contrat des médiateurs privés pour offrir les services de médiation et les clients paient ces services à l’acte selon une échelle mobile. Même si la province n’a pas affecté de ressources fédérales à ce programme, elle a utilisé des fonds fédéraux pour aider au financement de deux programmes de médiation :
  • La Cour supérieure de justice de l’Ontario, à Toronto, tient une liste des médiateurs familiaux qui sont à la disposition de tous les clients des tribunaux. Les clients doivent payer pour ces services : les médiateurs dont les noms figurent sur la liste demandent 300 $ à chaque partie pour les quatre premières heures de médiation (y compris les préparatifs et la sélection), après quoi ils peuvent parfois demander leurs honoraires habituels. Ils sont également tenus de fournir au moins 12 heures de médiation par année à titre bénévole.
  • Le projet pilote de Kingston devait permettre de vérifier s’il valait la peine de demander aux parties dans une action en modification d’assister à une séance de médiation ou d’information en présence d’un médiateur. Les séances, destinées à donner aux parties la possibilité de mieux connaître le processus de médiation et de déterminer si la médiation leur serait utile, étaient offertes par un service de médiation familiale subventionné par le gouvernement et situé dans les locaux du tribunal de la famille de Kingston. Le projet a pris fin en septembre 1999.

Québec. La législation du Québec oblige les parents mariés et non mariés qui présentent une demande au tribunal dans un litige en droit de la famille touchant notamment la garde d’un enfant, le droit de visite ou la pension alimentaire à assister à une séance d’information sur la médiation avant que leur demande ne soit entendue. La séance a pour objet d’informer les parents sur le processus de médiation, son fonctionnement et le rôle du médiateur. Le programme permet aux parents de satisfaire à cette exigence selon l’un des trois moyens suivants : ils peuvent rencontrer le médiateur de leur choix, assister ensemble à une séance de groupe ou encore assister individuellement à une séance de groupe. À la fin de la séance, le couple doit choisir entre la médiation et l’action en justice. S’il opte pour la médiation, les services sont fournis par des spécialistes agréés privés ou des médiateurs employés par des centres de jeunesse qui s’occupent uniquement des affaires impliquant des enfants. Le gouvernement provincial paie jusqu’à six séances, sauf que dans le cas de l’examen d’une ordonnance existante il en assume tous les frais. Les parents qui désirent assister à d’autres séances doivent payer eux-mêmes les honoraires. Dans certains cas, les tribunaux peuvent exiger le recours à la médiation.

Nouveau-Brunswick. Le Service de soutien à la famille du Nouveau-Brunswick offre depuis longtemps des services de médiation, des séances individuelles d’orientation et des services d’information aux clients du soutien à la famille. En 1997-1998, la province a élargi ce service en créant six postes de travailleurs sociaux auprès des tribunaux et en leur donnant une formation poussée en matière de médiation. La province a pour priorité l’amélioration constante des services de médiation. Les améliorations apportées comprennent notamment la mise au point de mesures de sélection permettant de mieux déterminer si la médiation est une solution appropriée, la rédaction d’un manuel de médiation et l’élaboration d’un programme de formation à l’intention des travailleurs sociaux auprès des tribunaux.

Nouvelle-Écosse. Les parents qui comparaissent devant les tribunaux de Halifax ou de Dartmouth pour des demandes de garde, de droit de visite et de pension alimentaire peuvent participer aux séances de médiation depuis 1986. Le service a ensuite été offert en 1999 dans les domaines qui relèvent de la compétence de la Cour suprême (Division de la famille) et il est désormais offert à l’île du Cap-Breton et à l’ensemble de la municipalité régionale de Halifax. Le personnel des tribunaux et les spécialistes privés dispensent ce service, qui est payé par le client selon une échelle mobile. La province n’a pas eu recours aux fonds fédéraux pour payer la prestation de ce service. Toutefois, au cours de la période de 1997 à 2000, elle a consacré une partie de ces fonds au financement d’un projet d’élaboration d’un programme de médiation et de coordination d’un programme d’encadrement. Ce dernier programme permet à un médiateur agréé de former et de superviser un stagiaire qui obtiendra ainsi l’expérience nécessaire à son agrément et dont le nom pourra figurer sur la liste gouvernementale des médiateurs professionnels.

Terre-Neuve-et-Labrador. En 2000-2001, Terre-Neuve-et-Labrador a lancé le projet pilote sur les conflits familiaux pour offrir des services de médiation et de soutien aux parties en litige dans les affaires de garde et de droit de visite devant la Cour suprême ou le tribunal provincial de la famille. Blomidon Place, une organisation de santé communautaire de Corner Brook, dispense ces services. Au départ, le programme offre des services d’orientation et de médiation. Les travailleurs sociaux responsables des demandes alimentaires sont les principales ressources accessibles aux familles et ils peuvent négocier certaines ordonnances sur consentement et orienter leurs clients. Lorsqu’elle est renvoyée à une séance officielle de médiation, la famille rencontre un médiateur qui dépose une ordonnance sur consentement lorsque les parties s’entendent sur la pension alimentaire ou le droit de garde et de visite.

Territoires du Nord-Ouest. Le ministère de la Justice étudie la possibilité d’élaborer un projet pilote de médiation à Yellowknife. Une première étude de faisabilité a été faite à contrat. La prochaine étape consistera en l’examen des modèles et des options de mise enœuvre ainsi qu’en des séances de formation des médiateurs qui travailleront à ce programme.

Yukon. Le ministère de la Justice du Yukon examine la faisabilité de l’élaboration d’un projet pilote qui offre aux parents aux prises avec des questions alimentaires ou de garde et de droit de visite des services de médiation rattachés aux tribunaux. Le ministère a retenu les services d’un contractant à qui il a confié le mandat d’établir un cadre pour la prestation de ce genre de service de médiation, les modalités administratives, les coûts pour les utilisateurs, le choix et l’affectation des médiateurs, la tarification et les qualifications des médiateurs. Le rapport a été présenté et le Yukon procédera maintenant à des discussions internes avant qu’une décision ne soit prise quant à la date et à la façon dont le projet sera lancé.

Nunavut. Le comité du Barreau et de la Magistrature du Nunavut travaille à l’élaboration d’un modèle de médiation qui reflète les réalités culturelles, géographiques et économiques du territoire par le truchement de l’Initiative de médiation Inuit Qaujimajatuqangit (connaissances traditionnelles). La première étape du processus d’élaboration a consisté à rassembler des médiateurs expérimentés et des Inuits bien au fait des pratiques traditionnelles de règlement des différends pour établir un protocole de médiation qui jettera les bases de services élargis en droit de la famille au Nunavut. Le projet a comme objectif immédiat de former des médiateurs en droit de la famille capables d’offrir des services pour aider les couples au sein de leurs propres collectivités.

Services d’information et d’accueil

Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont mis enœuvre divers programmes et services destinés à encourager le règlement rapide des questions relatives à la pension alimentaire et au droit de garde et de visite, tout en simplifiant les difficultés d’ordre administratif et procédural. Les projets suivants, qui sont tous financés par des fonds fédéraux, sont un exemple de la façon dont les provinces et les territoires fournissent, ou prévoient fournir, des services d’information et d’accueil aux parents séparés et divorcés qui souhaitent conclure ou revoir une entente, une ordonnance alimentaire ou une ordonnance de droit de garde et de visite :

Saskatchewan. La Saskatchewan offre, par l’intermédiaire de ses services juridiques à la famille, un service téléphonique sans frais qui vient compléter celui qu’offre Justice Canada. Ce service existe depuis 1997 et fonctionne toujours. En plus d’accepter l’inscription des parents qui souhaitent participer au programme de formation, l’opératrice répond aux questions générales sur les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants, donne les renseignements voulus et distribue des trousses d’information sur ces lignes directrices. Elle encourage les appelants à solliciter des conseils juridiques et offre même des suggestions pour ce qui est des avocats de pratique privée, de l’aide juridique ou d’autres questions. Elle peut aussi leur conseiller de communiquer avec un autre organisme gouvernemental comme le bureau d’exécution des obligations alimentaires, l’Agence canadienne des douanes et du revenu ou un des bureaux du greffier de la Cour. L’opératrice compile des statistiques, notamment sur le sexe de l’appelant, l’endroit où il a été référé, le nombre de renseignements donnés et de trousses distribuées, et à savoir s’il voulait des renseignements à titre personnel ou au nom d’une organisation.

Nunavut. En 2000-2001, le ministère de la Justice du Nunavut a prévu d’établir à Iqaluit le premier Bureau de soutien à la famille qui aurait pour mandat d’offrir des services d’orientation et de soutien en matière alimentaire. Par l’intermédiaire de ce bureau, un «conseiller en soutien à la famille» dispensera des services d’information et de médiation en justice familiale en inuktitut (langue inuite). Les Inuits forment 85 p. 100 de la population. À l’avenir, le but est d’offrir des services de renseignements en justice familiale et en médiation en inuktitut à toutes les collectivités du Nunavut.

Territoires du Nord-Ouest. La Division des tribunaux dispose d’un greffier aux enquêtes et aux interventions (anciennement appelé commis à l’information ou à l’accueil) responsable du bureau d’information et de services publics situé dans le palais de justice de Yellowknife. Le greffier est responsable d’accepter les enregistrements pour le compte du bureau d’exécution des obligations alimentaires, de traiter des demandes de participation aux séances d’information des parents, de rédiger et de diffuser de l’information aux employés, aux juges et au public et d’aider les parents à remplir les formulaires de demandes de pensions alimentaires pour enfants, à présenter les demandes et à respecter la procédure.

Nouvelle-Écosse. La Nouvelle-Écosse a nommé, dans chaque district judiciaire, des adjoints à l’accueil chargés de participer au traitement des demandes de modification des ordonnances et des ententes alimentaires, de satisfaire à la nouvelle obligation d’examiner les documents et d’évaluer s’ils contiennent tous les renseignements nécessaires compte tenu des exigences en matière de dépôt des demandes et des règles de pratique. Ils aident également les parties au litige, particulièrement les parties non représentées, remplissent les formulaires des tribunaux et produisent les dossiers, examinent les documents et assurent le suivi, demandent de l’information à des tierces parties, fournissent de l’information sur les règles de procédure de base, disent aux parties où elles peuvent obtenir des conseils juridiques ou financiers et voient à ce que les projets d’ordonnances soient conformes aux lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants.

Île-du-Prince-Édouard. Depuis 1997-1998, les agents d’information de l’Île-du-Prince-Édouard offrent aux parents de l’information sur les pensions alimentaires pour enfants et aident les parents à remplir les demandes de modification ou de nouvelles ordonnances.

Ontario. Depuis 1999, l’Ontario a établi des Centres d’information sur le droit de la famille dans tous les tribunaux de la province. Ces centres aident les clients, principalement ceux qui ne sont pas représentés par un avocat, et qui s’adressent à un tribunal pour la première fois. Ils favorisent le règlement extrajudiciaire des différends, en cas opportuns. Les coordonnateurs qui travaillent dans ces centres distribuent de l’information sur le processus judiciaire et les formulaires requis, de même que des documents, des dépliants et des guides sur la procédure à suivre, et assurent le renvoi vers des services communautaires hors cour. Aide juridique Ontario participe au programme de services et nomme des avocats-conseils qui seront chargés d’aider les clients des centres à satisfaire à leurs besoins juridiques immédiats.

Alberta. Depuis 1997-1998, l’Alberta possède des centres d’information sur le droit de la famille à Edmonton et à Calgary. Administrés par les services judiciaires et composés d’avocats et de greffiers des services judiciaires ou agents d’information, les centres offraient, à l’origine, des services reliés aux pensions alimentaires pour enfants, mais aujourd’hui, ils offrent des services en rapport avec toute demande relative au droit de la famille, notamment de pensions alimentaires pour enfants, de droit de garde et de visite, de pension alimentaire du conjoint, d’exécution d’une ordonnance attributive de droit de visite, d’ordonnance restrictive ex parte[8] et d’ordonnance préventive d’urgence. Les greffiers répondent aux demandes de renseignements, renseignent sur la disponibilité et les avantages des règlements extrajudiciaires, aident les personnes non représentées par un avocat à déterminer et à rassembler les renseignements dont ils ont besoin pour présenter leurs demandes et aiguillent les clients vers les services juridiques et de médiation[9].

Modalités administratives de la gestion des dossiers

Plusieurs régimes de justice familiale ont instauré une procédure de gestion des dossiers afin de faciliter le traitement rapide et adéquat des affaires. Au Québec, par exemple, les greffiers spéciaux s’assurent que les propositions d’ententes de garde et de pensions alimentaires pour enfants déposées auprès du tribunal sont traitées sans délai. Après avoir examiné une proposition d’entente liée à une séparation ou à un divorce, le greffier prend l’une des trois mesures suivantes. Premièrement, il peut ratifier l’entente. Cependant, s’il n’est pas convaincu que l’entente tient compte de l’intérêt supérieur de l’enfant, il peut demander aux parents de fournir davantage d’information. Pour terminer, le greffier peut renvoyer la demande devant le tribunal.

En Ontario, en vertu du Règlement sur le droit de la famille, les greffiers chargés de la gestion des dossiers en droit de la famille à la Cour de justice de l’Ontario et à la Cour unifiée de la famille s’assurent que les clients sont informés des services offerts par la Cour de la famille, notamment les mesures extrajudiciaires et qu’ils reçoivent l’aide nécessaire pour remplir les formulaires et respecter les formalités. Les 65 greffiers vérifient les dossiers pour s’assurer que les parties ont déposé les bons documents; ils les informent des mesures de règlement extrajudiciaires, les dirigent vers des ressources communautaires et fixent la date des audiences ou des conférences de gestion des dossiers lorsque le dossier est complet. Les greffiers offrent ces services dès le dépôt d’une affaire et avant l’intervention du juge, donnant ainsi aux parents l’occasion de réfléchir aux possibilités d’ententes et de résolution de conflits avant l’ouverture du procès. C’est parce qu’il intervient dès le dépôt du dossier que le greffier se distingue des employés du Centre d’information sur le droit de la famille (voir plus haut) qui ont pour tâche de présenter diverses options de règlement des conflits et d’organisation de leur dossier à leurs clients avant que ces derniers n’entament une action en justice.

La Colombie-Britannique a lancé un projet qui lui permettra de mettre de nouvelles mesures à l’essai, telles que des séances d’orientation, en vertu des nouvelles règles de pratique du tribunal provincial de la famille. Conformément au projet Family Justice Registry (règles du greffe de justice familiale), dont les services sont offerts depuis quatre emplacements, chacune des parties d’une cause présentée en vertu de la Family Relations Act est tenue de rencontrer un conseiller en justice familiale à des fins d’orientation avant de se présenter en cour pour la première fois, à moins que le tribunal ne reconnaisse que des «circonstances urgentes et exceptionnelles» l’obligent à entendre l’affaire dans les plus brefs délais. Durant la séance d’orientation, le conseiller évalue la situation, présente les différentes méthodes de résolution de conflits et dirige les parties vers des services de médiation ou d’autres services. Toutefois, ce sont les parents qui décident par la suite s’ils auront recours à ces services.

La gestion des instances

En plus des programmes de gestion administrative des dossiers décrits précédemment, certains gouvernements provinciaux et territoriaux ont adopté une procédure de gestion des instances. Ces mesures, autorisées par les règles de pratique des tribunaux, ont pour but d’accélérer le traitement des affaires relevant du droit de la famille portées devant les tribunaux.

En Alberta, par exemple, dans les affaires de séparation ou de divorce, l’un ou l’autre des parents peut faire une demande de gestion de l’instance lorsqu’elle estime que l’autre parent ralentit le processus ou qu’il y a impasse. Si le juge qui préside l’audience décide que cette mesure s’impose, un deuxième juge est nommé responsable de la gestion de l’instance. Il peut fixer les dates d’audience et accélérer le règlement de l’affaire au moyen de rencontres de règlement ou de rencontres préparatoires au procès. On prévoit une évaluation du programme.

Le Manitoba a pour sa part adopté une approche légèrement différente. Dans le cadre de son programme, de nouvelles affaires de séparation et de divorce sont sélectionnées au hasard chaque mois. Le traitement par le système de justice de ces affaires sera accéléré afin de réduire les retards et les frais inutiles en favorisant les règlements rapides et équitables. L’affaire est confiée à un juge de la Division de la famille qui préside la conférence initiale avec les parties et leurs avocats et qui demeure disponible pour participer à la gestion de l’instance jusqu’à son règlement. Selon une évaluation du programme, les juristes y sont favorables : 93 p. 100 des avocats interrogés ont affirmé qu’il avait un effet positif sur la procédure et avait réduit le nombre d’actions contentieuses. La province prévoit rendre la procédure (lancée en 1995) accessible à tous en 2001.

On a également recours aux conférences de gestion des instances dans les Territoires du Nord-Ouest, au choix des parents ou du tribunal. Les conférences ont pour objet de régler les différends sans procès, dans la mesure du possible ou, s’il faut un procès, de simplifier la procédure afin de la rendre plus efficace pour les parties en cause, en termes de temps et d’argent. La procédure s’applique dans toutes les affaires civiles, y compris celles qui touchent la garde et le droit de visite.

Le gouvernement de l’Ontario vient d’adopter de nouvelles règles de pratique applicables aux tribunaux unifiés de la famille et à la Cour de justice de l’Ontario. Ces règles, qui ont été spécialement conçues pour les affaires relevant du droit de la famille, visent à accélérer l’intervention des tribunaux et le règlement des différends, et elles intègrent les principes de la gestion des dossiers. Ainsi, les causes dans lesquelles il est nécessaire d’assurer la protection des enfants sont soumises à un échéancier précis. Dans d’autres types de conflits familiaux, les dates des événements préparatoires au procès sont déterminées à l’avance et on prévoit une conférence de cas dès le début afin de planifier les rencontres, de trouver des façons de résoudre le conflit et de préparer la communication de la preuve. On s’attend à ce qu’un grand nombre de motions préalables au procès soient remplacées par des conférences. Dans deux établissements de la Cour supérieure de justicequi ne sont pas reliés au tribunal unifié de la famille, les règles applicables à la gestion des instances prévoient l’établissement d’un calendrier des événements. Le juge chargé de la gestion de l’instance est investi de pouvoirs considérables, y compris celui d’imposer le respect du calendrier.

Les provinces et territoires n’ont pas affecté de ressources fédérales à la gestion des instances, mesure qui concrétise toutefois l’engagement général des gouvernements à offrir des moyens extrajudiciaires de règlement des litiges.

Les parties qui ne sont pas représentées par un avocat

Afin d’aider les particuliers qui désirent obtenir ou modifier une ordonnance alimentaire sans l’aide d’un avocat, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, les Territoires du Nord-Ouest et l’Ontario ont consacré des ressources fédérales à la production et à la diffusion de trousses de demandes de modification des pensions alimentaires. En 2000-2001, la Nouvelle-Écosse a adopté un outil semblable. La province a installé des postes de travail dans trois bureaux de la Cour suprême (Division de la famille) afin de permettre aux clients de se servir des ordinateurs et des formulaires formatés pour préparer des demandes de pension alimentaire et remplir les formulaires nécessaires.

Les visites surveillées

Les services de visites surveillées offrent un lieu de rencontre sûr où les enfants peuvent passer du temps avec le parent qui n’a pas la garde ou avec d’autres personnes, comme des grands-parents, lorsqu’il y a raison de s’inquiéter de la sécurité de l’enfant ou du parent qui en a la garde. En règle générale, ce sont les groupes communautaires qui fournissent ce service, parfois avec de l’aide, notamment financière du gouvernement. En 2000, les visites surveillées étaient possibles dans certaines villes de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec et de la Nouvelle-Écosse.

L’Ontario, qui consacre des fonds fédéraux aux services de visites surveillées et qui l’offre dans 36 localités, a décidé de l’offrir dans 54 districts judiciaires d’ici 2003. Les services sont assurés par des organismes communautaires, comme les centres de santé mentale pour enfants, les centres de soutien de quartier, le YMCA et les sociétés locales d’aide à l’enfance qui ont recours à du personnel rémunéré et à des bénévoles. Les organismes reçoivent une aide financière du ministère du Procureur général. Dans la plupart des cas, ce sont les tribunaux et les avocats des parents qui recommandent les programmes de visites surveillées. Entre le 1er avril 1999 et le 31 mars 2000, environ 29 000 visites et échanges entre 12 100 familles ont eu lieu dans 36 centres et localités satellites.

En 2000-2001, la Nouvelle-Écosse a consacré des fonds fédéraux à la préparation d’un guide des pratiques exemplaires et pour planifier, avec des organisations communautaires, de nouvelles options pour les services de visites surveillées offerts par ces organismes. Le programme de visites surveillées serait assuré dans les secteurs qui relèvent de la compétence de la Cour suprême (Division de la famille).

Évaluation en matière de garde

En prenant une décision en matière de garde et de droit de visite, le juge peut ordonner une évaluation sociale ou psychologique, ou les deux. Le processus d’évaluation fournit au juge et aux parents des enseignements écrits, provenant de sources indépendantes, qui les aident à prendre des décisions sur la garde et le droit de visite en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’enfant. Habituellement, les évaluateurs interrogent et observent les enfants dans leurs rapports avec chaque parent; ils soumettent un rapport et, dans bien des cas, des recommandations sur l’entente parentale. Le rapport fait partie de la preuve présentée au juge et son évaluateur peut être appelé à témoigner.

En 2000-2001, le Nouveau-Brunswick a utilisé des fonds fédéraux pour financer les services d’évaluation destinés aux familles aux prises avec des difficultés financières. Les Services judiciaires, qui administrent les services, tiennent une liste d’évaluateurs qualifiés auprès desquels les clients admissibles peuvent obtenir une évaluation. Bien que le Nouveau-Brunswick soit la seule province à consacrer des ressources fédérales à cette fin, d’autres fournissent des évaluations ou en facilitent l’accès dans les affaires de garde. Les services peuvent être assurés par des travailleurs sociaux ou des spécialistes en santé mentale dont les services ont été retenus par un organisme gouvernemental ou un cabinet d’avocats.

En octobre 1999, l’Ontario a lancé un projet-pilote s’étalant sur deux ans pour mettre à l’essai une nouvelle approche afin de régler les litiges relatifs au droit de visite qui surviennent dans environ 20 p. 100 des affaires de séparation et de divorce. L’étude avait pour objet principal d’examiner l’efficacité de deux types d’intervention :

  • une intervention axée sur le travail social, qui cherche à isoler le conflit à la source du litige et à aider les parents à formuler un plan de partage des responsabilités parentales dans le meilleur intérêt de l’enfant,
  • la représentation par un avocat qui détermine les questions d’ordre juridique dont le tribunal est saisi et qui propose un règlement juridique qui tient compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Le projet a fait l’objet d’une recherche fondée sur un modèle aléatoire quasi expérimental et axée sur l’avenir qui avait pour objet d’examiner l’efficacité des deux types d’interventions, par opposition aux évaluations classiques. Les conclusions préliminaires de la recherche sont positives[10].

La Saskatchewan a adopté en 2000-2001 une formule spéciale d’évaluation des droits de garde et de visite qui met l’accent sur le point de vue des enfants quand il est question de séparation et de divorce. Les rapports du programme Children’s Voices sont remplis plus rapidement que les rapports complets de droit de garde et de visite parce que l’évaluateur n’interroge que l’enfant. L’élaboration des rapports de Children’s Voices s’est faite en réaction à un thème récurrent lors des consultations publiques nationales et provinciales tenues récemment en Saskatchewan pour recueillir le point de vue et les opinions des enfants qui font face à des questions de droit de garde et de visite. Les rapports de Children’s Voices ne se font que sur ordonnance du tribunal. Une fois la demande faite, un travailleur social rencontre l’enfant et prépare pour le tribunal un rapport écrit où l’enfant fait connaître son point de vue. Ces évaluations sont conçues pour les familles dont les enfants ont atteint suffisamment de maturité pour pouvoir exprimer facilement leurs opinions. La rapidité de préparation de ces rapports bénéficie aussi bien à la famille qu’au tribunal.

Formulaires et règles de pratique

La mise enœuvre des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants et des modifications législatives provinciales accessoires a rendu nécessaires l’examen et la modification des règles de pratique et des formulaires applicables dans la plupart des provinces et des territoires. Les projets de révision des règles de pratique en Colombie-Britannique, en Alberta, au Manitoba, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique ont été financés à même les fonds fédéraux. Ces projets avaient pour objet non seulement d’apporter les changements rendus nécessaires par suite des modifications apportées à la Loi sur le divorce, mais aussi d’améliorer l’efficacité administrative et, plus important encore, de mener une réforme susceptible de permettre et d’encourager les mesures extrajudiciaires, notamment la médiation, conformément aux objectifs généraux des services en droit de la famille axés sur l’enfant. Ainsi, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, en revoyant et en modifiant les règles de pratique, ont adopté des dispositions qui facilitent la tâche des parents qui souhaitent régler leurs différends au moyen d’une entente à l’amiable, et qui permettent le traitement rapide des ententes. La Colombie-Britannique, qui a adopté toute une série de nouvelles règles de pratique pour la cour provinciale, exige une rencontre préalable avec un avocat en droit de la famille à des fins d’orientation. La province de l’Ontario, qui a entrepris une révision complète similaire, prévoit la gestion des instances dans toutes les affaires relevant du droit de la famille et a accordé une attention particulière à la préparation de formulaires plus simples à comprendre et à utiliser, surtout par les parties qui ne sont pas représentées par un avocat.

Comme c’est généralement le cas lorsque d’importantes modifications sont apportées aux règles de pratique, les gouvernements provinciaux et territoriaux qui ont mis enœuvre de nouvelles règles et de nouveaux formulaires ont dû consacrer des ressources à la formation des juges, du personnel des tribunaux et des avocats spécialisés en droit de la famille, ainsi qu’à la publication de documents d’information juridique destinés notamment au public et aux clients des services en droit de la famille. En outre, nombre de ces changements ont dû être accompagnés d’une modification et d’une amélioration des systèmes de gestion de l’information judiciaire, comme par exemple au Manitoba, pour le système automatisé de traitement des ordonnances.

Lignes directrices provinciales sur les pensions alimentaires pour enfants

Après la mise enœuvre des lignes directrices fédérales relatives aux pensions alimentaires pour enfants, les provinces et les territoires ont dû décider s’ils allaient adopter les lignes directrices fédérales ou élaborer leurs propres lignes directrices aux fins des affaires provinciales en droit de la famille. Depuis le mois de mai 1997, tous sauf deux ont adopté les lignes directrices fédérales, soit telles quelles soit modifiées. Le Québec a adopté des lignes directrices en matière de pensions alimentaires pour enfants qui sont différentes des lignes directrices fédérales en ce qu’elles répartissent entre les deux parents, selon leurs revenus respectifs, les dépenses prévues pour subvenir aux besoins des enfants. L’Alberta n’a pas encore déterminé si elle allait adopter les lignes directrices fédérales au moyen d’une loi provinciale (bien qu’elle l’ait fait en pratique) ou si elle allait adopter une autre approche. Entre-temps, les lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants s’appliquent, en conformité avec un avis de pratique d’une Cour du Banc de la Reine. Dans les affaires de divorce au Québec, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba, les lignes directrices applicables sont celles de la province si les deux parents y ont leur lieu de résidence habituelle, conformément à une désignation sous le régime du paragraphe 2(5) de la Loi sur le divorce.

La Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et Terre-Neuve-et-Labrador ont financé l’élaboration et la mise enœuvre de leurs lignes directrices à même des fonds fédéraux. Les fonds ont permis de financer la détermination de la politique ainsi que les consultations qui ont abouti à l’adoption de lois, à la formation du personnel des tribunaux et des spécialistes en droit de la famille, à la publication de documents d’information du public et à la mise enœuvre de modifications d’ordre procédural et administratif.

Système automatisé de traitement des ordonnances

En 2000, le Manitoba a adopté un système automatisé de traitement des ordonnances, d’abord au tribunal Masters de Winnipeg chargé de l’exécution des obligations alimentaires, puis à la Cour du Banc de la Reine, Division de la famille. Le système automatisé vise deux objectifs connexes : veiller à ce que les ordonnances soient rédigées en termes clairs et cohérents et améliorer la rapidité et l’efficacité de la procédure. La première phase du projet, amorcée en 1997-1998, a consisté à rédiger des clauses types de façon à éliminer les clauses ambiguës et à favoriser la conception d’un système qui permettrait de saisir les données nécessaires au Programme d’exécution des obligations alimentaires. Les clauses types sont obligatoires, sauf avec l’autorisation expresse du tribunal. Pendant la deuxième phase (1998-1999), le Manitoba a adopté un système de dépôt électronique des demandes et la présentation automatique des ordonnances devant le tribunal. Le ministère a par la suite préparé la mise enœuvre d’un système entièrement automatisé. La mise enœuvre du système automatisé de contrôle des ordonnances a nécessité des activités de communication et de formation destinées aux utilisateurs internes (personnel des tribunaux) et externes (cabinets d’avocats), des essais externes et la modernisation des règles de pratique.

L’Ontario et le Nunavut ont consacré des ressources fédérales à des études sur les systèmes automatisés de traitement des ordonnances. En 1998-1999, l’Ontario a mené un projet pilote qui a permis de mettre à l’essai la préparation automatisée des ordonnances alimentaires pour enfants dans les actions en droit de la famille. L’évaluation du projet a permis de conclure que pour qu’un système fonctionne dans les tribunaux de la famille, il doit permettre l’automatisation de toutes les ordonnances familiales. Le ministère du Procureur général a donc décidé de ne prendre aucune décision à ce sujet. En 2000-2001, le groupe de travail sur le droit de la famille du Nunavut a amorcé la planification de la mise enœuvre d’un système automatisé de traitement des ordonnances inspiré du système manitobain. Des ébauches d’ordonnances familiales ont été soumises à l’étude et à l’approbation des tribunaux avant la mise enœuvre d’un projet-pilote.

Systèmes d’information

Québec et Terre-Neuve-et-Labrador ont consacré des fonds fédéraux à l’augmentation de la capacité de leurs systèmes de gestion et d’administration des données par suite de la mise enœuvre des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants. Outre l’installation de nouveaux équipements, le ministère de la Justice du Québec a préparé une base de données comprenant toutes les affaires relatives aux pensions alimentaires pour enfants et à la médiation, alors que Terre-Neuve-et-Labrador ont décidé de mettre en place un nouveau système informatique de gestion des affaires aux fins d’automatiser les rapports et d’améliorer l’efficacité.

Augmentation de la charge de travail

Lorsque les Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires sont entrées en vigueur, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont adopté des mesures pour faire face à l’augmentation subséquente du nombre de demandes de modification des ordonnances et des ententes alimentaires pour enfants. L’Ontario et la Colombie-Britannique, par exemple, ont résolu le problème des demandes individuelles d’aide et d’information en matière de pensions alimentaires pour enfants en créant de nouveaux postes : le poste de greffier chargé de l’accueil en Ontario et celui de greffier chargé des pensions alimentaires pour enfants en Colombie-Britannique. Dans les deux provinces, ces personnes ont aidé les clients à remplir des demandes de pensions alimentaires ou les actions en modification en effectuant diverses tâches, notamment la distribution de trousses d’information, la réponse aux demandes de renseignements, l’aide à la préparation et au traitement des documents du tribunal. En 2000-2001, en Ontario, les postes de greffiers à l’accueil ont été éliminés peu à peu, et ils ont été remplacés par les Centres d’information sur le droit de la famille et les greffiers à la gestion des affaires. L’année précédente, la Colombie-Britannique avait supprimé progressivement les postes de greffiers chargés des pensions alimentaires pour enfants. Le gouvernement de la Saskatchewan a décidé, plutôt que de créer de nouveaux postes spécialisés, d’engager plus de greffiers pour faire face à l’augmentation de la charge de travail et il a modifié les responsabilités des postes existants, selon les besoins, pour tenir compte de l’entrée en vigueur des lignes directrices.

Le ministère de la Justice du Yukon a réagi aux nouvelles demandes en ouvrant un bureau d’information sur les Lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants au palais de justice de Whitehorse et en installant une ligne téléphonique spéciale. Un commis à temps partiel a été affecté à la ligne téléphonique du bureau et à la responsabilité de répondre aux demandes, de rediriger les appels vers d’autres services, de préparer et de distribuer les trousses d’information. Un agent d’information à temps partiel donnait de l’information au grand public à propos des lignes directrices, des modifications fiscales et des possibilités de règlement en vue d’aider les parents à remplir les ordonnances de consentement. Le poste a été aboli deux mois plus tard en raison de la faible demande. Les renseignements sont actuellement fournis par un agent de projet et le Bureau d’exécution des obligations alimentaires de Whitehorse.

Depuis 1993, Terre-Neuve-et-Labrador confie à des travailleurs sociaux du Department of Human Resources and Employment la tâche d’aider les bénéficiaires d’aide sociale à demander et à obtenir des ordonnances alimentaires. Le service s’est élargi en 1997-1998 et les tâches des travailleurs sociaux chargés des demandes alimentaires ont été modifiées pour inclure de nouvelles responsabilités, à savoir, accepter les demandes initiales et de modification, aider les demandeurs à réunir et à présenter des documents de divulgation des renseignements financiers, et préparer les documents relatifs aux ententes. En outre, les travailleurs sociaux rencontrent les parents, ensemble ou séparément, pour essayer de faciliter ou de négocier une entente. Lorsqu’une entente est conclue, ils préparent une ordonnance sur consentement qui sera confirmée par les tribunaux. Terre-Neuve-et-Labrador maintient les services élargis offerts par les travailleurs sociaux chargés des demandes de pensions alimentaires. Suivant l’évaluation du programme[11] effectuée en 2000, la province étudie les changements susceptibles de favoriser l’intégration des services, comme le projet Corner Brook qui comprend le programme communautaire sur la santé mentale, Blomidon Place.

Le ministère de la Justice de l’Alberta a utilisé les fonds fédéraux afin d’appuyer les activités de planification de la politique et des programmes. La direction générale du droit de la famille du ministère a confié à un avocat la tâche d’élaborer les propositions de modification de la politique et de la procédure, de conseiller l’avocat plaidant et d’assumer la responsabilité du perfectionnement professionnel, notamment du personnel juridique. La direction a également nommé deux avocats qui doivent travailler à temps partiel auprès des tribunaux, du programme d’exécution des obligations alimentaires et des services à l’enfance de l’Alberta à l’élaboration de nouvelles politiques et de nouveaux protocoles et formulaires.

Devant l’augmentation du nombre de parents qui attendaient d’obtenir un rendez-vous auprès des services de règlement extrajudiciaire des différends offerts par le système judiciaire, le Nouveau-Brunswick a restructuré le service offert par les travailleurs sociaux auprès des tribunaux. Les tâches juridiques qu’effectuaient ces derniers ont été confiées à des techniciens en droit à plein temps, ce qui a permis aux travailleurs sociaux de se concentrer sur les services d’orientation, de médiation et de règlement.

Service de référence par téléphone

En 1997-2000, la Law Society of Saskatchewan a maintenu une ligne téléphonique sans frais d’appel qui permettait aux demandeurs d’obtenir une liste des avocats en droit de la famille qu’ils pouvaient consulter pendant 30 minutes moyennant des honoraires minimes (environ 25 $). Ce service avait pour but d’aider les personnes à moyen ou à faible revenu non admissibles à l’aide juridique de présenter une demande en modification. La Law Society a répondu en moyenne à 16 appels par mois d’avril 1997 à janvier 1998. Puis, le nombre d’appels a diminué de un à cinq appels par mois. En conséquence, la ligne spéciale a été abandonnée en 1998-1999 et, depuis, le service est offert au moyen de la ligne d’information générale de la société.

Services d’information financière

En 1997, le Nouveau-Brunswick a créé un centre d’information sur les pensions alimentaires pour enfants à Moncton où des avocats de service ainsi qu’un conseiller fiscal local offraient des sessions pratiques tous les jeudis soirs. Ces services, en particulier ceux offerts par le conseiller fiscal, étaient très peu en demande et le programme a été modifié, de sorte que les services juridiques n’étaient offerts que sur recommandation des services de soutien à la famille, et ceux du conseiller fiscal sur recommandation d’un avocat de service. En 1998-1999, le service remanié a été mis à la disposition de huit collectivités.

En 1997-1998, l’Île-du-Prince-Édouard a recruté un comptable à titre de conseiller financier pour aider le tribunal et son personnel à déterminer les revenus. Conformément aux règles de pratique, le conseiller peut aider le tribunal dans les affaires complexes de détermination du revenu. Durant la période de mise enœuvre, le comptable a aussi participé à la formation.

Mécanismes de rechange pour déterminer ou modifier le montant de la pension alimentaire ou fixer un nouveau montant

Le montant des pensions alimentaires pour enfants fixé dans les ententes et les ordonnances peut être modifié si la situation financière ou personnelle des parents séparés ou divorcés, ou celle des enfants, change. Habituellement, la procédure de modification d’une ordonnance ressemble à celle qui permet de fixer l’entente initiale, c’est-à-dire qu’une demande doit être déposée auprès du tribunal et un juge doit rendre une ordonnance modificative. Plusieurs provinces et territoires ont tenté de simplifier le processus pour toutes les parties concernées, soit en révisant la procédure soit en mettant enœuvre des projets pilotes spéciaux. Quelques-unes de ces nouvelles modalités seront fondées sur une procédure de recalcul rendue possible sous le régime de l’article 25.1 de la Loi sur le divorce.

Aux termes de l’article 25.1, le ministre fédéral de la Justice peut conclure avec une province ou un territoire un accord qui autorise un service des pensions alimentaires pour enfants désigné «à fixer, à intervalles réguliers, un nouveau montant pour les ordonnances alimentaires au profit d’un enfant en conformité avec les lignes directrices applicables et à la lumière des renseignements à jour sur le revenu». Le montant recalculé la pension alimentaire pour enfants entrerait en vigueur dans les 31 jours, à moins que l’un des parents dépose une demande d’examen auprès du tribunal.

Modification des pensions alimentaires pour enfants

Quatre provinces ou territoires ont consacré des ressources fédérales à l’élaboration, à l’essai et à la mise enœuvre d’une procédure moins coûteuse et plus rapide de modification et de recalcul des pensions alimentaires pour enfants :

  • Le ministère de la Justice du Nunavut a élaboré et mis en enœuvre des formulaires types, élargi les services d’information et personnalisé l’aide à la préparation des documents afin d’alléger la procédure de modification.
  • En Nouvelle-Écosse, des adjoints à l’orientation évaluent chaque dossier afin d’isoler les personnes qui pourraient profiter des services de médiation et de conciliation qui ont pour objet d’aider les parents à s’entendre sur le recalcul. En conformité avec les règles de pratique, toute nouvelle entente devient officielle par suite d’une ordonnance sur consentement.
  • Le Nouveau-Brunswick a prévu la mise en place d’un mécanisme permettant la tenue d’audiences administratives pour traiter les demandes de modification des pensions alimentaires pour enfants. Selon la procédure proposée, un agent d’audience pourrait obliger les parents à être présents à l’audience et à divulguer des renseignements.
  • La Saskatchewan prévoit créer un service de règlement des litiges pour aider les clients du bureau d’exécution des obligations alimentaires à modifier ou à recalculer les ordonnances alimentaires pour enfants.

Trois provinces ont lancé, et sont à réaliser des projets qui traiteront les demandes de modification des pensions alimentaires pour enfants à l’aide d’une procédure semblable à celle qui est prévue à l’article 25.1 de la Loi sur le Divorce.

  • La Direction du droit de la famille du Manitoba se penche sur la faisabilité d’un projet pilote qui permettra le recalcul administratif du montant de la pension alimentaire par une équipe d’avocats et d’agents d’administration.
  • À Kelowna, le Ministry of Attorney General (ministère du procureur général) de la Colombie-Britannique a mis sur pied un projet pilote dont l’objectif est d’offrir un service accéléré de recalcul administratif des pensions alimentaires pour enfants aux parents qui demandent une ordonnance alimentaire pour enfants ou une ordonnance modificative. Soulignons que ce service supplémentaire sera formellement lié au programme d’exécution des obligations alimentaires, au programme des responsabilités parentales après le divorce, à l’aide au débiteur, aux avocats de l’aide juridique et aux tribunaux.
  • Terre-Neuve-et-Labrador a mis sur pied le Family Justice Services Western en collaboration avec un organisme de santé communautaire local afin d’offrir des services d’éducation, de médiation et d’orientation aux enfants et aux familles aux prises avec des problèmes concernant la garde, la pension alimentaire pour enfant, le droit de visite et la pension alimentaire pour le conjoint.

Logiciel de calcul de la pension alimentaire pour enfants

Des réalisateurs de logiciels ont conçu des applications qui calculent le montant de base de la pension alimentaire conformément aux lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants. Les provinces et les territoires ont tous mis ces outils à la disposition des juges et du personnel judiciaire pour leur permettre de faire des calculs rapides et précis. La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan, le Québec, les Territoires du Nord-Ouest, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ont consacré des subventions fédérales à l’achat du logiciel, à la formation des utilisateurs et, dans certains cas, à la location d’ordinateurs.

Activités liées à l’exécution des obligations alimentaires

Au milieu des années 1980, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont mis sur pied des programmes d’exécution des obligations alimentaires pouvant servir d’intermédiaires entre les personnes qui versent une pension alimentaire et celles qui la touchent. Dans la plupart des provinces, le service est principalement chargé de recevoir le paiement du débiteur et de le transmettre au créancier une fois que les fonds ont transité par un compte en fiducie et ont été acceptés. Les programmes d’exécution ont un grand défi à relever, soit celui du débiteur qui omet d’effectuer son paiement à temps ou ne paie pas du tout. Lorsqu’une telle situation se présente, les employés du programme cherchent à retracer et à localiser la personne en défaut de payer et à obtenir le montant dû. Au Québec, le programme d’exécution des ordonnances alimentaires (administré par Revenu Québec) avance le montant du paiement périodique à tout créancier bénéficiaire d’aide au revenu. À cette fin, les législatures ont conféré aux programmes d’exécution des obligations alimentaires le pouvoir de recouvrer les pensions alimentaires dues à même les biens du payeur en défaut au moyen d’une saisie-arrêt du revenu et en restreignant l’octroi de certains privilèges, notamment le permis de conduire. En 1996, le gouvernement fédéral a apporté des modifications à la Loi d’aide à l’exécution des ordonnances et des ententes familiales et à d’autres lois afin de mettre en place certaines mesures, notamment la suspension des permis, afin d’encourager le respect des ententes et des ordonnances alimentaires pour enfants. Au surcroît, le ministère de la Justice du Canada finance la planification et la recherche nationales, de concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, aux fins de trouver et de mettre en place des mesures d’exécution plus sévères par le truchement de lois et de programmes provinciaux et territoriaux. La collaboration entre les divers paliers de gouvernement a facilité la mise en place de toute une gamme d’améliorations d’ordre administratif et opérationnel destinées à accroître l’efficacité des services d’exécution des obligations alimentaires.

La LAEOEF

Le ministère de la Justice du Canada administre la Loi d’aide à l’exécution des ordonnances et des ententes familiales par l’intermédiaire de la Division des systèmes d’aide au droit familial, à Ottawa. Les programmes provinciaux et territoriaux d’exécution des obligations alimentaires (PEOA) sont les principaux usagers des trois services assurés aux termes de la loi : la localisation, l’interception et la privation de permis. Le service de localisation procure aux PEOA l’adresse domiciliaire ainsi que le nom et l’adresse de l’employeur de personnes qui ont des obligations en vertu d’une ordonnance ou d’une entente alimentaire, attributive de droit de visite ou de garde en puisant à même des banques de données fédérales désignées. Le service d’interception permet de saisir des sommes d’origine fédérale désignées et payables, y compris le remboursement de l’impôt sur le revenu, les prestations d’assurance-emploi, les prestations de la Sécurité de la vieillesse, les prestations du Régime de pensions du Canada, les intérêts sur les obligations d’épargne du Canada ordinaires et certains programmes du ministère de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire Canada. Enfin, le service de privation de permis, qui a été mis sur pied en 1997, donne suite aux demandes des PEOA de suspendre ou de refuser l’émission d’un passeport canadien et d’une autorisation fédérale, notamment un certificat de compétence comme aviateur ou navigateur aux personnes qui sont en défaut de se conformer à une ordonnance alimentaire pour une somme d’au moins 3000 $ ou qui sont en retard de trois paiements.

Pour améliorer l’efficacité de son service, le programme LAEOEF a mis sur pied un système et une procédure de gestion de l’information qui permet aux PEOA provinciaux et territoriaux de demander et d’obtenir les services au titre de la Loi d’AEOEF sur Internet. À cause de la conception et de la mise enœuvre de ce système, chaque PEOA doit concevoir et mettre en place ses propres solutions en matière de gestion de l’information et de communications afin d’automatiser l’échange de dossiers et de données avec le système fédéral. La mise enœuvre de solutions de ce genre a souvent exigé une modification des modalités de prestation des services, l’élaboration et la conception de systèmes, l’acquisition de matériel et de logiciels de gestion de l’information et de sécurité ainsi que la formation de personnel.

Tous les gouvernements provinciaux et territoriaux, à l’exception de ceux du Manitoba et du Nunavut, ont consacré des ressources financières fédérales à la réalisation de ce travail.

Enquête nationale sur l’exécution des ordonnances alimentaires

Dans le cadre de l’Initiative relative aux pensions alimentaires pour enfants, le Centre canadien de la statistique juridique a lancé une enquête nationale sur l’exécution des obligations alimentaires dans le but de collecter et de publier de l’information d’importance nationale sur le respect des obligations alimentaires et l’exécution de ces dernières. Outre la mise au point d’un système centralisé de traitement des données et d’établissement de rapports, le Centre s’est lié par contrat avec les provinces et les territoires pour édifier des interfaces permettant d’extraire des données sur l’exécution des ordonnances de leurs bases de données. Les gouvernements utiliseront l’information qu’ils y trouveront à des fins d’élaboration de politiques et de programmes, de recherche et d’évaluation. Les milieux universitaires, les organisations non gouvernementales et le grand public la trouveront également utile. Comme base de données, l’Enquête réunit de l’information sur des dossiers traités par les programmes d’exécution des obligations alimentaires, information qui comporte les éléments suivants :

  • le paiement régulier ou les arriérés, selon le montant dû;
  • les sommes d’argent et les proportions reçues;
  • dans le cas des arriérés, le pourcentage des sommes dues qui ont été reçues et le temps qui s’est écoulé depuis le dernier paiement;
  • le nombre de dossiers dans lesquels le bénéficiaire cède les paiements à l’aide sociale;
  • les types d’activités d’exécution mises enœuvre, par volume;
  • de l’information au sujet des audiences pour défaut de payer;
  • les personnes en cause (p. ex. âge médian, nombre d’enfants et sexe);
  • la proportion des affaires comportant l’exécution réciproque des obligations alimentaires;
  • l’instrument habilitant (Loi sur le divorce ou loi provinciale ou territoriale) en vertu de laquelle l’ordonnance alimentaire a été rendue.

Les gouvernements de la Colombie-Britannique, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Yukon, du Québec, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse, des Territoires du Nord-Ouest, du Nouveau-Brunswick et de l’Alberta font tous appel à des ressources financières du ministère de la Justice du Canada pour concevoir et mettre en place des modifications au système de manière à se conformer aux exigences du Centre.

Élaboration d’un système d’exécution des obligations alimentaires

Les services provinciaux et territoriaux d’exécution des obligations alimentaires traitent probablement chaque jour des milliers de transactions; ils dépendent donc de l’efficacité des systèmes automatisés de gestion de l’information et de gestion financière. Lorsque les lois, la procédure et les normes de service changent, il faut mettre à jour, mettre à niveau ou, dans certains cas, remplacer les systèmes. Depuis 1997, le gouvernement fédéral finance ces activités dans toutes les provinces et les territoires.

Voici quelques exemples du travail accompli dans les provinces et les territoires qui illustrent les types d’intervention en matière d’élaboration des systèmes d’information qui ont été nécessaires pour accroître l’efficacité des programmes d’exécution des obligations alimentaires :

Colombie-Britannique. Le Programme d’exécution des obligations alimentaires a modifié son système pour mettre en place un nouveau commerce électronique, une nouvelle méthodologie des systèmes, revoir l’architecture du système et produire des lettres personnelles.

Alberta. Le ministère de la Justice de l’Alberta a retenu les services d’experts-conseils en systèmes pour procéder à une évaluation préliminaire des besoins et à une analyse de la rentabilité dans le but d’aboutir à la conception, à la mise au point et à la mise enœuvre d’un système de suivi visant à remplacer celui mis en place 15 ans auparavant.

Nouveau-Brunswick. La province a modifié son système pour se conformer aux exigences de l’an 2000 et améliorer les capacités de maintien des tables. Elle a aussi regroupé ses huit bases de données régionales pour assurer un meilleur service à ses clients.

Terre-Neuve-et-Labrador. Le gouvernement de cette province a eu un rôle à jouer dans le remplacement de l’ordinateur principal du programme par un réseau d’ordinateurs serveurs auquel auront également accès les membres du personnel de Ressources humaines et Emploi.

Territoires du Nord-Ouest. Le gouvernement territorial a acheté des ordinateurs et des applications qui traitent les données et gèrent le programme; il a commencé à adapter les applications en faisant intervenir des services de soutien technique internes pour que son système d’exécution des obligations alimentaires soit en mesure de fournir les données requises.

Nunavut. Le ministère de la Justice du Nunavut a entrepris l’élaboration d’un système de planification et d’amélioration de la procédure afin d’établir un lien entre son programme d’exécution des obligations alimentaires, les dossiers des tribunaux et les dossiers informatiques connexes.

Ontario. Le Bureau des obligations familiales a mis au point une interface en environnement Windows pour son système central de gestion de dossiers, un module de gestion des documents qui permet aux usagers de porter à l’écran la documentation sur une affaire au moyen d’un scanner de table, de même que des outils de productivité personnelle qui diminuent les retards et permettent d’imprimer des lettres et des rapports.

Le Bureau des obligations familiales, qui fait appel à des avocats du secteur privé pour agir en son nom en matière d’exécution des obligations alimentaires, voulait également s’assurer que l’équipe d’avocats aurait accès, en temps utile, à l’information sur la gestion des affaires dans toute la province. Pour ce faire, le Bureau a élaboré un système qui lui donne accès à la documentation sur l’exécution des obligations alimentaires par le truchement d’un dispositif de liaison à distance par cadran lié à l’ordinateur central de l’organisme. La préparation du système d’accès à distance a nécessité la mise au point et l’installation de logiciels et de solutions de télécommunications capables d’assurer la sécurité et la confidentialité des données personnelles.

Île-du-Prince-Édouard. Le gouvernement provincial a mis à jour le module de comptabilité de son application, ce qui lui permet de mieux suivre l’information sur les arriérés.

Québec. Le gouvernement de la province a procédé à un examen du rendement et de la capacité de son système informatique de gestion de l’exécution des obligations alimentaires afin d’en évaluer le rendement, de déterminer les besoins de la clientèle et de décrire les processus de travail. Pour effectuer l’examen, le gouvernement a dû modifier le système financier du programme de manière que soient produits des rapports exacts et que soient assurés des contrôles financiers acceptables, conformes aux normes comptables générales.

Saskatchewan. Le bureau d’exécution des obligations alimentaires a procédé à l’examen et à la modification de ses systèmes pour qu’ils soient conformes aux exigences du passage à l’an 2000, et il a amélioré le maintien des tables; il exécute, en outre, les nouvelles fonctions requises par les modifications législatives.

Yukon. Le ministère de la Justice du territoire a examiné la possibilité d’adapter un système employé dans une autre province ou territoire pour remplacer son système informatique dépassé dans l’espoir d’économiser temps et argent dans ses activités d’exécution des obligations alimentaires. Toutefois, l’analyse des besoins et d’autres types d’évaluation ont révélé que cette solution serait plus coûteuse que la mise en place d’un système entièrement nouveau. Le gouvernement du territoire a par conséquent donné à contrat l’élaboration d’un nouveau système d’information.

Banque en ligne

L’Alberta, la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec et la Saskatchewan ont évalué le coût de la mise enœuvre des procédures et applications électroniques et les ont mis enœuvre. Essentiellement, ces mesures permettent de prendre des arrangements de paiement préautorisé avec les débiteurs et de dépôt direct aux comptes des créanciers, ce qui réduit les coûts de perception et les délais de paiement.

Les mesures adoptées par la Colombie-Britannique dans ce domaine illustrent les efforts qu’il a fallu déployer afin d’élaborer et de mettre enœuvre des procédures électroniques. De 1997 à 1999, la province a retenu les services d’une firme d’experts-conseils chargés d’évaluer la faisabilité d’automatiser les transactions avec le Treasury Branch de la province pour permettre les retraits automatiques des comptes bancaires des débiteurs, les factures codées pour les payeurs par l’intermédiaire d’établissements sélectionnés, le dépôt direct dans le compte des destinataires, les virements de fonds électroniques des comptes des personnes faisant l’objet de saisies et le paiement direct des pensions alimentaires par l’intermédiaire de services protégés. Le processus d’examen et de développement qui s’est poursuivi jusqu’en 2000-2001 comprenait la mise enœuvre des arrangements relatifs aux dépôts directs pour le paiement aux destinataires et de systèmes bancaires en ligne ou téléphoniques pour le bénéfice des payeurs.

Mécanismes améliorés de recouvrement

Plusieurs gouvernements provinciaux et territoriaux ont alloué des fonds fédéraux pour le financement de la conception et de la mise enœuvre de procédures et de programmes visant à accroître la capacité des programmes d’exécution des obligations alimentaires de localiser les débiteurs et de recouvrer les arriérés.

Yukon. Le ministère de la Justice a employé, à titre d’essai, un enquêteur chargé des activités de dépistage afin de réduire les problèmes de recouvrement dus à la nature saisonnière du travail au Yukon. L’agent a consulté les bases de données gouvernementales et fait des enquêtes sur le terrain pour localiser les débiteurs défaillants.

Nouveau-Brunswick. Le ministère de la Justice du Nouveau- Brunswick a négocié l’accès à des bases de données tenues par d’autres ministères provinciaux afin de faciliter la localisation des débiteurs.

Colombie-Britannique. La division des programmes de justice familiale a amélioré les systèmes d’information à l’appui de la législation provinciale sur l’exécution des ordonnances (non-renouvellement ou privation du permis de conduire et signalement aux agences d’évaluation du crédit) afin d’obtenir l’information requise pour saisir les fonds dus à la province par les payeurs en défaut et automatiser les moyens de localisation.

Alberta. Par suite d’examens des programmes effectués en 1997 et 1998, l’Alberta a mis sur pied une unité spéciale d’enquête qui scrute les comptes en souffrance et les signale à des services de recouvrement contractuels. L’unité cherche également à obtenir et à faire exécuter des jugements obtenus par des tiers et s’acquitte des fonctions de vérification des montants recouvrés pour les besoins du programme.

L’Alberta a également cherché à améliorer le processus de recouvrement au nom des créanciers en mettant en place un mécanisme d’audience pour défaut de payer. La Maintenance Enforcement Act de la province autorise le programme provincial d’exécution des obligations alimentaires (PEOA) à faire parvenir à un débiteur en défaut une sommation à comparaître devant le tribunal pour :
  • expliquer au tribunal les raisons pour lesquelles il conviendrait de ne pas faire exécuter l’obligation alimentaire;
  • répondre sous serment de sa situation financière;
  • expliquer pourquoi il conviendrait de ne pas le condamner à une peine d’emprisonnement pour avoir délibérément fait défaut de payer la pension alimentaire.

Les audiences pour défaut de payer ont lieu devant un protonotaire de la Cour du Banc de la Reine qui a le pouvoir de rendre une ordonnance lorsque les autres mesures de recouvrement ont échoué et que les autorités responsables du programme sont d’avis que le débiteur a la capacité de payer mais a délibérément refusé de le faire. Dans la mesure du possible, un agent principal de recouvrement rencontre le débiteur avant l’audience pour tenter de négocier un plan de paiement raisonnable qui la rendra inutile. Pendant l’audience, le PEOA est représenté par son avocat, qui, comme le protonotaire, peut interroger le débiteur sous serment.

Ontario. Le Bureau des obligations familiales a négocié avec des organismes du gouvernement provincial tels que le Conseil ontarien du commerce des véhicules automobileset le Régime d’assurance-maladie de l’Ontario des ententes permettant d’obtenir de l’information susceptible de faciliter la localisation des débiteurs défaillants. Dans chaque cas, le Bureau et l’autre organisme doivent s’entendre sur leurs responsabilités en matière d’accès à l’information et un protocole d’entente.

Le Bureau des obligations familiales a aussi eu recours, à titre d’essai, à des organismes privés de recouvrement et, par suite des résultats positifs qu’il a obtenus, il a élargi le projet. Selon la version révisée du mandat du projet, les entreprises sélectionnées au moyen d’un processus d’appel d’offres s’efforceront de recouvrer les arriérés lorsque le payeur est en défaut de payer depuis au moins six mois.

Québec. En 1999-2000, le PEOA de la province a évalué la faisabilité de négocier des ententes avec d’autres provinces et avec les territoires, ententes donnant accès aux bases de données provinciales et territoriales sur les plaques d’immatriculation des véhicules automobiles afin de faciliter la localisation des débiteurs. Le projet a été entrepris dans l’espoir que la coopération entre les provinces et les territoires permettrait aux agences d’exécution des obligations alimentaires de traiter plus rapidement les demandes d’exécution, accroîtrait la productivité du personnel d’exécution, augmenterait le nombre de dossiers traités et améliorerait le service à la clientèle.

Nouvelles mesures d’exécution

Suite aux modifications apportées à la LAEOEF en 1997, les Programmes d’exécution des obligations alimentaires peuvent dorénavant demander que des passeports et certains permis fédéraux soient retirés ou refusés si le titulaire ou demandeur doit plus de trois mois de pensions alimentaires ou plus de 3000 $ en arriérés. La mesure est fondée sur l’hypothèse selon laquelle le débiteur en défaut qui se voit refuser ces privilèges aura davantage tendance à respecter l’ordonnance alimentaire. Dans le même esprit, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont envisagé et, dans bien des cas, mis enœuvre des mesures d’exécution semblables qui influent sur les permis et les privilèges régis par les lois provinciales ou territoriales. Dans certains cas, des provinces ont attribué des ressources fédérales à l’étude ou à la mise enœuvre de ces stratégies.

Saskatchewan. La province a adopté une loi autorisant le bureau d’exécution des obligations alimentaires à signaler les débiteurs défaillants à une agence d’évaluation du crédit. Elle a également adopté des mesures visant l’amélioration de l’administration du processus de retrait des permis provinciaux en affectant un greffier chargé du retrait des permis à la surveillance des dossiers afin d’identifier les mauvais payeurs qui satisfont aux critères du retrait de permis, à la préparation des avis et aux mesures de retrait, selon le cas.

Québec et Nouveau‑Brunswick. Ces deux provinces ont utilisé les crédits fédéraux pour financer des études sur la faisabilité et les coûts éventuels de la mise enœuvre de mécanismes d’application additionnels comme le refus du permis et le signalement à une agence d’évaluation du crédit.

Ontario. Le Bureau des obligations familiales a commencé à planifier une modification en profondeur de son système de gestion de l’information afin de faciliter la mise en place des mesures relatives au retrait du permis de conduire.

Colombie-Britannique. La province a mis enœuvre six nouvelles dispositions d’exécution dès 1998‑1999 : ignalement à une agence d’évaluation du crédit, retrait du permis de conduire, conférences sur les paiements (c.-à-d., réunions entre le payeur et un responsable du programme afin d’obtenir le paiement volontaire), privilèges enregistrés auprès du Personal Property Registry, recoupements de données avec des sources éventuelles de revenus et mesures d’exécution contre des sociétés. Ces mesures vont aider le programme à poursuivre les mauvais payeurs qui ne peuvent être retracés, se cachent derrière une société ou n’ont pas de revenus stables.

Réponse à la demande de services

L’Alberta, le Québec et le Nouveau-Brunswick ont utilisé des subventions fédérales pour répondre à l’augmentation de la demande de services liée au plus grand nombre de modifications de pensions alimentaires pour enfants obtenues par suite de l’adoption des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants.

Réponse aux demandes de renseignements des clients

Les programmes d’exécution des obligations alimentaires doivent traiter un grand nombre d’appels provenant de parents payeurs et receveurs qui s’interrogent sur l’état de leur compte. Pour répondre à cette demande constante de renseignements personnels, plusieurs programmes ont instauré des systèmes téléphoniques automatisés, communément appelés systèmes intégrés de réponse. Ces systèmes fonctionnent tous les jours, 24 heures sur 24, et permettent aux clients d’avoir accès à des renseignements, notamment sur l’exécution et les paiements et sur les dispositions législatives en matière d’exécution. Habituellement, les clients doivent s’inscrire au service et obtenir un numéro d’identification personnel (NIP) afin de protéger les renseignements à caractère personnel sur la ligne automatisée. Pendant les heures de bureau, les clients qui ne peuvent obtenir l’information qu’ils recherchent grâce aux services automatisés, peuvent faire transmettre leur appel au personnel chargé de l’exécution ou laisser un message dans lequel ils demandent l’aide du personnel.

L’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, les Territoires du Nord-Ouest, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont consacré des fonds fédéraux à la conception, à l’installation et à l’entretien de leur système intégré de réponse vocale. Les travaux effectués vont de l’installation du matériel jusqu’à la rédaction des messages sur l’exécution de la loi et la procédure applicable à des fins d’enregistrement. Le Nouveau-Brunswick prévoit, grâce aux fonds fédéraux, installer ou maintenir son système intégré de réponse vocale à compter du 1er avril 2002.

L’Alberta a mis en place en septembre 2000 un service qui donne accès aux clients du PEOA à de l’information sur leurs comptes par Internet. Le projet de comptes PEOA en ligne de l’Alberta, le premier en son genre au Canada, a été financée par des fonds fédéraux. Grâce à ce projet, les créanciers et les débiteurs peuvent obtenir leur état de compte (quatre derniers versements), demander un relevé de compte, signaler un changement d’adresse et transmettre une demande ou des commentaires par courriel. Le système complète les services existants fournis par divers agents ainsi que l’accès aux renseignements sur le compte par le système téléphonique intégré de réponse vocale. La conception d’un système semblable est en cours à l’Île-du-Prince-Édouard.

Amélioration des services à la clientèle

Les programmes d’exécution provinciale et territoriale des ordonnances alimentaires ont consacré des ressources fédérales à des projets visant à évaluer et à améliorer les services aux clients.

Québec. Au cours des années 1998-1999 et 1999-2000, le programme provincial d’exécution des obligations alimentaires a embauché douze jeunes diplômés, dont huit spécialisés en droit de la famille et quatre en comptabilité, pour travailler directement avec son personnel et la clientèle, par des réunions, des appels téléphoniques et d’autres moyens permettant de diffuser l’information sur le programme d’exécution des obligations alimentaires, de répondre aux préoccupations et de recueillir les suggestions visant l’amélioration du programme. Le programme a également mené des études sur diverses mesures susceptibles de mieux répondre aux besoins de la clientèle.

Saskatchewan. En 2000‑2001, le bureau d’exécution des obligations alimentaires a employé deux représentants des services à la clientèle qui avaient pour tâche de communiquer régulièrement avec les nouveaux inscrits afin de s’assurer qu’ils connaissaient bien les services et les formalités du service et pour répondre aux questions et aux plaintes.

Colombie-Britannique. La division des programmes de justice familiale a effectué une série d’enquêtes auprès des bénéficiaires et des payeurs afin de connaître les problèmes systémiques affligeant les relations avec la clientèle et les niveaux de satisfaction de la clientèle. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de payeurs qui comprenait tant des payeurs exemplaires que des payeurs qui ne s’étaient jamais conformés aux ordonnances. Les données recueillies ont permis de dégager de l’information sur le niveau général de satisfaction, sur les améliorations proposées et sur les moyens de diminuer la résistance des payeurs et de mieux faire connaître aux clients les initiatives fédérales et provinciales en matière d’exécution des ordonnances.

Au cours de l’année 2000-2001, afin d’évaluer des moyens d’améliorer davantage les services à la clientèle, le programme d’exécution des obligations alimentaires de la Colombie-Britannique a mis sur pied un projet expansion. Dans le cadre du projet, le programme demande à des agents d’exécution de communiquer avec le centre du droit de la famille du Lower Mainland et de Kelowna et d’offrir des services aux clients de ces centres. Les agents d’exécution participent à des conférences de cas, rencontrent des clients à titre individuel et tiennent des conférences de paiement.

Ontario. En 2000-2001, le Bureau des obligations familiales a mené des séances et des ateliers d’extension destinés à des clients ou à des groupes particuliers de fournisseurs de services. Le Bureau a aussi organisé de telles séances à l’intention des associations de droit familial, de l’Association du barreau canadien (Ontario), de la cour de la famille et d’avocats.

Formation et soutien du personnel

La Colombie-Britannique, l’Alberta et le Québec ont consacré des ressources du programme de financement fédéral à la formation du personnel et à des activités connexes qui se sont ajoutées à la formation donnée dans le cadre de projets précis, notamment les nouvelles mesures d’exécution et la mise enœuvre de modifications du système d’information. Par exemple, la Colombie-Britannique a élaboré des lignes directrices pour aider le personnel chargé de négocier les paiements volontaires. L’Alberta a publié un bulletin bimensuel pour tenir le personnel au courant des changements d’ordre procédural et politique au fur et à mesure de leur adoption en 1997-1998 et, en 1999-2000, la province a engagé un conseiller principal en programmes responsable notamment de la conception et de la gestion de la formation plus poussée du personnel d’exécution. En 2000-2001, l’Ontario a mené un certain nombre de séances d’orientation à l’intention du nouveau personnel et a planifié et préparé un cours sur la façon de traiter avec des clients difficiles pour tout le personnel du Bureau des obligations familiales de la province. Afin d’améliorer la communication, au personnel et à la direction, de renseignements liés au travail, le Québec a mis sur pied un réseau privé intranet qui permet au personnel de la DPPPA d’accéder aux manuels de l’utilisateur, guides des procédures, formulaires et autres documents à jour dont il a besoin pour remplir ses tâches.

Exécution réciproque

Dans l’ensemble, les programmes d’exécution des obligations alimentaires ont été conçus pour faciliter le paiement des pensions alimentaires lorsque le payeur et le destinataire vivent dans la même province. Lorsqu’un parent déménage, ce qui arrive de plus en plus souvent, le programme d’exécution des obligations alimentaires de la province d’origine peut se tourner vers un autre programme pour lui demander de l’aider à percevoir les versements de pension alimentaire ou à faire des débours. Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont adopté des lois et conclu des ententes bilatérales pour l’exécution réciproque des ordonnances alimentaires dans ce type de situation. Plusieurs d’entre eux ont utilisé des fonds fédéraux à cette fin.

Saskatchewan. Le bureau d’exécution des ordonnances alimentaires de la Saskatchewan a participé à la rédaction de la Reciprocal Enforcement of Maintenance Orders Act et préparé l’entrée en vigueur et la mise enœuvre de la loi.

Québec. Dans le but de réduire les délais, le programme d’exécution des obligations alimentaires a étudié les dossiers relatifs à l’exécution réciproque des obligations de même que la procédure applicable afin de cerner les problèmes. L’examen devait permettre d’améliorer, à court et à long terme, les méthodes de travail et le soutien des systèmes d’information.

Île-du-Prince-Édouard. L’étude entreprise par cette province avait pour objet d’examiner la nécessité d’établir des liens entre le programme d’exécution des obligations alimentaires de l’Île-du-Prince-Édouard et les programmes en place dans les autres provinces de l’Atlantique. Il s’agissait d’un examen des solutions techniques possibles aux problèmes posés par l’échange des dossiers et des renseignements sur les clients entre ces provinces. L’étude avait pour objet de répondre aux besoins actuels dans la région de l’Atlantique en 2001-2002 et de contribuer à une étude nationale.

Ontario. Le Bureau des obligations familiales a entrepris trois projets. Le premier devait permettre l’élaboration d’un nouveau système de gestion des dossiers afin de faciliter le traitement d’environ 12 500 dossiers faisant l’objet d’une exécution réciproque (environ 5000 de ces demandes proviennent d’autres provinces et territoires, le reste étant des demandes présentées par l’Ontario à d’autres compétences provinciales ou territoriales). Le deuxième projet visait la production d’un manuel officiel des politiques et procédures fondé sur les pratiques actuelles et les pratiques exemplaires, pour les besoins du service responsable de l’exécution réciproque. Le dernier projet, auquel devait nécessairement participer les autres provinces et territoires, avait pour objet la mise à jour de la base de données des résidents de l’Ontario qui versaient une pension alimentaire à des personnes d’autres provinces.

Le Bureau des obligations familiales a également étudié les procédures qui permettraient à des provinces plus petites et aux territoires (moins de 200 paiements) d’effectuer des paiements électroniques en conformité avec la Loi sur l’exécution réciproque d’ordonnances alimentaires. La procédure s’appuierait sur l’utilisation du logiciel E‑CLIPS, lancé en 1999, qui permet à des personnes et à des sociétés d’effectuer des versements de pension alimentaire grâce à un programme protégé en ligne, développé en partenariat avec la Banque Royale.

Terre-Neuve-et-Labrador. Au cours de l’année 1997-1998, le programme d’exécution des obligations alimentaires de cette province a embauché un deuxième agent préposé à l’exécution réciproque pour donner ou recueillir de l’information à jour à des fins d’efficacité.

Colombie-Britannique. La province a entrepris l’élaboration de systèmes d’information, des études et la modification des services afin d’améliorer les services offerts en matière d’exécution réciproque. Dans le cadre de ces activités, la province a mis en place un système d’interrogation en ligne du système de gestion des dossiers du programme de recherche sur la famille, a installé de nouveaux écrans pour les formulaires de transmission des dossiers de réciprocité d’exécution et a modernisé le matériel. Les activités de prestation des services englobaient l’élaboration des politiques et des procédures, la formation et l’orientation des avocats et une étude sur la faisabilité d’un système vocal intégré destiné aux clients des autres provinces, en conformité avec une entente sur l’exécution réciproque.

En plus d’avoir amélioré son propre système, la Colombie-Britannique a dirigé l’élaboration de formulaires types qui seraient utilisés dans les ententes de réciprocité. Les directeurs des programmes canadiens d’exécution des obligations alimentaires, le Comité sur le droit de la famille et les autorités fédérales américaines ont approuvé les formulaires en septembre 1999.

Élaboration des politiques, recherche et évaluation

Les organismes gouvernementaux doivent constamment surveiller les programmes et les services qu’ils offrent pour s’assurer qu’ils respectent leurs objectifs et offrent les meilleures solutions possibles. Le gouvernement fédéral a alloué des fonds pour le financement du cycle de recherche, de l’élaboration et de la mise enœuvre de programmes et de l’évaluation qui appuie des améliorations pragmatiques des programmes dans le secteur des services en droit de la famille.

Évaluation et recherche

Nombre de provinces et de territoires ont eu recours à l’aide financière fédérale pour suivre et évaluer la réforme et les projets spéciaux en droit de la famille, recueillir des données et effectuer d’autres tâches semblables pour appuyer l’amélioration constante des politiques et des programmes.

Nunavut. De 1999 à 2001, le ministère de la Justice du Nunavut a mené une enquête afin de réunir de l’information sur les réactions présentes et passées à l’éclatement de la famille, les actions devant les tribunaux de la famille et les facteurs qui influent sur la fréquence des recours et les connaissances et les perceptions de la communauté à l’égard du système de droit de la famille. L’enquête avait pour objet de recueillir des données propres au Nunavut mais comparables aux données statistiques disponibles dans les autres provinces et territoires. À cette fin, les responsables du projet, avec du matériel d’enquête calqué sur l’Enquête sociale générale sur la famille de Statistique Canada, ont recueilli des données auprès de plus de 400 répondants dans cinq communautés typiques. Ils ont en outre réuni de l’information au sujet des services officiels et officieux offerts dans chaque communauté aux familles sur le point d’éclater.

Parallèlement, les représentants du ministère de la Justice du Nunavut ont rencontré des personnes, des groupes locaux et des organisations territoriales s’intéressant au droit de la famille afin de cerner les préoccupations de la communauté, évaluer les connaissances générales relatives au système et explorer les possibilités de modifier la loi et les programmes. Les principaux sujets de préoccupation relevés ont trait aux droits et obligations des parents et des conjoints de droit ou de fait, à la pertinence des obligations alimentaires pour enfants et au rôle de la famille élargie. Les consultations ont également permis de constater que les principes de base du système de droit de la famille sont tout à fait compatibles avec les normes et les valeurs de la collectivité, mais que l’absence de connaissance des systèmes et les services limités offerts aux familles en instance de séparation ou de divorce constituent des obstacles importants qui empêchent les parents de profiter pleinement du système de justice familiale.

Territoires du Nord-Ouest. Au cours de l’année 2000-2001, la Division des tribunaux des Territoires du Nord-Ouest a élaboré des propositions de modification de la législation territoriale afin de prévoir le nouveau calcul administratif des ordonnances alimentaires pour enfants. En outre, la Division prévoit examiner la possibilité, pour les Territoires du Nord-Ouest, de mettre enœuvre un service de médiation agréé.

Saskatchewan. La province a développé des processus d’examen et d’évaluation internes en 1997-1998, se donnant un horizon de cinq ans pour contrôler et évaluer les activités nouvelles et améliorées. La planification a permis de déterminer deux grandes catégories de questions à évaluer : les répercussions des lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants et du nouveau traitement fiscal, de même que l’impact des stratégies provinciales de mise enœuvre. En 1998-1999 et 1999-2000, la province a mené une enquête auprès des clients du programme d’exécution des obligations alimentaires, en partie pour évaluer leur degré de connaissance des Lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants et connaître leurs opinions sur le sujet. Elle a également publié une étude des services de médiation de la province[12].

Québec. En 1998-1999, le Québec a créé un comité chargé d’évaluer le programme de médiation familiale et un autre chargé d’examiner le modèle de détermination des pensions alimentaires pour enfants adopté par la province. Ces comités doivent déterminer si les objectifs législatifs de la province ont été atteints et évaluer la mise enœuvre des lignes directrices et des services connexes. Le rapport du comité de suivi et un deuxième rapport portant sur les étapes à suivre pour la mise en place des services de médiation ont été présentés au ministre de la Justice en mars 2002 et en juin 2001, respectivement, et on peut les consulter sur Internet à l’adresse suivante : (http://www.justice.gouv.qc.ca). Pour la période de 1998‑2000, la province a accordé des ressources fédérales à des agents de recherche pour qu’ils offrent un soutien technique aux comités, notamment en matière de développement d’outils de recherche de données. Elle a également consacré des fonds à une enquête internationale sur les pensions alimentaires pour enfants et les programmes d’exécution des ordonnances alimentaires pour enfants afin de se sensibiliser aux récents changements et de trouver de nouveaux moyens d’améliorer ses services.

Île-du-Prince-Édouard. Cette province examine les mesures de règlement judiciaire et extrajudiciaire des litiges et a mis au point un cadre d’évaluation des projets pilotes qui a permis d’évaluer le projet relatif à l’agent d’information et le programme de formation des parents.

Ontario. À l’instar d’autres provinces, l’Ontario s’est donné un cadre d’évaluation et a mis en place des mécanismes de saisie des données sur la mise enœuvre et les répercussions des lignes directrices. En outre, elle a évalué le projet pilote sur les ordonnances obtenues sans avocat, le projet d’évaluation exclusive et d’autres initiatives des tribunaux de la famille, tout en continuant de participer aux activités de planification et de développement de la recherche nationale. Le Bureau des obligations familiales a terminé tout le travail préliminaire de recherche et de développement en vue d’un sondage auprès de ses clients en 2000-2001. Ce travail portait notamment sur une étude approfondie de la satisfaction de sa clientèle menée récemment par les gouvernements fédéral et provincial, insistant particulièrement sur l’expérience des programmes d’exécution dans d’autres provinces et territoires.

Terre-Neuve-et-Labrador. La province a évalué et continue de surveiller le programme de formation des parents et les services aux travailleurs de soutien.

Nouveau-Brunswick. La province a recueilli des données sur les divorces en vue d’aider à concevoir des mesures de rendement et à évaluer les projets.

Manitoba. Le ministère de la Justice du Manitoba a terminé une évaluation du programme de formation des parents et évalue présentement divers projets, dont celui de comédiation.

Colombie-Britannique. Cette province a consacré des ressources fédérales à diverses activités en matière de formulation de politiques, notamment les nouvelles règles de pratique des tribunaux de la famille et la collecte d’information et de données pour appuyer l’évaluation et la recherche. Elle a également adopté une stratégie d’élaboration, de mise enœuvre et d’évaluation d’une série de projets et d’initiatives spéciaux notamment sur la fonction de greffier chargé du recouvrement des pensions alimentaires pour enfants, le projet pilote Rule 5 (Triage) et le projet d’éducation parentale obligatoire. La province a également commandé une étude pour cerner les facteurs autres que le revenu qui ont une incidence sur le montant des pensions alimentaires pour enfants fixé dans les ententes et les ordonnances.

Alberta. L’Alberta a évalué ses séminaires Parenting After Separation (responsabilités parentales après la séparation) par l’entremise de l’Institut canadien de recherche sur le droit et la famille. Une évaluation de ses centres d’information sur le droit de la famille (autrefois les centres de recouvrement des pensions alimentaires pour enfants du Banc de la Reine) a été aussi menée par Praxis Consulting. La province a mené une étude générale sur le droit de la famille, notamment en matière de garde et de droit de visite. Lors de consultations publiques sur la réforme du droit familial (DAP 2), les Albertains auront l’occasion de se prononcer sur la proposition de la province d’adopter les lignes directrices fédérales ou se donner un régime particulier pour traiter les questions de compétence provinciale.

Enquête nationale sur les pensions alimentaires pour enfants

En raison des changements apportés aux méthodes d’établissement du montant des pensions alimentaires par suite de l’application des lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants, les fonctionnaires fédéraux et provinciaux ont convenu d’accorder une priorité à la collecte de données sur les ordonnances alimentaires rendues depuis le 1er mai 1997 de même que sur les ordonnances modificatives rendues depuis cette date dans le cadre de toute stratégie nationale de recherche. Comme il n’existe aucun système national de collecte de données permettant d’obtenir ce type de statistiques, l’Enquête nationale sur les pensions alimentaires pour enfants a été mise enœuvre pour obtenir des informations préliminaires sur la mise enœuvre des lignes directrices et prévoir la collecte continue ou périodique de renseignements provenant des tribunaux. Le personnel d’environ seize tribunaux de onze provinces et territoires a recueilli les données. Des ressources fédérales ont a aidé à payer les dépenses du personnel lors de la collecte des données initiales et de la préparation des rapports.

Sensibilisation du public et formation professionnelle

Lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants

Lorsqu’ils ont mis enœuvre les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont tout fait pour s’assurer que les personnes touchées par les changements pouvaient facilement obtenir assez de renseignements pour évaluer les conséquences des changements. Voici les diverses stratégies de communications et d’information du public entreprises avec l’aide financière du gouvernement fédéral :

Brochures et imprimés. Tous les gouvernements des provinces et des territoires ont distribué des documents d’information sur les lignes directrices (brochures, dépliants, fiches de renseignements) aux parents sur le point de se séparer ou de divorcer, au grand public et aux spécialistes en droit de la famille. Ces documents, certains publiés par le ministère de la Justice du Canada, d’autres par les provinces ou les territoires intéressés, ont été placés notamment dans les locaux des tribunaux, les organismes de services familiaux, les bureaux du gouvernement, les cabinets d’avocats et les organismes communautaires. De plus, les avis publiés dans les journaux et autres médias imprimés, ou diffusés à la radio, fournissaient des numéros de téléphone aux intéressés ou dirigeaient ces derniers vers d’autres sources où ils pouvaient obtenir de l’information ou se procurer les documents. Le Québec et la Saskatchewan ont également fait parvenir des avis et des brochures directement à tous les clients des programmes d’exécution des obligations alimentaires, tandis que l’Ontario a envoyé par courrier de l’information aux clients de ces programmes qui recevaient de l’aide sociale.

Trousses de demandes de modification. L’Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest ont préparé et distribué des trousses de demandes pour aider les parents qui veulent obtenir la modification d’une ordonnance alimentaire pour enfants.

Lignes de renseignements téléphoniques. Plusieurs provinces et territoires, de même que le gouvernement fédéral, ont eu des lignes de renseignements téléphoniques qui permettaient aux parents concernés d’obtenir simplement et directement des renseignements généraux et des réponses à des questions précises. Par exemple, la Saskatchewan a eu une ligne sans frais qui donnait des renseignements généraux sur les lignes directrices et renvoyait les appelants à d’autres services comme la ligne de consultation juridique, les séances de formation et les trousses de demandes. L’Alberta, le Yukon, l’Île‑du-Prince-Édouard, l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest ont consacré des fonds fédéraux au maintien des lignes d’information. Un grand nombre de provinces et de territoires continuent d’offrir la ligne de renseignements mais les ressources qui y étaient consacrées ont diminué en même temps que la demande.

Sites Web. Nombre de provinces et de territoires ont un site Web où chacun peut obtenir des renseignements généraux, notamment sur les lignes directrices, les formulaires, les rapports et les lois. La Colombie-Britannique, l Québec et les Territoires du Nord-Ouest ont utilisé des ressources fédérales pour aider à financer la conception et le lancement de leurs services d’information sur Internet.

Vidéos. Plusieurs provinces et territoires ont produit des vidéos pour étoffer leurs campagnes de sensibilisation du public. Par exemple, en 1997, le ministère du Procureur général de l’Ontario a produit un document vidéo de 55 minutes de qualité radiodiffusion sur les mesures judiciaires et extrajudiciaires de règlement des litiges touchant les pensions alimentaires pour enfants, la garde et le droit de visite. Le vidéo, intitulé Chacun de son côté, est accompagné d’un dépliant et d’une brochure. Les documents ont pour objet l’autoformation et peuvent s’avérer utiles pendant les séances d’information du public présentées par des spécialistes en droit de la famille. Il est dorénavant possible de se procurer ce matériel en sept langues en sus du français et de l’anglais. Il existe également des versions en langage gestuel et avec sous-titres en français et en anglais.

Séances d’information. L’Ontario, la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador ont eu recours à des assemblées publiques comme moyen de communiquer l’information au grand public ou à certains groupes. La Saskatchewan a organisé une série de huit séances dans toute la province pour communiquer l’information aux groupes et aux services communautaires qui s’intéressent aux parents séparés ou divorcés, alors que l’Ontario et le Nouveau-Brunswick ont élaboré des programmes pour les séances d’information du public présentées par des avocats en droit de la famille. À Terre-Neuve-et-Labrador, l’organisme provincial chargé de l’information juridique du public a organisé une série de présentations publiques en collaboration avec le ministère provincial de la Justice.

Partenariats avec des organismes de vulgarisation et d’information juridiques (VIJ). Terre-Neuve-et-Labrador n’a pas été la seule province à créer et à offrir des services d’information du public en collaboration avec un organisme de vulgarisation et d’information juridiques du public. Le Yukon, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse ont également eu recours aux groupes de VIJ afin de créer et d’offrir des produits et des services dans le cadre de leurs stratégies de communication et d’information du public.

Exécution des obligations alimentaires

Plusieurs programmes provinciaux et territoriaux d’exécution des obligations alimentaires ont consacré des fonds fédéraux aux activités de communication et d’information du public afin de mieux faire connaître leurs activités et d’améliorer la satisfaction des clients. En plus de produire des imprimés et d’offrir des sites Web et des services interactifs de réponse vocale, les programmes ont adopté des stratégies plus proactives.

Alberta. Dans le cadre de son programme, l’Alberta a affecté du personnel à la préparation de réponses individuelles aux demandes écrites transmises aux services chargés de la mise enœuvre de ce programme ou aux députés.

Québec. Dans sa campagne de communication et de sensibilisation du public, Revenu Québec a présenté des exposés à des avocats, des juges, des notaires, des médiateurs, des conseillers, des organismes communautaires et au grand public dans le cadre d’ateliers de conférences et d’autres rencontres. Le personnel affecté à cette campagne a dressé des listes des professionnels et des organismes communautaires établis dans chaque région judiciaire du Québec.

Saskatchewan. En 1997-1998, le bureau d’exécution des obligations alimentaires a présenté des séances d’information de deux heures dans huit centres. À la fin des séances, les clients intéressés pouvaient rencontrer personnellement un agent chargé du recouvrement des pensions alimentaires. Lors de ces rencontres, qui ont été très populaires, les agents ont traité des cas particuliers et abordé des questions d’ordre général. Les séances d’information de groupe et les rencontres individuelles ont été annoncées dans les journaux et dans la documentation jointe aux chèques expédiés aux bénéficiaires.

Ontario. En 2000-2001, le Bureau des obligations familiales a amélioré ses services de sensibilisation du public et d’information des clients. Entre autres choses, tous les documents disponibles sous forme d’imprimés ou en version électronique ont été révisés pour s’assurer qu’ils étaient faciles à comprendre, et on a préparé des formulaires, des lettres et documents d’information en huit langues. L’organisme a également prévu de tenir des séances d’information publique à l’instar de la Saskatchewan.

Nouvelle-Écosse. En 1998-1999, cette province a produit un document vidéo qui décrivait les trois aspects du programme d’exécution des obligations alimentaires : l’inscription, le traitement des paiements et l’exécution des ordonnances. Le document vidéo a été diffusé notamment au personnel des tribunaux, dans les maisons de transition, aux groupes de parents qui n’ont pas la garde de leurs enfants, à des associations professionnelles et aux organismes d’information et de vulgarisation juridiques.

Territoires du Nord-Ouest. Le programme mis enœuvre par les T.N.-O. en 2000-2001 prévoit l’élaboration d’activités de sensibilisation du public visant à encourager les parents à adopter un comportement positif et à récompenser ceux qui s’acquittent de leurs obligations alimentaires.

Colombie-Britannique. Outre toutes les autres activités menées dans le cadre du programme de la Colombie-Britannique relativement à l’exécution des obligations alimentaires, la province a produit un guide d’utilisation et élaboré des principes et des règles d’éthique applicables aux communications; en outre, son personnel a suivi des cours sur le respect des principes et des règles.

Formation

Toutes les provinces et les territoires ont préparé et tenu des séances de formation sur les lignes directrices relatives aux pensions alimentaires pour enfants et sur les questions connexes à l’intention du personnel des tribunaux et des ministères, des juges, des avocats en droit de la famille et du personnel des services en droit de la famille. La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador et le Yukon ont élaboré des projets ou des stratégies de formation financés par les fonds fédéraux. La Colombie-Britannique, par exemple, a organisé une série d’ateliers de deux jours, animés par une équipe de formateurs, et portant sur les lignes directrices, leur application et les modifications fonctionnelles qui en découlent. De son côté, la Nouvelle-Écosse a adopté des méthodes directes de sensibilisation et de formation des formateurs pour informer le personnel des tribunaux, le personnel chargé de l’exécution des obligations alimentaires et celui des services sociaux et d’information juridique du public. Les séances de formation destinées aux avocats en droit de la famille étaient souvent organisées par des groupes de formation juridique permanente et des associations d’avocats, grâce à une importante aide financière des gouvernements fédéral et provincial. En plus d’une formation et d’une orientation générales, diverses activités de formation spécialisée ont été organisées. Par exemple, les provinces de l’Atlantique ont, en septembre 1999, commandité conjointement un colloque sur les lignes directrices à l’intention des avocats, des juges, des médiateurs et des comptables.

Auparavant (1997-1999), la formation portait surtout sur la réforme de la Loi sur le divorce et sur les modifications fiscales, mais récemment, elle vise principalement la formation des employés des tribunaux et des ministères sur les nouvelles règles de pratique, la réforme de la législation provinciale et la modernisation des systèmes. Toutefois, certaines activités viennent appuyer d’autres spécialistes. Par exemple, en plus de former son personnel des Services judiciaires, le ministère de la Justice du Yukon publie périodiquement des bulletins d’information sur la nouvelle procédure et sur les changements à l’intention des spécialistes en droit de la famille et des fournisseurs de services.


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