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RAPPORT TECHNIQUE

ENQUÊTE SUR LES ARMES À FEU CHEZ LES CRIS DE LA BAIE JAMES

Association des trappeurs cris

Juillet 1998

Les opinions qui y sont exprimées sont celles de l'auteure ; elles ne reflètent pas nécessairement celles du Ministère de la justice Canada.

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SOMMAIRE

Historique

Le ministère de la Justice du Canada a demandé à l'Association des trappeurs cris de mener une enquête auprès des Cris de la Baie James orientale, soit Eeyou Istchee (Québec). L'étude avait pour but d'obtenir une estimation fiable du nombre d'armes à feu et de propriétaires d'armes à feu chez les Cris de la Baie James orientale. Elle visait aussi à estimer le nombre de transactions d'armes à feu entre Cris et le nombre de titulaires d'autorisations d'acquisition d'armes à feu (AAAF) valides et de certificats du Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF). L'étude portait aussi sur l'utilisation de cabinets et de verrous d'armes à feu.

L'étude a eu lieu de janvier à juin 1998. Quatre des neuf collectivités de la Baie James orientale ont été choisies selon leur emplacement (littoral ou intérieur des terres) et leur taille (petite ou grande). Les quatre collectivités retenues ont été celles de Chisasibi, Whapmagoostui, Oujé-Bougoumou et Waswanipi, ce qui représente environ 47 % du total de la population crie de la Baie James orientale. Au total, 468 ménages ont été visités par six enquêteurs formés appartenant à chacune des collectivités. Les entrevues se passaient dans la langue crie locale.

Il faut souligner que les estimations figurant dans les pages qui suivent sont basées sur les résultats de l'enquête. L'enquête a été conçue pour obtenir une estimation fiable du nombre d'armes à feu et de propriétaires d'armes à feu parmi l'ensemble des Cris de la Baie James orientale; on s'abstiendra d'étendre les chiffres aux autres collectivités autochtones. La méthode employée est décrite en détail à la section 1.0 du rapport.

Points saillants

L'étude fait ressortir les informations suivantes.

  • La grande majorité des ménages cris, soit environ 2 100 d'entre eux (88 %), possèdent un ou plusieurs fusils. Dans ces ménages, on trouve en moyenne environ 6,1 armes à feu et 1,8 propriétaire d'arme à feu.
  • Dans l'ensemble, environ 3 916 (41 %) Cris de la Baie James orientale possèdent au total 12 704 armes à feu. La moyenne des armes à feu possédées par chaque propriétaire s'établit à environ 3,1. La majorité des propriétaires sont des hommes adultes; ce sont d'ailleurs les membres de cette catégorie qui possèdent le plus grand nombre d'armes à feu en moyenne (3,8). Les femmes propriétaires possèdent en moyenne 1,3 arme à feu.
  • On constate sans surprise que les armes à feu les plus courantes chez les Cris sont la carabine et la .22 (52,8 %) et le fusil de chasse (46,8 %); les propriétaires d'arme de poing sont très rares (0,4 %). La grande majorité de ces armes sont en état de fonctionner (98 %).
  • La plupart des ces armes à feu sont des propriétés individuelles (95,7 %); 2,7 % sont des propriétés familiales et 1,6 % sont des copropriétés.
  • Tous les Cris possèdent une arme pour la chasse. Près de 75 % des propriétaires d'arme à feu ne s'en servent qu'à cette fin. Dans un cinquième (21,8 %) des cas, l'arme est également un bien qui se passe de génération en génération. Ni le tir à la cible ni la collection d'armes ne constituent des motifs majeurs de possession d'une arme à feu.
  • Le nombre de cas d'emprunt d'une arme à feu sur une période de 12 mois est relativement faible chez les propriétaires d'armes à feu et très faible chez les non-propriétaires. Les armes empruntées sont presque invariablement des armes d'épaule.
  • Très peu de Cris ont pris part à une cession d'arme au cours des 12 mois précédant l'enquête. Seules des armes d'épaule ont fait d'objet d'une cession. Une arme à feu a été cédée si elle a été achetée ou vendue, ou donnée ou reçue en cadeau, en héritage ou en échange.
  • Les deux cinquièmes (40 %) des propriétaires d'armes à feu cris adultes détiennent une autorisation d'acquisition d'armes à feu (AAAF) valide et ont réussi le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF). Un peu plus du tiers (36,3 %) ne présentent aucune de ces deux caractéristiques. Dix-sept pour cent détiennent seulement un certificat du CCSMAF.
  • On trouve dans 12 % des ménages cris possédant une arme à feu un cabinet de rangement et au moins un verrou de sécurité. Près du tiers (31 %) ont soit un soit l'autre. Dans plus de la moitié des ménages cris possédant une arme à feu, aucun des deux dispositifs n'est présent. Soulignons que les cabinets et verrous de sécurité ne sont pas les seuls moyens sécuritaires d'entreposer une arme. Démonter la culasse, utiliser un câble de verrouillage, ranger ses armes dans une penderie ou une chambre verrouillées et réservées à cet effet, sont aussi des façons sécuritaires d'entreposer les armes à feu.

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