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3.8 Tendances concernant la mobilité

La section précédente a révélé que les jeunes Autochtones visés par le profil instantané avaient vécu le plus souvent dans une collectivité inuite, un village ou une réserve au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, avait commis ou une infraction ou une présumée infraction dans une collectivité inuite, un village ou une réserve et prévoyaient aller vivre dans un endroit de même type. Toutefois, cette section ne laissait pas voir les tendances concernant la mobilité au moyen des trois principales questions du profil instantané. Par exemple, parmi les jeunes qui vivaient dans une collectivité inuite avant leur incarcération actuelle, quelle proportion a commis une infraction dans une collectivité inuite et quelle proportion a commis une infraction dans un endroit différent (p. ex., une réserve ou un village)?

Pour répondre à ces questions, nous avons examiné les réponses des répondants aux trois principales questions du profil instantané (où ils habitaient, où ils avaient commis une infraction ou une présumée infraction et où ils prévoyaient se réinstaller). En général, l'analyse a révélé peu de mobilité - la majorité des jeunes donnaient pour réponses le même type d'endroit pour les trois principales questions du profil instantané ^[1]. Dans les provinces de l'Atlantique, les jeunes qui vivaient dans une collectivité inuite avaient le plus souvent commis une infraction ou une présumée infraction dans une collectivité inuite et prévoyaient retourner dans une collectivité inuite.

Parmi les 8 jeunes de l'Atlantique ayant indiqué avoir passé la plus grande partie de leur temps dans une réserve au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, la plus forte proportion (75 %) avaient aussi commis l'infraction ou la présumée infraction dans une réserve et prévoyaient retourner vivre dans une réserve.

Parmi les jeunes ayant indiqué avoir passé la plus grande partie de leur temps dans une collectivité inuite au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle (N = 7), la plupart (86 %) avaient aussi commis l'infraction ou la présumée infraction dans une collectivité inuite et prévoyaient retourner vivre dans une collectivité inuite.

Parmi les 6 jeunes de l'Atlantique ayant indiqué avoir passé la plus grande partie de leur temps dans un village au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, la plus forte proportion (83 %) avaient aussi commis l'infraction ou la présumée infraction dans un village et prévoyaient retourner vivre dans un village.

^[1] Cette analyse a été faite en termes de ville, de village et de réserve et ne tient pas compte des déplacements entre deux endroits particuliers (p. ex., si un jeune a commis une infraction dans la ville « A » et prévoit se réinstaller dans la ville « B »).

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