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JusteRecherche no. 12

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Profil des familles et des enfants
Par Cherami Wichmann[1]


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INTRODUCTION

Même la recherche la plus sommaire dans Internet révèle que partout à travers le monde, la structure des familles évolue. Cela vaut tout autant pour le Canada. Depuis quelques décennies, la prédominance de la famille « traditionnelle », composée d'une mère et d'un père mariés et de leur progéniture biologique a sensiblement diminué. Nous avons assisté à l’essor de structures familiales différentes, comme les « couples sans enfants », les « familles monoparentales », les « familles en union libre » et les « familles recomposées ». Il s'agit là de métamorphoses majeures, comme la fusion de deux familles avec enfants et il y a des métamorphoses plus mineures, comme l'ajout d'un demi-frère ou d'une demi-sœur. Les familles d'aujourd'hui ne sont plus des entités statiques. Les enfants naissent dans un type de famille, mais bon nombre d'entre eux vivront plusieurs transitions avant de quitter la maison. Par exemple, les enfants nés dans une famille monoparentale peuvent faire la transition à une famille recomposée, ou passer d'une famille en union libre à une famille monoparentale ou dans un arrangement où les enfants vivent avec les deux parents séparément.

Les décideurs, les chercheurs et les fournisseurs de services ont donc dû appréhender la situation sous un angle différent pour prendre en compte ces types de familles différents ainsi que le nombre croissant de transitions que les enfants (et les adultes) vivent tout au long de leur vie. Le présent profil donne un instantané des familles canadiennes à l'aube du 21 e siècle. Il sera intéressant de constater comment la répartition de ces types de familles variera (ou non) au cours des prochaines décennies et si des formes tout à fait nouvelles de familles verront le jour.

LES FAMILLES AU CANADA

Le recensement de la population exécuté par Statistique Canada aux cinq ans est l'une des principales sources de données sur les familles au Canada. On collecte des données sur le nombre et les types de familles, la taille des familles et des ménages, le pays d’origine, la langue parlée, l'affiliation religieuse, la diversité ethnique, l'appartenance à une minorité visible, la mobilité, la scolarisation, les activités du ménage, le revenu et le travail rémunéré et non rémunéré. Le plus récent recensement a eu lieu le 15 mai 2001 et il fournit des données fiables sur les caractéristiques démographiques, sociales et économiques de la population et des familles canadiennes.[2]

Aux fins du recensement, la famille s'entend d'un couple marié ou d'un couple vivant en union libre avec ou sans enfants, ou encore d'un parent seul vivant avec au moins un enfant. Les enfants dans une famille de recensement comprennent également les enfants qui vivent avec un grand-parent mais non avec un parent.

Selon la définition du recensement, il y avait 8 371 020 familles au Canada en 2001 dont 63,5 % comportaient des enfants vivant à la maison.

Unions de fait et mariages

Le recensement de 2001 a montré que de plus en plus de couples choisissent de vivre en union de fait et que de moins en moins de couples choisissent de se marier. En 2001, il y avait 5,9 millions de couples mariés et 1,2 million de couples de fait. Comme on le voit dans le tableau 1, entre 1981 et 2001, la proportion de couples mariés a diminué de 15 % (83,1 % à 70,5 %) tandis que la proportion de couples de fait a augmenté de 146 % (5,6 % à 13,8 %). La tendance en faveur des unions de fait était plus forte au Québec, où ce type de famille représente 30 % de toutes les familles composées d'un couple dans cette province.

Tableau 1 - Structure de la famille pour les familles de recensement, Canada, 1981 à 2001[3]

Année

Toutes les familles de couples

Couples mariés

Couples de fait

Toutes les familles
mono-parentales

Mère seule

Père seul

2001

84,3 %

70,5 %

13,8 %

15,7 %

12,7 %

2,9 %

1996

85,5 %

73,7 %

11,7 %

14,5 %

12,1 %

2,5 %

1991

87,0 %

77,3 %

9,8 %

13,0 %

10,7 %

2,2 %

1986

87,3 %

80,2 %

7,2 %

12,7 %

10,4 %

2,2 %

1981

88,7 %

83,1 %

5,6 %

11,3 %

9,3 %

2,0 %

Familles monoparentales

Il y avait 1,3 million de familles monoparentales en 2001[4] dont la plupart (81 %) sont dirigées par une femme. Entre 1981 et 2001, la proportion de familles monoparentales a augmenté de 38 % (11,3 % à 15,7 %).

Couples de même sexe

Pour la première fois en 2001, le recensement a collecté des renseignements sur les couples de même sexe au Canada.[5] En tout, 34 200 couples de même sexe vivant en union de fait se sont identifiés dans le recensement de 2001, soit 0,5 % de tous les couples. Il y avait légèrement plus de couples masculins (55 %) que de couples féminins (45 %).

Unions interculturelles[6]

L'analyse des données du recensement révèle qu'en 2001, environ 3,2 % des couples au Canada étaient composés soit 1) d'un partenaire appartenant à une minorité visible et d'un partenaire n'appartenant pas à une minorité visible ou 2) de partenaires de deux minorités visibles différentes, soit 35 % de plus qu’en 1991 (2,6 % à 3,2 %).

Les personnes formant des unions interculturelles ont plus tendance à être jeunes, à ne pas être nées au Canada, à être plus instruites et à vivre dans une grande région urbaine que les autres couples. Ces personnes sont également plus susceptibles de vivre en union de fait que de se marier (soit 4 % de toutes les unions de fait contre 2,9 % de tous les mariages). Toutefois, ce facteur peut s'expliquer surtout par leur âge, puisque les unions de fait sont plus fréquentes chez les jeunes.

ENFANTS AU CANADA

Au 15 mai 2001, 7,5 millions d'enfants âgés de moins de 19 ans vivaient dans des familles de recensement, environ 5,7 millions de ces enfants ayant moins de 15 ans. Ces enfants se répartissaient presque également entre les deux sexes (51 % de sexe masculin).

Enfants autochtones

Plus de 976 000 personnes se sont identifiées comme autochtones dans le recensement de 2001,[7] soit 22 % de plus qu’en 1996. Le tiers (33 %) des enfants autochtones[8] avait moins de 15 ans, une proportion beaucoup plus élevée que dans la population non autochtone (19 %). Dans l'ensemble, les enfants autochtones représentaient 5,6 % de la population de moins de 15 ans.

Enfants appartenant à une minorité visible

Tout juste plus de 13 % de la population totale du Canada était composée de personnes appartenant à une minorité visible en 2001. Toutefois, les enfants et les jeunes de moins de 15 ans représentaient une part importante (24 %) de la population issue d'une minorité visible.

Évolution de la structure des familles

Comme on le voit au tableau 2, les types de familles dans lesquelles les enfants vivent ont évolué au cours des 20 dernières années.

Tableau 2 - Pourcentage des enfants de moins de 15 ans vivant à la maison et structure de la famille pour les familles de recensement, pour le Canada, 1981 à 2001[9]

Année Couples mariés Couples de fait Parents seuls

2001

69,0 %

12,9 %

18,1 %

1996

73,2 %

10,5 %

16,4 %

1991

79,0 %

7,0 %

14,0 %

1986

82,8 %

4,6 %

12,6 %

1981

85,9 %

3,2 %

10,9 %

Enfants vivant avec des couples mariés ou de fait

En 2001, 4,6 millions d'enfants de moins de 15 ans (81,9 % des enfants) vivaient avec un couple marié ou de fait (dont les membres peuvent ou non être les parents biologiques ou adoptifs). Entre 1981 et 2001, la proportion d'enfants vivant avec un couple marié a diminué de 20 % (85,9 % à 69 %) et la proportion d'enfants vivant avec un couple de fait a augmenté de 303 % (3,2 % à 12,9 %).

Les facteurs associés à la vie avec un couple de fait en 2001 comprenaient l'âge de l'enfant et le lieu de résidence de la famille : les enfants plus jeunes et les enfants québécois étaient plus susceptibles de vivre avec un couple de fait; les enfants plus âgés et ceux vivant dans d'autres régions du Canada avaient tendance à vivre avec un couple marié.

Enfants dans des familles monoparentales

La famille monoparentale est une autre forme de structure familiale dans laquelle des enfants peuvent vivre (soit dès la naissance ou au décès d'un parent ou par suite d'une séparation ou d'un divorce). En 2001, un peu plus d'un million d'enfants de moins de 15 ans vivaient dans un ménage monoparental. Quinze pour cent de ces familles monoparentales étaient dirigées par le père et 85 % par la mère. Pour les enfants plus âgés (de 15 à 19 ans), 21 % des familles monoparentales étaient dirigées par le père et 79 % par la mère. La proportion des enfants vivant dans un ménage monoparental a augmenté de 66 % entre 1981 et 2001 (10,9 % à 18,1 %).

Enfants vivant avec des grands-parents[10]

Quelques enfants vivent avec leurs grands-parents plutôt qu'avec leurs parents. Selon Statistique Canada, ces ménages se caractérisent par l'absence d'une génération. Au 15 mai 2001, ce groupe représentait moins de 0,5 % des enfants de moins de 15 ans, soit environ 2 520 enfants.

Enfants vivant avec un couple de même sexe

Plus de couples féminins que de couples masculins vivent avec des enfants. Environ 15 % des couples féminins ont des enfants comparativement à 3 % seulement des couples masculins.

Familles ayant des enfants autochtones[11]

Soixante et un pour cent des enfants autochtones de moins de 15 ans vivaient avec deux parents en 2001, une proportion beaucoup moins élevée que les 83 % d'enfants non autochtones qui vivaient avec deux parents. À l'inverse, deux fois plus d'enfants autochtones vivaient avec un seul parent en 2001, comparativement aux enfants non autochtones; 35 % des enfants autochtones vivaient dans une famille monoparentale comparativement à 17 % des enfants non autochtones. Quatre pour cent des enfants autochtones vivaient dans d'autres conditions (notamment avec des membres de leurs familles), tandis que moins de 1 % des enfants non autochtones vivaient dans ce type de conditions.

TRANSITIONS FAMILIALES[12]

L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ), co-parrainée par Statistique Canada et Développement des ressources humaines Canada, fournit les meilleures données sur l'ampleur des transitions parentales que les enfants vivent.[13]

Une première transition pour les enfants est possible quand 1) les enfants nés dans une famille biparentale perdent une figure parentale dans le ménage (soit à cause d'une séparation, d'un divorce ou d'un décès); ou 2) des enfants nés dans une famille monoparentale acquièrent une figure parentale dans le ménage quand leur parent forme une nouvelle union (p. ex. beau-père ou belle-mère).[14]

Figure 2 - Nombre de transitions en 1996-1997 pour les enfants âgés de 6 à 13 ans, ELNEJ, cycles 1 et 2[15]

img

La figure 2 montre la ventilation des transitions familiales pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans en 1996-1997. La plupart des enfants (80 %) sont nés de parents mariés; 12,8 % des enfants sont nés de parents en union de fait et 7,2 %, de mères célibataires. Dans l'ensemble, un peu plus d'un enfant sur quatre a vécu une transition familiale entre sa naissance et 1996-1997, année où il avait entre 6 et 13 ans. La plupart des enfants nés de parents mariés n'avaient pas vécu de transition familiale entre la naissance et 1996-1997, c'est-à-dire que 82 % des enfants de parents mariés n'avaient pas vécu de transition jusqu'à cette date, ce qui représente 65,7 % des enfants. Parmi les enfants de parents en union de fait, 50 % avaient vécu au moins une transition, soit 6,4 % des enfants. Les enfants nés de mères célibataires étaient très susceptibles d'avoir vécu au moins une transition familiale, puisque 83 % d'entre eux avaient vécu au moins une transition, soit 6 % des enfants.

Ces données montrent que de nombreux enfants nés dans les années 1980 ont traversé une transition familiale en bas âge. D'autres données montrent également que bon nombre de ces enfants vivront plus d'une transition. Dans les deux années suivant la séparation, plus du tiers des enfants avaient eu au moins une « figure parentale » additionnelle; cette proportion passait aux deux tiers après cinq ans et à 87 % après dix ans. Après dix ans, près de la moitié des enfants (44 %) avaient eu et une figure paternelle et une figure maternelle additionnelle par suite des transitions vécues par leurs deux parents.

FAMILLES RECOMPOSÉES[16]

L'Enquête sociale générale de la famille et des amis (cycle 15)[17] fournit des renseignements sur les familles recomposées[18]. L'ESG révèle que 11,8 % des ménages comptant des enfants sont des familles recomposées (à proportion égale de couples mariés et de couples de fait), soit 17 % de plus qu’en 1995. Environ 40 % de ces familles recomposées sont « complexes » ce qui signifie qu'elles comptent les enfants des unions antérieures de l'un ou des deux membres du couple ainsi qu'au moins un enfant biologique ou adopté du couple. Les données de l'ELNEJ[19] montrent que près d'un enfant sur cinq (âgé de 0 à 13 ans en 1996-1997) avait au moins un beau-frère, belle-sœur, ou un demi-frère, demi-sœur.

Combien y a-t-il d'enfants touchés par la séparation et le divorce au Canada?

Comme nous l'avons vu ci-dessus, la séparation ou le divorce est l'une des raisons pour laquelle des enfants vivent la transition d'une unité familiale à une autre. Aucune source de données ne saisit exactement le nombre d'enfants touchés par la séparation ou le divorce au Canada. Si l'ELNEJ fournit certains indicateurs pouvant servir à estimer le nombre d'enfants, au moment de la rédaction, les données de l'enquête ne sont disponibles que pour les enfants de 11 ans et moins. Néanmoins, ces données ont été utilisées pour estimer et extrapoler la population âgée de 0 à 19 ans. Au bas mot, on estime que pour 2001, le nombre d'enfants âgés de 0 à 19 ans qui ont vécu la séparation ou le divorce de leurs parents au Canada est d'environ 2,1 millions.[20] ,[21] Il s'agit probablement d'une sous-estimation, mais nous ne disposons pas de chiffres plus définitifs pour le moment.

OÙ CES DONNÉES NOUS MÈNENT-ELLES?

Un simple coup d'œil à l'instantané présenté ci-dessus nous force à reconnaître que nous ne pouvons considérer la famille comme une seule entité statique. Les analyses simples de l'unité familiale actuelle ne prennent pas en compte les subtilités de la réalité, ni l'histoire de la famille et les transitions que ses membres ont vécues. Tandis que les chercheurs s'emploient à déterminer des politiques, nous devons être conscients de ce fait et trouver des façons de donner vie à nos données au lieu de tenter de les faire entrer dans un moule bidimensionnel. La tâche est peut-être difficile, mais ça semble la seule façon de brosser un portrait assez fidèle de la famille moderne.


[1] Agent de recherche principal par int., Division de la recherche et de la statistique, ministère de la Justice du Canada.

[2] Ottawa : Statistique Canada, 22 octobre 2002. Profil des familles et des ménages canadiens : la diversification se poursuit, Recensement de 2001. Numéro au catalogue 96F0030XIF2001003.

[3] Tableau créé à partir de données présentées dans le tableau de Statistique Canada : Nombre d'enfants à la maison (8) et structure de la famille (7A) pour les familles de recensement dans les ménages privés, pour le Canada, les provinces et les territoires, recensements de 1981 à 2001 - données-échantillons (20 %) - numéro au catalogue 97F0005XCB01001.

[4] Par définition, toutes les familles monoparentales ont des enfants à la maison.

[5] Il ne s'agit pas d'une indication du nombre de gais et de lesbiennes au Canada; le recensement ne posait pas de question sur l'orientation sexuelle, mais plutôt si les personnes vivaient avec un partenaire de même sexe. Il s'agit probablement d'une sous-estimation du nombre de couples de même sexe, mais les proportions de couples de même sexe rapportées au Canada sont analogues à celles rapportées dans d'autres pays.

[6] Anne Milan et Brian Hamm (2004). Unions interculturelles. Une publication de Statistique Canada, à : http://www.statcan.ca/francais/studies/11-008/feature/11-008-XIF20040016882.pdf

[7] Recensement de 2001 : Série « analyses ». Peuples autochtones du Canada : un profil démographique. Ottawa : numéro 96F0030XIF2001007 au catalogue de Statistique Canada.

[8] Identifiés comme autochtones par leurs parents.

[9] Tableau créé à partir des données présentées dans le tableau de Statistique Canada : Groupes d'âge (12B), structure de la famille (7A) et sexe (3) pour les enfants dans les familles de recensement dans les ménages privés, pour le Canada, les provinces et les territoires, recensements de 1981 à 2001 - Données-échantillon (20 %). Ottawa : Statistique Canada, 22 octobre 2002. Recensement de 2001 du Canada. Numéro au catalogue 97F0005XCB01002.

[10] Statistique Canada, Le Quotidien, 9 décembre 2003. Les grands-parents et les petits-enfants, 2001. D'après les données du recensement de 2001.

[11] Recensement de 2001 : Série « Analyses », Peuples autochtones du Canada : un profil démographique. Ottawa : numéro 96F0030XIF2001007 au catalogue de Statistique Canada.

[12] Les renseignements fournis dans cette section sont fondés sur Juby, H., Marcil-Gratton, N. et LeBourdais, C. (sous presse). Et la vie continue: expansion du réseau familial après la séparation des parents . Ottawa : ministère de la Justice et communications avec les démographes montréalais (Juby et coll.).

[13] L'ELNEJ est une enquête longitudinale dans le cadre de laquelle des données ont été collectées aux deux ans depuis 1994-1995. Pour chaque ménage, et par rapport à chaque enfant, l'enquêteur pose une question pour déterminer qui connaît le mieux l'enfant (p. ex. « Qui connaît le mieux Jeannot? ». La personne désignée répond alors à toutes les questions sur l'enfant et sur son conjoint/partenaire ou ex-conjoint/partenaire. Dans la plupart des cas, la mère biologique est désignée pour répondre. L'enquête porte sur les conditions de vie matérielles de l'enfant, tant le lieu de résidence que les contacts avec le parent qui ne vit pas avec lui.

[14] D'autres transitions sont possibles (p. ex. un grand-parent vient vivre dans un ménage ou quitte le ménage comme principal pourvoyeur de soins) mais les analyses exécutées par Juby, H., Marcil-Gratton, N. et LeBourdais, C. (sous presse) ne portent que sur les transitions directes concernant les parents des enfants.

[15] D'après les données fournies par : Juby, H., Marcil-Gratton, N. et LeBourdais, C. (sous presse). Et la vie continue: expansion du réseau familial après la séparation des parents . Ottawa : ministère de la Justice.

[16] Les renseignements fournis dans cette section sont fondés sur : Statistique Canada (2002). La diversification de la vie conjugale au Canada. numéro 89-576-XIF au catalogue, disponible sans frais à www.statcan.ca.

[17] L'Enquête sociale générale (ESG) se déroule en cycles et aborde un sujet différent à chaque année. Les sujets comprennent : caractéristiques démographiques (âge, sexe, état civil); renseignements sur l'origine de la famille; unions du répondant; fécondité et intentions familiales; et valeurs et attitudes. La population cible du cycle 15 de l'ESG était toutes les personnes de 15 ans et plus au Canada. L'échantillon de l'ESG excluait les résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut compte tenu que le petit nombre d'habitants ne permettait pas l'emploi de techniques d'échantillonnage aléatoire. En outre, les résidents à temps plein d'institutions étaient exclus de l'échantillonnage. Le cycle 15 de l'Enquête sociale générale (ESG) exécuté en 2001 est le troisième cycle où l'on a collecté des renseignements sur la vie familiale au Canada.

[18] Une famille recomposée compte deux adultes, dont au moins un ayant des enfants d'une union précédente (ces enfants peuvent ou non vivre avec le couple). Ce terme général englobe également les familles complexes où des enfants d'une union antérieure vivent avec des enfants (biologiques ou adoptés) de l'union actuelle.

[19] D'après les analyses de Juby, H., Marcil-Gratton, N. et LeBourdais, C (sous presse). Et la vie continue: expansion du réseau familial après la séparation des parents . Ottawa : ministère de la Justice.

[20] Ce chiffre a été établi d'après des communications avec les démographes montréalaises (Juby et coll.).

[21] L'ELNEJ, une enquête nationale portant sur un échantillon d'enfants, peut fournir les meilleures données sur l'ampleur du phénomène de transitions familiales vécues par des enfants. Au moment du calcul toutefois, les données de l'enquête n'étaient disponibles que pour les enfants âgés de 11 ans et moins. On estime au bas mot la proportion de ruptures familiales vécues par les enfants de 11 ans et moins à 25 % (la proportion pourrait être actuellement plus élevée, mais nous n'avons pas les chiffres). Pour les enfants de 12 à 19 ans, l'estimation minimale atteint 30 %, ce qui signifie que nous estimons que 5 % des enfants de 12 à 19 ans qui n'avaient pas déjà vécu la rupture de leur famille à l'âge de 11 ans la vivront. Une fois encore, il s'agit d'une estimation très prudente. Par conséquent, si nous prenons 25 % des enfants de 11 ans et moins (n=1 128 795) et 30 % des enfants de 12 à 19 (n=979 105), nous obtenons 2,1 millions d'enfants de moins de 19 ans qui ont vécu la séparation ou le divorce de leurs parents.

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