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2.4 Accusation la plus grave

Le schéma 2.6 et le tableau 2.2 montrent l'accusation/l'infraction présumée la plus grave (APG) commise par des jeunes Autochtones en détention provisoire le jour du profil instantané. Comparativement à l'analyse des infractions les plus graves, les jeunes en détention provisoire étaient plus vraisemblablement associés à une infraction contre la personne. La même proportion de jeunes Autochtones en détention provisoire avaient été accusés d'avoir commis une infraction contre les biens et une infraction contre la personne (39 % pour chaque type d'infraction), ensuite pour d'autres infractions au Code criminel (18 %), d'autres infractions aux lois fédérales et provinciales (3 %) et des infractions en matière de drogue (1 %) ^[1].

Schéma 2.6

Accusation la plus grave - détention provisoire

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Parmi les jeunes accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, 21 % ont été accusés pour agression armée ou infliction de lésions corporelles, 20 % pour vol qualifié et 19 % pour voies de fait. Parmi les jeunes accusés d'avoir commis une infraction contre les biens, la moitié (50 %) ont été accusés d'introduction par effraction, alors que 25 % ont été accusés de vol (voir le tableau 2.3).

Une plus grande proportion de jeunes Autochtones de sexe masculin ont été accusés d'avoir commis une infraction contre les biens (45 % comparativement à 19 % pour les jeunes Autochtones de sexe féminin). Par contre, une plus grande proportion de jeunes filles autochtones ont été accusées d'avoir commis une infraction contre la personne (51 % par rapport à 35 % pour les jeunes Autochtones de sexe masculin). Les filles étaient plus souvent accusées d'avoir commis une autre infraction au Code criminel que les garçons (28 % et 14 %, respectivement) (voir le tableau 2.2).

De la même façon que dans l'analyse des infractions les plus graves, les garçons étaient plus souvent accusés d'avoir commis un vol qualifié, alors que les filles étaient plus souvent accusées d'avoir commis des voies de fait. Parmi les garçons ayant été accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, la plus grande proportion avaient été accusés pour vol qualifié (25 %), puis pour agression armée ou infliction de lésions corporelles (23 %), et pour meurtre ou tentative de meurtre (19 %). En comparaison, 31 % des filles accusées d'avoir commis une infraction contre la personne ont été accusées pour voies de fait, et 29 % ont été accusées pour voies de fait graves (voir le tableau 2.3).

Le tableau 2.4 montre le lien entre l'accusation la plus grave et l'âge. Contrairement à l'analyse de l'âge et de l'infraction la plus grave, cette analyse laisse croire que les plus jeunes étaient aussi souvent accusés d'avoir commis une infraction contre la personne que les plus âgés, alors que les jeunes d'un âge plus avancé étaient plus susceptibles d'avoir été accusés pour une infraction contre les biens. L'accusation la plus grave de 44 % des jeunes de 12 à 13 ans concernait une infraction contre la personne, comparativement à 42 % des jeunes de 16 à 17 ans, à 47 % des jeunes de 18 ans et plus et à 30 % des jeunes de 14 à 15 ans. En outre, l'accusation la plus grave de 49 % des jeunes de 14 à 15 ans était liée à une infraction contre les biens, comparativement à 37 % des jeunes de 16 à 17 ans, à 30 % des jeunes de 18 ans et plus et à 28 % des jeunes de 12 à 13 ans. Toutefois, comme il s'agit d'une estimation de faible grandeur, les résultats doivent être interprétés avec prudence.

^[1] L'analyse des accusations les plus graves fait appel à des nombres beaucoup plus petits que pour les infractions les plus graves; par conséquent, les données dans cette section sont plus sujettes à des fluctuations importantes dans le calcul des proportions (elles sont moins constantes).

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