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Créer un cadre de sagesse communautaire : examen des services aux victimes dans les territoires du Nunavut, du Nord-Ouest et du Yukon

  1. 4.0 Territoire du Yukon
    1. 4.3 Services offerts dans les collectivités du Yukon
      1. 4.3.3 Succès en matière de prestation de services aux victimes

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4.3.3     Succès en matière de prestation de services aux victimes

Les répondants ont fait état d'un certain nombre de succès en matière de prestation de services aux victimes. Ils ont notamment relevé le nombre de services complets aux victimes au Yukon, l'accroissement de la sensibilisation de la collectivité, la hausse du nombre d'interventions efficaces dans le domaine de la justice, l'augmentation des possibilités de guérison traditionnelle, le traitement plus efficace des traumatismes et les partenariats de travail de plus en plus efficaces. Chacun de ces domaines fait l'objet d'un bref examen ci-dessous. Les observations textuelles des répondants figurent au début de chaque section.

Services complets aux victimes

  • « J'occupe ce poste depuis 12 ans et tous les gouvernements ont appuyé le traitement communautaire des victimes de violence sexuelle et de violence conjugale … il n'y a pas d'autre endroit au Canada où cela existait … l'Ontario a aboli ses programmes de lutte contre la violence familiale et la C.-B. l'a fait plus récemment … heureusement, nous n'avons pas subi le même sort …le public ne le voit pas toujours, en particulier lorsque la perception dans les médias est que la prestation de services est minimale. »
     
  • « Tous les services sont gérés en fonction des cas de sorte que nos plans de sécurité pour les victimes sont meilleurs … offrir un service constant permet de renforcer le soutien des victimes. »
     
  • « Nous croyons que le développement communautaire constitue un moyen de prévention du crime … cette vision nous incite à la sensibilisation … nous essayons de trouver la meilleure façon d'aider la collectivité à faire ce qu'elle doit faire pour être saine. »
     
  • « L'information et les services offerts aux gens sont beaucoup plus disponibles et ciblés. »
     
  • « Nous avons remporté beaucoup de succès dans le cas des victimes qui sont venues nous consulter au sujet de questions d'agression sexuelle … elles ont acquis un sentiment réel d'autonomie, en particulier s'il en a résulté une condamnation … elles peuvent continuer de vivre leur vie. »
     
  • « Ils nous laissent aller dans les écoles et cela a été un succès … beaucoup de jeunes viennent nous voir au cours de notre déjeuner hebdomadaire … nous avons tenu avec succès des cercles de résolution des conflits … les clients que nous avons aidés dans le système judiciaire ont terminé avec succès leur processus de déjudiciarisation et ils vont bien. »

Comme en témoignent les observations ci-dessus, la plupart des répondants croient que le Yukon a élaboré un ensemble très professionnel et complet de programmes axés sur les victimes. Il y a encore des lacunes dans les services comme la section suivante le montre, mais en général, on a l'impression qu'il existe maintenant une base de services très solide.

En particulier, les répondants ont fait état de l'efficacité des services suivants :

  • le Crime Prevention Victim Services Trust Fund, ministère de la Justice du Yukon;
  • les Services aux victimes et les Programmes pour les délinquants de la Section de la prévention de la violence familiale, ministère de la Justice du Yukon;
  • le Service de soins aux enfants victimes de violence, Santé et Affaires sociales du Yukon;
  • le Programme de traitement des jeunes délinquants sexuels, Santé et Affaires sociales du Yukon;
  • Kaushee's Place Transition Home;
  • le Peer Support Network, Bringing Youth Towards Equality and Youth Shaping the Future Council;
  • les programmes de santé familiale et de bien-être communautaire, Santé et Affaires sociales du Yukon.

Les répondants ont indiqué que ces organismes et bien d'autres sont de plus en plus experts en matière d'intervention thérapeutique, de prestation de services, de gestion des cas et de coopération interorganismes. En outre, la sensibilisation du public et le soutien de ces services sont relativement élevés en raison de campagnes d'information permanentes et de services professionnels constants depuis de nombreuses années. Plusieurs répondants ont fait remarquer que les programmes de sensibilisation ciblés de ces organismes ont permis d'atteindre des victimes de crime qui étaient « cachées » et impossibles à joindre auparavant.

Il convient aussi de faire état du nombre élevé de services aux victimes spécialisés. La Fetal Alcohol Syndrome Society of Yukon offre des programmes complets aux femmes adultes souffrant du SAF, dont bon nombre sont des victimes chroniques ou sont incitées à adopter un comportement criminel. Il y a plusieurs programmes visant les jeunes victimes, à savoir Services aux jeunes victimes, Section de la prévention de la violence familiale, ministère de la Justice du Yukon; Service de soins aux enfants victimes de violence, Santé et Affaires sociales du Yukon; Bringing Youth Towards Equality and Youth Shaping the Future Council; programmes de traitement en établissement, Santé et Affaires sociales du Yukon; programme de traitement des jeunes délinquants sexuels, Santé et Affaires sociales du Yukon; programmes de déjudiciarisation du Skookum Jim Friendship Centre Program; et programmes à l'intention des jeunes du Secrétariat de l'alcool et des drogues, Santé et Affaires sociales du Yukon. Il y a un certain nombre de programmes visant les survivants autochtones des pensionnats. Il s'agit du Committee on Abuse in Residential Schools, de la Liard Aboriginal Women's Society et du Projet de justice sociale communautaire de la Première nation de Kwanlin Dun. Il y a également cinq refuges pour les femmes et les enfants maltraités au Yukon[140].

De plus, bien des Premières nations du Yukon organisent périodiquement des camps familiaux et d'autres activités de guérison traditionnelles pour leurs membres. Les Premières nations participent aussi activement aux activités des comités sur la justice communautaire et aux initiatives communautaires en matière de justice réparatrice.

Accroissement de la sensibilisation de la collectivité

  • « Nous avons dû procéder à la quatrième impression du guide « Options, Choices and Changes » (à l'intention des femmes battues) … nous avons imprimé et distribué environ 8 000 exemplaires de ce guide. »

  •  
  • « Le "Family Violence Resource Directory" est mis à jour tous les deux ans et il fait l'objet d'une vaste distribution; un grand nombre de personnes le consultent. »
     
  • « L'éducation du public a entraîné un accroissement de la sensibilisation des jeunes. »

Presque tous les répondants ont fait état d'un accroissement de la sensibilisation de la collectivité dans tout le Yukon, à l'égard des questions relatives à la violence familiale, à la violence envers les enfants et aux agressions sexuelles. Les publications portant sur ces questions sont largement distribuées et intéressent de nombreux lecteurs. Les répondants ont indiqué que les réunions communautaires, les initiatives en matière de justice communautaire et les services complets et universels aux victimes de violence ont un effet dans toutes les couches de la société au Yukon.

Interventions efficaces dans le domaine de la justice

  • « Il peut y avoir jusqu'à 20 ordonnances d'intervention d'urgence par mois aux termes de la Loi sur la prévention de la violence familiale. »
     
  • « Le Tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale entend plus de victimes, et le processus accroît leur sécurité pendant que le délinquant reçoit un traitement et se présente régulièrement devant le tribunal. »
     
  • « La justice réparatrice fonctionne ici … les femmes âgées dans notre cercle demandent aux délinquants de rendre compte de ce qu'ils ont fait … ce qui est plus difficile pour eux que de comparaître devant un tribunal. »
     
  • « Nous avons assisté à une réconciliation entre les victimes et les délinquants. »
     
  • « Les tribunaux sont mieux informés concernant les victimes et la violence familiale. »
     
  • « La déclaration de la victime constitue un cercle d'influences : physique, mentale, affective et spirituelle … la victime a besoin de beaucoup de soutien pour la rédiger … une victime m'a dit que chaque fois qu'elle la prend, elle pleure …nous avons donc réuni quatre femmes et il a fallu quatre séances avec nous tous pour passer en revue la déclaration … on commence à se rendre compte que cela ressemble à un nouveau commencement … le juge a dit qu'il s'agissait de la meilleure déclaration de la victime qu'il ait jamais vue. »

Selon les répondants, les gens sont de plus en plus sensibilisés à la Loi sur la prévention de la violence familiale au Yukon et plus de femmes battues y ont recours comme document de référence[141]. Une initiative récente, le Tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale[142] permet, selon certains répondants, d'offrir aux  agresseurs qui assument la responsabilité de leur violence un traitement plus immédiat et à leurs victimes, une sécurité accrue.

Les répondants ont exprimé certaines préoccupations au sujet des initiatives en matière de justice alternative comme les programmes de déjudiciarisation, les groupes de guérison et les conseils de détermination de la peine (voir la section suivante). Toutefois, plusieurs répondants croient que les initiatives en matière de justice alternative dans leur collectivité donnent des résultats. Ils ont indiqué que les comités sur la justice communautaire, les conseils de détermination de la peine, les cercles de guérison, les tribunaux de conciliation et d'autres activités en matière de justice communautaire ont une incidence bénéfique au niveau local et qu'ils sont pris au sérieux par la collectivité. De plus, ils ont fait remarquer que les victimes se sentent appuyées par le processus, et non intimidées.

Dans l'ensemble, les répondants croient que le système judiciaire, et le système de justice en général, deviennent mieux informés et plus conscients des questions liées à la victimisation.

Plusieurs répondants ont fait état des avantages thérapeutiques positifs de la participation de la victime au processus d'établissement de la déclaration de la victime. Ils ont souligné que ces avantages étaient plus évidents lorsque les victimes étaient assistées au cours du processus par des amis et leur famille[143].

Augmentation des possibilités de guérison traditionnelle

  • « Beaucoup d'Aînés parlent de traumatisme … c'est pourquoi nous avons des cérémonies de la suerie et des cercles. »
     
  • « Ils ont recours à la santé spirituelle pour guérir … ma mère m'a emmené à un endroit où les étuves et les prières servent toujours pour tout. »
     
  • « La prière et le cercle … la spiritualité est le principal guérisseur …c'est ce qui m'a aidée. »
     
  • « Une collectivité a tenu récemment une initiative de guérison pour les victimes des pensionnats et les victimes de violence familiale … il s'agissait d'une séance d'une semaine … ces genres de rencontres de personnes, appuyées par le chef et le conseil, pour aider les gens à prendre conscience de la victimisation sont utiles … elles créent un lieu sûr pour en parler … on en a surtout besoin pour les victimes des pensionnats et leurs enfants, afin de rétablir des liens entre les gens et le cercle de la collectivité. »

Tous les fournisseurs de services des Premières nations et de l'État ont fait état de l'accroissement du recours à la spiritualité et à la culture traditionnelles des Autochtones et de l'incidence croissante de celles-ci en ce qui concerne la guérison des victimes de violence. Les initiatives de justice réparatrice et les programmes de guérison fondés sur cette approche sont des formes de guérison bien établies et acceptées dans nombre de collectivités.

Ces méthodes de guérison traditionnelles comprennent les programmes de camping à l'intention des familles, des jeunes et des Aînés, les cérémonies de la suerie, les cercles de guérison, la prière, l'intervention des Aînés et les plantes médicinales traditionnelles. La plupart des Premières nations et des autres organismes qui ont recours aux méthodes de guérison traditionnelles comme les programmes de rétablissement des victimes des pensionnats, utilisent également les méthodes « occidentales » d'intervention thérapeutique comme le counseling individuel, les refuges pour femmes battues et la psychiatrie. Certains répondants ont indiqué que leur propre guérison dépendait en grande partie d'une méthode de guérison traditionnelle.

Traitement efficace des traumatismes

  • « Nous avons aidé beaucoup de personnes à faire face au traumatisme causé par la violence subie dans les pensionnats. »
     
  • « Nous avons une équipe instruite d'employés qui peuvent atténuer les traumatismes multiples et nombreux. »
     
  • « L'examen de la collectivité nous amène à croire qu'elle est prête à faire face à la violence qui a eu cours par le passé … il nous suffit de leur raconter quelques cas. »
     
  • « J'ai vu plus de nos gens se dégriser. »
     
  • « Les femmes apprennent à partir avant que la violence commence. »
     
  • « Les membres du personnel obtiennent des certificats de formation en traumatisme et nous invitons d'autres organismes à faire bénéficier gratuitement leur personnel de la formation. »
     

Plusieurs répondants ont indiqué que leur organisme et d'autres services traitent plus efficacement les expériences traumatiques sous-jacentes qui contribuent à la victimisation chronique, au comportement violent et à d'autres problèmes chez leurs clients. En d'autres termes, les fournisseurs de services réussissent de plus en plus à traiter d'autres choses que les symptômes du traumatisme[144].

À titre de preuve, les répondants ont indiqué qu'ils voient des femmes victimes de violence quitter leur partenaire avant que la violence augmente encore davantage, ce qui réduit le danger pour elles et leurs enfants. De plus, même si ce n'était pas une opinion unanime, quelques répondants croient qu'on assiste à un accroissement des niveaux de sobriété chez les Premières nations[145].

Plusieurs répondants ont indiqué qu'ils admiraient le fait que de plus en plus de personnes, qui travaillent à divers titres auprès des victimes, aient reçu une formation en matière de dynamique de la traumatisation et de besoins de rétablissement des victimes de violence. La plupart des organismes et des ministères mettent leurs programmes de formation à la disposition de ceux qui travaillent dans le domaine de la victimisation. Les programmes de formation comprennent des renseignements concernant les effets sur le personnel qui prodigue des traitements du fait de travailler avec des personnes qui ont subi un traumatisme.

Partenariats de travail efficaces

  • « Nous avons participé avec d'autres organismes à des projets communautaires sans perdre de vue notre mission à titre de refuge pour femmes battues. »
     
  • « Nous avons établi des relations fructueuses avec le Service pour la famille et les enfants, les services pour les jeunes et la police. »
     
  • « Les Services aux victimes sont toujours à la table lorsqu'il s'agit de justice communautaire … la sécurité est une préoccupation de premier plan, et nous transmettons ce message … les gens doivent comprendre que nous travaillons avec des personnes vulnérables. »
     
  • « Nous avons établi des liens importants avec certaines des écoles afin de les aider à traiter les enfants victimes de violence et nous recevons de deux à trois appels par semaine d'autres organismes qui demandent des conseils sur la façon d'aborder les enfants victimes. »
     
  • « Nous avons de très bonnes relations de travail avec les ONG maintenant … ces relations permettent d'offrir des programmes efficaces afin de répondre aux besoins des femmes et de donner de la crédibilité aux questions relatives aux femmes au Yukon. »
     
  • « Nos partenariats avec les organismes de services communautaires constituent un immense succès. »
     

Les répondants ont indiqué qu'ils ont réussi dans une grande mesure à établir des relations de travail avec d'autres organismes communautaires et des ministères. À en juger d'après les résultats, ces partenariats de travail semblent être plus complets à Whitehorse. Toutefois tous les fournisseurs de services interrogés au cours des travaux de recherche ont fait montre d'une connaissance approfondie des services offerts à toutes les victimes de violence au Yukon.


[140] Ces 5 refuges desservent une population de 31 256 personnes dans 17 collectivités. Dans les Territoires du Nord-Ouest, il y a cinq refuges pour 42 000 personnes dans 30 collectivités.

[141] La Loi sur la prévention de la violence familiale au Yukon comprend trois volets : une ordonnance d'intervention d'urgence, une ordonnance d'aide aux victimes et un mandat d'entrée. Chacun de ces volets est décrit ci-dessous : il est possible d'obtenir une ordonnance d'intervention d'urgence par l'entremise de la GRC (jour et nuit, 7 jours sur 7) ou du personnel des Services aux victimes du ministère de la Justice du territoire (pendant les heures ouvrables en semaine); elle est rendue au téléphone par des juges de paix spécialisés; elle peut permettre au partenaire agressé et à ses enfants de demeurer dans leur foyer s'il est sécuritaire de le faire; elle peut conférer à un agent de police le pouvoir de faire sortir du foyer une personne violente; elle empêche la personne violente de contacter la personne agressée et sa famille ou toute autre personne mentionnée dans l'ordonnance du tribunal; elle peut autoriser la personne agressée à demander l'application d'une ordonnance d'aide aux victimes assortie du même genre de conditions que celles figurant dans l'ordonnance d'intervention d'urgence. Dans le cas de l'ordonnance d'aide aux victimes, la victime doit s'adresser en personne au greffe du tribunal pendant les heures ouvrables du jour à Whitehorse, Dawson ou Watson Lake. À l'extérieur de ces régions, il faut s'adresser au tribunal de Whitehorse par téléphone (numéro sans frais); cette ordonnance peut octroyer à une personne la possession temporaire de biens personnels; elle peut empêcher la personne violente de prendre ou d'endommager des biens; elle peut obliger la personne violente à payer à la personne agressée ou à ses enfants toute perte de revenu, les frais médicaux, les frais de déménagement et juridiques; elle peut obliger la personne violente à accepter les conditions de l'ordonnance; elle ne peut être rendue que par un juge de la Cour territoriale et la victime doit assister à l'audience; la victime peut obtenir une trousse auprès des Services aux victimes qui peut l'aider; si l'accès à la personne agressée est bloqué et qu'on craint qu'elle peut être en danger, un mandat d'entrée peut être demandé. On peut obtenir un mandat d'entrée par l'entremise de la GRC, jour et nuit, 7 jours sur 7; il est délivré par un juge de paix ou un juge de la Cour territoriale par téléphone; il peut autoriser un policier à entrer dans une résidence, à aider une victime ou faire sortir la victime ou le conjoint violent et à perquisitionner la maison pour chercher des indices de violence qui pourront servir de preuves.

        Selon l'esprit de cette loi, les femmes et les enfants peuvent demeurer dans leur foyer, ce qui réduit considérablement le stress que subissent les femmes et les enfants lorsqu'ils sont forcés de quitter leur domicile pour trouver refuge ailleurs. Étant donné la pénurie de logement dans la plupart des régions autochtones éloignées, les femmes et les enfants sont souvent obligés de retourner vivre avec un conjoint et un père violent, malgré leur désir de mettre fin à la relation.

[142] Le Tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale entend des causes toutes les semaines, lorsque le délinquant a été accusé et qu'il accepte la responsabilité de sa violence. L'audience de détermination de la peine est reportée pendant que le délinquant participe au programme à l'intention des conjoints violents. Il doit se présenter devant le tribunal tous les mois pour faire part des progrès de son traitement. À la fin du traitement, un rapport écrit est présenté au tribunal sur les progrès accomplis par le délinquant et la peine qui lui est infligée tient compte de ces progrès et porte sur les questions de counseling et de sécurité à l'avenir. Pendant ce processus, la victime peut, si elle le désire, avoir recours à des services de planification de la sécurité, d'aiguillage et de counseling. Elle reçoit également des mises à jour sur les progrès du délinquant et une aide concernant les conditions de mise en liberté et la préparation de la déclaration de la victime.

[143] Au Yukon, il y a un certain nombre d'organismes qui aident les victimes à établir la déclaration de la victime : le Programme d'aide aux victimes et aux témoins, ministère de la Justice Canada; la Section de la prévention de la violence familiale, Services aux victimes, ministère de la Justice du Yukon; le Programme de justice sociale de la Première nation de Kwanlin Dun, Services aux victimes; l'Unité des crimes contre la personne, GRC; le Programme d'aide aux victimes, GRC; et Kaushee's Place, Yukon Women's Transition Home Society.

[144] Les symptômes des traumatismes non guéris peuvent comprendre la toxicomanie, la violence familiale, la violence faite aux enfants, le comportement criminel et la victimisation chronique. Voir la section 4.2.3. « Méthodes officieuses actuelles de traitement des victimes au Yukon », pour de plus amples renseignements.

[145] Les répondants n'ont pas fait état des niveaux de sobriété de la population non autochtone.

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