Été 2004

Travailleurs étrangers

Au premier trimestre, le nombre de travailleurs étrangers a peu changé par rapport à la même période de 2003, si ce n’est qu’il a subi une baisse de un pour cent pour s’établir à 18 034. Afin de mettre les chiffres du premier trimestre en perspective, il convient de noter que les travailleurs étrangers sont généralement moins nombreux en hiver qu’au printemps et en été, période où le Canada attire les travailleurs agricoles saisonniers.

Pays sources

Bien que certains occupent un rang différent, les dix principaux pays sources des travailleurs étrangers sont les mêmes qu’au cours du premier trimestre de 2003. Les États-Unis, d’où sont venus 3 140 travailleurs pendant le premier trimestre (voir le tableau 5), se maintiennent au premier rang des pays sources. Le contingent des États-Unis, qui a baissé de 15 % par rapport au même trimestre de 2003, représentait 17 % de l’ensemble des travailleurs étrangers entrés au pays. Vient au deuxième rang le Mexique qui a fourni 2 562 travailleurs, soit 4 % de plus et 14 % de l’ensemble des travailleurs entrés au pays pendant le trimestre. Le nombre des travailleurs étrangers issus du Mexique se rapproche lentement de celui des États-Unis. Les chiffres susmentionnés montrent en effet que l’écart entre les deux principaux pays se rétrécit : au premier trimestre de 2003, l’apport des États-Unis était de 20 % et celui du Mexique de 14 %.

L’Australie a été, pendant le trimestre, le troisième pays source en importance des travailleurs étrangers. Le Canada a accueilli 1 590 travailleurs issus de l’Australie, soit presque le même nombre qu’à pareille date en 2003. La France est arrivée au quatrième rang, avec 1 450 travailleurs, soit 23 % de plus qu’en 2003. L’importance des Philippines a continué de croître, puisque ce pays est passé du septième rang des pays sources, l’année dernière, au cinquième cette année.

Graphique 2 : Travailleurs étrangers, cinq principaux
pays d’origine : T1 2003 et T1 2004

Niveau de compétence

Si l’on observe les nouveaux arrivants sous l’angle du niveau de compétence, on constate certains écarts par rapport au premier trimestre de 2003 (voir le tableau 4). Le nombre des travailleurs des niveaux de compétence supérieurs (0 : gestion, A : personnel professionnel, et B : personnel spécialisé et technique) a baissé, tandis que le nombre des travailleurs des niveaux C (personnel intermédiaire et de bureau) et D (personnel élémentaire et manoeuvres) s’est accru. C’est le niveau C qui affiche l’augmentation la plus forte : 601 travailleurs de plus de ce niveau ont été admis pendant le premier trimestre, portant le total à 5 768. Trente-deux pour cent des travailleurs possédaient ce niveau de compétence contre 28 % au premier trimestre de 2003. Les travailleurs du niveau de compétence C ont aussi continué de former le groupe le plus important de travailleurs étrangers, suivi par les travailleurs des niveaux de compétence A (4 617) et B (2 135).

Destination

Le Québec a été la seule province à recevoir un plus grand nombre de travailleurs étrangers : 10 % de plus. Il en a ainsi accueilli un total de 2 978 pendant le premier trimestre (voir le tableau 6). Montréal a été la destination du plus grand nombre de ces travailleurs (2 120, ou 71 % des entrées de la province). L’augmentation constatée au Québec s’est produite surtout au niveau de compétence C, celui-ci ayant enregistré une hausse de 61 % par rapport au même trimestre de 2003. Cette augmentation tient à l’accroissement du nombre de travailleurs qui ont été admis dans le cadre du programme des aides familiaux. Quelque 326 aides familiaux avaient le Québec pour destination au premier trimestre de 2004, contre seulement 130 à pareille date l’année précédente. La grande majorité des nouveaux venus étaient issus des Philippines.

L’Ontario, destination du plus grand nombre de travailleurs étrangers, a subi une baisse de 1 %; son total pour le premier trimestre s’élève à 8 784. Toronto a enregistré une diminution de 10 % : elle a reçu presque 300 travailleurs de moins qu’au même trimestre de 2003. D’autres régions de la province, comme London, ont compensé la baisse accusée par Toronto.

Le nombre de travailleurs étrangers ayant eu la Colombie-Britannique pour destination est demeuré sensiblement le même : 3 512. Le Canada atlantique a, quant à lui, attiré moins de travailleurs étrangers qu’au même trimestre de l’année précédente : les baisses enregistrées par les provinces allant de 17 %, dans le cas du Nouveau-Brunswick, à 53 %, dans celui de l’Île-du-Prince-Édouard. Comme un faible nombre de travailleurs s’installent dans le Canada atlantique pendant les mois d’hiver, il convient de ne pas accorder trop d’importance à la baisse de ces pourcentages.

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