Les scientifiques du CNRC parlent de leur travail (3e partie)

On raconte que les découvertes scientifiques ne commencent pas vraiment par le célèbre « Eurêka! », mais plutôt par « Tiens! Voilà qui est étrange... » [1]

Au sujet de cet article

Nous espérons que vous apprécierez la lecture de cet article, tiré d'une série de trois articles.

Chaque article présentait une sélection des réponses intéressantes des scientifiques. Ces réponses sont souvent candides et ceux qui les ont formulées ne craignaient pas de dévoiler le fond de leurs pensées.

Numéro 1 (septembre 2005)
Numéro 2 (octobre 2005)
Numéro 3 (novembre 2005)

Pour savoir si c'est exact et pour en apprendre davantage sur la nature de la science et des découvertes scientifiques, la rédaction des Faits saillants du CNRC a récemment posé une série de questions aux chercheurs du CNRC dont les travaux ont fait la manchette de cette rubrique mensuelle ces trois dernières années.

Peut-être à cause d'un trop grand pessimisme, dans le courriel contenant la liste de questions, nous émettions l'hypothèse que, pour beaucoup de gens, la science ressemble à cette boîte noire que les enquêteurs examinent après l'écrasement d'un avion. Les profanes savent qu'elle renferme des données vitales, mais ils ignorent comment récupérer ces données et les interpréter.

Reprenant cette métaphore, nous avons donc demandé aux scientifiques du CNRC de partager avec nous leurs impressions sur cet instant magique où ils s'exclament « Tiens! Voilà qui est bizarre... » et sur ce qu'il signifie au niveau de la découverte. Dans une série de questions ouvertes, fort peu scientifiques, nous leur avons demandé notamment comment la science évolue, comment de nouveaux domaines de recherche voient le jour, comment les scientifiques composent avec de tels changements et quel est la place de la méthode scientifique par rapport à celle de l'intuition brute.

L'avenir – Voir grand ou rester chez soi

Au baseball, une expression décrit les frappeurs qui souhaitent plus que tout réaliser un coup de circuit. On dit qu'ils « frappent pour la clôture ».

Dans la dernière partie de notre enquête, nous avons demandé aux chercheurs de décrire quelques-uns de leurs espoirs.

« En biologie, j'aimerais vraiment savoir comment extraire l'information structurale de la molécule d'une protéine. Être capable de faire cela révolutionnerait la biologie. »

« Lancer sur le marché un vaccin contre les méningocoques du groupe B. Sur le plan scientifique, c'est tout ce qui nous manque pour éradiquer la méningite bactérienne du nourrisson. »

« Je rêve d'expériences si précises qu'elles nous permettraient de jeter un oeil sur certains mécanismes qui font fonctionner l'Univers. Ce que nous croyons être des constantes fondamentales varient-elles dans le temps? Peut-on encore mieux tester l'exactitude de la théorie de la relativité d'Einstein? Un développement d'une importance capitale est qu'on crmais que l'expansion de l'Univers s'accélère. Peut-on le mesure façon que par des obseronomiques? Qu'est-ce que cela implique sur ce que l'on sait de la création et de l'évolution de l'Univers? Je serais au comble de la félicité si je pouvais ne serait-ce qu'égratigner la surface de ces interuciales. »

« J'aurais beaucoup de mal à me borner à un seul espoir. Ou alors il devrait être si grand qu'il révolutionnerait toutes les facettes de la vie. S'il faut rêver, autant rêver grand! »

Après avoir lu ce qui précède, vous aurez sûrement quelques questions et réflexions bien à vous. Faits saillants du CNRC cherche à alimenter l'intérêt de ses lecteurs avides de science et nous aimerions connaître votre point de vue sur ce dernier article. L'avez-vous jugé intéressant? Vous a-t-il aidé à mieux comprendre certaines difficultés inhérentes à la recherche scientifique? Vous avez des réflexions sur la découverte? Dites-nous ce que vous en pensez en nous donnant vos commentaires sur le formulaire ci-dessous.

[1] « La phrase la plus excitante dans la bouche d'un scientifique, celle qui laisse entrevoir une découverte prochaine, n'est pas tant Eurêka (J'ai trouvé !), mais bien "hum... voilà qui est étrange... " » (Isaac Asimov)