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Aperçu de l’immigration—2005Une fois par trimestre, une analyse détaillée de l’un des principaux mouvements d’immigration (résidents permanents, travailleurs étrangers, étudiants étrangers et nouveaux citoyens) est publiée dans L’Observateur. Ce trimestre, l’analyse est axée sur les résidents permanents. Au total, 262 236 personnes ont immigré au Canada en 2005, soit une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente. Soixante pour cent des immigrants faisaient partie de la catégorie de l'immigration économique, et l’on a enregistré une hausse importante du nombre de gens d’affaires immigrants et de candidats des provinces. Le programme des candidats des provinces a continué de favoriser l’immigration dans certaines provinces qui, depuis toujours, attirent peu d’immigrants. Par exemple, le programme des candidats du Manitoba a fait monter le nombre d’immigrants, qui ont été plus de 8 000 à s’établir dans cette province en 2005, le taux le plus important enregistré au cours des quinze dernières années. Néanmoins, plus de la moitié de tous les immigrants se dirigeaient vers l’Ontario. Trente-huit pour cent des nouveaux arrivants âgés entre 25 et 64 ans possédaient un baccalauréat comme plus haut niveau de scolarité. Le nombre d’hommes et de femmes titulaires d’un baccalauréat était pratiquement égal. Cependant, aux deux extrêmes des niveaux de scolarité, les femmes étaient surreprésentées à l’extrémité inférieure et sous-représentées à l’extrémité supérieure. Il s’est dégagé une tendance évidente selon laquelle les niveaux de compétence chez les immigrants se sont améliorés depuis 1990. Parmi les immigrants âgés de 15 ans ou plus et dont le niveau de compétence pouvait être classifié, 55 % étaient des professionnels (niveau de compétence A), contre seulement 17 % en 1990. Les deux plus faibles niveaux de compétence (personnes exerçant des fonctions de niveau intermédiaire ou un travail de bureau, et travailleurs du secteur primaire et ouvriers) représentaient seulement 10 % des immigrants en 2005, comparativement à 37 % en 1990. La principale langue maternelle des nouveaux arrivants en 2005 était le mandarin, suivi de l’anglais et de l’arabe. Le français figurait loin derrière sur la liste des langues maternelles les plus couramment parlées par les immigrants, soit à la neuvième place. Toutefois, un plus grand nombre d’immigrants déclare parler le français, si bien qu’à l’heure actuelle, environ 13 % des immigrants possèdent une certaine connaissance du français à leur arrivée au Canada, comparativement à 9 % seulement en 2000.
Pays d’originePour la huitième année consécutive, la Chine et l’Inde ont été les premier et deuxième principaux pays d’origine des nouveaux immigrants au Canada. En 2005, la Chine comptait pour 16 % des immigrants (42 291) et l’Inde, pour 13 % (33 146). Les Philippines (17 525) et le Pakistan (13 576) étaient les troisième et quatrième pays sources, l’apport de chacun étant de 7 % et 5 % respectivement. Les États-Unis suivaient avec 9 262 immigrants ou près de 4 % du total national (pour les chiffres complets, voir tableau 2). Catégorie de demandeursCatégorie de l'immigration économique
En 2005, 60 % des immigrants (156 310) faisaient partie de la catégorie de l'immigration économique : 61 614 demandeurs principaux et 94 696 époux et personnes à charge (voir tableau 1). Parmi les différentes catégories d’immigrants économiques, les hommes étaient prédominants dans la catégorie des demandeurs principaux constituée de travailleurs qualifiés (72 % du mouvement annuel), tandis que les femmes prédominaient seulement chez les aides familiaux résidants (71 % du mouvement annuel). Les trois principaux pays sources pour cette catégorie étaient les mêmes que pour tous les immigrants : la Chine, l’Inde et les Philippines. La Chine a contribué pour 20 % des immigrants de la catégorie de l'immigration économique, soit un peu plus que sa part de 16 % pour tous les immigrants. L’Inde et les Philippines ont contribué pour 12 % et 9 % respectivement de cette catégorie. Le Pakistan et la France complétaient la liste des cinq principaux pays sources pour la catégorie de l'immigration économique (voir tableau 2). L’immigration au titre de la catégorie économique forme une grande proportion des mouvements dans certains pays. Par exemple, la France s’est illustrée avec 90 % de ses immigrants dans cette catégorie, et la Roumanie et la Corée du Sud avec 87 % et 83 % respectivement. Seuls deux des cinq principaux pays sources dépassent la moyenne nationale de 60 %. La Chine, avec 72 %, et les Philippines, avec 79 %, dépassent largement la moyenne globale des pays sources. Deux exceptions notables parmi les principaux pays sources ont été les États-Unis avec seulement 41 % d’immigrants économiques et le Pakistan, avec 56 %. Programme des candidats des provinces
Depuis quelques années, CIC a signé et renouvelé un certain nombre d’ententes fédérales-provinciales qui confèrent aux provinces le droit de nommer les immigrants qui s’établiront sur leur territoire. Le nombre de candidats des provinces a augmenté de 29 % en 2005, ce qui porte le total à 8 047 pour le pays tout entier. Jusqu’ici, le Manitoba a tiré parti au maximum de son entente fédérale-provinciale, comptant pour 57 % des candidats des provinces du Canada, avec 4 619 candidats en 2005. D’autres provinces, notamment la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, la Saskatchewan et l’Alberta, ont également nettement accru le nombre de candidats qu’elles ont accueillis en 2005. Les cinq principaux pays d’origine des candidats des provinces ont été les Philippines (1 332), l’Allemagne (1 286), la Corée du Sud (852), le Royaume-Uni (618) et la Chine (444). En termes de principales professions, le groupe de tête en ce qui concerne les demandeurs principaux était constitué des soudeurs qualifiés (6 %) et des camionneurs (4 %). Une caractéristique intéressante des professions faisant partie du programme des candidats des provinces est le large éventail de professions que les immigrants envisagent d’exercer à tous les niveaux de compétence dans différents secteurs économiques. Nota : Pour des raisons liées à la protection des renseignements personnels, certaines cellules dans les tableaux ont été supprimées et remplacées par un tiret. Il s'ensuit que la somme de divers éléments peut ne pas correspondre au total indiqué. Les cellules signalant moins de cinq cas ont été supprimées. Catégorie du regroupement familialLa catégorie du regroupement familial a compté pour 24 % de tous les immigrants qui sont venus au Canada en 2005 (voir tableau 1). Elle comprend les époux et les conjoints de fait, les parents et les grands-parents et d’autres personnes à charge, y compris les enfants. Les immigrants de la catégorie du regroupement familial comprenaient davantage de femmes, lesquelles comptaient pour 62 % des conjoints et 55 % des parents et des grands-parents, des enfants et des personnes à charge. L’Inde a contribué pour 20 % des immigrants de la catégorie du regroupement familial, suivie de la Chine, avec 14 %. Les États-Unis, les Philippines et le Pakistan ont été d’autres pays sources importants. Les États-Unis se distinguent des autres pays sources d’immigrants de la catégorie du regroupement familial : 45 % de tous les immigrants venant de ce pays faisaient partie de la catégorie du regroupement familial et la vaste majorité (89 %) étaient des époux et des conjoints de fait parrainés. Les parents, les grands-parents, les enfants et les personnes à charge parrainés ne constituaient qu’une faible proportion du total. Catégorie des réfugiésLes réfugiés ont représenté 14 % des immigrants en 2005, avec un total de 35 768 personnes (voir tableau 1). Les cinq principaux pays sources de réfugiés ont été la Colombie, l’Afghanistan, le Pakistan, la Chine et le Sri Lanka. Il est à noter qu’une forte proportion d’immigrants venant de ces pays sont des réfugiés : environ 90 % pour l’Afghanistan et 75 % pour la Colombie. Depuis l’année 2000, des changements appréciables se sont produits dans les principaux pays d’origine des réfugiés. La Colombie se classe maintenant au premier rang et la Turquie, au sixième rang des pays sources de réfugiés en 2005, alors qu’elles se situaient très bas dans la liste des principaux pays sources en 2000. D’autres pays dominants en 2000, comme l’ex-Yougoslavie (premier rang), ne figurent plus parmi les dix premiers pays. Ces changements illustrent la rapidité avec laquelle les pays sources de réfugiés au Canada varient. Les principaux pays sources pour tous les réfugiés reflètent deux mouvements distincts. Le premier comprend les réfugiés admis au Canada (les demandeurs d’asile qui ont fait l’objet d’une décision favorable de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié) et leurs personnes à charge qu’ils font venir de l’étranger. Ensemble, ils ont représenté 70 % de tous les réfugiés admis en 2005. Les principaux pays sources pour ce groupe étaient le Pakistan, la Chine, le Sri Lanka, la Colombie et le Zimbabwe. Le deuxième mouvement comprend les réfugiés parrainés par le gouvernement (RPG) et les réfugiés parrainés par le secteur privé (RPSP), qui ont représenté les 30 % restants. Un grand nombre de réfugiés de ces groupes sont venus directement au Canada à partir des camps de réfugiés. Les principaux pays sources des RPG et des RPSP ont été l’Afghanistan, la Colombie, le Soudan et l’Éthiopie. Niveaux de scolarité
Parmi les immigrants âgés entre 25 et 64 ans, on peut observer des différences manifestes entre les hommes et les femmes en 2005. Les femmes étaient surreprésentées dans les faibles niveaux de scolarité et sous-représentées dans les niveaux de scolarité supérieurs. Les femmes sont 1,6 fois plus susceptibles que les hommes d’avoir les plus faibles niveaux de scolarité (0 à 9 années d’études), alors que les hommes ont deux fois plus de chances de décrocher un doctorat. Malgré ces différences, un nombre presque égal d'hommes et de femmes détiennent un baccalauréat. L’égalité des sexes à ce niveau de scolarité est importante car près de 40 % des immigrants de ce groupe d’âge détiennent un baccalauréat comme plus haut niveau de scolarité. Niveaux de compétence
Il s’est dégagé une tendance évidente selon laquelle les niveaux de compétence chez les immigrants se sont améliorés au cours des 15 dernières années. Parmi les immigrants âgés de 15 ans et plus et dont le niveau de compétence pouvait être classifié, 67 % étaient des cadres ou des professionnels faisant partie du niveau de compétence A (le niveau de compétence le plus élevé). En 1990, seulement 26 % des immigrants se situaient à ce niveau de compétence. Une plus faible proportion d’immigrants faisaient partie du niveau de compétence B (travailleurs techniques ou spécialisés), avec seulement 23 % en 2005 par rapport à 37 % en 1990. Ensemble, les deux plus faibles niveaux de compétence (C – personnes exerçant des fonctions de niveau intermédiaire ou un travail de bureau, et D – travailleurs du secteur primaire et ouvriers) représentaient seulement 11 % des immigrants en 2005, par rapport à 37 % en 1990. Le nombre de nouveaux travailleurs, soit les immigrants dont le niveau de compétence n’a pu être déterminé, ont représenté 50 % des immigrants qui ont déclaré avoir l’intention de travailler. Environ la moitié de tous les immigrants (124 503, soit 48 %) n’avaient pas l’intention de travailler au moment de leur arrivée. Même si ce chiffre peut sembler important, un examen montre que la majorité de ces immigrants étaient des enfants de moins de 15 ans (57 603), des étudiants de 15 ans ou plus (27 445) ou des retraités (3 601). Les autres travailleurs inactifs (35 854) étaient en majorité des femmes (94 % du nombre total). Un tiers de ces femmes ont déclaré n’avoir aucune connaissance de l’anglais ou du français à leur arrivée, et une proportion élevée des femmes inactives (64 %) étaient âgées entre 25 et 44 ans. Langue maternelle et langues officiellesLangue maternelle
Le profil linguistique des immigrants a changé de façon spectaculaire au cours des 25 dernières années, suivant la variation des pays sources. En 2005, plus de 37 000 nouveaux immigrants (14 %) avaient le mandarin pour langue maternelle. Il s’agit d’une proportion qui est demeurée relativement stable depuis 2000. L’anglais était la deuxième langue maternelle en importance, parlée par près de 23 000 personnes (9 %). Le nombre d’anglophones d’origine diminue depuis les 25 dernières années, même si le niveau de 2005 n’a pas été un creux historique. Les trois langues suivantes les plus parlées ont été (en ordre décroissant) l’arabe, l’espagnol et le panjabi. Tout comme le mandarin, nous avons assisté à la montée de ces trois langues au cours des 25 dernières années.
Français L’autre langue digne de mention est le français. Celui-ci s’est classé au neuvième rang des langues maternelles des nouveaux immigrants au Canada en 2005 et était parlé par près de 7 500 immigrants (3 % du nombre total).
Toutefois, un nombre beaucoup plus important d’immigrants ayant une langue maternelle autre que le français se sont dits capables de parler cette langue. Au total, 12 065 immigrants ont déclaré avoir une connaissance du français et 22 995 autres ont déclaré avoir une connaissance du français et de l’anglais, ce qui fait passer le nombre total d’immigrants parlant le français en 2005 à 35 060 (13 %). Il s’agit là d’une augmentation de la proportion d’immigrants pouvant parler le français par rapport aux dernières années. En 2003, 12 % de tous les immigrants avaient déclaré avoir une connaissance du français tandis qu’en 2000, cette proportion était de 9 %. Il convient de souligner que la plus grande partie de l’augmentation est due aux immigrants qui parlent les deux langues officielles plutôt qu’à ceux qui parlent exclusivement le français. Ni l’anglais ni le français Un dernier élément qu’il convient de noter est le nombre d’immigrants arrivés au Canada sans connaissance du français ou de l’anglais. Un peu plus de 94 000 nouveaux immigrants (36 %) ont déclaré n’avoir aucune connaissance de l’une des langues officielles à leur arrivée. Ce nombre a été le plus bas enregistré au cours des 25 dernières années. Il convient de souligner que 40 % de ces personnes (38 027) étaient des enfants âgés de moins de 15 ans. DestinationsOntario, Québec et Colombie-Britannique
L’Ontario représentait la destination de 54 % des immigrants (140 533) en 2005, soit une baisse de 5 % par rapport au niveau maximum de 59 % enregistré en 2001. La proportion d’immigrants qui s’établissent maintenant en Ontario reflète les tendances enregistrées tout au long des années 1990. Le Québec a accueilli 17 % d’immigrants (43 308), soit un pourcentage légèrement inférieur à celui enregistré en 1990 (19 %). Au milieu des années 90, ce chiffre a chuté à 13 % de tous les immigrants et il est revenu aux niveaux du début des années 1990 au cours des deux dernières années. La part d’immigrants de la Colombie-Britannique (44 767) représentait 17 % en 2005, par rapport à 13 % en 1990. Alors que la proportion d’immigrants accueillis par cette dernière a atteint un pourcentage aussi élevé que 23 % en 1996, ce chiffre se maintient entre 15 % et 17 % depuis 2001. Canada atlantique Toutes les provinces de l’Atlantique, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, ont atteint des niveaux d’immigration plus élevés en 2005, et le nombre d’immigrants accueillis a reflété le mouvement des candidats des provinces (voir tableau 3). À l’Île-du-Prince-Édouard, près de deux immigrants sur trois étaient des candidats de la province; au Nouveau-Brunswick, ils étaient deux sur cinq. Le programme a attiré moins d’immigrants en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, soit un immigrant sur six pour chaque province.
Les Prairies
L’Alberta a été la destination de 7 % des nouveaux immigrants (19 399) en 2005, ce qui est légèrement supérieur au niveau enregistré en 1990 mais un peu inférieur à sa part de l’immigration nationale. La Saskatchewan a accueilli un peu moins qu’un pour cent des immigrants (2 106) en 2005. Bien que ce chiffre soit un peu plus bas qu’en 1990, la Saskatchewan a accru sa part d’immigrants grâce à son programme des candidats de la province, qui a compté pour près d’un immigrant sur quatre en 2005. Finalement, le Manitoba a accueilli environ 3 % des immigrants au Canada (8 097), ce qui représente un sommet pour la période allant de 1990 à 2005 et la première fois que le nombre d’immigrants accueillis annuellement dépasse 8 000. Un peu plus de la moitié des immigrants au Manitoba sont venus à titre de candidats de la province.
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Date de publication : 2006-09-14 | ![]() |
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