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Rapport de recherche

LES FEMMES INUITES ET LE SYSTÈME DE JUSTICE DU NUNAVUT

Mary Crnkovich et Lisa Addario
avec Linda Archibald

Mars 2000

Les opinions qui y sont exprimées sont celles de l'auteure ; elles ne reflètent pas nécessairement celles du Ministère de la justice Canada.

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SOMMAIRE

On peut chercher à comprendre la réaction des juges à la nouvelle sanction de deux façons. Soit qu'on analyse la jurisprudence, soit qu'on réalise un sondage systématique auprès des juges siégeant en première instance. La première méthode comporte trois lacunes : premièrement, seule une faible minorité des peines infligées seront publiées par les services d'information juridique. Or, à la fin de la période de sondage, environ 20 000 condamnations avec sursis avaient été prononcées dans tout le Canada. Deuxièmement, les décisions qui sont publiées peuvent fort bien être dignes de mention (du moins, il faut espérer qu'elles le sont) sous un aspect particulier et donc ne pas être représentatives de la majorité des peines avec sursis qui ont été infligées.

La dernière lacune tient au fait que, dans une analyse des décisions publiées, le raisonnement qui sous-tend la décision du juge doit être inféré dans une large mesure, car le jugement n'est pas d'ordinaire assez détaillé pour expliquer tous les éléments ayant donné lieu à la sanction. En effet, les juges de première instance ont rarement le temps de rédiger des motifs qui expliquent l'ensemble des facteurs pertinents pris en considération au moment de la détermination de la peine. Un sondage, par contre, présente l'avantage de poser des questions directes relatives à l'utilisation des condamnations avec sursis. Le présent rapport devrait donc servir de complément à toute analyse juridique fondée sur les décisions publiées.

Un dernier point. Le raisonnement judiciaire à l'égard de l'article 742 n'est pas statique : il évolue continuellement, en réponse aux jugements des cours d'appel des provinces, à la nouvelle doctrine socio-juridique, à l'expérience dans la mise en oeuvre de la sanction elle-même et, peut-être, à l'opinion publique. L'emploi par les juges des condamnations avec sursis sera aussi vraisemblablement influencé par le comportement des contrevenants. Par conséquent, si le taux de manquement aux ordonnances reste faible et que la réaction de la population n'est pas extrêmement négative, il est probable que l'emprisonnement avec sursis connaîtra une popularité grandissante. En dernier lieu, rappelons que le sondage remonte à 1999, avant l'arrêt où la Cour suprême a donné des directives à l'égard des condamnations avec sursis (R. c. Proulx). Cette décision aura probablement une incidence notable sur l'utilisation de ce genre de peine par les tribunaux de première instance. Notre sondage présente les réactions de l'appareil judiciaire au régime de condamnation avec sursis avant de connaître l'avis de la Cour suprême et constitue donc un point de comparaison utile par rapport à l'emploi de cette peine après la décision Proulx.

Il est crucial de cerner la réaction des juges de procès à la nouvelle peine pour comprendre comment celle-ci est mise en oeuvre, ce qui est particulièrement vrai étant donné que les cours d'appel des provinces ont adopté des positions quelque peu différentes à l'égard de la nouvelle sanction (Manson, 1998). Le sondage visait donc à cerner l'expérience des juges depuis septembre 1996.

 

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