Ministère de la Justice Canada / Department of Justice CanadaGouvernement du Canada
Éviter le premier menu Éviter tous les menus
   
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Justice Plan du site Programmes et initiatives Divulgation proactive Lois
Page d'accueil, Recherche et statistiques
Recherche et statistiques, image graphique

Publications

DOCUMENT DE TRAVAIL

Les armes à feu au Canada et dans huit autres pays occidentaux:
résultats choisis du Sondage international de 1996 (auprès des victimes) de crime

Richard Block

janvier 1998

Les opinions qui y sont exprimées sont celles de l'auteure ; elles ne reflètent pas nécessairement celles du Ministère de la justice Canada.

Version PDF version Aide PDF


SOMMAIRE

LES ARMES À FEU DANS UNE PERSPECTIVE COMPARATIVE

La présente étude constitue une comparaison sommaire de l'expérience canadienne en matière de propriété d'armes à feu et de victimisation connexe avec l'expérience de huit autres pays industrialisés occidentaux, tel qu'elles ont été mesurées dans le Sondage international (auprès des victimes) de crime de 1996 (le " SI(V)C "). Les pays faisant partie de cette comparaison sont l'Angleterre et le pays de Galles, l'Écosse, les Pays-Bas, la Suisse, la France, la Suède, l'Autriche et les États-Unis. La comparaison met particulièrement l'accent sur un nouvel ensemble de questions figurant au sondage et qui se rapportent aux armes à feu. Dans le sondage, on demande à un échantillon aléatoire de citoyens s'ils ont ou non été victimisés, la nature de leur victimisation, leur attitude à l'égard du crime et du système de justice pénale, et si leur ménage est ou non en possession d'une arme à feu. Les questions posées et la méthodologie utilisée ont été les mêmes dans tous les pays, et les résultats ne sont donc pas fondés sur des statistiques policières.

Le sondage a révélé ce qui suit :

  • Le Canada s'est situé au milieu de l'échelle en ce qui concerne la possession d'armes à feu. Près de 22 % des ménages canadiens possédaient au moins une arme à feu. Le taux de possession était le plus élevé aux États-Unis (48,6 %) et le moins élevé en Angleterre et au pays de Galles, en Écosse et aux Pays-Bas.
  • Parmi les régions du Canada, la possession d'au moins un fusil variait de 14 % en Ontario à 36 % dans les provinces de l'Atlantique. Dans quatre régions, les propriétaires de fusils possédaient principalement des carabines (les provinces de l'Atlantique, la Colombie-Britannique, l'Ontario et les Prairies). Au Québec, ils possédaient surtout des fusils de chasse (76,9 %). Le pourcentage de propriétaires de fusil possédant une arme de poing variait de 6,0 % au Québec à 16,1 % en Colombie-Britannique.
  • Presque tous les ménages canadiens ayant une arme à feu étaient en possession d'une arme d'épaule (95,1 %). Ces ménages représentaient 19,2 % de l'ensemble des ménages canadiens. Par contraste, 12 % des ménages canadiens ayant un fusil possédaient une arme de poing, ce qui représentait 2,3 % de l'ensemble des ménages canadiens. Seulement environ 2,2 % des ménages canadiens possédaient à la fois une arme de poing et une arme d'épaule.
  • Dans huit pays, le principal motif mentionné pour la possession d'un fusil était la chasse ou la pratique d'un sport; seule faisait exception la Suisse, qui prescrit la possession d'un fusil à des fins militaires. Les répondants canadiens étaient les plus susceptibles d'indiquer qu'ils possédaient une arme pour faire la chasse (72,7 %); cette tendance se manifeste uniformément dans les cinq régions du pays.vi
  • Le Canada fait partie d'un groupe de cinq pays dans lesquels de 3 à 4 % des répondants ont signalé avoir été dévalisés au moins une fois au cours des cinq dernières années. Un pour cent des Canadiens ont indiqué avoir été victimes d'un vol à main armée et 0,42 % ont spécifié avoir été victimes d'une agression mettant en cause une arme. Ces pourcentages étaient semblables à ceux compilés dans tous les autres pays, à l'exception des États-Unis. Les répondants de ce pays étaient davantage susceptibles d'avoir été victimes d'une agression armée et beaucoup plus susceptibles d'avoir été victimes d'une agression mettant en cause une arme.
  • Au cours des cinq dernières années, les répondants de tous les pays qui ont été victimes d'une infraction avec violence étaient plus susceptibles d'avoir été agressés ou menacés que dévalisés; les résultats provenant des répondants canadiens étaient médians à cet égard (12,7 %). Les agressions et menaces armées étaient surtout courantes aux États-Unis, où 2 % des personnes interrogées ont fait l'objet d'une agression ou de menaces au moyen d'un fusil au cours des cinq dernières années.
  • Dans tous les pays, le degré de possession d'une arme était lié au nombre d'habitants du lieu de résidence. Les résidents des plus petites localités étaient le plus susceptibles de posséder une arme à feu et les résidents des villes les plus populeuses l'étaient le moins. Au Canada, cette tendance était particulièrement manifeste en ce qui a trait à la possession d'armes d'épaule. Parmi les répondants canadiens, 33,6 % de ceux qui habitaient de petites villes possédaient une arme d'épaule, par contraste avec 1,2 % des habitants des villes les plus importantes. Les résultats étaient moins probants pour ce qui est des villes de taille moyenne (de 10 000 à 1 000 000 d'habitants).

Version PDF version Aide PDF

 

Haut de la page Avis importants