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Le CNRC fête le centenaire de la Saskatchewan
Le moment de briller est venu pour la Saskatchewan. En effet, l'année 2005 marque le centenaire de cette province des Prairies. Il y aura cent ans, le 1er septembre 2005, la Saskatchewan se séparait des Territoires du Nord-Ouest pour rejoindre la confédération canadienne. Le Conseil national de recherches participe depuis longtemps à la vie de la Saskatchewan. La création du Laboratoire régional des Prairies en 1948 (devenu l'Institut de biotechnologie des plantes du CNRC en 1983) amorçait une longue tradition de recherche en agriculture dont la création du canola et la première synthèse du sucrose. Aujourd'hui encore, le CNRC est une partie intégrante du milieu de la recherche et du développement scientifiques de la Saskatchewan grâce à ses installations de biotechnologie agricole, à ses importants partenariats, à sa participation à des projets coopératifs tel le Centre canadien de rayonnement synchrotron ainsi qu'à ses programmes qui aident les entreprises locales à atteindre leurs buts. Le CNRC est fier de souligner ses liens passés et présents avec la Saskatchewan – une succession de grands projets et de gens exceptionnels, doublée d'un avenir prometteur. Des grands projetsLe Laboratoire régional des PrairiesLa recherche agricole figure depuis longtemps au rang des activités du CNRC dans les Prairies, en particulier en Saskatchewan. En effet, c'est dans cette province qu'il a créé son Laboratoire régional des Prairies (LRP) en 1948, lui donnant pour mission de trouver d'autres débouchés aux cultures de l'Ouest canadien en vue de réduire les déchets et d'accroître les profits des agriculteurs. Les travaux du LRP se concentraient dans quatre grands domaines : les oléagineux, la chimie de la fermentation et la microbiologie, les résidus de culture et les excédents de blé. Beaucoup de projets qui y ont été entrepris avaient pour objectif de diminuer les déchets agricoles. Ainsi, l'un d'eux visait à trouver des débouchés commerciaux pour la paille de blé, soit en papeterie, soit comme isolant ou comme briquettes combustibles. La paille de lin, quant à elle, a servi à fabriquer de la ficelle et les fibres textiles employées dans la construction des aéronefs. Les chercheurs du laboratoire ont aussi tiré des insecticides des résidus du tabac. Le LRP pilotait également un programme de recherche sur la rouille du blé que soutenait énergiquement Henry Marshall Tory, président du CNRC. Ces travaux conduisirent éventuellement aux méthodes de lutte contre les maladies des céréales. Au fil des ans, les scientifiques du LRP touchèrent à tout, de la tuberculose bovine aux parasites des mauvaises herbes et à la lutte contre ces dernières, en passant par le bacon et la qualité de divers produits alimentaires. Le LRP est toutefois mieux connu pour ses travaux sur les oléagineux entrepris durant la guerre pour résoudre la pénurie d'huiles végétales/comestibles. Les scientifiques du CNRC contribuèrent à transformer le colza – une plante dont l'huile incomestible servait surtout comme lubrifiant dans l'industrie – en canola, culture commerciale qui rapporte désormais des milliards de dollars par année à l'économie canadienne. Jalons scientifiques
Outre la création du canola, le LRP a multiplié les jalons de la recherche canadienne. Des scientifiques y ont inventé de nouvelles méthodes permettant d'utiliser l'amidon des céréales pour fabriquer du sirop, de l'alcool et même du caoutchouc. C'est aussi au LRP que fut installé le premier chromatographe gaz liquide du Canada, lequel facilita l'identification d'huiles comestibles pour l'espèce humaine. Les chercheurs du CNRC ont mis au point un milieu de culture efficace appelé B5 et montré qu'il est possible de régénérer une plante entière à partir de quelques cellules, donc de créer des hybrides végétaux au niveau cellulaire. La fermentation de cellules végétales à l'échelle industrielle a également facilité l'extraction de substances pharmaceutiques intéressantes de plantes qui ne poussent pas normalement dans les Prairies. En 1971, le CNRC a contribué à mettre sur pied le Crop Development Centre de l'Université de la Saskatchewan, organisme dont l'objectif consiste à rentabiliser la culture de nouvelles plantes dans la province. Depuis, on a réussi à implanter et à commercialiser le pois sec et la lentille dans une région dont l'économie agricole reposait jusqu'alors sur une seule culture. Raymond Lemieux, qui travaillait au LRP au début des années 50, est le premier scientifique à avoir mené à bien la tâche monumentale qui consistait à synthétiser le sucrose, projet si complexe qu'à l'époque on le surnommait « le mont Everest de la chimie organique ». Ses travaux ouvrirent la porte au sérotypage des groupes sanguins et aux antibiotiques. En 2004, l'Institut de biotechnologie des plantes du CNRC (l'ancien Laboratoire régional des Prairies) où M. Lemieux a fait sa découverte a été désigné « monument historique national de la chimie » par l'Institut de chimie du Canada. Institut de biotechnoogie des plantes du CNRCEn 1983, le LRP devenait l'Institut de biotechnologie des plantes (IBP-CNRC). Le changement de nom n'a toutefois ralenti en rien les succès des talentueux chercheurs du CNRC. Voici quelques-unes de leurs prouesses. Le développement d'un système de régénération amélioré (SRA) a permis aux scientifiques de produire un grand nombre d'embryons et de plantes à partir de cultures cellulaires en relativement peu de temps. La suite? La modification génétique du blé. En utilisant la technique de la culture des microspores, l'IPB-CNRC a mis au point un blé de qualité supérieure baptisé « blé McKenzie ». Cette variété incorpore des caractères comme un rendement accru, la précocité, la résistance à la verse, une forte concentration de protéines et la résistance à la maladie. Les scientifiques ont aussi élaboré une technique pour reproduire les plants de manioc à partir de cellules non infectées, éliminant ainsi les risques de propagation des virus. Parallèlement, ils continuent de développer de nouvelles variétés de canola en vue d'éliminer les problèmes associés à l'usage de cette plante pour l'alimentation du bétail et afin d'en améliorer la composition et la résistance aux maladies. Les chercheurs de l'IPB-CNRC tentent également de synthétiser des analogues de l'acide abscisique, régulateur de croissance présent à l'état naturel dans les végétaux et intervenant dans divers processus comme la réaction de la plante aux stress environnementaux que sont la sécheresse, le froid, la salinité et la chaleur. Les chercheurs espèrent obtenir des analogues de cet acide qui se détérioreront moins vite et dont on pourra se servir pour aider les plantes à survivre dans des conditions difficiles. Bien sûr, les recherches que le CNRC poursuit en Saskatchewan ne le sont pas toutes au Laboratoire régional des Prairies ou à l'Institut de biotechnologie des plantes. Ainsi, en 1919, une équipe de scientifiques dirigée par le CNRC a étudié l'action destructive des eaux souterraines alcalines sur les ouvrages en béton. Thorbergur Thorvaldson, professeur de l'Université de la Saskatchewan, et son équipe ont subséquemment mis au point une technique d'étuvage qui modifie la structure des composés du béton et rend ce dernier sensiblement plus résistant aux attaques de ce genre. Dans un autre projet, J.W.T. Spinks et ses collègues du département des sciences du sol (Université de la Saskatchewan) ont utilisé du phosphore radioactif et l'équipement à radio-isotopes du CRNC pour établir la proportion de phosphore dans le blé venant du sol et celle venant des engrais. Ces expériences sur les engrais ont conduit à d'autres études sur l'absorption des nutriments du sol au moyen de traceurs radioactifs et à une utilisation plus judicieuse des fertilisants. Des gens exceptionnelsQuelques-uns des plus grands scientifiques et dirigeants du CNRC ont des liens avec la Saskatchewan. Parmi eux se distinguent ceux que voici.
Un avenir prometteur
L'Agriculture au service de la santé humaine (ASSH) est un programme de recherche de 10 millions de dollars poursuivi par l'IBP-CNRC en Saskatchewan. Son objectif est de soutenir l'industrie de l'agriculture moléculaire, des nutraceutiques et des aliments fonctionnels dans les Prairies. L'Installation de partenariat industriel de l'IBP-CNRC attire de nouvelles entreprises à Saskatoon et leur propose des locaux pour la recherche mais aussi la possibilité de coopérer avec les scientifiques du principal organisme de recherche du Canada.
A l'occasion de tes 100 ans, Saskatchewan, le CNRC est fier de souligner ton excellence en R-D, ton innovation et tes gens exceptionnels! |
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